[Quête 1.1] Découvertes macabres

Découvertes macabres

Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

▬ Temporalité
• IRP : 17-18 juin 1000

▬ Limite de mots et mise en forme
• Pas de minimum et maximum 700 mots. (Je ne chipoterai pas si vous dépassez un peu, mais juste un peu !)
• Merci de bien vouloir indiquer, sous spoiler en fin de post, votre compteur de mots et un résumé succinct de vos actions.
• Merci de mettre en évidence le choix que vous aurez fait ! (gras ou souligné ou couleur ou sous spoiler).

▬ Informations générales
• Cette quête a pour but de vous faire trouver quelque chose. C'est une découverte mineure, mais liée au fil rouge de l'histoire du livre I.
• La quête est découpée en 4/5 paliers. A chaque fois, vous devrez choisir une option parmi deux ou trois choix. Plusieurs options peuvent être bonnes, certaines débloquent des informations supplémentaires, etc... Si vous faites le bon choix, je vous ferais avancer jusqu'à arriver au palier suivant. Si vous ne faites pas le bon choix, vous devrez choisir parmi les deux choix restants. Parfois, plusieurs choix mènent au palier d'après.
• C'est comme un RP lambda sauf que vous êtes guidés par des choix qui déterminent votre avancée.

[ QG ]

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Ils ont beaucoup à se dire Bertin et Bartholomé, comme toujours. Mais aujourd’hui, c’est dans la nature qu’ils se retrouvent pour faire quelques pas ensemble tout en discutant des sujets sur le feu. La nature aux abords de Port-Liberté est florissante en ce début d’été et il est grand temps d’en profiter un peu.

Où souhaitez-vous aller vous balader ?
aller au bord de la rivière • s'aventurer dans les landes • prendre la direction du littoral

Bacchus t’as raccompagné en Ansemer la veille à peine. Tu n’as pas lutté. Tu as du mal à te l’avouer, mais Ansemer t’a manqué. La végétation relativement éparse de la côte. L’étendue bleutée, infinie de la mer. Le bruit des vagues qui s’échouent sur la place. Bartholomé, même. Surtout, peut-être, même si tu fais tout pour le nier. Tu as été sincèrement heureux de le retrouver et tu l’aurais serré longuement dans tes bras si tu n’avais pas eu un minimum conscience de l’état de ta personne. Mais tu n’avais pas, hier, la force de t’étendre en une longue conversation au sujet de ton voyage. Rentré, loin des autres survivants, tu as enfin pu baisser le masque et l’épuisement t’a envahi. Tu lui as promis, pourtant, de passer la journée du lendemain – aujourd’hui donc – avec lui. Un compromis acceptable. Tu t’es retiré tôt, tu t’es baigné pendant trois éternités particulièrement agréables, puis tu t’es enfoncé dans ton lit – un lit ! – pour dormir plus de quelques heures d’affilées.

Tes traits accusent encore la fatigue accumulée de ton périple lorsque tu rejoins Bartholomé pour la balade que vous avez organisée. Il est rare que vous vous permettiez ce genre de chose, à présent. Vous êtes tous les deux si occupés ! Et même si tu sais que ton frère s’attendra à un compte-rendu détaillé des événements, tu as hâte de te retrouver loin de la cour, des regards et murmures qui se répandent déjà au palais pour retrouver un peu de la relation que vous avez pu avoir autrefois.

Tu as été agréablement surpris de la délicatesse de Bartholomé lorsqu’il te suggère de parcourir les landes ansemarienne. Ce n’est pas du tout son domaine de prédilection, et tu sais que ce ne serait pas son premier choix. Tu le surprends à ton tour, sans doute, en refusant son offre. « En toute honnêteté… Je ne supporte plus les étendues vertes. J’ai envie de sentir l’iode de la mer, d’entendre ses vagues et de m’enfoncer les pieds dans le sable comme on le faisait quand nous étions enfant… Ça t’embêterait que nous longions le littoral, plutôt ? » Tu as douté pendant des jours de ta survie. Tu t’es demandé si tu n’aurais jamais à nouveau l’occasion de sentir l’océan caresser tes chevilles dénudées. Si le chant des mouettes s’éteindrait dans ta mémoire, remplacé par celui de tous ces animaux inconnus qui peuplent la jungle… Tu as envie de vivre Ansemer, aujourd’hui. À terre. Ansemer à terre. Mais ça, tu ne crois pas avoir besoin de le dire à Bartholomé, pour une fois…

Spoiler:

Il est arrivé hier, ton frère, et tu n’as pu t’empêcher de le serrer fort dans tes bras, te fichant bien de l’allure et de l’odeur qu’il avait - au moins il a eu le temps de faire une toilette sommaire en Déméria avant de venir te retrouver. Qu’aurais-tu pu lui répondre quand il t’as demandé de reporter votre conversation au lendemain? Tu as accepté, tu lui as offert tous les luxes du palais pour qu’il puisse se rafraîchir et se reposer - le rassurant qu’il était toujours chez lui ici entre ces murs et sur ces pilotis. Et il est parti et tu es resté un moment seul avec ton oncle ; il t’as brièvement raconté son court séjour dans la nation voisine, faisant récit de l’état des rescapés au retour du zeppelin de sauvetage, des propos et actions de la matriarche pour tenter de garder la face dans ce drame international, mais aussi de la petite scénette entre ton frère et la cousine du polyarche. Il te faudra d’ailleurs en glisser mot à Bertin, savoir ses intentions avec tout cela. Tu ne peux t’empêcher de nourrir un peu d’espoir.

