Histoire
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1er mars 964Naissance de Louis, premier fils et héritier du marquisat de Brunante. Chantier naval où naissent de nombreuses vivenefs, port situé tout au sud ouest d'Ansemer, perdu entre le roulis des vagues et les chants des oiseaux de la jungle. Baptisé par son grand-père Benjamin, capitaine de vivenef qui n'a jamais craint l'aventure, il sera pratiquement uniquement élevé par sa mère, Marisa, née de Rocnoir. Son père, Léopold, est un jeune marin toujours en mer avec Benjamin et bien qu'il soit heureux d'avoir un fils, son cœur est tout voué aux flots.
En figure de grande sœur, Louis est couvé par Freyja, une frondeuse fillette de pas tot à fait six années son aînée... et en vérité sa tante, née du second mariage de Benjamin. De seize ans la cadette de Léopold, elle sera toujours plus proche de son neveu que de son propre frère.
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11 janvier 967Naissance de Laurent de Brunante, conçu lors d'un rare arrêt de Léopold au domaine. Louis se prendra vite d'affection pour son petit frère, une fois la prévisible peur d'être mis de côté passée. Son autre objet d'affection, lorsque son grand-père est au domaine et l'amène au port regarder les navires à quai, est l'Infini et sa figure de proue Absolue, la plus jolie de toutes les vivenefs.
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Mai 968Naissance secrète d'une fille bâtarde de Léopold en Sombreciel, d'une roturière habitant le long du Dragon. La mère clandestine envoie une missive à son amant, interceptée par Marisa. Furieuse, l'Ansemarienne brûlera la lettre et toutes celles qui suivront, laissant la Cielsombroise sans réponse et son époux dans l'ignorance. Une maigre et mesquine vengeance.
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972Prise sous tutelle de Christine du Nordet, petite orpheline de guerre du même âge que Louis, le domaine frontalier de Sombreciel durement touché par le conflit actuel. La bonne action fait rejaillir une aimable réputation sur Marisa, prête à ouvrir sa maison pour la fillette, alors que son propre époux est de la flotte ansemarienne dépêchée pour protéger les côtes du royaume. Les deux enfants se considéreront avec méfiance, avant de s'adopter comme camarades de jeu - au grand désespoir de la noble, qui veut plutôt faire de Christine une femme bien comme il faut, et pas une petite sauvageonne.
Vif et éveillé, le jeune Brunante a d'ailleurs de l'énergie à revendre et a déjà une passion débordante pour l'océan, comme tant d'enfants d'Ansemer. Alors que plusieurs marins et soldats sont réquisitionnés pour la guerre, les tuteurs du gamin sont des capitaines et marins retraités. Il développe une affinité certaine pour la cartographie et l'astronomie, apprend tout des courants marins, des vents qui sifflent et soufflent dans les voiles et des côtes dangereuses du continent, comme des baies les plus accueillantes. On lui apprend à manier les armes et s'il s'y débrouille convenablement, le petit a définitivement tendance à suivre son instinct et à effectuer quelques manœuvres peu loyales... quoique nécessaires, sur un pont de navire !
Lors des rares réceptions de la haute société qui ont lieu malgré les combats, Marisa ne manque pas d'emmener ses enfants dans ses jupes, afin de les introduire aux régnants et à leurs enfants. On tente bien de coller Louis à Liam d'Outrevent et Lionel de Rivepierre, qu'il s'en fasse des camarades de jeu, mais les deux meilleurs amis et le Brunante s'entendront bien mal ; quant à la petite Lisbeth d'Outrevent, déjà une demoiselle hautaine du haut de ses six ans, il ne pourra jamais la supporter.
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976Alors qu'il atteint l'âge pour devenir mousse, Louis est confronté à la plus grande injustice, à savoir la guerre, qui l'empêche de monter sur le navire de son père. Quelle pauvre excuse ! L'adolescent hurle, marchande, supplie, et Marisa, en charge du domaine, acceptera qu'il devienne mousse sur un navire marchand qui opère aussi loin que possible des eaux cielsombroises. C'est nul, il veut de la bagarre et de l'action, mais c'est définitivement mieux que rien.
