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 Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes

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Séverine de Mauve
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Message(#) Sujet: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyVen 10 Avr 2020 - 21:52


Livre I, Chapitre 1 ▬ Le Renouveau

Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes

Samuel le Sulfure & Séverine de Mauve


26 avril 1000


Statut du RP : Privé
Résumé : De retour à Euphoria après un séjour à Mauve, Séverine séjourne quelques jours au palais qu'elle prévoit quitter à nouveau bientôt. Elle reçoit la visite de Samuel, après une longue absence elle a bien des potins à lui raconter et elle compte bien sur lui pour la tenir au courant des dernières nouvelles de la cour cielsombroise. Également, elle a un contrat qui pourrait très bien l'intéresser à lui offrir...
Recensement :

Code:
• [b]26 avril 1000 :[/b] [url=http://arven.forumactif.com/t174-quand-les-potins-vieillissent-ils-donnent-des-mythes]Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes[/url] - [i]Samuel le Sulfure & Séverine de Mauve[/i]
De retour à Euphoria après un séjour à Mauve, Séverine séjourne quelques jours au palais qu'elle prévoit quitter à nouveau bientôt. Elle reçoit la visite de Samuel, après une longue absence elle a bien des potins à lui raconter et elle compte bien sur lui pour la tenir au courant des dernières nouvelles de la cour cielsombroise. Également, elle a un contrat qui pourrait très bien l'intéresser à lui offrir....
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyVen 10 Avr 2020 - 21:53

Après avoir passé une bonne partie de l’avant-midi dans l’antichambre à tourmenter la pauvre Prudence en jouant du clavecin, art qu’elle ne maîtrisait guère n’ayant jamais porté attention aux leçons qu’on lui avait donné quand elle était enfant et qu’elle avait délaissé dès qu’elle l’avait pu, Séverine avait décidé d’épancher tous ses états d’âme d’une manière un peu moins bruyante.  Le temps était maussade, l’idée d’une promenade était impensable : et s’il se mettait à mouiller!  Ses escarpins seraient ruiner par la boue et ses jupons crottés comme ceux d’une vulgaire gueuse.  C’était hors de question pour une dame de son rang, elle respectait les convenances.  Elle aurait bien voulu accaparer tout le temps de son cousin, mais celui-ci était appelé ailleurs, loin d’elle, par ses devoirs.  Ne restait que sa dame de parage pour occuper son temps, Séverine n’ayant pas de dame de compagnie — la dernière avait été renvoyée sans qu’on ne lui trouve de remplaçante.  Heureusement, en début d’après-midi, elle attendait Samuel, une perspective qui la réjouissait amplement.  D’abord cliente de la Dame d’Euphoria pour son intellect, peu à peu une amitié sincère s’était tissée entre eux, sauf lorsqu’il était question de jupons, question qui suscitait la compétition entre eux : c’était que la compagne avait énormément de goût, on ne pouvait pas en dire moins et comprenait ces choses avec élégances.  Naturellement, si l’ambassadrice avait mandé la présence du Cielsombrois, ce n’était pas pour parler de mode, mais bien pour une conversation d’un niveau bien supérieur.  Invité dans tous les plus hautes sphères de la société, on ne trouvait mieux informé sur les dernières nouvelle que le Sulfure et absente depuis plusieurs mois déjà, Séverine avait bien besoin d’une séance de rattrapage à ce sujet.  Elle mourrait de savoir quel baron contait fleurette à quelle marquise, qui avait pris un nouvel amant, qui s’était séparé. Mais aussi elle s’attendait à beaucoup de détail sur la mode et les erreurs vestimentaires des gens.  Tous ne savaient pas s’habiller avec goût, c’était une talent qui n’était pas à la portée de tout le monde.

Après le goûter de midi, repas qu’elle avait à peine toucher parce qu’une précieuse ne mange jamais beaucoup, comment aurait-il pu garder sa taille de guêpe autrement, Séverine s’installa dans le petit boudoir des appartements qu’elle occupait à chacun de ses séjours au palais.  Assise devant un petit bureau, elle s’était mise à noircir des pages, raturant les passages et les mots qu’elle trouvait mal choisis.  Pendant son court exil à l’Ancrage, elle s’était trouvé une nouvelle passion pour les romans grivois.  Il y avait bien longtemps qu’elle en lisait, toujours avec délices, mais il lui semblait que d’en écrire pourrait être des plus amusants.  Sous le nom de plume Belle Astre, elle avait réussi à en faire imprimer quelques uns à mettre en librairie, probablement peu achetés, ce n’était qu’un travail d’amateur en soit, bien que la Cielsombroise elle aurait dit qu’il s’agissait d’un grandiose chef-d’oeuvre.  Depuis qu’elle était ambassadrice, elle n’avait plus autant d’intérêt pour sa carrière de romancière et ne consacrait que très peu de temps à l’écriture, préférant se montrer dans les réceptions du monde vêtue des robes les plus tape à l’oeil afin de se créer un énorme réseau de connaissances.  Ce n’était plus qu’un passe-temps, bon à occuper les journées pluvieuses comme celle-là.

