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 Quand s'ouvrent les portes du soir

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Samuel le Sulfure
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Message(#) Sujet: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyLun 23 Mar 2020 - 21:59


Livre I, Chapitre 1 ▬ Le Renouveau

Quand s'ouvrent les portes du soir

Castiel de Sombreflamme & Samuel le Sulfure


7 avril 1000


Statut du RP : Privé
Résumé : Samuel est mandé auprès du polyarche Castiel pour une soirée. La dame d'Euphoria, bien entendu, ne saurait refuser. La compagnie du souverain a toujours été des plus agréables et ce soir ne devrait pas faire exception.
Recensement :

Code:
• [b]7 avril 1000 :[/b] [url=http://arven.forumactif.com/t108-quand-s-ouvrent-les-portes-du-soir#668]Quand s'ouvrent les portes du soir[/url] - [i]Castiel de Sombreflamme & Samuel le Sulfure[/i]
Samuel est mandé auprès du polyarche Castiel pour une soirée. La dame d'Euphoria, bien entendu, ne saurait refuser. La compagnie du souverain a toujours été des plus agréables, et ce soir ne devrait pas faire exception.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyLun 23 Mar 2020 - 22:00

La demande est arrivée par courrier, comme d’habitude. Portée au petit matin, comme d’habitude, avec juste assez d’avance pour que l’on puisse s’organiser. Comme d’habitude, la lettre a été déposée en priorité sur la pile qui attend Samuel chaque fois qu’il entre dans son bureau, à l’antenne de la guilde. Sa vision encore un peu floue s’éclaircit en l’avisant, car si les choses se passent ainsi d’habitude, ça ne veut guère dire que cette habitude est régulière.
Comme d’habitude, la réponse tracée de son écriture fine et régulière est partie à peine une dizaine de minutes plus tard.

C’est toujours avec une pointe de fierté qui fait naître un sourire sur son visage, seul devant son carnet de rendez-vous et organisateur personnel, que le trentenaire note soigneusement son indisponibilité prochaine au profit d’un des seuls clients qu’il lui reste. Samuel est fier, affreusement fier ! A chaque fois que la mention du polyarche apparaît entre les pages méticuleusement griffonnées.

Doit alors succéder à la joie calme de l’inattendue nouvelle le ballet quotidien : gestion des compagnes aux quatre coins du royaume, dont les lettres ont ce matin été éclipsées sans vergogne par la demande royale, planification des prochains événements pour lesquels la Dame d’Euphoria a d’ores et déjà reçu des invitations – à accompagner ou bien à venir seul, digne représentant de sa guilde.
Il lui faut également planifier son absence de ce soir, se rendre certain que la guilde ne s’effondrera pas sans sa présence, s’il part quelques heures…
Les heures passent. Les papiers succèdent aux demandes, les lettres s’empilent pour repartir dès que possible – et, peut-être, Samuel est-il légèrement pressé d’en finir pour pouvoir aller se préparer. Juste un peu.

De toute manière, il a passé la moitié du temps à prévoir, au fond de son esprit, quelle tenue serait la plus adaptée – ce qui ne l’a pas empêché de travailler, bien entendu. C’est là même tout le contraire : ainsi, il ne met qu’une bonne quarantaine de minutes pour être sûr et certain que son choix premier était le bon ! De toute manière, Samuel porte très bien le violet fâné, de cette couleur tirant sur le rose sombre, dont il a fait sa tenue.
Sa main hésite quelques secondes au-dessus de plusieurs flacons de parfums, caresse les bouchons avant de se décider. Les notes profondes, épicées, mais discrètes de celui dont la compagne dépose quelques gouttes au creux de ses poignets et son cou, sont celles qui souvent accompagnent son passage.
Déjà sonne l’horloge, juste quand Samuel referme le flacon et le replace sur l’étagère. Le long de la descente jusqu’à l’entrée, manteau attrapé, les compagnes de la maisonnée peuvent l’entendre fredonner au rythme de ses pas mesurés sur le sol dallé.

Le trajet de la demeure des compagnes jusqu’au palais royal se fait sous bonne garde, escorté de son propre protecteur également – et de manière relativement rapide, dans l’humidité fraîche d’un début d’avril lorsque tombe la lumière du jour. Samuel a prévu le coup – sans être d’un naturel frileux, il sait que la moindre variation de température pourrait amener un désastre dans son corps si parfaitement calibré. Personne n’a envie d’avoir une compagne avec la goutte au nez… Et lui-même hait ce reflet malade qu’il a pu croiser une fois ou deux au détour d’un des miroirs de sa chambre, au fil des ans.
A la froideur douce des rues qui s’animent se succède l’effervescence nettement moins humide du palais royal – comme à chaque fois que Samuel y est convié, le Cielsombrois a là aussi la fierté qui réchauffe son coeur, et à son orgueil inavoué se mêle l’excitation de la soirée à venir. Il marche la tête encore plus haute, le port encore plus droit.
Ce n’est pas sa première visite, mais comme à chaque fois qu’on le guide dans le dédale du palais, il est à peu près certain qu’il ne saurait jamais s’y retrouver.
Et s’ouvrent les portes du soir.
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Castiel de Sombreflamme
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyDim 29 Mar 2020 - 5:28

Tu perds facilement le fil des jours et du temps - le fait de ne jamais savoir tout à fait qui est aux commandes. Tu sais toutefois que tu es revenu depuis très peu de l’Ancrage, épuisé du voyage, de ce temps loin de tes terres. Tu as l’esprit ouvert, mais certainement pas voué à l’aventure, et de retour à Euphoria, ton agitation des derniers jours s’est apaisée. Ton corps est toutefois encore raide, tout en noeuds et en muscles tiraillés, aveu de ta nervosité et de tes angoisses (les voyages en zeppelin ont le don de réveiller ta claustrophobie, après un certain temps).

De ta meilleure plume, tu as convoqué le seul médecin que tu daignes voir, pour ce genre de maux.
À savoir, la dame d’Euphoria, qui n’est certainement pas plus médecin que toi, mais dont les soins sauront inévitablement te détendre.
Le Sulfure te connaît si bien, depuis le temps.

Une délicieuse anticipation s’est emparée de toi dès le matin, dès la missive envoyée, et depuis, tu tiens bien mal en place. Tes affaires royales un peu expédiées (tu les réviseras demain, à tête et corps reposés), tu as consacré tes heures à te préparer. À choisir ta tenue, à soigner ton allure, à faire rafraîchir ta chambre, à y faire porter les victuailles de ton choix. Tu sais que l’homme arrivera à l’heure indiquée, sans une minute de retard. Tu connais le chemin que les domestiques lui feront suivre, à travers ton palais.

Ainsi, curieusement, ce n’est pas dans tes appartement, que tu attends la dame, mais caché dans un tableau creux représentant ta mère en Mirta (évidemment).

La compagne passe devant le tableau, sans savoir que tu l’observes par les yeux de celui-ci. Tu refermes doucement la trappe et discret comme un chat, tu t’échappes de ta cachette et rejoins le couloir où Samuel est entraîné par une domestique. Tu es à distance prudente derrière eux et si ceux qui te croisent affichent une certaine curiosité quant à ton manège, personne n’en pipe mot. Il n’est plus question pour quiconque de se questionner sur tes us et coutumes, aussi variables que ton humeur. Enfin la dame d’Euphoria est arrivée devant les portes de tes appartements privés, lourdement ornées. Il y frappe poliment, afin d’annoncer son arrivée, mais bien évidemment, personne ne répond. Personne n’est là pour les ouvrir en grand et l’inviter à l’intérieur ; personne non plus pour lancer négligemment une autorisation à entrer. Pas même un chat pour miauler avec interrogation, pour ronronner contre le battant, ou jouer d’une patte soyeuse dans l’interstice. Qu’un silence inattendu, générant une seconde salve de cognement poli des jointures.

