Matriarcat de Déméria

Résumé

Gouvernement : Matriarcat
Souveraine : Gaïane de Déméria, Matriarche
Héritière : Olivia de Déméria
Capitale : Edenia, ville luxuriante où s'épanouissent à tous les coins de rues des fleurs toujours plus belles et colorées, recouvrant les façades des maisons de leurs tiges grimpantes. (Habitants : Edeniens et Edeniennes)
Habitants : Démérians, Démérianes
Prénoms et noms : Les noms et prénoms sont à consonance francophone, italienne ou espagnole, ils sont souvent liés à la magie, à l’agriculture, aux arts ou aux végétaux (plantes, arbres et fleurs).
Emblèmes : Les couleurs verte et orange ; la faucille et la harpe ; le tigre et l'abeille ; l'épi de blé et la mandragore.
Dieux tutélaires : Cerah & Lugh ; Dana & Gwydion
Climat : Déméria possède un climat continental. Les hivers sont doux, les étés peuvent être caniculaires, particulièrement lorsque le vent vient de l’est depuis les terres arhabéennes. Le fleuve traversant apporte un peu de fraîcheur dans cette nation très ensoleillée.

Environnement naturel

Paysage et topographie

Ressources, faune et flore

Déméria est considérée comme le grenier d’Arven. La nation produit et exporte une grande quantité de la nourriture consommée par le continent et son territoire est recouvert de champs cultivés et de jardins. On y retrouve entre autres du blé, de l’orge, du coton, du lin, du chanvre ou encore de la paille. De l’orge, ils produisent de la bière très appréciée dans tout le continent ; et du chanvre, ils fabriquent des cordages de qualité.

C’est un territoire très verdoyant, extrêmement fleuri où s’élèvent, au nord, de nombreuses forêts giboyeuses où l’on retrouve des ours, des sangliers, des chevreuils, des cerfs, des bovidés (buffles et bisons) ou encore des lapins, des musaraignes, des fouines, des renards et autres petits gibiers. De nombreux étangs parsèment les terres, habitat naturel de grenouilles et autres batraciens, qui sont également élevés par les Démérians. On y rencontre aussi de nombreux élevages d’escargots en bordure de forêt, appréciés pour leur goût par les connaisseurs.

Au cœur des villes, ce sont les jardins qui marquent le paysage. On en trouve souvent un par demeure, ils sont la fierté des Démérians, décorés de bassins, de fontaines et de haies. Posséder un jardin est un signe extérieur de noblesse, mieux il est entretenu, richement décoré et somptueux, plus la richesse du propriétaire est établie aux yeux des autres. Les parcs et les espaces verts font le bonheur des insectes pollinisateurs, ainsi que des coccinelles. Au centre de Déméria, autour des villes, s’étendent à perte de vue, des grandes plaines cultivées, des vergers (abricotiers, pêchers, pommiers…), des vignes, des champs de tournesols et d’oliviers dont ils tirent de l’huile, ainsi que des ruchers. Les champs sont séparés par des haies fleuries renforçant cette impression de verdure partout en Déméria. Le sud de Déméria est connu pour être une région marécageuse aux abords du fleuve, où l’on cultive le houblon pour la fabrication de bière, et les plantes à pulpe comme les roseaux et les papyrus. À l’ouest, la jungle abrite de nombreux végétaux (passiflores, heliconia, hibiscus…), fruits et animaux sauvages. Il y a énormément de félins (tigres, pumas et jaguars), de reptiles (caïmans, iguanes…), de singes (babouins, chimpanzés...), d’oiseaux (ibis rouges, toucans…), d'insectes et de grenouilles de toutes les couleurs, souvent extrêmement venimeuses.

