Histoire
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17 août 972Isaëlle Souffle-d’Or aurait aimé devenir cantatrice, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Elle aurait voulu suivre leurs traces, être remarquée pour sa voix et sa prestance, et se produire dans les plus grands théâtres de Déméria. Mais le Destin l’a malheureusement dotée d’une voix peu agréable, et sa famille l’a détournée de son rêve pour la diriger vers la pratique d’un instrument. Elle s’est finalement avérée être bien meilleure musicienne que chanteuse, et en a fait son métier. Peu à peu reconnue comme flûtiste de talent, sa renommée s’est étendue et a même traversé les frontières du matriarcat, lui permettant de jouer de temps en temps pour les plus grands de ce monde.
Elle a épousé par amour Elie Ocreterre, artisan-potier edien assez aisé, et s’est installée avec lui. Les deux jeunes gens filent le parfait amour, et Isaëlle finit par tomber enceinte quelques temps après leur mariage. Pendant les derniers mois de sa grossesse, elle a prié intensément les dieux de lui donner une fille dotée d’une voix d’or. Si elle n’a pas pu chanter, son enfant le fera à sa place, et elle sera la plus merveilleuse des cantatrices.
Rhapsodie est née par un chaud matin d’été. Aimée et couvée par ses parents, elle ne manquera jamais de rien.
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973La petite Rhapsodie est un bébé adorable, tout le monde s’accorde à le dire. Ses grands sourires et ses beaux yeux clairs charment beaucoup de monde. Mais l’enfant ne parle pas. Ses babillages sont rares, voire inexistants, et ses rires et ses pleurs ne sont pas comme ceux des autres nourrissons. Isaëlle s’est immédiatement inquiétée, et a de suite fait appel à un guérisseur. Puis à un prêtre. Puis à un médecin. Puis plusieurs spécialistes, conseillés par les uns, appelés par les autres. Au final, de nombreuses personnes se sont penchées les unes après les autres par-dessus le berceau de la petite Edienne pour comprendre l’origine de son mal.
Le verdict a fini par tomber : Rhapsodie est muette. Personne ne sait pourquoi, ni comment changer le cours des choses. Visiblement, le Destin n’a pas apprécié que la jeune mère décide de la vie de son enfant pour accomplir ses rêves par procuration, et l’a punie en privant la fillette du don de parole. Rhapsodie ne serait jamais chanteuse, et les rêves d’Isaëlle se sont à nouveau effondrés.
Cela ne l'empêchera cependant pas d’aimer sa fille ; au contraire, Isaëlle couvera Rhapsodie pendant toute son enfance, veillant à ce qu’il ne lui arrive rien de mal, la protégeant de tous les dangers du monde, son mutisme la rendant particulièrement vulnérable au regard et aux moqueries des autres.
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978Rhapsodie grandit tout à fait normalement. Son silence est une part d’elle, et elle apprend à vivre avec. Pour se faire comprendre des autres, elle se crée un langage de gestes et de signes, facilement compréhensible par sa famille. Mais ce langage improvisé a ses limites, et Rhapsodie désespère souvent, du haut de ses six ans, de ne pas réussir à se faire comprendre des autres, parfois.
Elle finit par manifester l’envie d’apprendre à écrire en voyant son père rédiger une lettre. Après tout, il arrive à parler avec des parents lointains, parfois situés à des centaines de kilomètres. Elle pourrait écrire, elle, aux gens à côté d’elle, pour leur faire comprendre ses envies !
Mais Isaëlle refuse de l’envoyer à l’école, craignant que son mutisme ne soit source de moqueries, et pas encore décidé à laisser son enfant affronter seule le monde extérieur. Alors, elle décide de s’occuper, en duo avec Elie, de l’éducation de la jeune enfant. Lui enseignerait la lecture, l’écriture et le calcul en la faisant assister à la tenue des comptes de la boutique, et elle lui raconterait les contes et légendes qui ont façonné l’histoire d’Arven, et lui parlerait des hauts dirigeants qui bâtissent le monde d’aujourd’hui.
La petite apprend vite. Rapidement, elle trace ses premiers mots, heureuse de pouvoir exprimer clairement ses besoins et ressentis. Et très vite, Rhapsodie prend l’habitude de se promener partout avec un petit carnet et de quoi écrire avec elle, afin de toujours pouvoir être en mesure d’échanger, même avec les inconnus.