Il est encore assez tôt quand tu retrouves Bertin. Le vent du matin est agréable, et le soleil n’est pas encore trop chaud. Tu as tout de même pris le temps de déjeuner un peu de poisson et un peu de soupe. Quelques gorgées d’un vin léger, simplement de quoi te peser l’estomac pour la promenade que tu t'apprête à faire avec ton frère. Tu lui as d’ailleurs proposé de vous diriger vers les landes - dans un élan de délicatesse auquel Bertin n’est sans doute pas habitué de ta part : tu es simplement beaucoup trop content de le savoir ici et bien vivant, et pour une fois tu n’as pas envie de lui forcer la main à faire ce dont il n’a pas envie. Tu ne vas tout de même pas refuser - ou insister pour ta précédente proposition - quand il suggère plutôt le littoral, et le sourire qui peint tes lèvres est telle réponse que tes mots ne sont pas réellement nécessaire. « Me poses-tu vraiment la question Bertin? »

Et vous prenez ainsi le chemin du littoral. Vous êtes presques seuls aujourd’hui, si on oublie les gardes qui vous suivent de loin, une présence à laquelle tu ne porte même plus attention tellement tu es habitué mais à laquelle Bertin peut certainement ses soustraire quand il se retrouve à l’Ancrage.
Vos dernières retrouvailles ne sont pas si lointaines, quelques mois tout au plus que tu l’avais fait venir en Ansemer pour échanger, mais tu as l’impression, au fil des derniers événements, que toute une éternité s’est déroulé depuis. Tu as eu le temps la veille de lui dire à quel point tu étais heureux de le savoir sain et sauf - et tu as fait l’effort de ne rien lui reprocher pour une fois. « Te souviens-tu quand nous courions ici, petits? J’avais trébuché même, alors que nous faisions la course, je m’étais coupé sur toute la longueur de la jambe ! J’aurais largement gagné si ce n’était du cordage sous le sable qui m’avait fait perdre pied. » Tu ris doucement au souvenir de la petite anecdote ; au souvenir de ces moments simples de votre enfance où vous n’étiez que cela : des enfants qui n’avaient pas encore totalement conscience des responsabilités qui posaient sur vos épaules.

Spoiler:

Tu lui poses vraiment la question, oui. Même si tu pouvais te douter de sa réponse, tu as préféré t’assurer de ne pas le froisser. Tu es rassuré de voir sa bonne humeur et tu retournes son sourire légèrement amusé. Votre complicité s’installe comme si elle ne vous avait jamais quittée et tu lui emboîtes le pas. Ensemble, vous vous dirigez vers le littoral.

Il t’est aisé d’ignorer les gardes qui vous suivent. Après des semaines en compagnie constante d’étranger, un peloton de gardes plus ou moins discrets s’amassant derrière vous te semble le summum de l’intimité… Et c’est sans gêne que tu te laisses aller aux souvenirs qui vous reviennent, à Bartholomé et toi. « Je m’en souviens, oui, » dis-tu avec un petit rire, « je crois que j’ai pleuré plus que toi ce jour-là ! J’avais peur pour toi ! » L’image te fait rire à présent. Tu étais petit à l’époque. Suffisamment pour que cette blessure te paraisse très grave. Elle avait été bien pire que toutes les petites écorchures que tu avais connues jusque-là et tu avais peur que ton frère ait du mal à s’en remettre. Tu avais vite oublié tes peurs un coup Bartholomé soigné, évidemment, mais sur le coup, au milieu de la place avec seulement votre nourrice pour vous tenir compagnie… « J’aurais dû savoir que mon grand frère était beaucoup plus fort que ça, et qu’une petite blessure n’allait pas l’arrêter… »

Tu tournes la tête vers lui. Tu le respectes, Bartholomé, malgré tout. Tu l’as toujours respecté. Tu n’as peut-être jamais navigué avec lui, mais tu te doutes qu’en mer il est aussi dur avec lui-même qu’il l’est avec son équipage… Tu peines à accepter l’idée qu’il soit aussi dur avec lui-même qu’avec toi, même si c’est très certainement le cas. « Je crois qu’on s’inquiétera toujours l’un pour l’autre, quoi que l’on fasse… » Tu sais qu’il s’est inquiété pour toi. Bacchus te l’as dit, et tout dans l’attitude de Bartholomé te le souligne également. Vous avez beau avoir vos différents, les liens du sang sont souvent plus forts que tout… Tu inspires longuement, soupirant ensuite avant d’ajouter : « J’ai beaucoup pensé à vous tous pendant mon séjour en Démeria. À toi, ta famille, oncle Bacchus, Penny… » … et ses enfants. Et Lilian, et Ambroise et la mère du petit… Mais eux, tu ne les nommes pas. « … Vous m’avez aidé à garder la tête haute… » Ta famille, et ton métier et le devoir qui y était associé, certes. Ton rang, aussi, mine de rien. Qu’aurait-on dit au sujet d’Ansemer si leur prince policier avait été incapable d’aider à gérer la situation..? Ce qui revient, au fond, à Bartholomé, et au respect que tu as pour lui. À ton amour pour Ansemer, aussi, malgré les apparences.

Spoiler:

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous prenez la direction du littoral, cela vous rappelle bien des souvenirs : ses côtes, ses falaises. L'histoire d'Ansemer est bercée par le littoral de cette nation emblématique et l'histoire des Bellancre également. Vous avez vécu tellement de choses tous les deux.

