[INTRIGUE 1.3] Les fins limiers

(#) Sujet: Re: [INTRIGUE 1.3] Les fins limiers Mer 25 Nov 2020 - 20:57

Livre I, Chapitre 3 ▬ La bonne aventure

Les fins limiers

Intrigue # 003 ▬ Animée par Aura·

30 novembre 1000

Aubrée • Bertin • Césaire • César • Gauthier
Ljöta • Maximilien • Mélisende • Zéphyre

Ka’ali Sinhaj a pu exercer son art sur le petit groupe d’enquêteurs venu s’intéresser à elle. Quelques vérités désagréables ont été formulées, et quelques secrets dangereux ont également pu être évoqués, dans la discrétion confidentielle de la consultation. La voyante en sait désormais beaucoup plus que les visiteurs ne l’imaginent sur leurs identités et leurs réelles occupations. Oh, elle a bien senti la main de Sithis guider la sienne à au moins deux reprises, mais la proximité des assassins ne l’inquiète pas : ce n’est pas pour elle qu’ils sont là, et elle approuve de tout cœur l’enquête menée sur l’Île pour identifier le criminel. C’est qu’elle en sait, des choses, Ka’ali ! Elle aussi s’est intéressée à la piste de cadavres et a observé ses voisins avec attention, ces derniers temps. Ses soupçons viendront sûrement aider l’enquête des officiels. « Je vous rejoins dans un instant, attendez-moi dehors avec vos amis. Je pense savoir qui est responsable de tout ça. » indique-t-elle à la mage démériane qui est passée en dernier. L’arcaniste relaie l’information à ses collègues d’investigation, et le petit groupe patiente à l’extérieur de la tente où elle pratique ses activités, échangeant leurs avis sur le sérieux et les éventuelles compétences de la diseuse de bonne aventure.

Cinq minutes.
Puis dix.
Et lorsque l’un d’eux se décide à retourner dans la tente voir ce qui prend autant de temps à la bohémienne, c’est pour y trouver le corps de Ka’ali baignant dans une mare de sang, la gorge tranchée avec une précision chirurgicale. Dans la paroi de toile, une longue estafilade indique par où le tueur s’est faufilé. Sûrement l’individu a-t-il entendu la bohémienne et craint d’être démasqué. Et si Caroline est innocentée, se trouvant à son exposition depuis bien avant le crime, et pouvant présenter une trentaine de témoins, Marcus et Augustin restent fortement suspects.

Que faire à présent ?
Les appréhender ? Lequel des deux est coupable ?

Tour 4 • Un secret dans la tombe

Consignes

▬ Temporalité
• IRL : Ce tour se terminera mercredi 2 décembre (tant qu'on est mercredi chez vous, vous pouvez poster).
• IRP : Nous sommes la nuit du 30 novembre. Il est environ 22h30.

▬ Limite de mots et mise en forme
• Pas de limite de mots pour le moment, vous pouvez compter pour le fun si vous voulez, avec ce compteur.
• Merci de bien vouloir indiquer sous spoiler en fin de post un résumé succinct de vos actions (et votre compteur le cas échéant).

▬ Consignes générales
• Les assassins sont masqués. Le bas de leur visage est sous un tissu, le haut sous un masque de type loup, en cuir, comme ça. Pas forcément en noir, du coup. Le reste des tenues est libre (les deux skjaldmös sont clairement identifiées comme guerrières avec leur accoutrement, par exemple). Leur anonymat est important, donc si vous n'êtes pas de la cour des miracles, vous ne savez pas qui sont ces gens (bon, Maximilien a le droit de savoir que sa fille est là. ) Si vos personnages se sont côtoyés par le passé, il est possible de reconnaître les voix, même si le masque les déforme quand même, discutez-en entre vous ! Les accents sont quand même fort reconnaissables, vous pouvez facilement dire à l'oreille de quel pays viennent les autres.