Les fleurs couvrant Déméria permettent aussi l'export de nombreuses encres et peintures, aux couleurs multiples et chatoyantes, très prisées pour les cartes nautiques et les tatouages. L'on fabrique aussi beaucoup de parfums et d’eaux de toilette, légers et bien plus naturels que ceux produits en Sombreciel, et qui peuvent aisément être portés avec discrétion tous les jours. Déméria fournit également de nombreux produits cosmétiques, tel que le maquillage, principalement exporté vers le royaume cielsombrois voisin. Le riz, produit dans le sud du royaume, est ainsi broyé pour en faire de la poudre permettant la création de fond de teint et fard à paupière. L’encre ligneuse est aussi très appréciée par tout Arven.
Une des principales ressources de Déméria est le papier. Utilisé dans tout Arven, que cela soit pour les édits royaux, les proclamations officielles ou les simples livres, c’est tout simplement un produit indispensable, extrêmement demandé, et qu’ils exportent avec régularité et savoir-faire. Ils fournissent également les toiles servant de support aux peintures, qu’elles soient officielles ou non. Déméria exporte aussi ses arts, notamment graphiques : portraits, dessins, peintures venant du royaume des fleurs sont très appréciés, et leurs artistes s’exportent également, leurs œuvres trouvant leur place dans de nombreuses demeures nobles d’Arven.

Créatures

Des petites fées qui ressemblent à des papillons vivent dans les fleurs de Déméria.

Gastronomie

Les nombreux élevages d’escargots et de grenouilles qui pullulent dans la nation fournissent un mets de choix, apprécié par nombre de Démérians mais, étrangement, par peu d’étrangers. Accompagnés de vin blanc issu des vignes, le tout constitue l’une des spécialités culinaires de Déméria. Le lapin aux olives est également l’un des plats les plus réputés du matriarcat. Les terrines, pâtés et foie gras n’ont guère de secrets pour les Démérians, qui en maîtrisent le processus de fabrication à la perfection. Plats de choix, il n’est pas rare qu’ils se retrouvent sur toutes les tables, de la plus riche à la plus pauvre.

Les Démérians consomment aussi beaucoup d’huile, notamment de tournesol et d’olive, qu’ils utilisent à la fois pour la cuisson et pour l’assaisonnement des plats, leur donnant un goût particulier. La tapenade, réalisée avec les olives qui poussent à profusion, accompagne nombre de repas. Ils mangent beaucoup de plats farcis, enrobés de feuilles de vigne qu’ils ont en quantité, et arrosés de vin rouge et de bière produite par le duché. Ils sont accompagnés de salades en tout genre, et constituent des repas riches et complets. Les fleurs se dégustent également, nature ou frites dans de l’huile.

La grande profusion de fruits et de fleurs permet aussi de fabriquer différentes confitures, l’exportation de sucre de canne d’Arhab fournissant le second produit nécessaire à la fabrication. Les goûts sont surtout délicats, comme la confiture de rose ou de figue, et viennent parfois s’ajouter à la farce de leurs plats.

Enfin en Déméria, on aime les desserts. C’est pourquoi la nation est également connue pour ses pâtisseries et ses viennoiseries uniques avec des touches florales. Ils fabriquent également, grâce à la magie, de nombreux sorbets à base de fleurs et de fruits. La vanille, épice constituée du fruit de certaines orchidées poussant dans le duché, est aussi très utilisée. Sans oublier la consommation de nombreuses infusions : la proximité de la frontière cielsombroise permet d’y ajouter, parfois, quelques « enrichissements » spéciaux aux effets étranges.

Architecture

En Déméria, on construit pour durer. L’essentiel de leurs terres étant dévolu à la culture, aux fermes et aux jardins, les habitations et bâtiments sont étroits pour occuper peu de place au sol, mais comptent un nombre plus élevé d’étages que dans le reste du continent. Dans les villes par exemple, un boutiquier possédera un bâtiment de quelques toises carrées de superficie au sol, mais comptant quatre ou cinq étages pour y caser sa boutique, son atelier, ses réserves, ainsi que son habitation.
Il en est de même pour les manoirs et les palais, que l’on agrandit de temps en temps en leur ajoutant non pas une aile, mais un étage. Les Démérians renforcent donc régulièrement leurs fondations, murs porteurs et charpentes à l’aide d’enchantements de consolidation et d’étayage pour éviter les effondrements sous un poids de matériaux qui deviendrait trop important !

Ce qui contraste avec le bois des portes et des volets, ce sont leurs briques fabriquées avec l’argile importé d’Arhab et la paille de leurs champs. De toutes tailles et colorées de mille teintes chamarrées, fixées avec un mortier magique très efficace, elles permettent des constructions solides et élégantes que l’on ne trouve nulle part ailleurs en Arven.