« Baronne, la Dame d’Euphoria est arrivée, » annonça un domestique.

Séverine posa sa plume et quitta sa chaise en velour pour faire face à la porte qu’on libérait pour permettre à la compagne d’entrer.  Un sourire enchanté se traça sur les lèvres de la Cielsombroise qui franchit les quelques pas  la séparant du centre du salon.

« Samuel, que je suis heureuse de vous revoir! » s’exclama-t-elle avec une joie sincère.  Oh oui, son écriture l’avait tirée de son ennui, mais maintenant qu’elle avait quitté son parchemin et l’encre, il lui semblait que la première moitié de cette journée s’était écoulée avec une lenteur sans pareille et que l’arrivée de Samuel venait de dissiper tout son désagrément des dernières heures.

« Faites montez le vin et les collations, » ordonna-t-elle au domestique qui se retira après s’être incliné légèrement tandis qu’elle prenait place dans un confortable fauteuil capitonné.   Elle invita d’un geste son invité à en faire de même et à s’installer confortablement.  « Il me tardait de vous revoir, je compte sur vous pour me mettre au fait de tout ce qui s’est passé de notable en mon absence.  J’ai entendu des rumeurs çà et là, mais je ne fie qu’à vous pour me’n donner tous les meilleurs détails! »

Elle-même se ferait une joie de partager avec lui tous les potins qu’elle a entendu dans ses pérégrinations.  Et éventuellement, au travers de tout ce bavardage de la plus haute importance —y a-t-il de plus grand délice que de relever les travers de la société? — elle avait une offre bien grasse à lui faire.
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Samuel le Sulfure
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyLun 13 Avr 2020 - 12:38

Beaucoup, au sein de sa guilde – parmi les nombreuses compagnes et les non moins nombreux espions qui en sont les membres – pensent à juste titre que les informations de qualité glânées ici et là par la dame d’Euphoria proviennent du palais royal où il se rend de manière irrégulièrement régulière, à la fantaisie de leur souverain. Samuel aurait bien du mal à les détromper ou à les convaincre du contraire : il est vrai que c’est entre les murs (plus ou moins stables, sans doute plus que la moitié des bâtisses d’Euphoria, mais tout de même…) du royal édifice que le brun glane la majorité des informations les plus sensibles – les plus précieuses. En revanche, contrairement à ce que ses condisciples semblent songer, la majorité d’entre elles ne proviennent pas de leur polyarche. Certes, les plus précieuses, les plus délicates – celles susceptibles, si elles tombaient en des mains bien plus malintentionnées que celles de Samuel – proviennent bel et bien de son noble client… Mais celles-ci sont rares, discrètes. Éparses et dangereuses à manipuler.

Tout le contraire de celles qu’il compte aller chercher ce jour, La compagne a réussi à ménager dans son emploi du temps une petite plage horaire pour l’une de ses clientes restantes. On peut compter sur les doigts de sa main – doigts qu’il a agiles, fins, et fort élégants – le nombre de clients fidèles lui restant. De têtes couronnées en nobles richissimes, d’anciens fidèles plus modestes qu’il garde par pure affection ou amitié plus que par profit (ou pour l’utilité des renseignements qu’ils sont aptes à lui fournir), les noms qui se répètent au fil des pages sont rares. Certains y verront un gage d’excellence et ils auront bien raison. Après tout, le Sulfure est bien le meilleur dans son domaine.

Apprêté, portant discrètement un parfum léger – léger à son goût – aux subtiles notes ambrées, ses cheveux plus disciplinés que jamais, le Sulfure a profité du trajet jusqu’aux appartements de l’ambassadrice de Sombreciel en des contrées nettement moins amicales pour remettre de l’ordre dans ses souvenirs. Il sait parfaitement à quoi rime leur rencontre, et il s’en voudrait de décevoir sa cliente et proche.