Et toi, bien sûr, tu ne fais que rire, en secret. Le sourire bien large sur ton visage pâle, alors que tu te rapproches derrière l’homme avec la même discrétion que précédemment, jusqu’à venir te coller contre son dos. A-t-il sursauté ? Est-il surpris ? Tu humes son parfum - ton préféré, de tous ceux qu’il possède - d’abord sans un mot, puis, dans un souffle coquin : « Votre Grâce, salues-tu contre son cou, contre le col de son manteau, encore légèrement humide. Laissez-moi profiter de vous, en l’absence du maître des lieux. Quel goujat de faire attendre un si bel homme... Il devine ton humeur. Excellente. Joueuse. Peut-être aura-t-il laissé la porte ouverte, avec un peu de chance ? »

La poignée tourne sous ta main et d’une poussée, la porte s’ouvre sur le salon. Ses lanternes tamisées, le feu qui brûle dans l’âtre, ses fauteuils et canapés richement brodés, les bouteilles de vin et de liqueur aux robes qui projettent mille couleurs sur les murs. Le Sulfure y est venu bien souvent et nombre de vos jeux, sages et moins sages, y ont pris place. « Je suis certain qu’il ne nous en voudra pas de nous mettre à notre aise. Entrez. »
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyDim 29 Mar 2020 - 17:49

L’attente est curieusement supportable, pour celui qui au fond de lui pourtant bout littéralement d’excitation.  Peut-on le blâmer d’être ainsi impatient de la rencontre à venir ? De vouloir que, déjà, les portes s’ouvrent ? C’est une rencontre qu’il a grand hâte d’initier, une soirée qu’il souhaite ardemment vivre, de laquelle il veut désespérément profiter. Oh, comme souvent dans l’attente, son esprit déjà s’emballe ! (Est-ce si étonnant ? Pour pallier aux secondes qui s’écoulent, pour tempérer l’impatience qui quelquefois emporte Samuel, les rêveries et les spéculations fantaisistes sont de bien bonnes alliées. )
Sa main se relève après quelques instants à tendre l’oreille, devant le silence lourd qui a suivi sa première tentative pour faire savoir sa présence. Son orgueil joue des coudes avec sa curiosité : il ne prend pas encore ombrage du fait d’être savamment ignoré, pas encore, car ce n’est pas là quelque chose à laquelle il est habitué venant d’un client aussi prestigieux. Ce silence, l’absence de réponse, le titille plus qu’il ne l’exaspère. Ses doigts viennent frapper à nouveau poliment contre le bois, au même rythme que précédemment. Il s’attend à une réponse, cette fois, au moins ! Au moins un peu de mouvement, un son, un grattement, de l’autre côté du battant – quelque chose qui le rassure qu’il n’ait pas raté la missive annulant, au final, leur rencontre.

Samuel ne retient pas son léger sursaut en sentant quelqu’un contre lui, mais il parvient tout de même à retenir le cri de surprise qui ne franchit pas ses lèvres – par pure dignité. Dommage, il aurait fait un parfait écho au glapissement qui résonne sous son crâne. Indigné, celui-là. Tu ne regardes jamais derrière toi ! Samuel ! La voix de son familier, à des lieues de là, retranscrit parfaitement la nervosité animale d’un chasseur que l’on aurait surpris. Le renard est habitué, lui, à se méfier de ce qui vient derrière. Se faire surprendre ainsi le mettrait en rage. La compagne, elle, est très loin de tout ça. Il n’a pas eu le temps de se retourner pour découvrir les traits de celui derrière lui – car la présence est définitivement masculine – que ses inquiétudes se dissipent et que son corps, instinctivement, relâche la tension née de la surprise. Un sourire fin se dessine sur ses lèvres, son ego doublement flatté – il aime tant qu’on lui rappelle cette beauté que lui-même admire chez lui, mais il aime encore plus entendre son titre sortir ainsi d’entre les lèvres de son client.

L’arrivée est surprenante, originale, donne définitivement le ton de la soirée à venir, comme toujours. Encore qu’il pourrait finir agréablement surpris. « Peut-être son altesse nous rejoindra-t-il plus tard. » Il a, même dans l’absence de la personne mentionnée – car pour l’heure l’homme dans son dos n’est pas lui – tout le respect qui doit être. C’est presque étrange de se décoller alors de son corps, de prendre les quelques pas qui le feront entrer dans les appartements royaux, de ne plus sentir son souffle sur cette parcelle de peau où le col de son manteau ne grimpe pas. Il pourrait pointer du doigt l’endroit exact.  

De ce manteau, il se débarrasse bien élégamment avant de prendre la parole. « Je ne peux que vous remercier d’ainsi vous dévouer pour me tenir compagnie. » Sa main rapidement passe dans ses cheveux impeccables. Ils ont été légèrement humidifiés par l’extérieur, laissent sur sa peau l’impression d’avoir effleuré la surface d’un bac d’eau.
«Mais pourrais-je demander le nom de celui dont je vais avoir l’honneur de partager la soirée ? »
Au fond de son regard posé sur le souverain brille une étincelle joueuse, scintillante, éclatante : son sourire charmeur s’y accorde à merveille tandis qu’en quelques pas la dame d’Euphoria s’efforce de réduire la distance entre eux au rythme de ses mots. Juste assez pour être à portée, mais pas assez proche encore pour sentir à nouveau la brûlure de son souffle sur son derme.
Ce qu’il demande, c’est un nom auquel se raccrocher, une identité illusoire, un faux titre, ce qu’il siéra à son compagnon de la soirée ; ce qu’il avoue, ainsi, c’est qu’il plonge avec lui comme toujours au coeur de la pièce qui entre eux se monte, pour ce soir.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyMar 31 Mar 2020 - 5:07

L’homme accepte de jouer - et l’animal est satisfait alors qu’il écoute ses paroles et te précède dans ta suite royale, où tout est prêt. Tu l’observes retirer son manteau et tu attrapes le vêtement pour le mettre de côté, sur une patère justement prévue à cet effet. « Je ne peux que vous remercier d’ainsi vous dévouer pour me tenir compagnie. C’est vous qui me faites cet honneur, ma dame. » Les boucles encore légèrement humides de Samuel brillent dans la lumière tamisée. Tu meurs d’envie de toi aussi y passer la main, mais tu te retiens. Pour l’instant. Tu as tout ton temps. Il n’empêche que tu es fasciné, peut-être un peu, par le jeu de la lumière dans les gouttelettes d’eau. « Mais pourrais-je demander le nom de celui dont je vais avoir l’honneur de partager la soirée ? » Tu marques une pause, le regard dans le vague, perdu dans les diamants d’eau encore parsemés dans les cheveux sombres du Cielsombrois ; la bouche une seconde entrouverte, la voix suspendue au milieu d’un mot, jusqu’à ce que tu sembles reprendre pied dans l’instant. Tes yeux noirs momentanément perdus, avant que la situation se fasse claire dans l’esprit divisé, partagé, et que ton sourire revienne sur tes lèvres. Lascif. Tu attrapes la main de Samuel et comme tu le ferais avec celle d’une dame, tu en baises le bout des doigts. Puis, tu la tournes légèrement et embrasses le poignet, là où tu peux sentir le parfum avec encore plus d’intensité. L’accent dans ta voix quelque peu différent, tu réponds enfin : « Monseigneur fera très bien. Nul besoin que Son Altesse apprenne qui lui a volé quelques instants avec son invité. »
Seigneur des Murmures, seigneur de l’Esprit.
Il n’y a point de mensonge, dans ce titre, comme il n’y en a aucun à prétendre que Son Altesse est absente.
En quelque sorte, la compagne dit vrai.

Tu délaisses la main de l’homme et te diriges jusqu’au canapé et aux fauteuils, où d’un geste du bras, tu l’invites à prendre place. Tes doigts effleurent les bouteilles d’alcool disposées sur un guéridon, avoisinant une panoplie de verres du meilleur cristal. Un pour chaque choix, en double pour le roi et son invité de marque. « Puis-je vous offrir un verre ? Oui, ou non, tu te soucies peu de sa réponse. Samuel aura un verre, quitte à lui ordonner de le boire. Liqueur épicée, vin vieilli depuis dix ans… que le meilleur, pour Son Altesse. » Comme si tu parlais d’un autre que toi - et d’une certaine façon, n’est-ce pas le cas ? Tu attrapes enfin la bouteille de liqueur à la robe d’ambre et sers un verre pour la compagne - uniquement pour lui. Rien pour toi. Pas tout de suite. Pour ça aussi, tu as tout ton temps.

L’odeur de la cannelle, puis des poires, embaume la pièce, alors que le verre de liqueur est tendu au Sulfure. La soif monte en toi, mais tu t’y refuses. L’alcool ne te fait pas. Tu veux uniquement le goûter sur ses lèvres, le savourer sur sa peau, et que la seule ivresse soit celle de son parfum. Il vous connaît si bien, Samuel. « Je ne voudrais pas qu’on m’accuse d’avoir négligé l’invité du roi. Tu t’invites dans le canapé où la compagne a pris place. Le roi vous a-t-il entretenu des détails de cette soirée ? » Tu n’es plus certain des raisons qui ont poussé Castiel à convoquer Samuel, mais tu peux très bien imaginer et apprécier sa sollicitude. Tu sens tes épaules tendues ; tu te souviens vaguement du voyage en zeppelin ; et surtout, tu peux admirer les prunelles sombres de la dame d’Euphoria.


Dernière édition par Castiel de Sombreflamme le Ven 3 Avr 2020 - 22:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyMar 31 Mar 2020 - 22:17

Il y a cet instant de flottement que Samuel attrape, bon observateur des plus petits changements. Cette hésitation, ce silence vide – réellement vide, à l’instar de l’absence qu’il accompagne – ne seront qu’à peine relevés par la compagne. Tout de même noté quelque part où il saura y accéder plus tard car chaque instant est précieux, fut-il en apparence un temps à vide. Il y a cet instant, mouvement de balancier, temporisation qui de temps à autre rythme une rencontre, où Samuel a l’impression de reprendre son souffle juste avant de plonger. La dame n’attend là qu’une indication, la permission de s’adresser à lui et ainsi s’assurer qu’elle ne commettra pas d’impair ce soir. On ne lui permettrait pas.Il ne se le permettrait pas. Tout doit être parfait pour lui.