Les sols de pierre brute sont recouverts de tapis épais qui étouffent les bruits de pas ; et les grandes pièces, notamment les salles de bal, sont faites d’un parquet dont chaque lamelle est polie et pyrogravée par des mages décorateurs émérites, pour former des motifs élégants et complexes.
Les murs de pierre sont tendus de tapisseries finement brodées et de tableaux encadrés. Les fenêtres en ogives sont hautes et l’on trouve des balcons et des galeries couvertes partout : les pièces sont très lumineuses.

La nation de Déméria est visuellement basée sur la France et l'Italie à l'époque de la Renaissance.

Edenia • Edenia • Rue Edenia • Rue Edenia • Rue Edenia • Ville Démériane • Déméria • Jardin cultivé • Patio • Jardin • Jardin • Intérieur des terres • Intérieur des terres • Intérieur des terres • Rizière / Jungle • Jungle • Jungle

Habitants

Démérians et Démérianes

Société

Déméria est avant tout une nation matriarcale, où la femme domine dans tous les aspects de la société. Les postes-clés sont pris par des femmes, qui, à elles seules, supervisent une bonne partie de l’économie démériane. L’héritage se transmet par la lignée maternelle et les lois sont faites de telle sorte que les filles héritent automatiquement. Le nom porté par les enfants est souvent celui de la mère et même le mari change de nom pour prendre celui de sa femme, hormis lorsque son nom est voué à disparaître.

Les hommes démérians ont des visées domestiques, ce qui est extrêmement mal vu en dehors de la nation. Ce sont eux qui restent à la maison pour élever leurs enfants. Du fait de la vie très active des femmes démérianes, il est rare que le couple ait plus de deux ou trois enfants : il est d’usage pour la femme de continuer à remplir ses fonctions le plus longtemps possible et tout est fait pour l’aider à vite retrouver son rôle, une fois l’accouchement terminé : leurs guérisseurs sont rompus à l’art de vite remettre sur pied les mères et les hommes savent très bien gérer maison et nouveau-né.
Avoir un enfant est vu comme une contrainte, surtout dans les classes sociales qui travaillent beaucoup.

La société diverge cependant en ce qui concerne l’homosexualité. Si le sujet n’est pas tabou dans la nation fleurie, il est relativement toléré, principalement au sein de cercles d’artistes où ils s’affichent librement. Au sein des autres milieux, les gens sont plus sujets au choc à cette idée, et davantage encore s’ils devaient le voir – ainsi, bien qu’elle ne soit pas récriée, elle ne doit pas être visible pour autant. La tromperie est mal vue, mais en pratique, les femmes de la haute noblesse ont souvent plusieurs amants et le mari n’a guère son mot à dire. Les enfants sont les enfants de la mère avant d’être ceux du père. Il est particulièrement mal vu pour un homme d’être jaloux si sa femme a des aventures : bien souvent, il se murmure que c’est de la faute de l’homme qui n’a pas su se montrer à la hauteur des attentes de sa femme et il ne lui reprochera surtout pas en public.

Les divorces sont autorisés, sans favoriser l’homme ou la femme. Aucun des deux ne sera dépossédé de ses titres ni de ses biens et, pour ces derniers, ceux acquis durant le mariage seront partagés équitablement, les précédents restant en possession du membre du couple auquel ils appartenaient.

Arts

Déméria est la nation où les arts sont le plus présents. Musique, peinture, danse, on voit de tout puisque les artistes savent qu’ils y trouveront une oreille ou un œil attentif. Les Démérians sont des danseurs particulièrement doués et ils ne perdent jamais une occasion d’esquisser quelques pas avec leur partenaire. Ce sont également de fins mélomanes, ils apprécient particulièrement la musique de chambre. Qu’ils jouent du piano, de la harpe, de la flûte ou encore du violon, les musiciens et bardes sont toujours les bienvenus dans les tavernes et les domaines des mieux nantis. Ils se démarquent par leur talent dans le chant lyrique ; ils produisent de superbes opéras et ballets et leurs artistes font vibrer la foule par la puissance de leur voix.

