Histoire
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12 janvier 966Quelque temps avant le terme d'une pénible grossesse, Nisha Sadaqa, née Qoraïch, perd la lourdeur de son immense ventre tendu par la vie qui y grandit et met au monde deux garçons : Sohan et Selim. Ce sont les deux premiers fils du jeune couple.
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Janvier 969Alors qu'elle est bien avancée dans sa deuxième grossesse, Nisha et Aïmen Sadaqa renouvellent leur voeux de mariage pour encore trois ans.
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3 avril 969Selim et Sohan ont trois ans lorsque leur petit frère Shayaan vient au monde. Bien que Sohan soit l'aîné des jumeaux, dans la paire Selim a toujours fait office de grand-frère entre eux deux et avec la naissance du bébé, le côté protecteur et attentionné de Selim se développe plus encore. Bien que très jeune, il tourne souvent autour du poupon, cherchant à calmer ses pleurs lorsque celui-ci s'égosille de ses cris. Si Selim et Sohan étaient des nourrissons faciles et calmes, le nouveau né ne laisse pas de tout repos son clan : c'est qu'il a tout un caractère!
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18 décembre 971La turbulente fratrie s'élargit à nouveau par la naissance de la première petite soeur de la bande, Soraya. Plus vieux, Selim est encore plus enclin à veiller sur la pouponnière. Il monte la garde contre les scorpions et les serpents tous les soirs jusqu'à ce qu'il ne s'endorme et que ses parents ne le récupèrent pour le placer entre ses deux frères déjà au lit.
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Janvier 977Cinq ans après avoir renouvelé pour une deuxième fois leurs voeux, Nisha et Aïmen renouvellent leur contrat de mariage pour une troisième fois. Cette fois le contrat s'étend pour dix ans.
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16 août 977Si pendant des années plus aucun enfant n'est né de l'union entre Aïmen Sadaqa et son épouse, faisant de l'unité une famille relativement petite, une petite fille voit finalement jour lorsque le clan est de passage à Waha Sidi, endroit même où les jumeaux sont nés onze ans plutôt. Sifaï devient rapidement la soeur chérie de Selim. Les autres ayant moins besoin de sa protection que cette petite poupée fragile, il se consacre presqu'entièrement à veiller sur sa nouvelle petite soeur.
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18 novembre 980Aïmen devient l'émir du clan Sadaqa. Les dernières semaines ont été rudes pour le clan suite à la mort du précédent émir, emporté par l'épidémie qui ravage le continent. Selim est très affecté par la mort de son grand-père, son premier rapport avec le deuil.
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Janvier 981Selim étant le second fils de l'émir, ce sera Sohan qui reprendra le rôle à la suite d'Aïmen, or le cadet des jumeaux doit trouver sa voie ailleurs que dans la politique du clan. Bien que très attiré par les arts, avide lecteur de poésie et joueur amateur de cithare - un art enseigné par sa mère à temps perdu - c'est son désir de protéger et défendre la veuve et l'orphelin qui le guide dans son choix de carrière. Âgé de 15 ans, déjà initié aux arts du combat par le clan depuis qu'il est assez fort pour tenir un bâton d'entraînement, il commence à accompagner les caravanes qui traversent le désert. Le rôle qu'il tient est plutôt mineur en raison de sa jeunesse et sert surtout de période formatrice. C'est un garçon costaud et gaillard pour son âge. Ultimement, il désire rejoindre la guilde des guerriers et devenir sentinelle.
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Août 982Selim rencontre son familier, Sahra une femelle chacal à dos noir. La nuit tombée, étendu dans sa tente, il n'arrive pas à dormir et un bruit l'incite à sortir. La main sur son cimeterre qu'il commence à manier avec plus d'aisance, il s'écarte un peu du campement, même s'il sait que c'est imprudent. La sortie aurait pu se révéler dangereuse, l'animal s'était approché du campement en quête nourriture pour la dernière portée de ses parents. Si l'approche de Selim l'a d'abord surpris et effrayé, le lien s'est établi presque instantanément.
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Mars 983Selim est appelé à servir au temple d'Amon'râ. Il complète son noviciat dans la dévotion, mais la vie au temple ne lui convient pas et il ne demande pas à remettre son nom pour un second appel à servir dans un temple dans le futur. Il est pressé de retourner à son cimeterre et à l'entraînement martial.