Continuer à vous promener
marcher jusqu'à l'océan • faire quelques pas sur la plage • observer les alentours du littoral

• Le Destin vous propose deux options : vous pouvez répondre soit par un RP soit uniquement en énonçant votre choix dans un nouveau message.

Oh, oui, maintenant qu’il te le rappelle, tu te souviens de Bertin tout paniqué à la blessure que tu t’étais faite cette journée là. Ce n’était rien de plus qu’une coupure superficielle en vrai, mais il y avait eu beaucoup de sang, assez pour effrayer ton petit frère oui - et un peu votre nourrice aussi, qui avait craint un instant elle aussi quelque chose de plus grave. Tu n’en gardes même pas une cicatrice aujourd’hui, ou peut-être qu’une infime trace de ce moment de ton enfance se cache encore sur la peau de ta jambe, juste sous le poil qui la recouvre, tu ne sais pas vraiment.

Tu souris. « Oui. J’en ai vécu des pires après. » En mer, surtout. Comme mousse, quand on apprend les bases et qu’on se brûle les mains sur les cordage. Ou bien lors d’une tempête particulièrement violente. Ou même lorsqu’il y a attaque de pirates et qu’il faut se défendre. Tu n’es pas un soldat, mais tu as appris les rudiments de la guerre assez pour pouvoir te défendre et ne pas laisser ta place avec un sabre en main. C’est toujours une possibilité en mer, de se faire attaquer. Ces souvenirs là, eux, ont laissés quelques traces ici et là sur ton corps. Ces cicatrices rouge clair qui se devinent à leur texture seul alors qu’on glisse des doigts sur ton corps

Ton frère se fait un peu plus sérieux, et tu le laisses parler alors qu’il évoque un peu son séjour en Déméria. Tu n’as pas voulu aborder le sujet de front ce matin ; vous en avez discuté juste assez la veille, et Bacchus t’as déjà fait rapport après tout. Le vent est doux : une fraîcheur bienvenue alors que le soleil qui continue son arc ascendante dans le ciel se réchauffe de plus en plus. Vos pas vous entraînent sur le sable de la plage, laissant le tracé bien définie de votre chemin derrière vous. S’y superposeront ceux des gardes qui vous suivent, avant de se faire avaler par la mer qui viendra lécher le sable fin.

Qu’il te dise cela te rassure un brin. Bertin qui vit sa vie ailleurs, qui vit sa vie comme un autre que celui qu’il est - que dans ces moments d’adversité pense à vous, à sa famille, te rassure de son allégeance. Pas que tu en aies douté non plus : il est certainement malgré tout la personne à qui tu fasses le plus confiance. « Notre oncle m’a dit. Comment tu as géré la crise et le groupe, avec le brigadier de Rivepierre. » Si dans la phrase tu ne dis pas explicitement que tu es fier de ton frère, le simple fait d’énoncer ceci le prouve, et il te connait assez pour savoir. « La survivante du groupe de pirates devrait aussi être jugée en Déméria dans les jours à venir. » Tu ne sais pas si Bertin le sait ; tu te doutes que c’est là une information que Gaïane a transmise à Bacchus dans leurs rapides entretiens avant qu’il ne revienne en Ansemer.

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous faites quelques pas sur la plage, l'air de l'océan est agréable et les falaises vous entourent. C'est un endroit paisible, paysage idéal pour une ballade et pour discuter des derniers évènements qui ont secoué Arven. Vous décidez malgré tout de revenir en arrière et de retourner...

aller au bord de la rivière • s'aventurer dans les landes

• Le Destin vous propose deux options : vous pouvez répondre soit par un RP soit uniquement en énonçant votre choix dans un nouveau message.

Des blessures, vous en avez vécues tous les deux depuis ce jour évoqué. Que Bartholomé affirme qu’il en a vécu des pires depuis te fait sourire. Un sourire amusé, non pas par les blessures, mais par l’idée que vous vivriez tous les deux des vies bien cossues si vous n’aviez pas été blessés davantage que cette coupure superficielle d’un garçon qui court sur la plage… « Et moi donc… » Ton métier, comme le sien, ne te place pas exactement à l’abri des blessures. Tu en as de nouveau eu la confirmation pendant ton périple dans la jungle, même si tu sais reconnaître la chance que tu as eue malgré tout. Tu t’en est bien mieux sorti que d’autres…

Le compliment de Bartholomé te fait sourire. Cela fait plaisir, un peu de reconnaissance de la part de ton frère aîné. Pour une fois, il a quelque chose de positif à dire sur ton travail, sur ta personne. Tu ne peux pas t’empêcher, pourtant, d’avoir l’impression d’avoir manqué à tes devoirs, en quelque sorte. Tu as géré la crise, oui, mais tu te demandes sans cesse ce que tu aurais pu, dû faire différemment pour éviter la catastrophe. Tu en es presque à le mentionner à Bartholomé lorsque des pas pressés arrivent derrière vous. Tu te retournes, surpris qu’on ose vous interrompre… « Pardon, messires, de vous déranger en pleine promenade. Votre majesté, vous êtes demandé urgemment au palais. » C’est Bartholomé, évidemment, qui est demandé. Tu soupires légèrement en te tournant vers ton frère. « Rentrons, le devoir t’appelle. Mais demain, je requiers ta journée! »