Et le temps reprend son cours, se déroule. Et Samuel fidèle à lui-même laisse l’instant le happer lorsque si proche de lui l’homme sourit. Ses lèvres sur sa peau laissent de légères marques brûlantes : leur chaleur trace, pour une poignée de secondes, une présence qui trop rapidement s’efface et déjà manque à la compagne. Celui-ci incline doucement la tête, son regard glissant vers lui : respect. Reconnaissance – ou tout du moins croît-il reconnaître, ou tout du moins en offre-t-il l’illusion.

Ses pas sont délicats, discrets sur le sol tandis qu’il se dirige vers le canapé où il prend place. Par automatisme, le brun s’assoit les jambes serrées, chevilles qui se croisent – première leçon qui a mis du mal à rentrer, et encore plus lorsque sa mentor de l’époque s’est rendue compte que lui enseigner comment s’asseoir élégamment en portant une robe n’était pas spécialement de l’ordre du vital. Il lui faut une minuscule seconde, peut-être une poignée d’entre elles, pour adopter une posture tout aussi élégante mais plus adaptée à sa morphologie. Ses yeux glissent sur le décor qui commence à prendre des allures de familier, sur son compagnon de soirée quelques instants pour ne pas avoir l’air de trop le fixer quand il voudrait s'absorber à sa contemplation. Il répond sur un ton doux qu’il prendra un verre avec plaisir et le remercie. Ses doigts tapotent doucement le tissu du canapé, y dessinent des motifs qui s’y perdent sans queue ni tête et que Samuel ne suit même pas. Il dessine les secondes qui s’écoulent et s’étirent, qui se perdent entre leurs silences et les mots qui tissent leur soirée.

« Je vous remercie. » Les doigts du Cielsombrois accueillent le verre avec toutes les précautions possibles sans qu’il n’en ait l’air. Même s’il est habile, la prudence toujours est de mise – et donne à ses mouvements une grâce lente qui n’est pas pour lui déplaire. Sa voix se teinte d’amusement, alors qu’il répond. « Son Altesse m’a laissé entendre que son dernier voyage l’avait laissé dans un état que seules mes mains sauraient apaiser. » Oh, son sourire est purement innocent, la malice dans ses yeux disparaît presque aussi vite qu’elle s’est mise à y briller alors qu’il baisse le regard vers sa coupe et y trempe les lèvres. La phrase est prononcée avec cet aplomb léger et insouciant, quasiment chantant, qui colore les propos de la compagne quand il veut être écouté.

L’alcool glisse et s’épanouit dans sa bouche, trace son chemin en une traînée chaude. Sa chaleur n’a rien à voir avec celle qui s’impose sur son poignet, là où à chaque fois que résonne la voix de son hôte sa peau semble brûler – son corps vibre et réclame son toucher, déjà, aussi anodin soit-il. « À vous de me dire, monseigneur, demande délicatement Samuel alors que le rebord de cristal s’éloigne de ses lèvres, si vous êtes touché par la même affliction. » Les mots roulent, dans sa voix, porteurs d’une compassion voilée d’un réel intérêt pour son compagnon d’un soir. Le brun se penche pour déposer son verre, profitant du mouvement pour glisser avec délicatesse plus proche de lui lorsqu’il se redresse. Le tout est fait avec à l'esprit une certaine inquiétude de le savoir possiblement souffrant – même si Samuel sait pertinemment comment remédier à ce genre de douleurs.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyVen 3 Avr 2020 - 22:21

Chaque geste du Sulfure est gracieux, calculé pour ne pas le sembler, et ton esprit encore confus de son changement ne voit pas les marques invisibles  de son apprentissage. Tu te laisses plutôt emporter dans le rôle que joue perpétuellement la compagne et si tu suis chacun de ses gestes, ce n’est pas pour y trouver une faille, mais pour t’y concentrer. Pour t’ancrer dans le présent, toi qui peux si rapidement t’en échapper. « Son Altesse m’a laissé entendre que son dernier voyage l’avait laissé dans un état que seules mes mains sauraient apaiser. » Si le sourire de la compagne est admirable d’innocence, le tien est tout de malice fait. Tu ne te souviens pas de la lettre écrite par un autre que toi, mais tu en imagines très bien le contenu, les sous-entendus à peine voilés à travers les élégantes formulations alambiquées si propres à Castiel. « J’ai en effet déjà entendu Son Altesse porter aux nues vos talents », que tu abondes en son sens, ne négligeant pas de complimenter encore un peu la dame d’Euphoria. Vous êtes un de ses seuls et meilleurs clients et ce n’est pas uniquement de par tous les fleurons que Samuel reçoit, suite à ces soirées où l’esprit et la chair se mêlent dans la plus agréable des danses.

L’homme boit une gorgée de la liqueur et inconsciemment, tu déglutis en même temps que lui, concentré sur ses mouvements, ses manières. Ta langue effleure tes lèvres, comme pour y cueillir le goût de la liqueur épicée. « À vous de me dire, monseigneur, si vous êtes touché par la même affliction. Vous ne croirez pas à ce hasard, mais en effet… je crois bien souffrir de la même chose que notre souverain. » Ton sourire se fait faussement affecté, alors que tu tournes la tête, comme pour étirer les muscles de ta nuque. Félin qui roule des épaules et des omoplates, série de craquements ténus qui composent une symphonie, un éloge à ta nervosité. Samuel s’est rapproché de toi sans même que tu le remarques : il n’y a que son parfum, plus prégnant, autour de vous, alors que vos visages se penchent l’un vers l’autre. « Serait-ce exagéré, de vous demander de partager un peu de votre médecine ? » Tu feins l’hésitation, dans ta voix, mais ton regard est décidé, ne cille pas. Tu te concentres sur le parfum, sur les notes que tu devines dans sa subtilité, sur le contact des choses. Ta main qui est venue reprendre celle de Samuel, tes longs doigts élégants caressant son poignet, puis le centre de sa paume. Sa chaleur te garde à flot, assure ta présence. Le tien d’épiderme, aussi doux et brûlant à la fois. « Si vous êtes d’humeur généreuse, bien sûr. » Pour l’instant, tu n’exiges pas. Tu ne prends pas. Le jeu n’a pas encore changé.
Ta main, toutefois, serre un peu celle retenue entre tes doigts.
Comme un indice de la bonne réponse.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptySam 4 Avr 2020 - 22:52

La dame d’Euphoria se sent à peine rougir au compliment voilé qui glisse dans les mots du seigneur de cette soirée. Il est si doux d’entendre ses qualités et ses talents être vantés ! Samuel aime tout particulièrement les compliments – qui ne font que refléter ce qu’il pense de lui-même, après tout. A la rougeur qu’il sait contrôler il substitue un sourire, un regard baissé, un mouvement pour cacher son trouble l’espace d’un instant. Maître de la situation, dame en puissance certaine de ce qu’elle fait, l’homme ne peut tout de même pas contrôler entièrement toutes les réactions de son corps – et c’est tant mieux.

Il relève la tête à temps lorsque résonne la réponse de son client. Au fond de ses iris sombres danse bel et bien une forme d’inquiétude tandis que son regard se pose sur son corps qui lentement s’étire. Il parcourt d’un œil légèrement alerté sa peau le long de son cou, de ses épaules, devine son dos contre le tissu du canapé – comme s’il traçait le contrecoup de chaque mouvement, comme il viendra égarer ses doigts sur sa peau, sur son corps, bientôt. Apaiser les douleurs et calmer les tensions que le brun craint trouver, délier les muscles et ramener une sérénité bienvenue.

Samuel mord légèrement l’intérieur de sa lèvre inférieure en faisant mine de réfléchir, juste une poignée de secondes. « Je n’oserai refuser. Je ne peux qu’accepter avec grand plaisir. » Sa voix est presque un murmure. L’harmonie de l’instant est si délicate que trop élever la voix pourrait la briser. C’est cette harmonie qui empêche son regard de quitter le sien – qui cherche à s’y noyer. Cette harmonie qui semble allumer des étincelles, futurs brasiers, là où les doigts de son compagnon du soir se posent sur sa peau. Sa propre main libre est remontée le long de son bras, a effleuré son épaule pour aller se perdre sur sa nuque, tracer du bout de ses doigts là où son regard s’est glissé quelques instants plus tôt. « Vous m’offrez une compagnie des plus agréables, il serait fâcheux que vous ne profitiez pas pleinement de notre soirée à cause de ce mal. » Leurs visages sont si proches que Samuel a l’impression de déposer ses mots sur ses lèvres.
C’est un jeu. Une tentation de souffles et de regards, de touchers qui tracent des incendies sur le corps de l’autre sans l’avouer. Il pourrait se pencher, poser dans un souffle ses lèvres sur les siennes, voler un baiser à l’arrière-goût d’alcool avec cette assurance joueuse qui le caractérise. Il pourrait déjà l’attirer plus proche encore, chercher le contact, apaiser ce besoin qui grandit dès qu’il ne le sent plus contre sa peau.
Mais alors où serait l’intérêt ?
Mais alors où serait le jeu ?