Qu'il soit noble ne change rien à ses tâches de mousse, auxquelles il s’attelle toujours avec diligence et une étonnante bonne foi, que pour ensuite toujours aller louvoyer du côté du cartographe du bord. L'homme le chasse avec ténacité, mais après plus d'une année, cède à la curiosité de l'adolescent et accepte de lui montrer quelques cartes. Uniquement les ratées, ou les plus laides : il ne faudrait pas que le Brunante lui vole ses œuvres non plus ! Louis en sera tout de même inspiré et dans ses moments libres, commencera à tracer ses propres cartes, d'abord d'une laideur inouïe, puis, de mieux en mieux.
Il apprend aussi à jouer de l'harmonica et une impressionnante quantité de chansons grivoises, avec lesquelles il ne manque jamais de régaler Freyja, Christine et Laurent, lorsqu'il revient au marquisat. Encore et toujours au déplaisir de sa mère, qui voit le fils grandir en un avatar de son père et de son grand-père.
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979Peu après son quinzième anniversaire, le mousse est testé pour la magie, sans succès. Il n'en est pas déçu.
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980L'épidémie ravage le continent et emporte dans son sillage Benjamin de Brunante, usé par des années de vie en mer et le conflit de la dernière décennie. Louis pleure abondamment son grand-père et insiste pour que ce soit à bord de l'Infini qu'ils jettent son corps à l'eau, au large d'Ansemer.
Léopold retourne au marquisat en santé, mais la vue endommagée par les combats, la proximité avec des sorts redoutables et les débris qui lui ont presque coûté ses yeux. Il insiste pour naviguer malgré le handicap et prend Louis avec lui sur son navire, le fils aîné désormais marin de plein droit. Le nouveau marquis apprend d'ailleurs à Freyja lui avoir négocié un mariage, avec le vicomte de Chassembrun, un vieux barbon encore plus âgé que feu Benjamin, mais la jeune future épousée lève les voiles la veille de la cérémonie. Secrètement, Louis est fier de sa tante, malgré son inquiétude, alors qu'il ignore où elle a bien pu disparaître. Il reçoit, quelques mois plus tard, une brève missive qui la dit en sécurité et d'adresser son courrier à la Taverne de la Rose, à l'Ancrage. Au fil du temps, le chat sortira du sac : la tante est désormais pirate ! Un secret qu'il garde précieusement, flatté d'être dans la confidence.
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982En
janvier, Laurent est testé pour la magie, tout juste après son quinzième anniversaire, et à la surprise générale, c'est positif ! La lignée de Brunante n'a jamais été la plus riche en mages et Marisa s'enorgueillit : forcément, ça vient d'elle, qui a un frère mage, ainsi qu'un neveu ! Le jeune Ansemarien attendra tout de même d'avoir terminé son apprentissage de mousse pour postuler à l'académie, caressant le rêve de modeler des vivenefs.
Dès
avril, Christine envoie de nombreuses missives inquiètes à son frère adoptif, alors que Marisa lui fait rencontrer divers partis intéressés à demander sa main en mariage... et surtout, à récupérer pour eux-mêmes le domaine du Nordet, avantagé par le nouveau dessin de la frontière. Sous le conseil de Louis, elle attend patiemment le jour de sa majorité en
septembre pour récupérer une partie des fleurons qui lui appartient légitimement et déguisée en garçon, elle disparaît de Brunante. Une missive de sa tante, quelques mois plus tard, lui apprendra que l'Audacia a accueilli une nouvelle passagère.
À
l'été, le navire de Léopold navigue dans les eaux glaciales au large de Sombreciel, si loin de celles chaudes de Brunante. L'équipage est accompagné pendant un temps des têtes curieuses de nombreux phoques. Les plus jeunes du bateau leur lanceront quelques têtes de poisson, pour le plaisir de voir les têtes noires et luisantes filer à toute allure pour les attraper... jusqu'à ce que tous les phoques s'écartent, lorsque la tête d'un solitaire léopard de mer vient rôder près du navire. Une curieuse et féroce femelle, nommée Nemain, dans laquelle Louis reconnaît son familier.
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4 février 984L'année de fiançailles n'est pas respectée, mais étrangement, personne ne s'en soucie vraiment. Pas même Louis. C'est ce mariage sur l'Infini, sur
sa vivenef, qui sera la trahison ultime, pour le jeune marin, le parangon d'une machination qu'il ne pardonnera jamais à ses arrivistes géniteurs. Ni à un Lionel d'Outrevent rayonnant au bras de sa nouvelle épouse, la jeune et ensorcelante Arabella de Brémont. Il a 19 ans, Lisbeth 17 ans, et ils ne se regardent pas lorsqu'ils échangent leurs vœux de fidélité et de soutien. Il se retient à peine de lui cracher l'eau de la coupe d'argent au visage. Sa seule joie mauvaise dans toute l'affaire est de savoir que Liam est forcé à l'exil.