Un sourire sur les lèvres, la dame d’Euphoria s’incline légèrement, gratifie Séverine d’un baisemain délicat tandis que les portes se referment derrière lui. Dame certes au titre prestigieux, noble sans l’être, il n’en reste pas moins certain que mieux vaut être trop respectueux que de manquer de respect « Tout le plaisir est mien, ma dame. Il y a bien longtemps que nous ne nous sommes pas revus. » Le sourire sur son visage ne cache pas la réelle joie qu’il a de se trouver là. Sur sa demande, il prend ensuite place près d’elle dans un autre fauteuil : posture droite, faussement relâchée, les mains sagement posées sur ses cuisses. « Bien entendu. » Approuve la compagne en hochant la tête. Ses cheveux soigneusement plaqués vers l’arrière par un miracle ne se mettent pas à sautiller devant ses yeux, détail non-négligeable.

Sa main se porte a son menton tandis qu’il pense : index replié sous celui-ci, juste sous l’os de sa mâchoire, majeur soutenant sa lèvre inférieure, le Sulfure n’a besoin de guère de temps pour récupérer en sa mémoire quelques informations plus qu’intéressantes pour l’ambassadrice. « Je ne sais par où commencer, avoue-t-il à mi-voix, son pouce caressant son index. Sans dire que vous ayez raté énormément de choses, car les plus importantes et intéressantes se passent toujours en votre présence… Mais je ne peux décemment pas entamer cette discussion par quelque information sans importance. »Babillage pensif sans réel intérêt : Samuel a l’art des circonlocutions flatteuses et inutiles. Véritable philosophe.
« Ah !  Son regard s’éclaire de malice et un fin sourire, malin, mesquin, vient jouer sur ses lèvres. Vous souvenez-vous de notre chère Ophélie ? Dame de ce petit domaine près d’Ansemer ? Il se murmure par ici que certains de ses bijoux, pour ne pas dire tous, seraient de splendides contrefaçons. » L’innocence même que Samuel aux yeux brillants, qui ressemble en cet instant beaucoup trop à son familier. « Bien entendu, cela n’a pas du tout été prouvé pour l’heure… Mais il est arrivé que cette dame oublie malencontreusement une bague, il y a peu. Et que, possédant sensiblement la même, une de nos amies se soit alertée de la trouver ici… Jusqu’à la soulever et la trouver bien légère. »
Du toc. Du toc brillant, de très mauvaise qualité – juste capable de faire illusion de loin.
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Séverine de Mauve
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyMer 22 Avr 2020 - 1:57

Il était difficile de déterminer où la Compagne se terminait et où Samuel commençait, mais pour Séverine cela avait peu d’importance.  Elle avait la plutôt nette impression que leur relation n’était pas strictement professionnelle, c’en était même une certitude.  Et c’était sous toutes ses coutures qu’il lui plaisait.  Elle ne requérait plus ses services pour le prestige que cela lui apportait — et les regards choqués des plus conservateurs encore incapables d’accepter l’innovation — mais bien pour lui-même, parce que c’était le meilleur et qu’elle le considérait avec beaucoup de respect.  Surtout quand il savait si bien manier les mots pour la contenter et la flatter.  Elle était bien d’accord avec lui d’ailleurs, sans elle la cour de Sombreciel se trouvait privée de l’un de ses meilleurs ornements, elle ne pouvait qu’approuver.  Il faisait très bon de se l’entendre dire toutefois, c’était chose certaine, surtout venant d’une personne invitée dans tous les meilleurs cercles de la noblesse cielsombroise.

Son intérêt fut tout à fait piqué lorsqu’il fut mention d’Ophélie.  Jolie demoiselle, rieuse, Séverine l’appréciait pour son physique avantageux.  Elle était loin d’être aussi belle qu’elle-même, car la baronne de Mauve aurait détesté la compagnie de toute femme qui la surpassât en beauté, néanmoins elle aimait être entouré d’agréables visages comme celui de la jeune femme tout juste mentionnée.  Il lui semblait d’ailleurs qu’elle ne manquait pas de goût, du moins, de là où Séverine l’observait, car elle gardait pour voisines des dames un peu plus élevées dans la société, chacun devant respecter son rang.  Son expression se fit extrêmement choquée lorsque Samuel lui révéla la nouvelle.

« Vous m’en voyez complètement abasourdie!  Qui l’aurait cru!  Une fille si charmante! » s’exclama-t-elle.  Sur ces entrefaites, un domestiques revint avec le vin réclamer par Séverine, une excellente liqueur de cerise en vérité, et quelques bouchées.  Une fois les coupes remplies, celui-ci s’écarta, laissant la dame et son invité poursuivre leur discussion.  D’ailleurs, l’ambassadrice ne lui avait porté que peu d’attention.