Vous reprenez la route vers le palais d’un pas plus vif que celui qui vous a conduit jusqu’à la place. Ça ne t’empêche pas de poursuivre votre conversation. « Cela ne m’étonne pas… Leurs actions ont causé de graves dégâts et coûté la vie à beaucoup trop de malchanceux… » Tu soupires légèrement. « Je te raconterai, demain, si tu veux. Peut-être pourrions-nous remonter la rivière comme nous l’avons fait quelques fois, enfants. J’ignore si je parviendrais encore à monter à cheval, mais nous pourrions ainsi arriver à semer tous les messagers qui voudraient nous empêcher de nous retrouver ! »

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous décidez d'aller au bord de la rivière, entre Port-Liberté et Bellancre. Des arbres vous entourent, la rivière est en contre bas à quelques mètres de vous. Vous entendez le bruit de la nature, de l'eau qui coule, des petits animaux. Il fait bon et c'est agréable cette promenade « souvenirs ».

Continuer à vous promener
se poser au bord de la rivière • tremper les pieds dans la rivière • regarder dans l'eau

Tu as un peu l’impression d’être de retour une décennie ou deux en arrière : tu as fait l’effort de ne rien reprocher à ton frère encore et tu es réellement heureux de le voir. Tu sens qu’il l’est aussi de te retrouver. Et ce que ça fait du bien ! De retrouver cette relation fraternelle si simple qui bien souvent vous échappe, envoie sous vos devoirs. Et justement. Tu soupires presque au son des pas pressés derrière vous, et tu n’as pas même besoin de te retourner pour deviner le page qu’on a envoyé à la course pour te quérir. C’est un quotidien auquel tu aurait préféré te soustraire, là tout de suite. Et tu le fais presque. Tu as le temps d’y songer, de jongler dans ta tête avec l’option de le renvoyer - malgré l’urgence mis en emphase dans ses mots. Sauf que Bertin joue au plus sage, aujourd’hui, et avant même que tu ne puisses poser quelconque objection il propose de rentrer. Tu acquiesce alors, simplement, tes épaules se redressant un brin, ravalant le sourire qui trônait plus tôt sur tes lèvres - redevenant presque instantanément l’amiral d’Ansemer et non plus simplement l'aîné des de Bellancre. Mais tu rigoles un peu malgré tout aux derniers propos du prince : l’idée de plait.

- Le lendemain -

Tu laisses l’aube passer cette fois, et tu t’assures de bien prendre le temps de terminer tout ce qui te semblait urgent pour la journée avant d’aller chercher ton frère, juste un peu avant l’heure du dîner. Tu as fait seller ton cheval et celui de ton frère. Tu t’es assuré que l’on glisse dans les sacoches quelques victuailles s’il vous venait l’envie de vous poser. Tes gardes sont toujours là, derrière vous, mais la distance à cheval est plus grande et vous profitez d’une intimité un peu plus importante.

Tu ne montes pas à cheval souvent - tu préfères bien évidemment valser sur les vagues depuis ta monture de bois et dompter les vents de tes voiles et cordages. Il ne te faut toutefois pas longtemps pour prendre le pouls de la superbe bête que tu chevauche aujourd’hui. Tes mains ont pris leur place sur les rênes, tes pieds bien posés sur les étriers, tu ouvres le chemin d’un galop régulier, suivi de près par ton frère, alors que vous remontez la rivière entre Port-Liberté et Bellancre. Le vent est agréable - différent de la brise maritime mais tout aussi exaltant - et le soleil est quelque peu couvert par des nuages qui se promènent rapidement dans le ciel. Tu jettes un regard à ton frère, avant de ralentir au pas pour revenir à ses côtés. « Arrêtons-nous, veux-tu? Tu m’as promis de me raconter cette expédition hier, et notre oncle m’a d’ailleurs souligné qu’il y avait quelques points intéressants au sujet de la cousine du polyarche… » Tu guettes sa réaction un instant, mais tu ne lui laisse pas tout à fait le temps de répondre que tu tires sur le rênes de ton cheval pour le faire arrêter juste sur le bord de l’eau. Tu descends, pour venir te poser sur la rive, retirer tes bottes et tremper tes pieds dans la rivière alors que tu laisses Bertin te rejoindre. « Est-ce que mon frère se serait finalement intéressé à quelqu’une? » que tu taquines, légèreté dans ta voix - pas de pression encore, seulement une réelle curiosité.

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

L'amiral des flots et l'héritier d'Ansemer profitent d'une petite ballade en forêt pour se détendre et tremper les pieds dans la rivière fraîche. Outch, ça éclabousse !

Continuer à vous promener
se poser au bord de la rivière • regarder dans l'eau

Tu as profité du calme de la matinée pour te reposer. Puis, lorsque l’inactivité s’est mise à t’ennuyer plus encore que l’idée de travailler, tu t’es mis à la recherche d’un page pour faire mander un message à ton intendant à Vivécume. Aussi bien profiter de ton passage en Ansemer pour le rencontrer, non ? Demain, peut-être. Pas aujourd’hui, en tout cas. C’est déjà bien assez de le prévenir que tu veux le voir, non ?