Ils excellent également dans le théâtre ! Ce sont de très bons comédiens, leurs costumes et maquillages sont très réussis et ils ont un sens de la mise en scène très prononcé. Leurs pièces sont les plus appréciées et les plus jouées dans tout Arven ; il n’est d’ailleurs pas rare que des représentations aient lieu dans le palais, où les artistes se bousculent afin de pouvoir divertir la matriarche de leurs talents.

Ils sont particulièrement doués dans les arts graphiques, le dessin autant que la peinture. Les Démérians sont des tisserands extrêmement doués, qui se sont spécialisés au fil des siècles dans l’art de la tapisserie. Ils décorent et habillent les murs, souvent froids, de leurs demeures. Les tapisseries qu’ils produisent sont en général de très grande taille et il n’est pas rare que cela soit également une activité sociale : plusieurs femmes se retrouvent autour d’un même métier à tisser, pour créer une tapisserie à plusieurs mains.

Leurs artisans du sommeil sont très appréciés en Arven ; grâce aux plumes de leurs nombreux élevages de volaille, ils fabriquent des matelas, des couettes, des coussins et des oreillers de grande qualité, étendant leur talent jusqu’à fabriquer édredons et courtepointes admirables.

Culte

Cerah est la déesse tutélaire de Déméria. C'est la déesse des forêts et des vergers, celle qui veille avec une serpe dans une main et un rameau fleuri dans l’autre sur les champs et les jardins, protégeant les plantations et veillant à ce que les cultures perdurent et prospèrent. L’autre dieu tutélaire des Démérians est Lugh, le dieu des arts, maître de la création et de l'embellissement. Vénéré par les artistes et les musiciens, il inspire et aide les Démérians à trouver leurs idées. Ensemble, Cerah et Lugh font fructifier les ressources et les idées du peuple du matriarcat.

Dana est la déesse de la magie, vénérée par l'ensemble des Démérians qui ont la plus forte concentration de mages parmi leur population. Elle représente l'étincelle de vie qui est à la source de toute chose et permet la naissance de la magie. La légende dit que Dana se penche sur le berceau de chaque nouveau-né, et que ceux auxquels elle sourit recevront le don de la magie. Les arcanistes, mages d'élite de la couronne, sont sous sa tutelle.
Son consort Gwydion est le dieu des mages. Il capte la magie créée par Dana et permet aux hommes de la toucher et de la manipuler pour façonner le monde autour d'eux. Il est traditionnellement très prié par les mages de bataille dont il est également le dieu tutélaire. La légende raconte qu'il visite les rêves des apprentis mages la nuit pour leur inspirer de nouvelles manières d'incanter leurs enchantements.

Le culte est très présent en Déméria, on prie les dieux et déesses à égalité. Des autels très fleuris sont présents dans toute la nation où l’on y fait fréquemment des offrandes de nourriture, de végétaux et d’œuvres d'art. Il est courant que les musiciens et chanteurs donnent des spectacles en l'honneur d'un dieu en particulier. Une fois par an, les prêtres et prêtresses pratiquent le rituel sacrificiel des Vierges du Printemps. Chaque année, une jeune fille volontaire, obligatoirement vierge, se sacrifie pour assurer la fertilité des vergers et des jardins de la nation. Sa famille reçoit en contrepartie honneur et prestige. C’est un rite dont on ne parle pas en dehors des frontières de la nation, mais que tous les Démérians connaissent.

Coutumes

et traditions

Mariage

Compte tenu de la position dominante de la femme dans la société démériane, c’est elle qui décide ou non de la pertinence des partis qui lui sont proposés. Gardienne de sa lignée, il est de son devoir d’accepter dans son lit un mari compétent, qui saura enrichir son bagage génétique et financier. Ainsi, lorsqu’un Démérian souhaite convoler, il doit proposer un lot de présents à la femme qu’il convoite : si ces présents lui plaisent et que le parti lui semble convenable, elle accepte alors le lot de cadeaux, et le mariage est organisé.