Sa main effleure son épaule, le tissu précieux sous ses doigts lui semble une barrière de plus – de trop – comme un obstacle à son travail. Comme un obstacle à bien faire, à tenter de soigner ce mal profondément enraciné dans ses muscles. Néanmoins, à ce sujet, Samuel reste silencieux pour l’heure : ne pas précipiter les choses. Il n’est pas certain que cette envie de le dénuder ne soit pas strictement personnelle, et non liée au massage qui pourtant occupe déjà son esprit. (Peut-on le blâmer ? Leur jeu déjà l’intoxique et lui monte à la tête. )
Ses doigts s’éloignent à nouveau, retombent. Le brun recule délicatement et offre un sourire.
« Tournez-vous. » finit-il par demander d’une voix douce, lui retirant sa main – et le regrettant déjà. Ce n’est que provisoire. Il sent pourtant, là, sur son poignet, au creux de sa paume, l’appui de ses doigts. Rappel. Manque.

La distance se réinstalle entre eux, mensongère : ils ne sauront rester éloignés longtemps. Déjà Samuel sait où vont aller ses mains, le chemin qu’elles doivent emprunter pour le soulager – c’est un travail précis qui l’attend, dans lequel il doit mettre tout ce savoir particulier qu’il a su engranger en plusieurs années. La compagne replace quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles, vagabondes inconscientes qui pourraient le distraire lorsque ses mains se poseront sur les épaules de son client. (Même si la plus grande des distractions, actuellement, se trouve bien trop proche de lui. )
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyMer 8 Avr 2020 - 18:54

L’homme accepte : ô joie ! Craignais-tu vraiment qu’il te refuse ce mince plaisir ? Peut-être l’aurait-il fait, pour l’amour du jeu ? Celui de prétendre se préserver pour un souverain absent ? Toutes les portes ouvertes, mais tu te satisfais du chemin emprunté. Sa main a remonté le long de son bras et s’égare contre ta nuque, juste sous tes cheveux sombres, et ta tête veut instinctivement s’y loger, tel le ferait un chat friand de caresses. Mirat n’est pas ce qu’il est par hasard ; l’autre Mirat non plus. Tu résistes à la tentation. « Vous m’offrez une compagnie des plus agréables, il serait fâcheux que vous ne profitiez pas pleinement de notre soirée à cause de ce mal. »

L’haleine de la compagne porte l’odeur de la poire et tu dois aussi résister à l’envie de l’embrasser. Protégé de Mirta, tu suis tes passions et tes instincts avant tout. Souvent, tu joues bien mal, tu cèdes le premier, tu te lances dans tout ce qui brûle. Aujourd’hui, tu te plais à faire comme si de rien n’était. « Tournez-vous. » Tu obtempères, non sans que ton expression ne devienne tout à fait amusée par les mots chargés de double sens. Quelques secondes passent, avant que tu amènes tes mains au niveau de ton torse. « Laissez-moi vous faciliter le travail », murmures-tu en déboutonnant ta veste, puis dénouant ta cravate. Tu replies les tissus riches soigneusement et tu restes en chemise, celle-ci encore boutonnée jusqu’au col, toujours dos à la compagne.

Tu attends, frémissant, puis les mains de Samuel enfin se déposent sur tes épaules. Il te connaît, le Sulfure. Il a appris, ces trois dernières années. Il sait où les noeuds apparaissent, dans ta posture parfois crispée, parfois nonchalante, toujours mal assise, toujours trop vive et emportée. Les points sensibles au bas de ta nuque, les lignes enflammées le long de tes épaules, les points sensibles au niveau de tes omoplates, puis le long de ta colonne vertébrale. Les yeux fermés, tu te laisses porter par le massage. Tu pourrais t’endormir, si certains touchers ne généraient pas chez toi quelques spasmes et grognements appréciateurs. Gémissements, tout autant, lorsque les doigts de l’homme s’attardent sur certains endroits plus douloureux, lorsque ses paumes chaudes se déposent contre le tissu et que tu les imagines toucher ta peau nue. Pas encore. Tu as le temps. « Continuez à me faire tant de bien et je ne vous rendrai pas à notre souverain, Votre Grâce, avoues-tu dans un souffle saccadé par les douleurs réveillées. Je vais vous garder uniquement pour moi. Ta main droite qui recule, vient s’appuyer sur le genou du Sulfure. Ce serait à vos risques et périls. »
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyVen 10 Avr 2020 - 23:21

C’est un véritable choix de Samuel que d’apprendre, lors de sa formation, l’art inexplicablement compliqué du massage. Plus que pour l’érotisme latent de la chose, recherché par certains de leurs clients, mais surtout et en premier lieu pour permettre à la personne sous ses doigts de se relâcher,  de faire implicitement suffisamment confiance à la compagne. C’est une question d’acceptation. En libérant le corps de toutes les douleurs et des tensions, il se fait source fiable, s’associe au bien-être. C’est lui et lui seul qui a insisté auprès de sa mentor pour pousser plus loin que les vagues bases délivrées. Et, voyant où ça l’a mené, il a plutôt bien fait.
Samuel prend quelques secondes de battement alors que son compagnon de soirée se tourne et lui présente son dos. Quelques secondes pour l’observer, lui, sans sentir son regard brûlant et vouloir s’y accrocher, deviner plus sérieusement les tensions qui se dessinent sous les vêtements.

Enfin les doigts du trentenaire en viennent à se poser contre le tissu de la chemise. C’est presque un regret, de ne pouvoir l’atteindre sous cette couche – déjà plus fine qu’auparavant – et de ne pouvoir traiter le mal à la racine. Il fera avec pour l’heure. La tête légèrement penchée en avant, un air concentré que personne ne verra sur le visage, la dame d’Euphoria s’attelle alors à sa tâche du soir. Ses mains sont légères sur ses épaules et son dos, cherchent dans des touches caressantes à localiser les points les plus tendus. Certains endroits reviennent souvent. Là, son toucher se fait alors plus appuyé : avec une délicatesse presque tendre, le brun dénoue méthodiquement chaque point – réveille partiellement, sans doute, quelques douleurs vagabondes qui s’effileront et disparaîtront bien vite.
Il ne peut s’empêcher de sourire un peu à chaque réaction de son client : il aime à savoir que ses services procurent les bienfaits escomptés, certes, mais il aime encore plus en avoir la preuve. Et pour toute preuve, il le sent, là, sous ses doigts, petit à petit, se dénouer. (Et il mentirait, s’il disait ne pas fortement apprécier les gémissements qui, ici là, se mêlent à d’autres sons pour ponctuer le silence entre eux.)

Samuel baisse le regard quelques instants, sans perdre le fil de son activité – malgré les images qui volettent dans son esprit et le distraient bien aisément. Souvenirs ou fantasmes, les deux entremêlés. Des jeux passés, les corps enchevêtrés, quelques discussions décousues ou bien brillantes. Trois ans fantasques, souvenirs violents et ancrés dans son esprit. Distraction malvenue.
L’homme doucement laisse ses mains glisser sur son dos, préserve les apparences, joue, alors qu’il se penche. Du bout des doigts trace la colonne, dérive un peu en des zones qu’il sait sensibles malgré la présence du tissu. Son souffle s’égare sur sa nuque, à la lisière de son cou. « Voilà une idée plus que tentante, monseigneur. » La voix de la compagne glisse en un murmure intéressé au creux de son oreille ; on pourrait presque entendre son sourire, joueur, navré. Sentir ses lèvres qui, en parlant, effleureraient presque sa peau. «  Mais je ne souhaite en aucun cas me froisser avec son altesse…  »

Ses mains descendent lentement : là, elles se glissent et du bout des doigts appuient sur une zone un peu plus sensible, jouent sur une parcelle qu’il sait être intéressante. Il recule à peine, Samuel : ses mains continuent leur travail, jouent, tentent. Sa respiration glisse, chaude, contre la nuque de son compagnon pendant quelques instants avant qu’il ne se décide à reculer – à peine. Reprendre la même posture, comme si de rien n’était. Comme si son sang dans ses veines ne s’amusait pas à devenir lave à chaque toucher, comme s’il ne s’était pas entièrement embrasé lorsque sa main s’était posée sur lui. « Ces tensions sont profondes. Couplées à du stress, elles ont du vous faire vivre un véritable martyr. » Un ton compatissant pour faire oublier l’envie folle qui a percé dans ses phrases précédentes. Une remarque presque déplacée - c'est sa manière à lui de tenir son rôle, dans cette pièce, ce soir. Il est heureux qu'il ne puisse pas voir ses yeux brillants, trop brillants, éclairés par l'envie de jouer. De s'abandonner ?
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyJeu 23 Avr 2020 - 3:03

Le silence se fait soudainement tendu, entre vous, alors que ta main s’éternise sur le genou de Samuel, alors que ses mains à lui ne quittent pas leur importante tâche. Est-il tenté ? Veut-il jouer ce jeu ? Le souffle de l’homme réchauffe sa nuque, son cou ; la bouche effleure le tissu sans vraiment le toucher. Pourtant, il te semble déjà la sentir sur ta peau. « Voilà une idée plus que tentante, monseigneur. Le murmure se déplace à son oreille, toujours sans que les lèvres tout à fait ne viennent embrasser la chair chaude. Mais je ne souhaite en aucun cas me froisser avec son altesse… Vous êtes trop raisonnable », gourmandes-tu dans un murmure, sans pourtant poursuivre tes avances… pour l’instant. Tu es trop occupé à profiter des caresses qui s’attardent sur les points névralgiques du bas de ton dos, presque au niveau de tes reins.