▬ Consignes spécifiques au tour
• Couic, Ka'ali ! Elle savait quelque chose, et a emporté son secret dans la tombe.
• Plusieurs possibilités s'offrent à vous : tenter de trouver les deux suspects pour les interroger, fouiller l'intérieur de la tente pour chercher des indices, convaincre les mages présents d'user de leurs talents pour faire parler la morte (la nécromancie c'est tabou, on en viendra tous à bout ! Mais si ça reste entre vous, ma foi...), s'avouer vaincus et faire fermer la fête foraine...
• Comme vous l'avez vu, le Destin a du mal à suivre avec ses propres personnages. Toutefois si l'expertise des assassins ou des arcanistes est requise, Ljöta et Zéphyre entreront en jeu sans souci ! À vous de décider quoi faire !
• Les dés ont parlé, c'est Ljöta qui a découvert le corps. Elle a sûrement proféré toute une série d'insanités en abysséen rural, vous n'avez pas forcément tout compris, mais elle est pas contente.
• A la fin du tour, Le Destin vous fera progresser en fonction du choix que vous aurez opéré.

Le Destin reste à votre disposition dans votre QG si vous avez des questions ou besoin de précisions !

(#) Sujet: Re: [INTRIGUE 1.3] Les fins limiers Sam 28 Nov 2020 - 20:39

... César...

Aurait elle dit vrai ? Il serait donc encore en vie ?

... César...

Après tout ce temps, qu'est-il devenu ? Comment est-il ? Qu'est ce que cet ivrogne a donc à voir avec lui ?

César !

Je cligne des yeux, pour croiser le regard écarlate de mon hibou. Je ne l'ai même pas senti se poser sur mes genoux. Je me rappelle être sorti de la roulotte de la voyante, m'être assis dans un coin pour attendre les autres et... J'ai du me perdre dans mes pensées. César, reprends toi. Tu auras tout le temps de penser à ce que cette folle t'a raconté comme bêtises quand tout cela sera fini. Mais, Minerve, tout paraissait tellement crédible, elle savait tant de choses à mon sujet, alors que je ne l'ai jamais rencontré auparavant ! Ton principal problème, pour l'heure, est de retrouver ce malade amateur de découpe. On s'occupera de cette drôlesse plus tard. Ah, et, en passant, il faudra la pousser au silence. Je doute que ton frère soit heureux d'apprendre que César de Viveplume est le père d'un bâtard, et que celui ci a disparu il y a dix sept ans. . Pour appuyer ses propos, Minerve enfonce ses serres dans mes chausses, piquant désagréablement la peau de mes genoux. Je me décide à me relever, et elle en profite pour se hisser jusqu'à mon bras. Elle a raison, ce n'est pas le moment de penser à cette vieille histoire. La dernière personne qui devait passer voir la voyante sort enfin, et j'en profite pour regarder les expressions de chacun... Enfin, ceux dont je peux voir le visage. Je ne suis pas le seul à avoir été chamboulé par les révélations de cette femme. Je n'aime pas ça, pas du tout.

En parlant de la dernière personne, la voilà qui sort pour nous annoncer que nous devons patienter, la voyante ne va pas tarder à nous donner les informations que nous attendions depuis si longtemps. Tout travail mérite salaire, comme on dit. Nous attendons donc. Pour s'occuper, Minerve me raconte la fois où elle avait réussi à immobiliser un lièvre plus gros qu'elle. Elle avait du le relâcher, car elle n'aurait pas pu s'en faire un repas et s'était contentée de quelques campagnols pour elle et ses petits. Il n'est pas rare que Minerve me quitte pendant quelques mois pour trouver un mâle, couver des œufs et prendre soin de ses petits. En revanche, elle ne le fait jamais loin de Viveplume. C'est un accord que nous avons passé ensemble. Je ne l'empêche pas de vivre pleinement sa vie de hibou, mais jamais trop loin de moi. Depuis notre rencontre, elle a déjà donné naissance à presque une dizaine de petits, et je dois avouer que, moi même, j'attends avec impatience le jour de leur premier vol, et je rejoins Minerve pour les regarder. Je me sens aussi fier que si ces oisillons étaient mes propres enfants. Bref. A me perdre dans mes pensées, je perds le fil des évènements. L'une des écoutantes, celle d'Abyme, se décide à aller voir ce que peut bien faire la voyante.

Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Les cris d'exclamations, de fureurs et d'insultes en tout genre de l'écoutante me font comprendre que quelque chose ne va pas. Je m'avance, pour découvrir la voyante, allongée sur le sol, la gorge tranchée. Bah tu vois, une chose en moins à te soucier. Je lance un regard courroucé à Minerve, qui me réponds avec un petit gloussement amusé. Elle n'a pas tort, cependant. Morte, la voyante ne pourra pas raconter à tout le monde que César de Viveplume a un fils bâtard qui se balade quelque part sur le continent. Il ne nous reste plus qu'une chose à faire, retrouver le ou les coupables. Nous avons appris que l'un des suspects, la femme, est loin d'ici, à une fête en présence de beaucoup de témoins. Il ne nous reste plus que le barbier et le boucher. J'examine la plaie à la gorge du cadavre. La coupure est fine, propre. Celui qui a fait ça savait ce qu'il faisait. La bohémienne, même si elle était venue nous demander de l'aide, n'avait aucune chance. Je laisse échapper un soupir, avant de me tourner vers mes compagnons. Je leur dis d'une voix décidée, tout en levant le bras pour leur montrer Minerve : Celui qui a fait ça ne doit pas être très loin. Nous pouvons encore le retrouver et l'attraper. Que ce soit le boucher ou le barbier, son petit jeu s'achève cette nuit. Nous avons l'avantage du nombre, ainsi qu'une paire d'yeux dans les cieux. Nous pourrons facilement approcher nos deux suspects en même temps sans qu'une autre victime ne soit à déplorer. Qu'en pensez vous ? Comme pour argumenter mon propos, Minerve pousse un petit hululement excité. Voilà ce qu'elle aime, voilà ce que nous aimons plus que tout : le plaisir de la traque, la perspective d'une chasse difficile et éprouvante, l'excitation d'avoir enfin sa proie à portée de serre !

C'est pour cette nuit. Cette nuit, tout s'arrête pour cet assassin amateur. Cette nuit sera à marquer à l'image d'un groupe d'hommes et de femmes de talents, prêt à tout pour que justice soit rendue. Cette nuit est notre nuit.

Spoiler:

L’attente est aussi interminable que ce manège est sordide. Chacun de nous ne passe en réalité que quelques minutes avec la femme. Mais ces quelques minutes semblent s’étirer en heures lorsque l’on se sait si proche d’une découverte et pourtant toujours si loin…

Puis l’attendre, encore. Toujours. Les secondes s’écoulent lentement, comme si le sable se figeait dans un sablier, comme si le temps cherchait à s’arrêter… Je lance quelques regards impatients vers la tente alors que tout s’étiole. Puis vient la découverte lorsque, enfin, je propose d’aller prendre des nouvelles de la dame en question. Une des femmes masquées que je ne connais pas se rend donc dans la tente avant d’y pousser nombres d’expressions sans doute très colorées vu le ton utilisé pour les lancer.

Je ne peux que hausser un sourcil, m’approcher pour lever le battant de la tente et mes traits se défont un instant en une grimace découragée avant que je ne prenne une longue et profonde inspiration. « Le coupable ne peut pas être bien loin. Peut-être a-t-il laissé une piste que nous pourrions suivre. » Je m’adresse aux enquêteurs encore sans doute massés, stupéfiés de voir que cette attente interminable a prit fin d’une façon aussi abrupte.

« Pouvez-vous contourner la tente pour observer le sol face à l’ouverture faite dans la toile ? » Je ne parle à personne en particulier et à tout le groupe à la fois. Puis j’ajoute, à l’intention de Ljöta : « Éviter de trop vous déplacer dans la tente. » Je hoche la tête simplement d’un air qui se veut simple et entendu, alors que je commence à parcourir les environs du regard à la recherche d’un indice laissé par mégarde. Le coupable n’a pas eu beaucoup de temps. Peut-être cette-fois aura-t-il commis une erreur ? Une bonne preuve vous serait utile si vous voulez pousser le coupable à l’aveu…

Spoiler:

Attendre, encore, alors qu’un dangereux homme se promène encore en liberté, quelque part ! Mais Aubrée n’a pas le choix, et elle doit prendre son mal en patience. Elle se demande bien ce qu’a pu raconter la bohémienne à Ljöta… Ljöta qui, d’ailleurs, finit par s’impatienter, et qui décide d’aller voir ce que trafique l’Arhabéenne pour les faire attendre si longtemps. La jeune femme la suit des yeux durant quelques secondes, jugeant inutile de l’accompagner, avant d’observer discrètement Zéphyre, de loin. Elle n’a pas beaucoup changé, la brune Démériane, en quelques mois. Toujours auss…