« Vous dites donc que c’est une de nos amies qui a remarqué l’affaire?  Quel choc pour elle!  Je ne puis imaginer sa surprise en réalisant qu’il s’agit d’une vulgaire contrefaçon!  J’en aurais été toute retournée! » ajouta-t-elle en tendant la main vers son hanap qu’elle porta à ses lèvres sans tarder une fois sa déclaration terminée.  Elle avait bien choisi ce délicieux nectar et savoura tout autant son goût riche et sucré que le potin.  Bien qu’elle était indignée que quelqu’un de son entourage — quoi que suffisamment éloigné — puisse oser se parer de bijoux en toc en sa présence, elle goûtait tout autant avec plaisir à ce bavardage qu’à son vin, les deux éléments se mariant à merveille.

« Vraiment, c’est une honte!  Il me faudrait veiller à ce qu’elle ne se montre pas en publique parée de bagues et bracelets semblables aux miens…  Évidemment, qui ne voudrait pas se vêtir avec la même élégance que ma noble personne, je peux en comprendre toute l’envie, néanmoins il serait intolérable qu’on puisse penser que quoi que ce soit dans ma tenue soit de la pacotille.  Voilà qui serait scandaleux! »

La cousine chérie du polyarche, incapable de se payer une garde-robe digne de ce nom.  Voilà qui serait une disgrâce qu’elle n’infligerait à Castiel.  Elle ne prenait pas la peine de soigner ses apparences simplement pour les compliments qui fusaient à son égard.  En fait, non, seule sa vanité l’incitait à redoubler d’efforts pour sa tenue, en recherchant les plus fines dentelles, les corsets les plus travaillés et les rubans les plus soyeux.  Même sans son rang elle n’aurait supporté d’être mal attifée.  Que quelqu’un puisse croire tromper indéfiniment tout le monde avec de la mauvaise qualité, voilà qui était accablant.

« En tout cas, cet incident devrait la remettre à sa juste place et j’ose espérer qu’elle n’aura plus l’audace de s’exhiber en public comme elle le faisait autrefois.  J’ai toujours su qu’elle n’était pas aussi élégante qu’elle ne voulait le laisser croire.  On ne peut certes faire confiance à qui que ce soit, » remarqua-t-elle en secouant la tête.  Quelle triste histoire que voilà.  Plus jamais Ophélie ne serait invitée à ses réceptions, il ne serait pas dit qu’elle approuverait l’existence d’une prétentieuse de ce genre.  Ah vraiment, mais quel affront à la société entière!
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Samuel le Sulfure
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyVen 1 Mai 2020 - 22:08

La flatterie et les rumeurs le mèneront loin, il l’a toujours su. N’est-ce d’ailleurs pas là tout le corps même de son métier ? (En plus d’être le métier même du corps, de l’excellence et de la beauté. Du raffinement, de la grâce et des murmures, le tout combiné dans une enveloppe aussi parfaite que l’est son corps magnifique et pur.)
La flatterie, les rumeurs, et l’art magnifique de savoir cracher dans le dos des autres sans même ciller, sans même un instant se retourner pour s’excuser et sans jamais le regretter. Lorsqu’on est irréprochable, on ne risque rien, pas vrai ?
Ce qui n’est pas le cas des nombreuses dames et aussi nombreux hommes qui sont tombés sous les remarques acerbes de Séverine ou de Samuel. La virulence de leurs jugements à leur égard n’a d’égale que leur bon goût et leur sens du raffinement : il y a quelques mois, ils ont descendu en flammes un parvenu ayant osé se présenter avec un chapeau gris ! Gris ! La couleur qui jamais ne sait rehausser la beauté de quelqu’un, la couleur la plus fade qu’il existe en le spectre infiniment variés des teintes possibles ! Même les doux pastels démérians – dont Samuel est, il faut l’avouer, friand car la douceur de ces couleurs savent à merveille contraster l’exubérance colorée de la plupart de ses tenues – ne sont pas aussi hideux que du gris. Donnez-leur du noir, profond comme la nuit, infini, chaleureux ! Donnez du blanc aussi pur que la neige, donnez-lui des couleurs éclatantes, de la nacre, de l’or, de l’argent ! Mais surtout, jamais de gris. Rien n’est plus horrible que le gris.
« Les plus charmantes peuvent cacher de bien vilains secrets, ma chère, raisonne avec un léger sourire la dame d’Euphoria. Oh, qu’il est satisfait ! Enfin, elle en reste une jeune dame bien agréable. »