Quelle riche idée, vraiment, d’avoir fait demander la compagne pour la nuit.
Tu es vraiment ton propre génie.

« Ces tensions sont profondes. Couplées à du stress, elles ont dû vous faire vivre un véritable martyr. Si vous saviez !, le ton exagérément plaignard, dramatique. Séverine et moi avons eu tant de plaisir, à l’Ancrage, c’est du gâchis. Oh oui, comme vous vous êtes amusés ! Tu apprécies tant la compagnie de ta théâtrale cousine, c’est toujours un plaisir de la retrouver, en Sombreciel ou ailleurs. Cette expédition à l’Ancrage n’était pas des vacances, mais avec Séverine, tout de même un peu. Nous sommes allés… au casino, que tu poursuis après un peu d’hésitation. Oui, le casino. Tu n’étais pas là, mais tu sais que l’hôte a apprécié la sortie. Tu te souviens, vaguement, de jolies jarretières et de peut-être quelques coupes de vin de trop. Tu ne m’écoutes jamais, lorsque je te demande d’être sage. Laissez-moi vous dire que nous n’étions pas de la première fraîcheur, le lendemain, pour rencontrer… (ça, tu ne sais pas) ... les nouveaux partenaires. » Tu hasardes l’hypothèse, sans trop savoir si tu vises juste. Tu n’as pas envie d’encore te récolter les reproches de Mirat, qui a rompu son traditionnel silence lors de tes moments intimes pour son commentaire narquois. De nouveaux partenaires financiers, ça te semble juste.
Ou de nouveaux partenaires de jeu, comme celui qui se déroule en ce moment.
Tu ne sais plus.

Soudainement, tu te retournes entièrement, faisant cesser les attentions de Samuel la force des choses. La main sur son genou remonte le long de sa cuisse, alors que vos regards à nouveau se confrontent, s’ancrent l’un dans l’autre. Ton expression est redevenue enthousiaste et joueuse, le regard malicieux. « Je vous garde, déclares-tu, la voix conspiratrice. Pour moi, ce soir. Ici même. » Tu rapproches ton visage de celui de l’homme et tu laisses ta bouche effleurer la sienne, vos souffles se croiser, sans vraiment se mêler. Tu dévies jusqu’à son cou, sur laquelle tu déposes un baiser. Puis un autre, jusqu’à son oreille, où tu glisses : « Ne me dites pas non, Samuel. Ta langue taquine le lobe de l’oreille, en trace la courbe. Les dents mordillent doucement la peau tendre et chaude, la barbe taillée râpe contre la joue. Ou je ne vous laisserai pas le choix. »
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptySam 25 Avr 2020 - 22:48

Raisonnable ? Sans doute l’est-il, quelque part, en des circonstances bien particulières. D’aucuns diraient profiteur, plutôt : la raison ne joue que peu dans ses décisions. Lorsque l’ambition devient un vice bien trop grand, la raison ne joue plus, n’a plus sa place. Il n’est pas raisonnable, il ne l’a jamais été. Du moins pas pour lui. Il se force et se fait violence à chaque instant, est-ce cela que la raison, en ce jeu, ce soir ? De retenir ses envies pour chercher qui de l’autre craquera en premier ? Peut-être. Sans doute. Foutue raison qui retient encore maintenant ses mains bien affairées et ses lèvres loin de cette peau qu’il voudrait embrasser. Foutue raison, foutu calme apparent, foutu délice d’un jeu bien trop prenant.

Les informations, quoi qu’hésitantes, qui échappent à son client lui font plus que plaisir. Les doigts délicats de la compagne se font caressants, accompagnent le récit de leur toucher, s’attardent sur des zones sensibles pour mieux souligner les silences et les hésitations. S’il ne saurait le faire parler ainsi, au moins peut-il ne pas lui couper la parole.
Tout ce qui est dit, ses mots, ses absences, la manière dont certaines phrases sonnent presque faux, tout ça termine dans un coin de l’esprit de la compagne qui en prend précieusement note. Aussi éparses et inintéressantes soient-elles à premières vue, ces informations données se révéleront certainement plus que précieuses rapidement. Il en est toujours ainsi. (Il aime se glisser dans l’intimité des gens. Il aime cette plongée tolérée, cette confiance que sans problème on lui accorde.)
« Mais ces partenaires ont tout de même du être ravis de l’honneur que vous leur accordiez de les recevoir. » déclare Samuel avec toute la douceur dont il est capable. Ce qu’il n’apprendra pas de lui, il l’apprendra des gens de l’Ancrage ou même de sa cousine lorsque celle-ci reviendra sur Euphoria. C’est un puzzle géant, une énigme à jamais irrésolue que de travailler dans le renseignement.

Ses mains se retrouvent soudainement à dévier de leur route. Par la force des choses, la dame d’Euphoria les écarte et presque sagement les laisse redescendre. Son souffle tressaille à peine lorsqu’il sent la main de son partenaire de la soirée s’aventurer le long de sa cuisse. Il est bien plus dur de détourner le regard, désormais. L’étincelle d’intérêt brûlant qui tourbillonne au fond de ses prunelles ne cherche plus à se cacher, et même les traits de son visage semblent empreints d’un faux calme.

Les mots résonnant entre eux assèchent un peu la gorge de la compagne et font s’emballer son coeur – et son esprit. Ils semblent résonner, brûler dans l’air entre eux, appuyés par sa présence soudainement proche. Samuel voudrait chasser ses lèvres, lui voler un baiser plus réel que les tentations qui flottent entre eux.
Il faut quelques légères secondes à la compagne pour rassembler ses mots : un frisson retenu à grand-peine s’est niché au-dessus de son coeur et alourdit sa poitrine pour mieux alléger sa tête. Un gémissement ravalé, devenu soupir un peu trop demandeur, trahit une légère faille dans le contrôle que la dame pense avoir sur lui-même. « Vous dire non ? » Sa voix ne saute pas, trahit un étonnement calme – ce qu’il n’est pas. Samuel glisse à nouveau sa main sur son compagnon, suivant sur son torse si proche  le même chemin qu’il a tracé dans son dos. Flânerie délicate où ses doigts jouent avec les boutons adroitement, à la limite de les défaire. (Descente aussi lente qu’inexorable.) « Qui voudrait, oserait vous dire non, lorsque vous… Présentez une perspective aussi intéressante ? » Un sourire maîtrisé éclaire son visage, ses yeux se tournent vainement vers lui. Il veut lui dire oui en face – il veut le voir, voir la réaction même infime.

De sa main libre, aidé d’un mouvement de sa tête délicat, il tente de capter l’attention de son compagnon. « Je suis entièrement vôtre ce soir, monseigneur. » Et de sa voix douce, à peine plus haute qu’un murmure, il rend partiellement les armes.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyVen 1 Mai 2020 - 6:23

Là, sur la peau chaude juste sous l’oreille. Tu peux sentir le pouls de la compagne s’accélérer, sous tes lèvres, sous les baisers que tu déposes contre le cou. Chacun plus appuyé, plus senti ; chacun plus chargé de désir, alors que les réactions épidermiques de l’homme ne t’échappent pas. Tu es satisfait de générer tout cela, qu’on se le dise ; flatté, également. C’est le travail des compagnes que de jouer et que de feindre l’amusement avec leurs clients, afin que chacun se sente apprécié, le ou la meilleur.e. Unique. Il n’empêche que ces frissons, ces soupirs, tu ne les imagines pas. Tu es pratiquement sûr que Samuel ne les feins pas. Alors tu t’enorgueillis, de si bien le connaître, de ces signes discrets qui trahissent le désir de l’homme, autant que le tien.
Parce qu’évidemment, tu n’es pas en reste. Toi non plus, tu ne peux pas tout cacher.