Les mariages démérians sont placés sous le signe du règne végétal. Ils ont lieu en plein air, sous le regard du ciel et sur le sol de terre, dans les vergers ou les roseraies le plus souvent. Au cours de la cérémonie, l’homme doit jurer fidélité et allégeance à son épouse, qui lui promet protection et sauvegarde en retour. Il est de coutume pour le mari de rejoindre la maison de son épouse et de prendre son nom ; sauf lorsque qu’il est le dernier porteur de son nom. Dans ce cas, et uniquement celui-là, l’épouse, obligatoirement une fille cadette non-héritière, prendra le nom de son mari.

Rites funéraires

Les Démérians aiment le souvenir de leurs morts, c’est ainsi qu’ils répugnent à se séparer des corps de leurs défunts. Ils préfèrent les conserver près d’eux, c’est donc tout naturellement au fil des siècles qu’ils ont pris l’habitude de les mettre en terre, dans des jardins funéraires magnifiques. La disposition des massifs et des arbres est particulièrement travaillée pour créer une ambiance solennelle et chaleureuse, propice au recueillement.
Chaque demeure a son jardin funéraire privé ; autour des villes, il en existe également pour les classes sociales inférieures, tout autant soignés que ceux des bien-nés. La mort nourrit la vie, d’après ce que racontent les Démérians.

Vêtements

Ce qui caractérise la mode démériane, c’est l’élégance et le raffinement. Les Démérians aiment les belles choses et ils accordent à leur apparence une importance toute particulière. Même les couches les plus basses de la population font attention à leur apparence, bien que leurs étoffes soient moins nobles. Ils ne cherchent pas nécessairement à se faire remarquer, mais ils sont coquets et leurs vêtements sont d’une beauté fine et subtile. Rien de très tape-à-l’œil donc ; les vêtements évoluent dans des teintes colorées mais discrètes voire pastels.  

Les femmes portent des pantalons pour les activités le nécessitant. Le reste du temps, elles aiment être coquettes et avoir de jolies robes. Les tissus sont fins et légers. Les robes des femmes sont le plus souvent en soie ou en mousseline de soie. Cela leur donne une apparence très aérienne. On retrouve également autant de satin et de coton - un coton très aéré, très travaillé, même pour les plus démunis - de la dentelle, du velours, du lin ou de la laine. Pour l’hiver, de la fourrure est importée d’Abyme et de Sombreciel, et les Démérians en ajoutent par petites touches sur leurs capes et manteaux. Le vêtement sera élégant tout en restant sobre ; pas de fioritures, pas de couleurs criardes ou de froufrous, pas de voiles qui parent leur silhouette.

Sous leurs vêtements, les femmes portent des corsets en cuir souple qui ont pour but premier de les maintenir et des sous-vêtements de coton ou de dentelle. Elles apprécient les accessoires comme les ceintures, les gants, les bijoux fins ou les foulards - de toutes les couleurs, de tous les motifs, qui ornent le cou de ces dames. Les accessoires sont souvent de soie. Par beau temps, il n’est pas rare de les voir arborer un bibi souvent à plume autour de leur coiffure.

Les hommes sont vêtus très élégamment eux aussi, de pantalons simples en lin ou en velours, de tuniques, de chemises et de pourpoints aux broderies délicates, de gilets et de vestes. Ils portent également des foulards ou, plus sobrement, des lavallières.

Gouvernance

et relations

Politique

La matriarche dirige et prend seule les décisions relatives à Déméria. Même si elle a un pouvoir absolu sur sa nation, la matriarche est à l’écoute. Elle est entourée par une poignée de conseillères et de conseillers à qui elle peut faire appel quand elle le désire. Libre à elle de décider si elle les écoute ou non, ce sont malgré tout des personnes de confiance. L’héritage des anciennes matriarches tient une grande place dans la politique de la matriarche actuelle qui se base beaucoup sur les actions et les écrits des anciennes souveraines. Déméria reste une société assez conservatrice, c’est une autocratie ; la matriarche écoute ceux qui la conseillent, mais ne suit pas nécessairement leurs avis. Désormais, la matriarche porte une attention particulière aux besoins de son peuple, certaines matriarches ayant souffert d’impopularité ; un long chemin a été entrepris depuis par les souveraines afin d’être plus proches du peuple.