Si Séverine ne semble pas porter à ses domestiques plus d’attention que cela, Samuel, lui, ne peut s’empêcher de se sentir un peu… Mal à l’aise. Il n’est pas noble. Enfin, si Thibalt n’était pas ruiné, si, il serait techniquement noble au lieu d’avoir porté le nom de sa mère. Mais il n’en a pas l’éducation. Il n’a pas pour le monde ce regard qu’ils ont, eux, ce regard qui rend invisible les gens de service et permet à ses espions de si aisément se faufiler pour lui rapporter les meilleurs informations.
Il porte la coupe à ses lèvres, prend le temps de savourer la boisson qui emplit sa bouche et rassasie sa soif – ravive sa gourmandise si discrète. « Personne ne peut vous être comparé, ma dame. Vous êtes unique. » Et personne ne peut investir autant que vous dans ses parures et ses ornements. Pas même Samuel. Surtout pas Samuel. Il est moins dépensier qu’on ne pourrait le croire.

« Oh je ne parlerai pas d’exhibition, de sa part. Juste d’un peu trop de toupet et… Sa bouche se tord tandis qu’il cherche ses mots, entre sourire et moue pensive. Son regard se perd dans les profondeurs du liquide carmin. Et de coquetterie trop poussée. Rien de bien grave, en somme… Mais elle baisse sérieusement dans mon estime. » Et baisser dans l’estime de la dame d’Euphoria ? Quelle tragédie.
Avec un petit sourire content et satisfait, bien confortable dans son siège – assis avec cette prestance discrète qui lui va tant – Samuel se focalise un peu plus sur son interlocutrice. « Racontez-moi, vous. Comment se sont déroulés vos derniers voyages ? »< Quelques bribes lui ont été glissées par le polyarche, bien sur. Eparses.
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Séverine de Mauve
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptySam 13 Juin 2020 - 22:19

Séverine hocha la tête, Samuel tenait bien son rôle en approuvant ce qu’elle disait.  Et surtout en la flattant.  On ne pouvait jamais user de trop de flatteries auprès de la Cielsombroise, presque même toucher les limites de la flagornerie.  Ce qu’il faisait avec beaucoup d’art et de discernement.  On ne l’avait certainement pas nommé Madame d’Euphoria pour les mauvaises raisons, la baronne en était bien consciente.  Enfin, il a tout de même bien raison, partiellement, car la jolie brune n’admettrait jamais avoir tort ou n’avoir pas su user des mots parfaitement pour traduire ce qui l’occupait.  En tous les cas, elle ne porterait plus la moindre attention pour obtenir les grâces de cette demoiselle, qui lui avait toujours paru charmante, mais qui désormais avait singulièrement baissé dans son estime et qu’elle ne pourrait plus que traiter avec la bienveillance que l’on accorde aux indigents.  Mais quelle disgrâce tout de même que de s’afficher avec du toc.  Une femme devait savoir tenir son rang et elle aurait eu beaucoup plus d’estime pour la malheureuse si elle ne s’était contentée que d’un seul bijou de bonne qualité plutôt que d’une horde de pacotille trompe-l’oeil.  C’était rire de toute la société, un crime bien impardonnable aux yeux de Séverine.

« Vous avez bien raison de ne pas tenir en haute estime pareille tromperie, voilà qui fait preuve d’un culot bien abusé, » commenta-t-elle en picorant distraitement dans les hors d’oeuvres apportés par les domestiques.  On reconnaissait bien là le délicieux goût des cuisines du palais de Castiel, rien à voir avec la gastronomie de l’Ancrage, d’Arhab ou encore d’Abyme!  Avec son nez fin, la Mauve goûtait très peu à l’idée de devoir se plier à un autre régime alimentaire que celui qui composait le leur en Sombreciel et c’était bien l’un des malheurs que d’être ambassadrice.  Enfin.  Elle aurait pu se retrouver en Ansemer, ce qui aurait été pire, avec l’odeur des poissons pas frais.  Elle avait tiré le meilleur parti en s’occupant de cette partie du continent.

« Prenez une de ces bouchées, elles sont remarquablement exquises.  On ne trouve rien de pareil à l’extérieur de nos frontières et c’est fort dommage.  Ils ne savent pas ce qu’ils manquent tous. »

Bien qu’il ne s’y trouva nulle miette, elle essuya la commissure de ses lèvres à l’aide d’un mouchoir en soie brodée de jolies fleurs mauve.  On ne la surprendrait pas utiliser rien de moins pour toucher sa délicate bouche et son visage.