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août 979Les journées sont longues, dans la demeure familiale, lorsqu’on est enfant unique et que l’on sort rarement, même pour une enfant aussi sage que Rhapsodie. Lorsque ses parents sont occupés, elle s’ennuie parfois, et même jouer avec Abigaïl, sa poupée préférée, ne suffit pas à faire passer le temps. Alors, elle explore la maison, ouvre les placards, fouille les commodes. Elle finit par dénicher une vieille flûte dans les tiroirs d’Isaëlle. Elle l’a déjà vue en jouer, plusieurs fois, mais n’a jamais vraiment eu le droit d’y toucher, de peur qu’elle ne la casse. Tant pis. Prête à braver l’interdit, elle se lance dans une imitation approximative d’Isaëlle en concert ; mais elle lâche malencontreusement la flûte, qui s’écrase au sol et se brise en deux.
Isaëlle ne l’a pas grondé, au contraire. Ravie de constater l’intérêt de Rhapsodie pour la musique, elle lui a offert quelques jours plus tard, à l’occasion de ses sept ans, une petite flûte à sa taille, et a consenti à lui apprendre à en jouer, à condition qu’elle arrête de farfouiller dans ses affaires sans permission. Rhapsodie a bien évidemment accepté, ravie d’avoir trouvé une nouvelle occupation pour combler ses longues journées.
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septembre 983Elle n’a jamais vraiment eu d’amis, Rhapsodie, trop réservée pour s’imposer au groupe d’enfants qui joue régulièrement sur la place devant chez elle. C’est la raison pour laquelle elle a été surprise, mais heureuse, qu’une des filles de son âge l’invite à partager leurs jeux le temps d’une après-midi. Mais les enfants sont cruels ; ainsi, lorsqu’elle est arrivée au milieu des autres, elle a rapidement compris être tombée dans un piège. S’ils l’ont invitée, ce n’est que pour se moquer d’elle et la tourner en ridicule, activité visiblement si amusante lorsqu’on est celui qui rit. En larmes, le coeur en miettes, la petite Rhapsodie s’est sauvée en courant pour rentrer chez elle, mais elle a heurté un homme de plein fouet, qui a immédiatement cherché à la consoler.
C’est comme ça que Rhapsodie a fait la connaissance de Gauthier Coeurbois.
Elle s’est immédiatement attachée à ce grand monsieur si gentil, qui avait bien voulu l’aider alors qu’elle était en détresse, et a tenu à garder le contact avec lui, par le biais de jolies lettres ou de visites ponctuelle. Peu lui importe le regard des autres sur cette relation étrange entre un homme et une fillette ; elle a désormais un ami.
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septembre 986Le temps passe, et Rhapsodie grandit. A 14 ans, elle ne sait pas ce qu’elle veut faire de sa vie, et s’inquiète pour son avenir. Même si elle aime beaucoup aider son père à la boutique, elle est trop maladroite pour faire des poteries, et n’a de toute façon aucune envie d’en faire toute sa vie. Peut-être pourra-t-elle intégrer la guilde des Arts et devenir musicienne ? Après tout, la flûte est sa meilleure amie, et elle se sait assez douée. Isaëlle trouve l’idée charmante, ravie de voir que sa fille se décide, comme elle, à faire carrière dans le monde artistique. Elle l’emmène voir la caravane des arts, de passage à Edenia, afin de la présenter à quelques contacts qui pourraient la renseigner, voire la prendre en apprentissage.
Mais ce ne sont pas les danseurs ou musiciens qui impressionnent la jeune fille, malgré leur talent évident ; durant toute la représentation, elle n’a d’yeux que pour les jolies dames qui les accompagnent. Elles sont si belles, si gracieuses ! Et surtout, elles ont l’air respectées de leurs pairs.
Prenant son courage à deux mains, elle se décide à engager la conversation avec elles. Amusées par la façon dont la petite communique, elles acceptent de répondre à ses interrogations. Rhapsodie comprend rapidement qu’il s’agit des compagnes de la caravane, et les interroge longuement sur leur profession. Subjuguée, elle comprend que c’est ce qu’elle souhaite faire de sa vie. Elles voyagent, rencontrent des gens extraordinaires, jouent de la musique et ont énormément de prestige. Et lorsque l’une d’elle lui glisse que cette carrière lui irait particulièrement bien, elle sait : elle sera compagne, et c’est la voie qu’elle s’est choisie.