Le mariage n'est pas heureux et ne le sera jamais. Les deux époux n'ont jamais pu se supporter et les circonstances précipitées de cette union ne favorisent pas leur entente déjà désastreuse, justifient surtout une amertume sombre. Aussi bonne dame soit-elle, Lisbeth n'a jamais eu le caractère tendre et doux et chaque escarmouche avec Louis escalade en engueulade hurlante, où à l'occasion, les coups fusent.
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Novembre 984Lisbeth lui annonce avec raideur qu'elle est enceinte, depuis à peu près trois mois. La grossesse est sans problème, idyllique, et Louis observe le ventre de Lisbeth s'arrondir à chaque semaine avec un mélange étrange de colère et de tristesse. Ils ne partageront plus jamais le même lit, pour le peu qu'ils le faisaient par nécessité.
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18 avril 985Naissance d'Aymeric de Brunante, fils de Louis et Lisbeth. L'épouse insiste pour que son parrain soit Liam, avec lequel il partage son anniversaire, mais l'époux nomme plutôt son frère Laurent à ce rôle. Il ne commencera certainement pas à accorder de l'importance à l'avis de cette pimbêche ! Gardé à l'écart de la grossesse, le jeune père sera bien vite charmé par le poupon vigoureux.
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Printemps 986Aymeric n'a pas fêté son premier anniversaire que le jeune père reprend la mer, après deux années à terre pour assurer la survie de sa descendance. Loin de Lisbeth, il parvient presque à oublier son existence ; la jeune mère s'apaise également et entretient une relation positive avec sa belle-mère (au grand dégoût de Louis). Il postule pour embarquer sur un autre navire que celui de Léopold et y est accepté sans problèmes ; chaque arrêt à Brunante tourne autour de son fils, sa seule raison de revenir à terre, maintenant que Laurent est à l'académie.
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988Le cartographe du navire accepte de le prendre sous son aile comme apprenti. Il lui apprend à lire les légendes les plus obscures, à comprendre la chaleur de l'air, le salin de l'eau, la mesure des marées, à observer le vol des oiseaux pour y lire les intempéries et accalmies à venir. Le marin passe son temps libre dans le nid-de-pie et les voiles et envoie des croquis d'oiseaux rigolos, de Nemain et de constellations dans ses lettres à Brunante, à l'attention de son fils.
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Février 991À presque six ans, Aymeric demande quand il pourra partir avec lui et son grand-père sur un bateau. Touché, Louis lui promet que dans six ans, lorsqu'il en aura douze, il pourra devenir mousse.
Cette saison est la dernière de Léopold sur un navire, ses cataractes l'empêchant de voir quoi que ce soit et les soins des mages guérisseurs, à ce stade, inutiles. Louis compatira secrètement pour son père, mais ne lui dira certainement pas, toujours fâché avec celui-ci.
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Février 994Lisbeth souhaite à Louis un bon voyage en mer, alors que l'hivernage tire à sa fin.
Il trouve ça hautement suspicieux.
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6 juillet 994Cela fait déjà quelques mois que Lisbeth est étrangement mielleuse avec lui et semble presque heureuse de le retrouver, lorsqu'il fait un arrêt estival à Brunante. La brune n'a jamais été une très bonne menteuse et soupçonneux, le marin s'infiltre dans ses quartiers personnels afin d'aller lire sa correspondance. Un amant, peut-être ? Pire :
une amante ? L'idée l'amuse méchamment, surtout que lui-même n'a jamais été bien fidèle à ce mariage tissé de haine et de mépris, mais ce qu'il découvre dans les lettres de son épouse est bien pire.
Complot !
Meurtre !
Liam d'Outrevent et sa sœur se sont unis dans une sombre machination, avec le but de l'éliminer et de remarier la veuve absolument pas éplorée à Bartholomé d'Ansemer, une fois l'amiral lui-même veuf ; la belle Guenièvre, uniquement bonne à lui pondre des filles, aussi éliminée. Une façon pour Liam de revenir dans le tableau du triumvirat, sans avoir à déloger son propre père, pour Lisbeth de se débarrasser d'un mariage malheureux et pour l'amiral d'avoir peut-être enfin un héritier digne de ce nom.