Des jurons violents se font soudain entendre. A la première syllabe, Aubrée sait ; il y a un problème. Elle connaît Ljöta parfaitement, depuis le temps, et sait qu’il ne vaut mieux pas comprendre les mots qu’elle baragouine dans son abysséen le plus rustre qui soit; le ton sur lesquels ils sont dits suffit.
Elle se précipite aux côtés de l’écoutante, et s’immobilise en voyant le cadavre gisant au sol. Elle n’est même pas surprise, à vrai dire ; juste en colère. « C’est pas vrai ! » Comment, par tous les dieux du panthéon, ont-ils pu laisser les choses se faire ainsi, sous leurs yeux, pour la deuxième fois de la soirée ?
Sans attendre de consigne supplémentaire, elle se précipite au-dehors, espérant pouvoir retrouver la trace du coupable ; mais il est sûrement déjà loin. Et la foule est dense, trop pour repérer quoi que ce soit. Beaucoup ont été attirés par les cris de rage de Ljöta. Impossible de retrouver qui que ce soit à l’allure suspecte dans les environs.

Après quelques instants, Aubrée décide finalement de retourner auprès de Ljöta et des autres, histoire de recevoir des consignes. « Je n’ai rien trouvé. Le tueur est déjà loin – ou bien caché dans la foule. » L’assassin cielsombrois propose une traque aidée de son familier ; Bertin, lui, tente d’organiser des recherches plus pragmatiques, à partir des indices laissés dans la tente ou aux alentours. Indécise, Aubrée laisse son regard parcourir les environs, et le laisse tomber sur Zéphyre. Les objets ne parlent pas… Mais peut-être que… ? Non, non, elle ne doit pas imaginer de telles choses. La nécromancie est un sujet tabou, et hors de question de contrarier les dieux plus que nécessaire… Ce serait néanmoins un bon moyen d’avoir enfin des réponses. Cela dit, elle ne veut pas être celle qui formulera l’idée. Alors, elle se contente de marmonner de façon assez audible, pour que d’autres entendent. « Si seulement les morts pouvaient parler… » Si elle pouvait souffler l’idée à quelqu’un d’autre qui la mettrait en œuvre à sa place, ça l’arrangerait.

La jeune femme inspire, et se décide à retourner près du cadavre. Elle ne sait pas si quelqu’un a examiné la plaie, et se décide à se pencher dessus, cherchant à identifier le type de lame capable de créer une telle entaille. La précision est remarquable. Il sait ce qu’il fait, le bougre, et il est plutôt habile. Un peu comme…
Comme un chirurgien.
Le barbier… Elle se souvient des affaires qu’elle a retrouvé chez lui. Il n’est pas censé exercer encore, et pourtant… Elle a un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.
Le meurtrier récupère des morceaux de corps. Elle a longtemps cru qu’il ne s’agissait que de simples trophées pour lui, mais… Il a le matériel et les connaissances nécessaires pour les réassembler… entre eux ?
L’idée est horrible, mais Aubrée ne peut plus s’en défaire.
Elle se relève d’un coup, et rejoint les autres. « Je crois… Je pars sur les traces du barbier. J’espère sincèrement me tromper, mais… J’ai une intuition. » Bonne ou mauvaise, ça, seul le Destin le dira. Mais elle est quasiment sûre de son coup, et veut faire payer à cet homme tous ses ignobles crimes. Mais s’il s’agit bien de lui… Peut-être qu’il a remarqué une intrusion chez lui. Que l’assassine n’a pas été aussi discrète que prévu, et qu’il a simplement filé le groupe jusqu’ici.
Finalement… Peut-être que la gitane est morte par sa faute.

Spoiler:

» [INTRIGUE 1.3] Le mauvais endroit au mauvais moment
» [INTRIGUE 1.1] En perdition
» [INSCRIPTIONS] Intrigue 1.3
» Dépasser la limite de mots en intrigue
» [INTRIGUE 1.2] Trois petits tours