« Vous dire non ? » La voix si calme de Samuel te fait sourire. Tellement en contrôle, malgré tout. Malgré ta main si haute sur sa cuisse, malgré ta bouche dans son cou. Tu peux sentir ses doigts jouer avec les boutons de nacre de ta chemise, sans jamais tout à fait les déboutonner. « Qui voudrait, oserait vous dire non, lorsque vous… Présentez une perspective aussi intéressante ? » Tu laisses ton visage être détourné et ton torse se redresse, afin que vos regards sombres se croisent à nouveau, au son de la voix douce de Samuel : « Je suis entièrement vôtre ce soir, monseigneur. »

Le sourire qui s’étire et remonte jusqu’à tes yeux. Ta main délaisse sa cuisse et vient cueillir son menton et autoritaire, tu approches son visage afin de l’embrasser. Une véritable baiser, qu’on se le dise, vorace, celui du gourmand enfin autorisé à dévorer la pâtisserie tant convoitée. On pourrait même jurer que tu grognes, au coeur de ce baiser fougueux, entièrement rendu par Samuel. Ton autre main s’est glissée dans ses cheveux, les boucles lâches si soigneusement ordonnées-désordonnées, et tu les empoignes avec douceur pour faire cesser l’étreinte. « Vous êtes insatiable », taquines-tu avant de laisser aller son menton, ses cheveux, et d’entreprendre de dénouer sa lavallière, puis de déboutonner chaque bouton de sa veste et de sa chemise. Alors que sa main fait mine de vouloir reproduire le geste avec ta propre chemise, tu écartes ses doigts, le regard sévère. Tu poursuis ta tâche avec diligence, jusqu’à dénuder la compagne jusqu’à la taille. « Promis, je prendrai très grand soin de vous. Tu te penches pour reprendre son verre de liqueur, que tu lui tends avec autorité. Buvez encore un peu, Samuel. Ensuite… il paraît que le lit du roi est très confortable. Mais vous le savez déjà, n’est-ce pas ? » La moue coquine. Insatiable, que tu as dit plus tôt. Peut-être parlais-tu de toi, en vérité.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptySam 2 Mai 2020 - 23:59

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles Samuel apprécie plus que tout les contrats qui le mènent chez le polyarche. En premier lieu, bien entendu, la renommée : faire jouer de son titre, si semblable à celui du dirigeant de la plus belle des nations, lui procure un plaisir non-dissimulé. La seconde raison, c’est que Samuel aime les belles choses tout autant que les personnes raffinées, cultivées. Par son métier, par son éducation, par ses parents. Le régnant de Sombreciel a l’avantage de cumuler tous ces qualificatifs en sa seule personne. Travailler pour lui est toujours un agréable moment, que la chose glisse sans souci dans des moments plus intimes ou que leur rendez-vous ne soit qu’une discussion des plus enflammées et des plus obscures. Non, vraiment.
Samuel a pour son souverain une forme d’admiration et de respect toute particulière. (Un respect qu’il s’applique toujours à lui montrer avec ferveur. )

Avec lui il n’a pas de besoin particulier de se forcer, de mentir, de surjouer ou même de jouer de fausses réactions de son être : chaque soupir, chaque murmure, chaque mouvement que la compagne met en avant est authentique. Pour lui plaire, bien entendu, car là est tout le jeu plus profond entre eux. Ses sourires ne sont guère factices, pas plus que ne le sont ses mots. Le désir qui danse au fond de son regard, joueur et brûlant, n’a rien de forcé. Il est né de leur petit manège, de leurs mains qui se retiennent et de leurs lèvres qui s’évitent et s’égarent au lieu de se retrouver.
Il est heureux de pouvoir déceler au fond du regard de son compagnon au moins une étincelle similaire. Fier, aussi, de constater l’effet que ses mots ont sur lui. Il voulait le voir pour cette raison précise.

Le baiser qui les lie est mérité. Samuel sent son esprit s’enflammer, les dernières gouttes de retenue et de calme s’évaporer juste quand leurs lèvres se rencontrent : il se laisse fondre avec, ses doigts sur sa chemise sagement posés. Il se perd un peu dans ce baiser, perd son souffle, regrette même de le regagner lorsque leurs bouches s’éloignent trop vite à son goût. Son dos s’arque légèrement, sa respiration tressaute entre ses lèvres entrouvertes qui se fendent d’un sourire. Insatiable. Il est loin d’avoir tort. « Comment ne pas l’être… ou vouloir se retenir, lorsque vous êtes là ? » murmure à moitié pour lui-même la dame d’Euphoria – ne faisant que retranscrire ses pensées. Il se donne pour son métier, avec la passion qui lui est si caractéristique. Il n’a jamais connu le besoin de tempérer ses affections.

Docilement le brun se laisse dénuder, retenant juste à grand-peine une moue boudeuse lorsqu’on lui interdit de faire la même chose. L’atmosphère de la pièce qui se dépose contre sa peau nue est agréable, légère, aiguise ses sens… A tel point que lorsque ses doigts se glissent autour du verre de liqueur, la sensation est presque différente.

La compagne lève le verre vers son visage. Le mouvement est lent, calculé. L’alcool glisse dans sa bouche, se répand dans sa gorge, trempe ses lèvres plus qu’il ne le devrait. Tout est calculé, même dans la chaleur de leur jeu. La coupe se vide avec une lenteur désirée. Elle a le mérite d’occuper la main de Samuel qui, autrement, les auraient bien baladeuses.
« Ne m’accompagnerez-vous pas ? Même pour une gorgée ? » La question est posée avec ce même sourire innocent, profondément innocent, qui l’accompagne.

Enfin le verre retrouve la table. L’esprit plus léger, la compagne se lève avec délicatesse,  repérant d’un œil habitué le chemin qui lui semble le plus dégagé jusqu’à la chambre.
Samuel se penche sur lui. Laisse ses main traîner dans sa nuque, le long de ses épaules et de ses bras. « Peut-être suis-je insatiable, comme vous le dites si bien. Mais c’est uniquement du fait de votre présence qui manque de me faire perdre tout sens commun. » Les murmures glissent dans son souffle. Tentateur, amusé, joueur, il dépose un baiser délicat et presque innocent juste sous son oreille.  Hésite, laisse traîner son souffle sur sa peau avant de se redresser et de faire quelques pas qui l’éloignent de lui. Sourire charmeur aux lèvres, yeux pétillants. « Me suivrez-vous ? »
Le chemin est relativement court… Si l’on ne s’arrête pas entre temps. Bientôt la chambre, les draps soyeux contre sa peau, source de frisson autant que de réconfort. Bientôt son corps que l’on découvre et qui se donne avec plaisir, sans retenue, comme on le voudra.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyVen 8 Mai 2020 - 3:58

Tu observes Samuel boire avec insistance, comme pour t’assurer qu’il le fait véritablement. Peut-être aussi pour te sentir toi-même assoiffé, à voir ses lèvres briller du nectar épicé que tu lui as servi d’autorité. « Ne m’accompagnerez-vous pas ? Même pour une gorgée ? Il y a un certain danger, chez moi, à mélanger les plaisirs, dis-tu après quelques secondes de méditation sur le sujet. Il y a un certain mystère, dans tes mots, bien que ce n’est que sincérité. Puis, je suis certain que l’alcool sera bien meilleur à goûter sur vos lèvres. » La voix aguicheuse, volontairement provocante, alors que la bouche de la dame d’Euphoria est encore humide et tentante, un appel aux plaisirs qui suivront sous peu.
Vous avez suffisamment joué.
Tu es trop impatient pour être bon joueur.

La dame se lève et ses mains viennent courir sur tes épaules, caresses assorties à ses mots enjôleurs qui scellent l’avenir de cette nuit. Le baiser plaqué juste sous ta propre oreille te ferait ronronner, si tu en étais capable. « Me suivrez-vous ? » Tu te lèves à ton tour, avec certainement moins de grâce et de délicatesse ; plutôt une soudaine gaucherie qui trahit ton enthousiasme.

Il n’y a plus besoin de mot.



Tu t’éveilles de ton demi-sommeil au son de la porte du salon qui craque. Tu te lèves sur un coude et dans la pénombre à peine traversée des rayons des deux lunes, tu devines la silhouette blanche de Mirat, sa queue touffue dressée bien haut. Le familier laisse échapper un miaulement, avant de poursuivre sa course à travers tes appartements jusqu’à une autre pièce.

Un soupir - tu étais près de t’endormir, tu le jures ! - et tu reviens te blottir contre le corps chaud et alangui de Samuel, contre son dos. Les draps porteront son parfum pour les prochains jours, tu te ravis déjà de redéposer la tête sur ton oreiller et de pouvoir y flairer l’odeur de la compagne. La sienne, et celle de la liqueur de poire, que tu as lapé à même le creux de son ventre, tes yeux ancrés dans les siens. Tu ne t’endors plus du tout, qu’importe que tu sois parfaitement détendu, suite à vos précédentes étreintes. Vraiment… les mains de Samuel ont une magie bien particulière, tu le jurerais devant les dieux. Béni de Mirta elle-même. Tu traces doucement les marques de tes ongles contre sa peau, t’attardes sur celle d’une morsure, demi-lune de dents dans la chair tendre et détendue par le sommeil. Tu mordilles à nouveau la chair malmenée, tirant un léger grognement de protestation de ton invité, qui se transforme bien vite en soupir lorsque tu y déposes un baiser.
Tu es peut-être même trop réveillé, désormais. Peut-être parce que tu as encore changé ? Tu es revenu à l’avant pour profiter de ces instants de détente et de complicité, une fois la tension à couper au couteau dissipée. Ce sont les instants que tu préfères avec Samuel. Ceux où, après la passion brûlante, l’amour dévorant, le goût de sa chair et de son sexe, tu peux te régaler de son esprit et de son humour. « Je vous ai ramené un cadeau de l’Ancrage », confies-tu à la compagne encore à moitié endormie, en parsemant son dos de baisers, dans un chuchotement près de son oreille. Ta main descend le long du dos et masse doucement le bas des reins, puis le postérieur musclé, avant de se glisser sur le ventre plat.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyVen 15 Mai 2020 - 21:58

Le souffle apaisé, les yeux fermés, sa joue confortablement calée contre un oreiller, Samuel ne dort pas. Tout en donnerait l’apparence mais il ne faut pas s’y tromper : son esprit – quoiqu’encore bien embrumé et détendu, tourbillonnant – est encore bien fonctionnel et repasse derrière ses paupières closes les images les plus délicates de la soirée. Celles qu’il grave au fond de son cerveau, touchers gourmands, harmonie empressée mais fantastique de leurs corps. Se gravent aussi, plus avant, tout ce qu’il peut grappiller dans cet état de semi-consciente béate, tout ce dont il peut se souvenir. Tout ce qui lui sera utile.  (Il aura le temps de trier plus tard.) Il revit leur jeu au coeur de la nuit silencieuse, troublée par leurs souffles : il entend presque celui de l’homme à ses côtés, s’il tend l’oreille. Dort-il, ou flotte-t-il tout comme lui dans cet état infiniment instable, infiniment détendu, terreau de leurs nuits éternelles ? C’est lorsque les pensées ainsi se balancent que naissent les conversations les plus profondes. Plus tard...
Pour l’heure, la compagne profite. Il profite de cet état à la limite de l’inconscience, flirte avec le sommeil car il aime tant jouer avec et le narguer de son éveil. On pourrait le croire endormi – peut-être quelques moments de faiblesse permettent-ils à son esprit de sombrer.