Louis reste trop longtemps dans la chambre de son épouse, incapable de la penser réellement capable de ce plan. Assez longtemps pour que celle-ci y revienne et le prenne en flagrant délit, mais l'engueulade tourne au vinaigre lorsque Lisbeth comprend ce que son époux a découvert. Mise au pied du mur, elle tente de jeter le blâme sur Bartholomé et son frère et occupe assez longtemps l'esprit de Louis pour l'attaquer, dague à la main.
Il ne saurait dire comment, exactement. Il ne pourrait plus raconter son bras qui pare l'arme et la lame qui s'enfonce dans sa chair (la cicatrice y trône encore), sa main qui vient tordre le poignet de sa femme (celle qui a déjà été traversée par ce même poignard, il y a des années). Les corps qui luttent et la lame qui s'enfonce dans un ventre tendre, chaud. Un cri qui meurt contre une main.
Pas le sien.
Son bras est bandé maladroitement. Il quitte les quartiers de Lisbeth en verrouillant soigneusement toutes les portes, même s'il sait très bien que ça ne servira à rien, contre les mages. Il prépare ses affaires et celles d'Aymeric, incapable de se résoudre à le laisser derrière lui dans une fuite qui semble inévitable à Louis. Il pourrait tenter de se défendre, la correspondance de la défunte épouse est suffisamment incriminante pour qu'il plaide la légitime défense, mais qui ira accuser
l'amiral de complot ?
Tôt ou tard, il finirait bel et bien mort.
Louis réveille Aymeric en pleine nuit et sans lui expliquer ce qui se passe, père et fils quittent Brunante, dans un long et discret périple en direction de l'Ancrage et surtout, de la Taverne de la Rose.
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2 août 994Louis et Aymeric sont à l'Ancrage depuis presque un mois lorsque l'Audacia y revient enfin, portant à son bord Freyja et Christine, ainsi qu'une de ses amies d'enfance. Aymeric est nerveux et déboussolé, craintif et méfiant envers tous ces inconnus, sauf ses cousines Lou-Ann, Lena et Lucy. Le marin explique la situation à sa tante, qui comprend sa fuite et la sécurité qu'il est venu quérir auprès des pirates... et surtout, le poste à bord qu'il vient revendiquer. Dès le premier pied posé sur le pont de l'Audacia, il ressent un sentiment de sécurité, d'accueil, comme il n'a jamais ressenti. Pas même sur le pont de l'Infini. Au prochain départ de la vivenef, Louis est à son bord, fier nouveau membre de la nation pirate.
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5 novembre 996Une attaque musclée en Ansemer clairsème quelque peu les rangs de l'Audacia ; la cartographe du bord décède de ses blessures et le poste est proposé à Louis, qui l'accepte avec un peu d'amertume secrète. Disons qu'il aurait préféré une passation un peu moins teintée de dépit... Leur capture du mage Lionel de Rivepierre, meilleur ami de ce rat de Liam, sonne probablement la fin du secret de polichinelle de sa fuite : le nouveau cartographe n'est pas inquiet pour lui-même, mais l'est beaucoup pour son fils. Heureusement, personne ne vient le dérober à la Taverne en son absence.
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Printemps 997Louis a tenu sa promesse : Aymeric a désormais douze ans et devient mousse à bord de l'Audacia. Le père est inquiet et fier que son fils suive sa voie, mais surtout follement heureux. Considérant que cette année-là, la vivenef pirate s'échouera dans le désert arhabéen, l'enfant a définitivement choisi le bon moment pour se lancer à l'aventure !
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18 avril 1000Quelques jours avant que l'Audacia reprenne les airs et la mer, Aymeric fête son quinzième anniversaire (déjà ?!?) et un mage du bord le teste pour la magie. L'adolescent révèle un certain potentiel, mais n'est pas spécialement intéressé à l'exploiter...
pour le moment, se dit un Louis inquiet qui connaît bien le tempérament de son fils unique. Il craint qu'à l'académie, quelques enfants de nobles ansemariens le reconnaissent, et ce n'est pas pour lui plaire. Heureusement, Aymeric a pour l'instant comme rêve de devenir un véritable pirate et, pourquoi pas, de marier la toujours célibataire Lady Égo ?