Tu te trouves aux jardins, en pleine conversation avec Fanahy, lorsqu’on te prévient que Bartholomé est prêt pour votre excursion. Tu te lèves aussitôt, à peine surpris de sentir Fanahy te sauter sur le dos, bien décidée à t’accompagner afin de s’assurer que tu ne racontes pas de bêtises. Comme si c’était ton genre de te vanter plus qu’il ne te le revient ! C’est donc avec ta lémurien que tu te présentes près des écuries pour saluer ton frère avant de prendre les brides de ton cheval et d’y monter. « Je t’expliquerai » est ton seul commentaire quant au fait que tu as une bestiole étrange qui s’installe derrière toi. Enfin, pas que le phénomène soit complètement inconnu de Bartholomé, sans doute…

T’arrêter te semble une très bonne idée. Ton corps n’a pas l’habitude de la chevauche, et tes muscles réclament une pause bien méritée. À peine commences-tu à descendre pour poser pied à terre que les propos de Bartholomé sont pleins de sous-entendus… qui te tirent un sourire mi-figue, mi-raisin… amusé et un brin irrité, peut-être, à la fois. « Évidemment, Bacchus t’aura tout raconté… » Mais il y a de la légèreté dans ta voix bien plus que du reproche. Bon, tu aurais préféré garder la surprise, certes, mais…

Tu t’approches du bord de l’eau et, après avoir retiré tes bottes, tu suis ton frère sur la berge. Ton regard se perd d’abord sur l’étendue d’eau qui s’écoule devant vous et sur l’autre rive, un peu plus loin. Tu as un fin sourire aux lèvres, signe sans doute que Bartholomé peut nourrir un peu d’espoir, cette fois. Après tout, tu n’as pas tout nié dès le départ… « À qui dois-je répondre en premier ? À l’amiral qui me demande un compte-rendu des événements ? Ou au frère qui veut tout savoir de mes histoires de cœur ? »

La réponse à la première question serait simple. Il suffirait de décrire de façon succincte ce qui est arrivé, de ton propre point de vue. Expliquer ton intérêt envers Séverine, cependant… « Pour être honnête, j’ignore où cela pourrait nous mener. Les conditions dans la jungle n’étaient pas très propices à la découverte de l’autre. Mais j’ai déjà accepté de la revoir à l’Ancrage. J’espère avoir davantage l’occasion d’apprendre à la connaître, » diras-tu alors que tu laisses ton regard vaquer sur l’eau qui coule à présent, observant ce qui pourrait bien se cacher sous les flots.

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Bertin regarde dans l'eau et voit son reflet. Tous ses derniers souvenirs douloureux remontent à la surface. Posés sur les bords de la rivière, ils remarquent quelque chose qui brille un peu plus loin.

Que faites-vous ?
aller voir ce qui brille • inspecter les bords de la rivière

Il n’y a qu’un sourire qui flotte sur tes lèvres à la remarque concernant Bacchus ; bien sur qu’il t’a tout raconté ! Parce que tu lui as demandé - exigé - un compte rendu détaillé des événements et de comment Bertin serait quand il le retrouverait. Mais aussi parce que ton oncle est peut-être un peu comme le père que tu n’a jamais eu. Même plus. Vous avez toujours eu une excellente relation, et bien souvent vos façons de voir les choses se ressemblent. Ce n’est pas non plus pour rien que tu le laisses encore prendre la régence avec totale confiance quand tu pars en mer ou bien quand tu dois t’absenter sur le continent - ou encore que tu l’envois à ta place au besoin.

À la seconde remarque quand ton frère vient te rejoindre sur le bord de l’eau, tu ne peux t’empêcher un petit rire. Cela a toujours été ainsi entre vous-deux, non? Et peut-être même que récemment, durant les dernière années, c’est l’amiral qui a pris le dessus. Mais aujourd’hui, c’est bien le frère qui demande. Avec l’amiral derrière l’épaule qui prend note des détails parce que n’oublions jamais que Bertin est ton héritier.

Tu ne peux empêcher un brin d’excitation quand Bertin t’avoue avoir accepté de la revoir. Tant pis qu’elle soit Cielsombroise, la simple idée que ton frère s’intéresse possiblement à une dame - de rang approprié de surcroît - est une nouvelle qui te réjouit. Combien de fois as=tu partagé avec lui tes énièmes histoires de coeur? De cet amour fou qui t’avais fait épouser Guenièvre jusqu’à ces nombreuses demoiselles qui réchauffent tes draps à tour de rôle ; rarement - jamais? - ton frère n’avait échangé pareil intérêt avec toi. C’était toujours lui qui t’écoutais, te conseillait parfois vaguement, sûrement sachant très bien que de toute façon tu n’en ferais qu’à ta tête. « Ai-je le droit de te dire que cela m’excite, Bertin? Sans penser à où tout cela pourrait te mener - parce que tu le sais tout aussi bien que moi - je n’ai pas souvenir de la dernière fois où tu m’as partagé tes histoires de coeur ! » Ton regard suit celui de ton frère à la surface de l’eau, puis glisse avec la rivière un peu plus loin. Quelque chose qui brille capte ton attention une seconde, mais un nuage glisse devant le soleil et puis plus rien. Tu retournes ton regard sur ton frère : « Comment est-elle? »

Le vent est doux, agréable, et les nuages se déplacent rapidement dans le ciel. Le soleil caché un moment est de nouveau découvert, et ce scintillement un peu plus loin réapparaît. Tu fronces les sourcils, avant de pointer la direction à Bertin. « Tu vois? » Mais c’est tout ce que tu demandes, parce que déjà tu enfiles tes bottes à nouveau, tu attrapes les rênes de ton cheval et te dirige vers ce tu-ne-sais-quoi qui brille un peu plus loin.