« Oh, vous ne trouveriez rien de particulièrement intéressant à ces pérégrinations.  Arhab et son sable, Abyme et son obscurité humide sont des endroits que j’aimerais pouvoir m’offrir le luxe d’éviter parfois.  Heureusement, les relations entre nos nations sont relativement stables en ce moment et ma visite n’avait rien de plus que le mérite d’être très protocolaire.  J’essaie de me faire connaître auprès de la noblesse locale afin de mieux solidifier les liens entre Sombreciel et eux.  Comme vous savez, mon unique intérêt est celui de la couronne.  Vous serez peut-être plus intéressé par mes aventures à l’Ancrage ceci étant dit, » déclara-t-elle sur le ton de la badinerie.  Visite diplomatique, aucune négociation à entretenir outre celles déjà accordées, rassurés les dirigeants de la bonne foi de Sombreciel, la routine, rien d’extravagant, une simple assurance du respect que sa nation éprouvait pour la leur.

« Vous auriez été ravi des trouvailles que j’ai fait à l’Aiguille-d’Or, vous savez cette boutique dont la couturière est tant renommée!  J’y ai fait d’ailleurs une bien singulière rencontre.  Enfin, je devais faire des emplettes avant que Castiel ne vienne me visiter, vous savez qu’il s’est rendu à l’Ancrage pour me voir, n’est-ce pas? »  Elle sourit en songeant à cette charmante soirée passée au bras de son cousin, tous deux vêtus plus humblement que jamais et pourtant les deux personnes les plus élégantes de toute l’assemblée.
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Samuel le Sulfure
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Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyVen 10 Juil 2020 - 22:59

Que dire d’Ophélie, réellement ? Peut-être était-ce la faute à ce mauvais mariage, qui l’avait jetée dans les bras d’un incapable qui n’avait de Cielsombrois que le nom pris à leurs épousailles, et qui faute d’entièrement comprendre les coutumes du monde dans lequel il évoluait désormais ne pouvait que blesser sa dulcinée… Au point que celle-ci, probablement, doive s’en résoudre à se parer de toc ! Samuel voit là l’une des seules explications plausibles. Nourri depuis bientôt dix ans de romans d’amour d’un autre temps, plaisir coupable qu’est la lecture des contes courtois ansemariens (et, pour être courtois avec cette forme d’écriture, courtoisement chiants à en pleurer), il aime à imaginer que la misère des plus belles vient d’une insatisfaction profonde de leur âme d’amoureuse.
Sauf qu’Ophélie, Samuel, n’est pas la jeune vierge éplorée du fin fond des landes ansemariennes, mais bien une véritable personne. Et alors ? Il faut bien, se dit-il, rêver un peu. Et personne ne sait jamais ce qu’il se passe derrière les portes closes, après tout. (Sauf lui, bien évidemment, si tant est qu’il sache tendre quelque peu l’oreille. )

Confortablement installé contre le tissu de très bonne facture de son siège, ses mouvements infimes, le philosophe à l’esprit vagabond laisse courir ses yeux sur la pièce, se plait à s’attarder sur des menus détails quand son attention n’est qu’à moitié sur Séverine. Avec toute la délicatesse qui sied à sa condition de dame de pouvoir – le plus petit de ses gestes provoquerait sans souci la pire des offenses – il imite son hôtesse et l’accompagne dans sa dégustation… Avec autant de retenue que possible. Il n’a guère faim, Samuel, surtout en charmante compagnie… Ce qui, au vu de son métier, est probablement la raison d’un régime alimentaire plus que déplorable et bancal.

« Je n’ai jamais quitté notre nation. Comprenez donc mon intérêt pour la grande voyageuse que vous êtes, Séverine, sourit le brun en croisant ses mains fines. Je voudrais tant avoir votre chance ! Même si, entendons-nous bien, je comprends qu’aucune autre terre ne peut dépasser en beauté ou en excellence notre Sombreciel. » Flatter la cousine du polyarche, glisser quelques bons mots anodins et plus que pensés étaient toujours du meilleur effet. « Racontez-moi donc vos aventures à l’Ancrage ! »

Il en serait presque enthousiaste – correction : le Sulfure est enthousiaste. D’un de ces enthousiasmes qui prennent le coeur des Cielsombrois à l’annonce d’un divertissement qui saura, il en est certain, ravir son esprit. D’un de ces sentiments si saisissant, prégnant à la folie, qu’il ne peut appartenir qu’à un enfant du royaume de l’Esprit. (Où celui-ci quelquefois, bien trop souvent, abandonne face à l’ardeur de ces réactions ; où celui-ci se fracture et se perd dans des questions qui ne seront jamais répondues, juste pour le plaisir de s’enfoncer toujours plus profondément dans l’irrésolu.)