Le brun remue à peine en sentant du mouvement derrière lui – puis sur sa peau. Le sourire aux lèvres, tout juste s’arque-t-il un peu en grognant en le sentant rafraîchir une trace de dents gracieuse qui parsème sa peau. Heureusement qu’il ne marque pas : avec un peu de chance, la marque aura disparu sous peu… Le souvenir restera. Mais Samuel ne peut se permettre d’aborder fièrement les traces d’un client, aussi plaisantes soient-elles à ses yeux. Et esthétiquement, même ! Samuel n’a jamais été un grand amateur de marques. Sa peau est intacte, parfaite.
Un canevas toujours immaculé sur lequel beaucoup aiment à apposer leur touche dans l’espoir illusoire que celle-ci reste.

« Un cadeau ? » Son murmure trahit clairement qu’il tente de s’extirper de son état semi-conscient : les mots sont lents, presque hésitants. Il a un frisson, son souffle lourd se bloque un instant dans sa gorge alors que ses yeux s’ouvrent sur l’obscurité relative. Il ne fait pas noir mais il lui faut quelques secondes pour discerner plus que de simples lignes floues autour de lui. La compagne bouge à peine, d’une main légère repousse les mèches qui viennent bien trop danser devant ses yeux.

Il se presse contre lui, recherche instinctivement son toucher et sa chaleur, son corps sous sa main. « Vous êtes bien trop bon avec moi, souffle Samuel en souriant. Même si votre invitation ce soir a été un bien beau présent… » Il ne ment pas. Le brun amorce doucement un mouvement, cherche à tourner la tête pour trouver son visage. Même dans la pénombre il veut deviner ses traits – ne pas seulement imaginer ses réactions. « Vous me rendez curieux. Le mot rebondit sur ses lèvres. Ses yeux sombres scintillent d’attente et de cette malice si particulière au sortir du sommeil. Aurais-je le droit de le découvrir bientôt ? Il faut que déjà, je trouve comment vous remercier. Les idées restent vagues.  » Sur son visage joue un sourire serein. Doucement le calme de sa somnolence passée s’évanouit, goutte après goutte. Ne restent que la quiétude et l’excitation – l’intéressé Samuel se flatte de savoir qu’on a pensé à lui de si loin, d’autant plus si on lui a ramené quelque chose. Dans le clair-obscur, ses prunelles agrandies se font tendres et implorantes.
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Castiel de Sombreflamme
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyMar 26 Mai 2020 - 4:16

Les mots magiques sortent doucement la compagne de cet état délicieux entre le sommeil et l’éveil, sa voix portant encore la lenteur de l’esprit endormi. Il y a quelque chose d’émouvant, dans cette voix rauque aux accents de nuit, au corps qui se blottit contre le tien, tu peux seulement rendre une chaude étreinte. Ton désir s’éveille lui aussi peu à peu, mais tu n’es pas là pour presser quoi que ce soit.

« C’est vous qui êtes trop bon avec moi, Samuel », protestes-tu sans trop de vigueur, ton visage enfoui dans le creux de son cou. Tu es le plus fidèle client de la dame d’Euphoria - l’un des rares, tu le sais, et certainement celui qui paie le mieux. Celui qui n’hésite pas non plus à couvrir l’homme de cadeaux divers, à le gâter plus que de raison, à ton habitude. Un peu trop au goût de certains et certaines de ton conseil, qui considèrent avec soupçon les attentions dispensées sans retenue auprès d’une compagne, alors que tu devrais plutôt chercher époux, ou épouse.

Tu es le roi : tu ne dois de comptes à personne, si ce n’est à ton peuple.
Qu’il te laisse aime qui tu veux, qu’il te permette d’être heureux. Il le sera tout autant.

« Aurais-je le droit de le découvrir bientôt ? Il faut que déjà, je trouve comment vous remercier. Les idées restent vagues. Me remercier ? La voix pensive, alors que tes yeux retrouvent ceux de l’homme, qui brillent dans la pénombre. Oh, même si tu savais résister à ces prunelles à peine suppliantes, tu n’aurais aucune envie de le faire, à cet instant. Que vous le portiez sera le meilleur des remerciements. » Un infime indice quant à la nature du présent. Tu déposes brièvement tes lèvres sur celles de Samuel avant de te lever du lit prestement, nu comme le jour, à la recherche du cadeau. Celui-ci, soigneusement emballé de rubans chatoyants, repose sur ton secrétaire en pagaille, et tu le ramènes bien vite au lit. Une île de chaleur et de réconfort au coeur de tes quartiers, où tu reviens te glisser entre les draps.

Tu devrais allumer quelques chandelles, afin de mieux voir l’expression du Sulfure lorsqu’il découvrira le présent (le premier - les autres lui seront envoyés à la guilde, suite à votre entretien si agréable). Le voile blanc et délicat, brodé de lys d’argent et piqué de perles minuscules, préparé par cette couturière cielsombroise à l’Ancrage dont le travail raffiné sait ravir jusqu’aux goûts exigeants de ta Séverine chérie. Translucide, fin comme le serait la toile des araignées les plus minutieuses, une création qui saura si bien trancher avec les traits sombres de Samuel, sans en cacher la beauté. Quelque chose de virginal, dans ce voile qui sera presqu’outrancier sur une compagne, sur un homme, et tu aimes cette subtile provocation. Tu espères que la dame saura l’apprécier tout autant.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptySam 30 Mai 2020 - 22:24

La dame d’Euphoria ne saurait rester somnolente bien longtemps lorsqu’on vient de lui annoncer qu’un présent l’attend, et ce malgré la tiédeur plus qu’agréable des draps qui recouvrent leurs corps. Ils ont encore de longues heures devant eux, suppose Samuel – il fait trop sombre pour distinguer quelque chose. La nuit est profonde et il est possible qu’enfin le palais dorme. De longues heures pour profiter de la compagnie de l’autre. Non, vraiment : aux yeux du brun – voilés pendant quelques secondes par ces ondulations qu’il hait autant qu’il les révère –, le cadeau passe. Les cadeaux passent toujours avant. Au pire, cela leur donnera une piste de conversation. Au mieux, suivant la nature du cadeau, un nouvel amusement … ? L’esprit du cielsombrois qui se débarrasse des dernières perles de sommeil accrochées au fond de ses yeux s’aiguise et s’affûte sous la curiosité. Ses lèvres accrochent les siennes pour un baiser éphémère – il le lui rendra à son retour – et son regard, lui, accroche dans la pénombre la forme de son compagnon de la soirée qui s’éloigne. Dieux, que la chambre est sombre et vide lorsque l’on est seul, lorsque Samuel n’entend plus que son propre souffle ! C’en serait presque écrasant.

Si Samuel n’était pas rompu aux immenses chambres silencieuses, il croulerait sans doute sous le poids du silence nocturne. Dans un froissement soyeux, le drap glisse sur lui tandis qu’il s’assied. Il reste là pour couvrir le bas de son corps une fois dans une position quelque peu plus active : l’ennemie, la somnolence, est toujours là à peser sur ses paupières malgré le délicieux sentiment d’attente. Il pourrait battre des mains comme un enfant impatient ! S’il n’avait pas de retenue. Les secondes s’écoulent. L’attente fait naître dans ses pensées des idées abracadabrantesques… Mais réalistes, en même temps. Il a appris, en trois ans, qu’aucun cadeau n’est possiblement impossible de la part du souverain. (Et c’est sans doute cela qui lui fait d’autant plus adorer ces minutes d’imagination. Tout est possible. )

Son coeur s’emballe presque à la vue du cadeau soigneusement empaqueté. Un sourire étire ses lèvres alors qu’il le prend avec délicatesse pour le poser sur ses jambes croisées en tailleur. Avec minutie il défait les rubans : il n’aime pas précipiter les choses. Lorsqu’enfin apparaît son présent, que ses doigts effleurent le tissu d’un voile que la lueur faible des lunes sait tout de même faire resplendir, il en perd les mots. Avec une lenteur émerveillée, la bouche entrouverte, Samuel découvre les broderies et discrètes perles de son cadeau. Le tissu se coule entre ses doigts, léger, délicat, si blanc que même lui semble d’ombre à côté. « Il est parfait. » finit-il par murmurer. Il est presque hypnotisé par le cadeau entre ses doigts. S’il n’avait pas besoin de temps pour le mettre, et s’il avait avec lui la tenue appropriée pour – il aurait déjà enfilé ce voile. Son futur préféré, il le sait.