Spoiler:

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Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous remarquez quelque chose qui brille sur le sol. Vous mettez un moment à examiner ce que c'est, on dirait un morceau d'ivoire, c'est très étrange, un mélange entre du crin et de l'ivoire. L'ivoire, c'est plutôt rare sur les terres ansemariennes. Le bout d'ivoire est couleur argentée, on dirait presque que ce dernier scintille.

En inspectant les bords de la rivière, vous trouvez des traces de sang et de fers de chevaux aussi. Vous décidez de suivre la piste, au bout de quelques minutes de marche, vous vous êtes éloignés de la rivière. Vous vous enfoncez un peu plus dans la forêt. Il n'y a que la nature et les bruits de cette dernière. A mesure que vous avancez, les traces de sang s'intensifient.

Comment vous sentez-vous ?
suspicieux • flou • curiosité

Cette conversation te semble un peu étrange. Tu en as eu, des conversations avec ton frère. Mais celle-ci, tu crois bien que c’est la première fois que tu l’explores. Lui as-tu déjà, en effet, parlé d’une belle qui faisait battre ton cœur ? Certainement pas ces dernières années, en tout cas… « Elles sont rares, celles qui méritent un second regard, » dis-tu seulement en réponse à cela. Tu offres un sourire à ton frère, un de ces sourires calmes, un brin amusé, dans lequel toute votre complicité d’autrefois et d’aujourd’hui peut s’installer.

Tu fixes Bartholomé un instant avant que ton sourire ne s’élargisse, que ton regard ne se pose sur le paysage un instant à peine avant de devenir songeur. « Elle est intelligente, et possède un sang-froid que peu de dames sauraient démontrer dans les situations où nous nous sommes trouvés. » Tu songes, entre autres, au baiser qu’elle a osé poser sur tes lèvres alors même que vous vous sortiez des décombres et ton sourire se teinte d’un amusement. Tu n’es pas prêt à en révéler autant à Bartholomé, mais clairement il y a de bons souvenirs, semblerait-il, de ton séjour dans la jungle.

Tu as suivis Bartholomé tout en décrivant Séverine. Tu la connais peu, mais vous vous êtes connus dans un moment de détresse et tu as eu une plutôt bonne impression d’elle. Bon, elle ne s’est pas forcément montrée des plus utiles pour vous procurer à manger, ou pour les tâches manuelles, mais ce n’est pas forcément ce que tu cherches chez une femme. Tu as apprécié sa capacité à penser pour elle-même. Le fait qu’elle ose exprimer ses propres opinions sans se soucier de celles des autres… Une chose qu’elle fait sans doute un peu trop parfois, mais peut-être était-ce dû à l’état misérable dans lequel le crash l’a laissée ?

Tu aperçois enfin l’objet d’ivoire au sol et tu t’approches pour l’observer. Tu t’accroupis pour mieux voir, puis tu regardes un peu plus loin quand Bartholomé t’indique qu’il aperçoit des traces de chevaux. Il y a du sang aussi. Tu frissonnes en inspirant lentement. Ce n’est pas exactement ta définition de la balade idéale. Tu as un bref regard pour ton frère avant de te mettre à suivre la piste à pas prudents, tâchant d’éviter de détruire les traces encore visibles. Tu ne peux t’empêcher de prendre les devants. Bartholomé est ton frère et en soi ç’aurait été une bonne raison de le protéger. Mais tu es aussi policier. Tu as été entraîné à ce genre de tâches.

Tu t’aperçois bien vite que la piste vous mène directement dans la forêt et tu t’arrêtes. Tu sais qu’il faudrait dépêcher un garde pour aller chercher les forces policières locales, mais les traces de sang te font craindre le pire. Et s’il était trop tard, par le temps qu’ils arrivent ? Non. Tu attendras simplement que les gardes se rapprochent avant de poursuivre ta traque. « Reste derrière-moi, » murmures-tu à ton frère alors que tes pas se font de plus en plus prudent. Tu as les sens aux aguets, les nerfs vifs… et l’impression d’être de retour dans la jungle avant l’impression que l’on pourrait t’attaquer à tout moment…

Spoiler:

C’est peut-être cela qui vous différencie, en fait. Ton frère si sélectif avec ces dames et toi, si impulsif que tu marie presque la première pour qui ton coeur s’affole et ne peut t’empêcher ensuite d'entraîner dans les draps les suivantes qui te feront tourner la tête. Tu réponds d’un sourire au sien, mais tu ne rajoutes rien. Tu ne rajoutes pas ce que tu lui as dit cent fois, qu’à un moment donné il faudra bien laisser de côté ses idéaux de couple parfait et de grand amour pour simplement se marier convenablement. Tu as eu cette conversion tant et tant de fois qu’aujourd’hui tu sais très bien qu’elle ne sert à rien. Alors il te faut faire ce que tu fais à présent, laisser le prince vivre sa vie ainsi et l’encourager subtilement s’il se porte d’intérêt pour quelqu’une, comme c’est le cas à présent ; ou bien lui trouver épouse et le forcer au mariage. Mais tu n’en es pas là, pas encore. Tu n’es pas prêt à détruire la relation entre vous deux, et tu as encore un peu espoir au fond de toi que tu finiras par avoir ce fils qui sauvera tes problèmes de lignée.

Il est avare de grands descriptifs, et tu ne peux que laisser aller ta propre imagination pour tenter de te dresser un portrait de la dite demoiselle. Tu doutes que tu arriveras à tirer plus de la part de ton frère, et tu songes même à organiser quelconque discussion avec le polyarche - tu trouveras bien excuse - pour obtenir un meilleur descriptif cette de Mauve. En fait, peut-être même pourrais-tu t’arranger pour la rencontrer… ton frère te le pardonnerait-il?