« Bien entendu. Il ne m’a pas entièrement entretenu des détails, mais… J’avais cru comprendre qu’il venait. » Samuel était là pour l’aider à se remettre de la traversée en zeppelin, pour lui prêter une oreille sympathique et pour mettre ses mains à son service avec toute la dévotion qu’il déploie toujours lorsqu’il s’agit de servir son souverain. Amant régulier, client fidèle. Sa coupe glisse jusqu’à ses lèvres entrouvertes – et l’espace d’un souvenir, il se souvient de sa dernière soirée dans une autre aile du palais. « J’ose espérer que votre singulière rencontre n’a rien de déplaisant… ? »
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Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyDim 27 Sep 2020 - 14:58

Mais c’était bien naturellement qu’on ne pouvait faire autrement que d’accorder bien de l’intérêt à la de Mauve.  Non seulement c’était une grande dame de ce monde, qui avait connu bien des sphères de l’existence, mais c’était aussi en effet une femme dont la profession l’emmenait à se déplacer régulièrement à travers le continent.  Il était toutefois étonnant de constater que la Dame d’Euphoria lui-même n’avait pas l’occasion de quitter le duché de ses origines plus souvent.  Ou peut-être cela allait-il de soi, considérant les nombreuses tâches et responsabilités de la Compagne.  Séverine se cala plus confortablement dans son fauteuil et se prépara à faire le récit de ses aventure auprès de son ami, de son employé, de tout ce dont on voudrait bien qualifier Samuel le Sulfure dans sa relation avec l’ambassadrice.  Il arrivait souvent à Séverine d’ignorer elle-même à quel moment elle faisait affaire à l’homme de très bon goût qu’elle considérait comme l’un de ses proches ou à celui qu’elle embauchait pour se distraire.  Pas ce jour-là.  La baronne avait une idée bien précise en tête, quelque chose qui plairait certainement au charmant jeune homme, si elle en croyait la tournure que prenait leur conversation.  Pourtant, elle attendrait encore un peu.  Encore rien qu’un peu avant de lui faire cette offre d’une valeur inestimable, elle n’en doutait pas un seul instant.

« Oh il est certes bien vrai qu’aucune des contrées que j’ai pu visité ne se trouve être l’égal de notre chère Sombreciel.  Rien ne vaut nos vallées et nos forêts et croyez-moi bien que notre architecture est la plus élégante et distinguée, rien à voir avec les taupières abysséennes, » répondit-elle d’abord.  Les responsabilités diplomatiques de Séverine l’emmenait à se déplacer en Abyme, duché fort fascinant sous bien des points de vue, mais rester terrer sous terre était loin de plaire particulièrement à la jeune femme.  Oh ça non.

« Eh bien, oui.  Mon très cher cousin est venu.  Et vous auriez vu l’élégance de sa tenue!  C’était d’une simplicité distinguée, on n’aurait pu le reconnaître avec une modestie aussi bien songée, si ce n’était de son allure princière, car vous vous doutez bien que le polyarche attire tous les regards où qu’il aille.  Il ne pourrait en être autrement, » déclara-t-elle sur le ton de la confidence.  Naturellement, elle n’entrerait pas dans les détails de la soirée, Castiel se serait sûrement chargé de décrire ce qu’il y avait de plus intéressant lui-même dans toute cette histoire.  Ce n’était pas un secret qu’il appréciait particulièrement les services de la dame d’Euphoria.  Elle porta sa coupe à sa bouche, savourant le délicieux nectar avec plaisir.

« Naturellement, je me suis tout à fait préparée à sa venue en ajoutant quelques nouvelles tenues à ma garde-robe, vous serez certainement ravi de voir ma jolie cape rose.  D’ailleurs, quel étrange homme ai-je rencontré!  Vous auriez été offusqué de voir à quel point son  accoutrement était des plus ridicule.  C’était un outrage et les dieux en soient loués, j’ai pu mettre fin à ce désastre.  Et vous ne savez point.  Alors que j’exhibais avec bien de l’élégance pour la première fois ma charmante cape, il s’est mis subitement à pleuvoir. Je hélai un fiacre pour ramener à la maison et quel immonde personnage se précipita pour y monter avant moi.  Ah!  Mais vous auriez dû voir son expression quand je l’ai retrouvé au casino en compagnie de notre cher roi.  Jamais vengeance pour un tel affront n’aura été aussi agréable. »