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Mai 983Désormais habile combattant, Selim entame sa formation en tant que sentinelle et par la même occasion il rejoint la guilde des guerriers. Il épate la galerie grâce à sa souplesse et la légèreté avec laquelle il manie son cimeterre : l'arme semble tout simplement être un prolongement de son bras. Il s'installe à Vivedune et réside à la caserne pour les trois ans de formation qui l'attendent. Déterminé et assidu dans sa pratique, il reçoit les éloges de ses mentors et on lui prévoit un avenir rempli de succès s'il ne laisse pas sa témérité le guider et apprend à être moins impulsif.
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Juin 984Selim tombe sous le charme d'une souffleuse de verre du clan Qoraïch. Il l'épouse peu après l'avoir rencontré pour une durée de deux ans. Le mariage reste sans enfant, le peu de temps qu'il a à consacré à son épouse suscite les nombreuses colères orageuses de cette dernière et elle le quitte assez brutalement. Il en garde un goût amer, un coeur brisé mais pas assez pour être irréparable et un tatouage sur l'épaule gauche. Il laisse tomber ses idées romanesques : impossible de filer le grand amour et de traverser les trois ans de période d'essai en même temps. Il cherchera l'âme soeur plus tard.
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Mai 986Selim devient sentinelle de plein droit et s'installe définitivement à Roc-Épine. Ses prouesses et son instinct lui permettent de se démarquer à plusieurs reprises. Il lui faudra attendre quelques années avant de se voir confier la tête d'une unité de patrouille, mais Selim n'est pas pressé. Il a amplement le temps de faire ses preuves et le simple fait d'avoir intégré les rangs des sentinelles est pour le moment bien suffisant.
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989Dès sa naissance plus tardive, Selim s'est toujours senti particulièrement protecteur de la petite Sifaï et pour elle, il déplaceraient monts et rivières. Lorsque sa petite soeur chérie choisit pour elle son destin et emprunte le chemin des danseuses des dunes, il est si fier le grand frère! Les compliments pleuvent, devant chaque nouveau pas, chaque nouvelle pirouette qui démontre de la grâce et de la légèreté de la benjamine de la famille.
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Février 992La belle Soraya se marie avec Wassim Kamar, un riche marchand. La fête est splendide, la mariée et le marié resplendissant de bonheur exhibent leur nouveau tatouage qui témoigne de leur union. Si aux yeux de Selim aucun homme n'est digne d'épouser ni l'une ni l'autre de ses soeurs, il est sincèrement heureux pour sa cadette.
C'est d'ailleurs au mariage qu'il rencontre Douniazad Kamar, une parente du marié. Leur caractère s'accordent bien à première vue et suite au mariage, Selim entreprend de courtiser la charmante pilleuse d'épaves.
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Mai 993Selim donne une nouvelle chance à l'état matrimonial et épouse pour une durée de trois ans Douniazad Kamar. Complètement sous le charme de son neveu, le petit Sharam, bien qu'il ne le voit que peu souvent, Selim commence à songer sérieusement à fonder sa propre famille. L'envie d'être père à son tour se fait très forte. La question est abordée entre les deux époux qui s'accordent pour laisser le destin de leur famille entre les mains des dieux.
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Septembre 994Il semblerait que les dieux aient enfin écouté les prières de Selim. Cela fait plusieurs jours que Douniazad est sujette à de violentes nausées le matin. Bien qu'elle n'ait pas encore décidé de lui annoncer la nouvelle, il sait, l'intuition parle : il va enfin devenir père. Autrefois, Soraya se plaisait à raconter à son grand-frère tout ce qu'elle savait sur son métier d'accoucheuse, par conséquent, il est persuadé de reconnaître les symptômes et les conversations qu'il a surprises çà et là le confirment encore plus dans son sentiment. Pourtant les semaines passent sans que Douniazad ne lui annonce la bonne nouvelle. Selim commence à se sentir impatient et anxieux, mais il ne veut pas brusquer son aimée.
Un jour, de retour plus tôt qu'à l'habitude, Selim surprend une voix inconnue dans leurs modestes appartements. Il entend les cris déchirants poussés par Douniazad. Inquiet, il pousse le battant de la porte pour trouver une quadragénaire auprès de sa femme dont le bas du corps est taché de sang frais. La faiseuse d'ange prévient Selim qu'il doit la laisser se reposer après l'opération tout en rangeant ses instruments. Blessé et estomaqué, mais surtout incapable de comprendre pourquoi, pourquoi elle s'est débarrassée de l'enfant, leur enfant, Selim s'installe au chevet de son épouse. Il lui accorde tous les soins auxquels il peut penser, change ses vêtements souillés, essuie la sueur qui perle sur son front. Il ne peut lui pardonner, mille épines traversent son coeur quand il songe qu'il a la meurtrière de son propre enfant sous les yeux. Mais il espère encore, il espère qu'elle lui expliquera, que ce n'est qu'un malentendu.