Mais vous n’avez pas le temps de vous épancher sur le sujet d’avantage, et tu repousse l’idée un peu plus loin dans ton esprit - peut-être plus tard, tu verras bien - alors que vous vous approchez de ce scintillement que tu as aperçu au loin. Tu sens aussitôt l’attitude de ton frère changer : son rôle de policier qui prend le dessus, alors qu’il prend les devant et te sommes de rester derrière lui. D’un simple geste, tu as fais venir tes gardes qui sont maintenant tout juste derrière vous. Si Bertin semble plus tendu que toi, tu n’es pas totalement à l’aise non plus, plutôt suspicieux de ce que vous avez trouvé et que vous trouverez ensuite, si vous trouvez quoi que ce soit. « Qu’en penses-tu, Bertin? Braconnage? On est loin de la mer, pour des narvals… » Et tu as rarement vu un narval qui présentait une corne si scintillante d’ailleurs. Par contre, alors que vous vous enfoncez dans la forêt en suivant les traces de sang qui s’intensifient, ta supposition te semble de moins en moins plausible. À moins qu’il y ai eu bagarre, ou bien qu’ils aient saigné et traîné la bête...

Spoiler:

Découvertes macabres

Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous êtes suspicieux, c'est étrange tout cela et la situation mérite réflexion. D'où provient ce ''morceau d'ivoire" ? Un narval ? Impossible, l'Amiral a raison, trop loin de la mer. Un autre animal donc... L'acte de chasseurs ? Mmh. Il faut suivre la piste, enquêter et comprendre ce qu'il se trame à l'intérieur des terres d'Ansemer.

Que faites-vous ?
inspecter le sang • continuer à suivre la piste • investiguer les alentours

Tu avances à pas prudents, sur tes gardes. Le faire que vous avez derrière-vous des gardes pour t’aider à protéger Bartholomé te rassures. C’est sans doute folie que de vous avancer tous les deux sur la piste. Si l’on voulait vraiment s’en prendre à vous, il serait aisé que de se débarrasser et de l’amiral et de son héritier avant même que les gardes puissent réellement réagir. Raison de plus pour rester sur tes gardes…

Les questions de Bartholomé sont légitimes, mais tu as de sérieux doutes sur sa théorie. « S’il avait été question de braconnage, nous aurions sans doute vu les traces de l’animal tiré sur le sol. Ou d’un chariot sur lequel il aurait été posé. Je n’ai vu que des traces de sabots et du sang… À mon avis, il s’agit soit de sang humain, ou de celui d’une monture blessée… » Mieux vaut être réaliste. C’est à ça que ton boulot t’a préparé, aussi. À une certaine curiosité morbide, à cette idée que tout pourrait être beaucoup plus sombre, beaucoup plus lourd que ce à quoi tu t’attendais initialement…

Tu regardes autour de toi, tu évalues. Plusieurs options s’offrent à toi, et tu regrettes presque la compagnie de ton frère qui rend cette mission plus délicate. Presque. Avec tes collègues, tu sais que tu aurais pu suivre plusieurs pistes à la fois sans risquer de ruiner le travail d’une autre équipe. Mais ici, avec les gardes du palais, tu n’oses pas diviser vos forces. « Il n’y a qu’une façon d’en avoir le cœur net… » Tu soupires légèrement en te tournant vers Bartholomé. « Je suggère que nous suivions la piste jusqu’au bout… »

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Découvertes macabres

Quête #1 - Ansemer

Bartholomé de Bellancre & Bertin de Bellancre

Vous continuez à suivre la piste, les traces, le sang. Vous ne mettez pas longtemps pour trouver la dépouille d'une licorne gisant sur le sol. La scène est effroyable, il y a beaucoup de sang, la licorne est mutilée - il lui manque sa corne et elle a été blessée à plusieurs endroits. Animal légendaire, mythe pour certain, c'est un cheval blanc avec une corne sur le haut de la tête. Vous avez la preuve devant vos yeux que les licornes ne sont pas une légende et qu'il y a en surtout en Ansemer.

Tout ceci est très étrange. Pourquoi s'attaquer ainsi aux licornes ? Dans quel but ? Est-ce que les cornes se revendent à un bon prix sur le marché noir ? Qui a pu faire un acte aussi horrible ? C'est très mystérieux... Attention, à ne pas trop rester dans le coin, les licornes vivent en groupe, d'autres doivent se trouver non loin d'ici vivants dans les fins fonds de la forêt ansemarienne.

Félicitations, vous avez terminé la quête avec brio !

Tu acquiesces sans réels mots aux propos de ton frères suite à tes questionnements. « Hmm. » Tu ne fais pas dans les enquêtes, d’ordinaire. En fait c’est plutôt là le travail de ton frère. Pour une fois que c’est ce dernier qui peut te montrer ce qu’il fait. Tu n’es pas de grande utilité, à le suivre ainsi, tes gardes aux aguets derrière vous. Et tu dois même certainement lui nuire plus qu’autre chose. S’il y a un réel danger, il serait mal avisé de risquer ta présence dans une telle traque. Mais Bertin doit savoir ce qu’il fait, non? Et toi tu ne penses pas réellement à ces conséquences. Le danger, malgré tout, tu connais. La mer en est une source inépuisable, et chaque fois que tu fais gonfler les voiles de ta vivenef, tu mets ta vie en danger. Si il est là dans un coin de ton esprit, ce rappel constant que tout peu basculer, jamais il ne t’a empêché de partir.