Conseillée par les jolies compagnes de la caravane, Rhapsodie ne tarde pas à se faire connaître auprès de la dame d’Edenia. Cette dernière accueille avec joie sa candidature, trouvant son profil particulièrement intéressant. Ses parents, par contre, sont un peu plus dubitatifs à propos de ce choix de carrière, mais l’encourage tout de même à suivre ses envies, si cette carrière la rend heureuse.
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octobre 986Rhapsodie débute officiellement son apprentissage à Edenia, et quitte le domicile familial pour la première fois de sa vie. D’abord apeurée à l’idée de devoir se socialiser, elle se lie assez rapidement d’amitié les autres apprenties, et découvre enfin la joie d’avoir des amies de son âge.
Déterminée à faire ses preuves malgré son mutisme, la Démériane s’investit pleinement dans sa formation. Elle en profite pour étendre ses savoir-faire artistiques, complétant sa formation musicale par l’apprentissage de la lyre et du violon. Mais elle découvre aussi par la même occasion que ce métier cache bien des secrets. Si, au début, les cours de cryptographie et de manipulation la laissent perplexe, elle se prend vite au jeu et travaille d’arrache-pied pour devenir une bonne espionne, finalement persuadée que le trafic d’informations permet de maintenir la paix et l’équilibre du continent.
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octobre 990Le travail de Rhapsodie finit par être récompensé : après quatre ans d’apprentissage, elle est reconnue compagne de plein droit.
Au fil des mois et des années, la renommée de Rhapsodie grandit. Son carnet d’adresses est de plus en plus rempli, précédée par sa réputation de jeune femme douce, à l’écoute, et fine mélomane. De plus, son mutisme joue en sa faveur : beaucoup de clients trouvent cette particularité attendrissante, et nombreux sont ceux qui se confient plus facilement à elle. Après tout, elle ne répétera rien à personne, incapable de parler. Mais si les paroles s’envolent, les écrits restent, eux, et les carnets de Rhapsodie, dont elle se sert pour communiquer, retracent l’entièreté de ses conversations. Ainsi, ses rapports à la guilde sont extrêmement détaillés, et regorgent d’informations toujours plus palpitantes.
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avril 997Les clients de Rhapsodie ont tous été doux, prévenants et attentionnés avec elle. Son visage de poupée, ses manières gracieuses et son sourire angélique en font la favorite de plusieurs clients, qui la couvrent de cadeaux et de compliments. Mais ce n’est pas le cas de tous.
Son rendez-vous avec un noble ansemarien de passage s’est très mal passé. Visiblement déçu par la frêle compagne dont on lui avait pourtant vanté les mérites, il ne s’est pas gêné pour l’insulter, la rabaisser et se moquer d’elle. Rhapsodie l’a immédiatement signalé, et l’homme peu recommandable s’est vu être radié de la guilde sans autre forme de procès.
L’histoire aurait pu en rester là ; mais l’homme en colère a cherché à se venger. Alors, pendant plusieurs jours, il s’est renseigné sur elle. Il a cherché à connaître ses horaires, ses habitudes. Il a même réussi à s’infiltrer dans la chambre qu’elle occupe à la maison des compagnes, en passant par la fenêtre. Et il a attendu, toute une journée durant, qu’elle rentre chez elle, pour lui faire payer l’affront commis.
Il l’a violée là, chez elle, sur son lit.
Elle ne pouvait même pas crier pour alerter la garde.
Il l’a laissée à moitié inconsciente, et est reparti comme il est venu, par la fenêtre.
Elle ne s’est pas levée, au matin. Elle n’a pas répondu aux coups timides sur la porte de ses collègues ou des domestiques de la maison, inquiètes pour elles, ni à ceux plus insistants de la dame d’Edenia. Parce qu’elle avait honte, Rhapsodie, d’avoir subi… Une telle monstruosité qu’elle ne veut même plus y penser. Elle savait que les hommes étaient cruels, mais elle avait de l’espoir, encore, que ce ne soient que des préjugés idiots. Maintenant, elle n’en doute plus.
Quand ils ont défoncé la porte, ils l’ont trouvée là, assise au sol, adossée à son lit, en larmes, sans la force nécessaire pour écrire le moindre mot et expliquer sa situation.
On l’a laissée tranquille quelques jours, jusqu’à ce qu’elle accepte de se confier. Quand la Démériane a enfin eu la force de tracer sur le papier ce qu’on lui avait fait subir, son coeur s’est libéré d’un coup. La dame d’Edenia a immédiatement pris la mesure de la situation, et a tout mis en place pour rassurer sa protégée ; en parallèle, elle a lancé son réseau d’informateurs aux trousses de l’Ansemarien, qui a rapidement été remis aux mains de la justice. Et on lui a promis, à Rhapsodie : le procès aura lieu, il sera condamné, et sa vie pourra reprendre normalement. Et elle y a cru, jusqu’au dernier instant.