Le conjoint de la matriarche, appelé « patriarche » a moins de pouvoir. Il n’est pas impliqué dans les prises de décision, mais peut donner son avis. Sa parole compte pour la matriarche, qui l'a sûrement épousé en partie pour la pertinence de ses opinions. Traditionnellement, c'est le patriarche qui assure les relations diplomatiques avec les nations plus conservatrices quant à la place de la femme (notamment Ansemer et parfois Arhab en fonction du sultan en place). Il assure également la régence à la place de son épouse lorsque la reine mène les armées au combat.
Ce sont leurs filles qui héritent du trône, ce sont elles qui sont formées à prendre la succession de leur mère. Elles sont invitées très tôt à prendre des responsabilités et à s’intéresser à leur future tâche.

Actuellement, le premier-né de la fratrie royale, le prince Gaston, n'a jamais souhaité régner. Lors du couronnement de sa sœur Gaïane, il a pris une place de conseiller et a travaillé étroitement avec l'époux de sa sœur, Livien, décédé depuis plusieurs années. Gaston est aujourd'hui un des ambassadeurs privilégiés de Gaïane. Leurs sœurs cadettes, Garance et Gaërielle, sont respectivement mage-enseignante à l'académie de l'Ancrage, et prêtresse de Cerah.

Trône

Matriarche : Gaïane de Déméria
Prince et princesses (fratrie de Gaïane) : Gaston de Déméria ; Garance de Déméria ; Gaërielle de Déméria
Héritière : Olivia « Livia » de Déméria

• FAMILLE DE DEMERIA
929 : Naissance de Glinda de Déméria à Edenia (Déméria)
949 : Glinda de Déméria devient matriarche et épouse Gaëtan de Cibella.
954 : Naissance de Gaston de Déméria à Edenia (Déméria)
07 août 959 : Naissance de Gaïane de Déméria à Edenia (Déméria)
962 : Naissance de Garance de Déméria à Edenia (Déméria)
969 : A 40 ans, naissance de Gaërielle de Déméria à Edenia (Déméria)
980 : A 51 ans, mort de Glinda de Déméria suite à l’épidémie touchant Arven, mort de Gaëtan de Déméria de l'épidémie également peu après son épouse. Gaïane devient matriarche à la place de sa mère et Gaston, conseiller.
982 : Garance devient professeur à l’académie de magie et du savoir à l’Ancrage + Mariage arrangé entre Gaïane de Déméria et Livien de Rivepierre.
989 : Gaërielle devient prêtresse de plein droit au temple d’Edenia.
Hiver 992 : 10 ans de mariage entre Livien et Gäiane + mort brutale et accidentelle de Livien de Rivepierre de Déméria.
993 : Naissance d’Olivia de Déméria, fille de Gaïane et Livien, princesse héritière de la nation.

Diplomatie

Abyme :  Les deux royaumes à tradition matriarcale s'entendent très bien, et les relations sont au beau fixe entre la reine Lidjä et la reine Gaïane. Le commerce est florissant : Déméria fournit la plupart des denrées alimentaires d'Abyme, et achète en échange nombre de ressources des profondeurs, notamment ce qui est dépouillé sur les monstres.
Ansemer : La culture matriarcale démériane et les traditions patriarcales d'Ansemer entrent régulièrement en conflit, les deux nations ne s'entendent donc pas nécessairement très bien sur les sujets culturels, ce qui a ralenti le progrès de leur diplomatie. Toutefois, l'accès d'une femme au siège de consul d'Ansemer a favorablement marqué la reine de Déméria, et les relations politiques s'améliorent depuis quelques années.
Arhab : Leur passion commune pour le miel n'est pas la seule particularité des deux nations. Déméria exporte quantité d'artefacts magiques prisés en Arhab, contre les bijoux raffinés fabriqués par les joailliers du désert. Le commerce est florissant, et les sultanes arhabéennes sont traditionnellement proches des matriarches démérianes.
Sombreciel : Sombreciel et Déméria n'ont pas vraiment de points communs, et peu de raisons de commercer. Les rapports sont cordiaux, mais rien de plus. La culture des deux nations est très différente et elles ne se comprennent pas toujours. Sombreciel est bien trop fantasque pour Déméria qui est plus traditionaliste ; à l'inverse, Déméria est bien trop sérieuse pour Sombreciel qui aime se laisser surprendre par la vie.