Vous n’avez pas long à faire, à suivre les traces de sang au travers de la forêt qui se fait de plus en plus dense. Et puis là devant vous, gisant sur le sol, une licorne. Tu t’arrêtes subitement quand tu l'aperçois. Figé devant l’animal de mythes qui est à présent là bien réel devant toi. Les histoires et les légendes qui font état de leur présence en Arven te reviennent alors subitement. Mais ce sont de si vieilles histoires de l’on raconte et personne n’en avait encore vu depuis… fort fort longtemps. Pourtant, c’est bien cela qui est devant vous. Tu t'approches de la bête mutilée étendue sur le sol, totalement inconscient du danger qui pourrait encore vous entourer (Bertin et tes gardes sont là pour cela). Ta main vient caresser la crinière presque brillante, tes doigts glissent sur la plaie qui témoigne de l’endroit où aurait dû se situer une corne. « Ce ne sont pas que des mythes, alors. » que tu souffles doucement, encore un peu en admiration devant la bête.

Tu finis par te redresser. Tes vêtements sont tâchés de sang par endroit, mais tu n’en fais pas même de cas. Tu te retournes vers ton frère, et tu lui demande, comme s’il avait la réponse : « Qui a bien pu faire cela? » Mais tu te doutes qu’il n’en sait pas davantage que toi. Et pourquoi prendre la corne et laisser la bête ainsi?

Et quand vous rebroussez chemin, laissant là l’animal à son sort funèbre, tu rajoutes : « N’ébruitons pas l’affaire. Pas tout de suite du moins. Inutile de créer cohus et de se retrouver avec une horde de villageois qui arpentent les forêts. Je vais faire envoyer quelques patrouilles, le long de la rivière. Celui ou ceux qui ont fait cela vont peut-être récidiver… » Inutile d’alerter toutes et tous sur votre découverte avant de savoir ce qui s’en trame réellement.

Vous retrouvez vos propres chevaux à la lisière de la forêt et vos montures te semblent soudainement bien fades face à la bête splendide que vous avez vu. Ton cheval renifle ta main alors que tu le caresse, et tu te questionnes si les hordes de chevaux sauvages que l’on peut retrouver en Ansemer ont un jour cohabité avec les licornes. « Rentrons. » Et d’un mouvement fluid et assuré tu montes à cheval, t’assurant que Bertin te suive, et pousse au galop l’animal. Lorsque vous rejoindrez le palais, ce n’est qu’à quelques autres hauts placés que tu partageras votre découverte, et tu demanderas à ton frère de mener l’enquête sur ce que vous avez trouvé. C’est bien ce qu’il fait, après tout, n’est-ce pas? Pour une fois qu’il peut t’être utile...

Spoiler:

Malgré la densité de la forêt que vous n’avez pas l’habitude de parcourir ni l’un ni l’autre, vous continuez. Vous êtes nombreux, te semble-t-il, à vous aventurer dans les arbres. Un peu trop, mais tu n’oses pas rebrousser chemin à présent : vous êtes trop près du but pour abandonner maintenant. Vous vous êtes déjà risqués aussi loin et vous en retourner sans connaître la cause de tout ça pourrait s’avérer tout aussi risqué. Puis la voilà. Cette merveille mutilée. « Par Vigdis et Abellion… »

Tu t’approches de ton frère, vient t’accroupir à ses côtés pour observer la bête toi aussi. Tu pose une main légère sur le pelage autrefois immaculé alors que ton regard s’attarde sur les blessures de la licorne. Cela sera, dans l’immédiat, votre seul indice, peut-être… « Qui a bien pu faire cela ? » « Je l’ignore… Qui qu’ils étaient, ils étaient armés et prêts à faire les prélèvements qui les intéressaient… C’est un acte délibéré… » Et cela ne te rassures guère.

Tu finis par te redresser en posant une main sur l’épaule de ton frère. « Il vaut mieux nous éloigner de la dépouille avant que les bêtes ne soient attirées par l’odeur. Restez à l’affut » ajoutes-tu à l’intention des gardes qui vous accompagnent. « Il se peut que les malfaiteurs se trouvent encore dans les parages… » Tu ne peux qu’être d’accord avec le raisonnement de Bartholomé. Il vaut mieux que vous restiez discrets. Ton frère songe aux hordes de villageois qui pourraient assaillir la région, mais toi tu songes qu’il ne faudrait pas que les malfaiteurs soient au fait de vos suspicions s’ils ne vous ont pas vus aujourd’hui.

Tu montes à cheval avec ton frère, non sans lancer un coup d’œil vers le bord de la rivière. Tu aurais voulu pouvoir mieux observer les traces que vous avez aperçues un peu plus tôt à présent que tu en sais davantage, mais tu n’oses pas retenir Bartholomé ni lui désobéir. Il serait trop risqué de rester derrière, seul, en de telles circonstances, et tu ne voudrais pas renvoyer l’amiral avec une seule poignée de gardes. Tu reviendras avec une équipe ansemarienne triée sur le volet pour démarrer ton investigation en bonne et due forme. Tu ne pourras certainement pas mener l’entièreté de l’enquête toi-même, mais tu peux t’assurer que l’équipe qui épaulera ton frère à la tâche saura être efficace et distraite, même en ton absence lorsqu’il te faudra rentrer à l’Ancrage pour rendre compte de ta mission.

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