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mai 997Relaxé.
Ils ont osé le relaxer.
Un homme lui a fait du mal ; il l’a battue, violée, et insultée. Il l'a traumatisée, et a déclenché chez elle de longues nuits d'angoisse et de cauchemar, qu'elle a bien du mal à dompter. Il aurait pu la tuer, ce jour-là, s'il l'avait voulu ; mais ils ont osé l'innocenter et le relâcher dans la nature.
Elle ne se doutait pas, Rhapsodie, d’à quel point la justice de ce monde est corrompue, et l’a découvert de la pire des manières. Visiblement, les puissants de ce monde sont protégés de la justice des hommes.
Ne reste plus que celle des dieux.
Elle a hésité, un petit moment, incertaine de la démarche à suivre ; et puis, elle a ouvert son coeur à Lida, et l’a implorée d’entendre son souhait de vengeance. Que le sang soit versé pour réparer l’affront commis. Que la Sombre Mère et ses enfants l’aident à se reconstruire en interdisant tout futur à celui qui l’en a privée – et pire ! Qui risque de priver d’avenir d’autres jeunes filles et femmes, aussi innocentes qu’elle l’était.
Elle a été surprise de reconnaître Gauthier sous les traits de l’assassin venu la rencontrer ; curieusement, elle en a été soulagée. Les informations sur la cible étaient précises, et le contrat s’est déroulé sans accroc. Et puis, savoir que c’est de la main de son grand frère de coeur qu’a péri son violeur… La chose est presque trop bien faite, quelque part.
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juin 997Elle s’est remise, peu à peu, des événements. Le soutien de sa famille et de la guilde lui ont permis de panser un peu cette blessure douloureuse, qui ne se refermera sans doute jamais.
Dans l’idée de changer d’air, elle demande à intégrer la caravane des arts, celle-là même qui la faisait rêver quand elle était plus jeune. Elle est bien consciente des changements que cela implique : elle perdra toute sa clientèle actuelle, ne verra plus autant ses proches qu’avant, et sa vie sera certainement bien plus modeste. Cela lui va. Se faire oublier quelques temps lui convient parfaitement.
Elle rejoint la caravane quelques jours plus tard. Dire au revoir à ses parents, à ses collègues et à Gauthier la chagrine un peu, mais elle est déterminée. Lorsqu’elle reviendra définitivement, son coeur sera réparé ; elle se l’est juré.
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mars 998Rhapsodie se plaît dans la caravane des arts. Entourée d’artistes en tous genres et de voyageurs plus ponctuels, elle ne se retrouve jamais vraiment seule. Elle s’y sent protégée, malgré le temps passé sur les routes, et sa petite roulotte colorée est devenue son havre de paix.
C’est lors d’une halte à l’orée d’un bois que Rhapsodie a rencontré Panache. Amusée par la course de deux écureuils roux à travers les arbres, elle s’est doucement approchée d’eux pour mieux les observer. Et quand son regard a croisé celui de l’un d’eux, la connexion s’est faite instantanément.
Panache est venu compléter ce qui manquait à la vie de Rhapsodie. Par sa présence, il a su apaiser son âme et ses cauchemars tourmentés. Grâce à lui, ses angoisses nocturnes s'espacent peu à peu, et la compagne ne sait plus s’endormir sans sentir son petit corps lové contre son ventre.
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1000Trois ans, déjà, à arpenter les routes d'Arven, et à visiter des endroits merveilleux ! Si elle pensait ne rester au sein de la caravane que le temps d'apaiser son coeur et ses peurs, elle ne se voit plus la quitter. Sa blessure s'est refermée peu à peu, et elle a appris à vivre avec. Elle pense qu'il ne sert à rien de faire semblant d'oublier le passé ; autant l'accepter, et essayer d'en faire une force pour avancer.
Aujourd'hui simple compagne, elle ne sait pas si elle souhaite évoluer plus haut au sein de la guilde, ni même si sa particularité le lui permet. Maintenant, si cela peut aider, et si elle-même a la possibilité de conserver sa place parmi les membres de la caravane... Pourquoi pas ?
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Délicate 
Bienvenue Rhapsodie!
Amuse-toi bien avec ce personnage!
Mais c'est bon, c'est à peu près clair dans ma tête maintenant 