Armée

Déméria favorise la magie et la diplomatie. Ils n’ont pas d’armée à proprement parler, mais ils ont des bataillons de mages de bataille et leurs ailiers guerriers.


• Arcaniste
Déméria est connu pour sa brigade renommée de mages d'élites, les arcanistes. Officiellement, ils sont les gardes du corps de la famille royale, recevant leurs ordres directement de la matriarche. Officieusement, la troupe des arcanistes possède un pan plus sombre effectuant dans le plus grand secret des missions à risque qui pourraient mettre la matriarche dans une position délicate. Ils possèdent une magie plus puissante grâce à un tatouage fait à l’encre magique, qui leur donne accès à plus de pouvoir, au prix d'une fatigue plus intense. Les arcanistes sont un groupe très soudé, avec une confiance aveugle en chacun de leur membre. Ils sont obligés de se déplacer en petit groupe parce qu'ils dépensent leurs réserves magiques plus rapidement que les autres mages. La brigade est sous l'autorité de son chef, appelé « Brigadier », qui a sous ses ordres les arcanistes. Ils sont neuf en tout.

Exemples de missions officielles / officieuses
→ Officiellement : Protection, garde du corps, escorte dans les cérémonies officielles, surveillance de la princesse héritière, surveillance du palais en cas de réception/bal/réunion, détaché pour protéger les invités diplomatiques, prêter main-forte aux forces de l’ordre, investigation dans certaines enquêtes judiciaires…
→ Officieusement : Élimination discrète des ennemis politiques, mission d’infiltration dans les cours étrangères ou dans les guildes ou là où il faut, transfert de choses sensibles (prisonniers politiques, matières prohibées…), négociation avec les puissances occultes (Pas de l’Ombre, voler un truc important, faire assassiner quelqu’un..), filer quelqu’un avant de le tuer, kidnapper quelqu’un, retrouver quelqu'un, chantage, espionnage…

Entraînement et guerriers
Les arcanistes s'entraînent avec une caserne de guerriers sous contrat exclusif avec eux. En fonction des missions, des fois les arcanistes les emmènent et des fois, non, ils restent entre arcanistes (cela dépend du degré de confidentialité de la mission et de l'importance.) C'est un groupe de guerriers soigneusement choisis donc qui les aident de temps à autre, les arcanistes n'ont pas d'ailier fixe comme les autres mages.  

Apprentissage et recrutement
Il est possible de faire son apprentissage pratique chez les arcanistes, mais il est très dur d'en avoir un, les places sont très chères. Les tâches effectuées pendant l'apprentissage sont très restreintes et très contrôlées. Les élèves en apprentissage n'ont pas accès au tatouage, aux secrets magiques ni royaux. Ils ne voient que la surface du rôle d'arcaniste et encore.
On ne rentre pas directement chez les arcanistes même en ayant fait son apprentissage là-bas. Rentrer au sein de ce groupe d'élite est un engagement à vie. On vous teste en suggérant aux futurs recrus de vivre pendant quelques années sa vie : trouver un emploi, se faire une expérience, des bagages supplémentaires... 20 ans, c'est jeune, on a vite fait de changer d'avis sur son avenir donc les arcanistes exigent quelques années de réflexion. Beaucoup d'intéressés changent de voie à ce moment-là. Durant cette période, les faits et gestes du postulant peuvent être surveillés (mais ça tu ne te rendras pas compte) pour voir comment il agit, son savoir-être, son hygiène de vie...
Si, après quelques années, la personne postule : cela montre d'autant plus sa motivation et son envie de rejoindre les arcanistes. Tous les arcanistes sont rentrés grâce à du bouche-à-oreille, du piston ou des lettres de recommandation sous réserve de convenir une fois dans la brigade.