Séverine laissa échapper un léger gloussement en se rappelant la mine dépenaillée de leur sponsor pour cette soirée quand il avait perdu son haut de forme fort ridicule, mine pis encore lorsqu’il vit le prix des consommations des terribles cousins.  « Il faudrait que vous puissiez venir à l’Ancrage, je vous montrerais tous les meilleurs endroits, quoi que je ne doute pas que vous le trouveriez bien sans moi. Vos consoeurs se feraient certainement grand plaisir de s’en charger.  Mais aujourd’hui Samuel, j’ai une offre à vous faire et j’ai bien assez confiance qu’elle saura vous plaire. »
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Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
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Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes EmptyVen 9 Oct 2020 - 22:13

Des potins, des racontars et des mésaventures qui ne pourraient arriver qu’à la cousine du polyarche : voilà bien ce que vient chercher le brun, élu des Compagnes, à chacune de leurs rencontres. Les commérages et vitupérations sur les autres membres de la société cielsombroise sont un plus, il est vrai. Mais ça ne reste que secondaire.
Bien qu’un peu dérouté à l’idée d’une tenue simple, car il sait de source sûre que la simplicité n’a pas le même sens chez elle que chez lui – enfant de rien, bien apprêté, il restait infiniment moins bien vêtu qu’elle ne le serait jamais – il ne fait aucune remarque à ce sujet. Note précieusement toutes les minuscules informations qui pourraient couler.
Bon auditeur, les jambes élégamment croisées, les mains désormais jointes, il ne compte plus bouger. Ses cheveux, sous bonne garde, tiennent miraculeusement en place.
« Quel... » Les mots qui se pressent aux lèvres de Samuel n’ont aucun droit d’en sortir. Heureusement qu'il garde la bouche close.
Te voilà bien grossier. Aurais-tu peu dormi, pour te permettre de seulement penser un tel langage, Samuel ?
Excuse-moi, Caliban.
Oh, tant que tu ne fais que souiller ton esprit et non tes lèvres en les prononçant, comme aurait dit ta mère…

« Au moins avez-vous eu une plaisante issue à ces inconvénients. » Son sourire camoufle aisément le rire qu’il retient et brille au fond de ses prunelles. « N’a-t-on pas idée de vous couper la route ? » Sûrement un Ansemarien. Lourdaux et peu au fait des usages, mais terrorisés par la moindre goutte de pluie… Oui. Probablement un Ansemarien. Il faut bien trouver une raison au coupable, pas vrai ? Et si le Sulfure se bat contre les préjugés et stéréotypes de genre… Il n’en va pas de même en ce qui concerne les nations voisines. Et surtout Ansemer.

Samuel penche la tête alors que Séverine lui indique vouloir le voir monter sur l’Ancrage sous peu. Oh, il aime aller flâner dans la cité aux mille tours il est vrai ! Tout comme il est vrai que les occasions pour lui de s’y rendre sont bien rares – et que l’un des seuls dirigeables pouvant l’y porter est conduit par son frère. Garder une oreille alerte sur qui fait quoi en Sombreciel est la moindre des choses pour la Dame d’Euphoria, après tout. Son sourire, duquel il ne saurait se départir, se pique d’une petite couche d’intérêt et de surprise. Il n’a pas la moindre idée de ce qu’elle compte lui demander. « Je serai ravi de venir vous trouver à l’Ancrage un jour prochain, soyez en certaine. Et, en toute honnêteté, je préfèrerai découvrir la ville en sachant votre bon goût plutôt qu’en m’en remettant à certaines de mes consœurs… Délicates et raffinées, vraiment… Mais dont les goûts sont à l’opposé même des miens. Ou des vôtres. »
Il crache sans souci sur ses consœurs, le Sulfure, car c’est là toute une vérité qu’il ne cachera jamais… Certaines de ses consœurs de l’Ancrage méritent bien peu leur place aussi prestigieuse. Exception est faite, bien entendu, dans cette description, de la Dame de l’Ancrage – que le Cielsombrois tient en très haute estime. « Mais dites-moi, alors ! » L’air soudainement illuminé, Samuel ne se ressemble presque plus. Son sourire est joueur, enfantin presque. « Quelle est cette offre que vous avez à me faire ? Ma présence est-elle requise quelque part à vos côtés, à l’Ancrage ? Et c’est pour cela que nous en discutions à l’instant ? »
Qui serait-il s’il ne cherchait pas, juste un peu ?
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Quand les potins vieillissent, ils donnent des mythes
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