Il ne saura jamais. Quelques jours plus tard, lorsqu'il revient à la maison, Douniazad n'est plus là, elle est partie ne laissant derrière elle qu'une lettre d'adieux qui ne lui explique pas les raisons de son départ. On dit qu'elle est partie au bras d'un Cielsombrois. Qui d'autre volerait l'épouse d'un autre de la sorte. Selim ignore si les rumeurs sont vraies, il ne cherche pas à la retrouver, il préfère ne jamais savoir. Il enferme toute trace de romantisme, tout rêve de fonder une famille en lui : on ne peut pas faire confiance aux femmes.
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Avril 995Soraya et son fils perdent la vie lorsque des brigands attaquent leur caravane. Selim est dévasté par la nouvelle. Toujours à Vivedune, il a l'impression d'avoir failli à sa soeur en ne la protégeant pas du danger, en la laissant épouser Wassim. Si elle était restée auprès du clan, elle serait encore en vie. Dans son rôle de grand frère, il a failli aussi. S'il était resté auprès du clan pour soutenir Sohan lorsqu'il succéderait à leur père plutôt que d'aller rejoindre les sentinelles, peut-être aurait-il mieux su les protéger. Et il s'inquiète pour Sifaï, sa petite Sifaï qui aime si fort sa soeur. Mais il ne peut pas quitter Vivedune, le devoir l'y attache et, au fond, une part de lui est soulagée. Soulagée de ne pas avoir à affronter le visage défait de sa précieuse soeur, de ne pas sentir le regard rempli de jugement parce qu'il a échoué à protéger ce qui était important, parce qu'il n'était pas là, trop loin et trop occupé à construire son propre futur plutôt qu'à penser à celui de la famille. Incertain de son aptitude à être le grand frère qu'il a toujours cru être, il garde peu de contact avec la famille et n'échange régulièrement des couriers qu'avec Sifaï.
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Mai 996Selim profite d'une permission pour faire un court séjour dans sa famille : c'est la première fois depuis la mort de Soraya. Il a encore du mal à se pardonner. Incapable de retrouver la paix auprès des siens, il repart pour Roc-Épine avant le terme de son congé.
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Septembre 997Selim se voit enfin confier la tête d'une unité de patrouille. De nature joyeuse et amicale, il s'entend bien avec la grande majorité des autres sentinelles. S'il est capable de se laisser aller, il n'en reste pas moins qu'une fois en fonction et sur le terrain, on ne connaît pas plus dévoué à sa tâche et plus sérieux. Le seul reproche qu'on pourrait lui faire serait de prendre parfois trop de risques, de s'aventurer sur des avenues auxquelles personne d'autre n'aurait pensé en raison du danger, mais jusqu'à présent, son intuition est bonne, il a la sécurité de ses troupes toujours en tête, et on ferme les yeux, en le qualifiant simplement d'être un guerrier qui a du coeur au ventre. Sa réputation le précède et ses liens de parenté avec Anthim aidant, il sert périodiquement le sultan et sa famille lors de leurs déplacements.
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1000Le nom de Selim n'est plus à refaire : il a trouvé la profession qui lui convient le mieux et sa vigilance est constante dans l'exercice de ses fonctions. Si ses quartiers se trouvent officiellement à Roc-Épine, il est tout de même appelé régulièrement à servir ailleurs à travers les différents contrats proposés par la guilde des guerriers, mais aussi lorsqu'il est mandé par la cour arhabéenne. De nombreux regrets lui pèsent encore sur le coeur, chaque jour qui passe, il apprend à vivre avec ses choix, qu'ils aient été justes ou pas.
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️️️️ Arté
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Mahesh Jadu
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Elle est partie pourquoi, Douniazad ? (Notre petit cœur sensible veut savoir 
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La logique voudrait que Sif vive en Arhab, sûrement à Vivedune, et que Selim lui rende visite là-bas : c’est juste au-dessus du gouffre ! Comme ça ils peuvent prier aux temples de la capitale, sans avoir besoin d’aller jusqu’à l’Ancrage ? Je ne sais pas si cette piste vous convient, tu nous diras. 