Tatouages, potentiel magique
Le tatouage prend des formes différentes selon le porteur. Au début, c’est juste un point (tatoué au niveau du cœur) et au fil du temps, ce dernier évolue en fonction de la personne comme les nervures des feuilles, prenant des formes différentes selon les actions de chacun.
D'autres personnes peuvent voir le tatouage, mais il ne faut pas qu'il soit associé à celui des autres arcanistes. Personne n’est au courant pour le tatouage, c’est leur source de magie et cela doit rester secret.

Le tatouage des arcanistes leur permet de puiser dans l’énergie divine liée au culte. Cela leur permet de devenir des vaisseaux pour l’énergie du dieu. Ils utilisent la foi pour atteindre le dieu et lui prendre sa magie. Le contre coup est assez important puisqu’un corps humain n’est pas censé manier l’énergie divine. Les sorts sont donc plus puissants et plus complexes. En revanche, le tatouage ne permet pas de les maintenir plus longtemps.

Engagement, quitter le rang des arcanistes
Les arcanistes ont une caserne au palais royal à Edenia où ils peuvent vivre, ils ont des appartements individuels. En fonction du garde ou de l'ancienneté, les appartements sont plus ou moins grands. Le brigadier a les plus beaux quartiers.

Il y a un turn-over important chez les arcanistes, il faut connaître ses limites et beaucoup d'entre-eux meurent dans l'exercice de leurs fonctions à cause de la magie puissante qu'ils contrôlent.

Pour rejoindre les arcanistes, il est préférable d'avoir au moins un parent originaire de Déméria ou d'avoir une attache particulière à la nation, puisqu'il faut servir corps et âme la matriarche et lui être totalement fidèle. Par conséquent, une personne venant d'une autre nation aura plus de mal pour intégrer les arcanistes. Quand on décide de devenir arcaniste, c'est pour la vie, c'est une vocation, un choix de carrière. C'est un rôle prestigieux, peu de personnes peuvent y accéder et certains tueraient pour en faire partie. C'est pourquoi il est impossible de quitter leurs rangs, vous y arriverez peut-être, mais vous vous ferez surement tuer pour emporter dans votre tombe les secrets de cette troupe d'élite. Le seul moyen de quitter les arcanistes est de prendre sa retraite. Dans ce cas, les vétérans ne se font pas tuer, mais doivent garder pour eux les secrets dont ils ont été témoins jusqu'à la fin de leur vie.

• CHRONOLOGIE ARCANISTES
An 930 : Naissance de Diane de la Fère, à Lune d’Argent (Déméria)
An 954 : Diane de la Fère devient arcaniste.
An 958 : Isabeau de Bohémond, arcaniste, prend sa retraite
An 968 : Diane de la Fère devient brigadière.
An 978 : Diane a 47 ans et forme Gaïane de Déméria.
An 979 : Entrée d’Ambrosia l'Efflor
An 980 : Diane a 49 ans et forme Pénélope de Bellancre.
8 janvier 981 : Mort de Jaëlle de l’Orchid
Février / mars 997 : A 67 ans, Diane de la Fère, brigadière meurt dans l’exercice de ses fonctions => Entrée de Lionel de Rivepierre comme brigadier.
La situation est houleuse dans la troupe des arcanistes, deux personnes se révoltent ouvertement contre la matriarche Gaïane de Déméria face à cette annonce : Alcide Cléome et Belladone Datura. Période compliquée chez les arcanistes, ponctuée par de nombreuses tensions !
Mars 997 : Mort d'Alcide Cléome (40 ans)
Mort de Belladone Datura (38 ans) => Entrée de Muguette Boisseau.
Officiellement, c'est un acte du Pas de l'Ombre ou un acte terroriste contre les arcanistes, c'est flou. Officieusement, c'est Gaïane de Déméria qui s'est débarrassée des nuisibles. Ils ont été tués par le Pas de l'Ombre, mais le contrat sur leur tête a été demandé par Gaïane. Beaucoup s'en doutent, mais personne ne dit rien. Peu de personnes savent la vérité : Gaston de Déméria (conseiller de Gaïane) et Lionel de Rivepierre notamment sont au courant.
An 999 : Mort de Muguette Boisseau => Entrée de Zéphyre de l’Orchid
An 1000 : Retraite d'Ambrosia l'Efflor => Entrée d'Iseult de l’Hirondelle