La compagne finit par s’arracher à la découverte fantastique et irréelle de son cadeau. Il se sort de cette presque transe pour se tourner vers son compagnon de la soirée et déposer un baiser sur ses lèvres. Sa main sagement joue sur son bras, file entre ses doigts. Il est aussi sincère que lui, en ce moment : un baiser heureux. Bouleversé, surpris, satisfait. Un peu tout, un mélange définitivement lui à cet instant. « Merci. Merci infiniment, son souffle tressaute quand il sourit. Il est vraiment parfait. Je vous promets de le porter à notre prochaine rencontre. Qu’elle soit aussi intime que ce soir… Ou plus stricte. » Il n’a pas osé, encore, porter un voile à ses apparitions plus publiques en tant que dame d’Euphoria – pas plus qu’il n’a osé porter ses robes.
Mais tout de suite il s’imagine parfaitement voilé, dans l’exercice de ses fonctions, ses traits soulignés par l’élégance du voile qui repose encore si proche d’eux. La chambre à nouveau se réduit à l’espace réchauffé par leurs corps – bulle de confort. « C’est un présent magnifique. Vous me gâtez. Je serai ainsi la plus belle des dames de la guilde. » s’amuse la compagne. Il n’a pas tout à fait tort – à son avis. Il est à peu près certain de rendre jalouses certaines de ces filles – d’autant plus qu’il porte bien mieux le voile qu’elles.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptyLun 1 Juin 2020 - 6:59

Tu étudies le visage de Samuel avec tant d’attention, Castiel, alors qu’il déballe le cadeau avec toutes les précautions du monde. À la recherche d’une expression touchée, troublée, fâchée ; à la recherche de quelque chose pour calmer l’appréhension qui s’est éveillée en toi. Ce besoin de plaire, de satisfaire, de couvrir tes êtres humains favoris de présents de toute sorte, étendant ta générosité matérialiste sans compter, mais pas non plus sans réfléchir. Tu as pensé à ce présent pour Samuel et pour personne d’autre. Tu veux qu’il en soit heureux, autant que tu crains qu’il soit déçu.

Et tu aimes ce que tu vois.

La lune dessine si bien le visage de la compagne et donne à son émerveillement une profondeur hypnotisante. Tu observes, Castiel, pour deviner le mensonge, la tromperie, et tu ne trouves que la sincérité, qu’un ravissement réel. « Il est parfait. » Les mains adroites de l’homme manipulent le tissu avec toute la délicatesse nécessaire et tu te retrouves, peu à peu, rassuré. Le baiser, porteur d’un bonheur qui rend la marque d’affection délicieuse. « Merci. Merci infiniment. Il est vraiment parfait. Je vous promets de le porter à notre prochaine rencontre. Qu’elle soit aussi intime que ce soir… Ou plus stricte. » Oh, comme tu espères ! Tu glisses tes doigts dans les boucles emmêlées de Samuel, les écarte de son visage afin de toujours mieux le regarder. Son menton bien rasé déjà s’est couvert d’ombre bleue et tu aimes à en sentir le piquant sur tes doigts, jusque sur ses joues ; tu te retiens d’aller y frotter ta propre joue, comme un chat en besoin de caresse. Le geste emplit de douceur. « C’est un présent magnifique. Vous me gâtez. Je serai ainsi la plus belle des dames de la guilde. Pas de fausse modestie avec moi, Samuel. Vous êtes déjà la plus belle des dames. »
Ce n’est pas qu’un compliment. Il y a, dans ta propre voix, cette même sincérité qui brûle entre vous au coeur de la nuit. Tes mains referment l’emballage et les rubans autour du voile, afin de ne pas le froisser, ou l’abîmer d’une quelconque façon. Tu te penches vers le Sulfure pour l’embrasser, longuement. Comme si à ton tour tu le remerciais, d’ainsi accepter ce cadeau. « Peut-être lors de ma prochaine visite à la guilde ?, suggères-tu contre ses lèvres chaudes. Visite officielle, entendons-nous. Un souverain ne doit pas négliger les antennes de ses guildes et tu prends la chose à coeur. Ton sourire se fait timide, tes mains glissent sur ses bras, puis ses épaules. Le contexte serait propice et moins public qu’à d’autres occasions. » Une délicatesse, dans l’attention. Vous êtes un peuple progressiste, mais tu sais que le changement peut être long. Tu ne veux pas mettre Samuel dans une posture désagréable, voire gênante. Une autre preuve, s’il en faut, de ton réel attachement pour ton amant.
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Message(#) Sujet: Re: Quand s'ouvrent les portes du soir Quand s'ouvrent les portes du soir EmptySam 13 Juin 2020 - 20:35

Peut-être n’est-ce qu’un effet d’optique, mais Samuel a l’impression qu’entre ses doigts coulent des filaments de la lumière lunaire. Des larmes de déesse – laquelle ? – ou bien l’éclat de ses prunelles, deux choses hautement improbables qui pourtant se retrouvent captives du tissu entre ses doigts. Ce n’est qu’à regret qu’il finit par le reposer. Eloigne son corps d’humble mortel d’un présent bien trop irréel. Il le faut bien, pourtant, il pourrait l’user avant l’heure autrement… ! Et bien que le voile soit fait pour être porté, Samuel, sans jamais l’avoir revêtu encore, se refuse de l’imaginer décati. Il n’y a guère de souci à se faire à ce niveau-ci : comme pour tous les présents fantastiques que reçoit la dame d’Euphoria de la part de son plus influent admirateur, celle-ci en prendra le plus grand soin. Il ne s’agirait pas de les perdre ou de les abîmer. (Et, en toute honnêteté, Samuel aime en les retrouvant se dire qu’on a pensé à lui. Qu’il compte pour quelqu’un. Se souvenir en silence, le sourire aux lèvres.)

Des beaux rêves, que de se dire qu’il pourrait bientôt porter ainsi en public le voile immaculé – ou n’importe lequel de ceux qui composent sa petite collection personnelle. Des beaux rêves, pour celui qui n’a pas encore fait le premier pas.

La réflexion le laisse songeur – son sourire n’arrange rien, pas plus que le baiser, ses lèvres sur lesquelles un instant les yeux du Sulfure s’égarent. « C’est une excellente idée. Avec joie. » finit-il par répondre après une courte réflexion, ayant revu les différentes options. Le sourire sincère sur ses propres lèvres prouve bien que l’idée, réellement, l’enchante.
Il a hâte. Hâte de se montrer, hâte de lui montrer, hâte de faire un petit pas, minuscule, mais si important. S’il a mentionné son amour des voiles, si les compagnes autour de lui, au sein de la guilde sont habituées à le voir ainsi vêtu, c’est tout à fait autre chose que de le porter de manière officielle. C’est un autre chose qui fait scintiller ses yeux d’une envie qu’il ne saurait réfréner, de pensées volatiles et éphémères qui s’impriment pour des poignées de secondes dans son esprit encore bien trop malléable à cause du sommeil.  « Ce sera un immense plaisir, ajoute Samuel avant de poser un baiser léger sur la main déposée sur son épaule droite, que de vous recevoir ainsi paré. Officiellement. »

Est-ce juste l’affection un peu bancale et intéressée qui s’est tissée entre eux – relation monnayée, mais loin d’être fausse – qui fait qu’il veut son regard sur lui, qu’il veut qu’il le voit arborer avec fierté son cadeau ? Ou bien n’est-ce que la volonté d’un progressiste enragé, déterminé à être reconnu, à ne pas être oublié par la postérité, qui dans ce futur voit une opportunité de se rapprocher de l’immortalité ?
Le philosophe qu’il est, aussi tard dans la nuit, aimerait pousser plus loin la réflexion intérieure qui manque de l’emporter… Mais plus tard.

Pour ce qu’il reste de la nuit, Samuel entend bien rester concentré sur son amant, et uniquement lui. Même lorsque le sommeil se glisse  entre eux, les rêves – ou simples rêveries affleurant à la surface de l’esprit – sont entremêlés de réalité. De vérité. Au creux de la nuit, dans des murmures et des soupirs amusés qu’on étouffe à peine, les mots s’alourdissent, révèlent, portent si loin deux esprits qui savent s’entendre aussi bien que leurs corps se comprennent.  La sincérité de leurs échanges, de leurs gestes, des heures qu’ils passent en la compagnie l’un de l’autre a toujours le don d’étonner la dame d’Euphoria.
En repartant, il sait qu’il lui manquera.
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