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 La décadence, toujours la décadence

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Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

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Message(#) Sujet: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyLun 16 Mar 2020 - 23:42


Livre I, Chapitre 1 ▬ Le Renouveau

La décadence, toujours la décadence

Castiel de Sombreflamme & Séverine de Mauve


16 mars 1000


Statut du RP : Privé
Résumé : Castiel et Séverine se retrouvent pour l'une de leurs excursions de plaisir à l'Ancrage.  Séverine, désormais une experte de l'Ancrage, en profite pour emmener son cousin dans ses endroits favoris.  Habillés plus sobrement, mais toujours avec un goût indiscutable, ils pourraient presque passer inaperçus si ce n'était de la garde rapprochée du polyarche.
Recensement :

Code:
• [b]16 mars 1000 :[/b] [url=LIEN]La décadence, toujours la décadence[/url] - [i]Castiel de Sombreflamme & Séverine de Mauve[/i]
Castiel et Séverine se retrouvent pour l'une de leurs excursions de plaisir à l'Ancrage.  Séverine, désormais une experte de l'Ancrage, en profite pour emmener son cousin dans ses endroits favoris.  Habillés plus sobrement, mais toujours avec un goût indiscutable, ils pourraient presque passer inaperçus si ce n'était de la garde rapprochée du polyarche.
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyLun 16 Mar 2020 - 23:52

Les temps de paix sur le continent favorisaient certainement la vie de Séverine.  Ambassadrice depuis bientôt cinq ans, la Cielsombroise naviguait désormais avec aisance et un semblant de confiance entre les trois nations confiées à ses soins.  Elle prenait très au sérieux le rôle confié par Castiel et s’y appliquait avec beaucoup de soins.  Même privée du soleil lors de ses visites à la Citadelle, même à Vivedune brûlée par ce même soleil.  Mais des trois territoires sous sa charge, celui que la baronne préférait entre tous, il n’y avait aucun doute : il s’agissait bien de l’Ancrage.  L’Ancrage qu’elle était venue à connaître si bien.  Lorsque son cousin adoré avait été envoyé en Abyme, des années plus tôt, que ses parents avaient été arrêtés pour trahison, Séverine y avait trouvé un refuge, le temps que la poussière retombe, le temps qu’on oublie qu’elle était la fille de traîtres à la couronne.  Elle n’avait pas hésité à l’époque quand Fantine l’avait approchée : entre sa mère et Castiel, le choix s’était fait naturellement.  Ni Fantine, ni Frédérik ne s’étaient réellement soucié d’elle pendant son enfance.  Ils s’étaient contentés de la couvrir de cadeaux : ce n’était pas les jolies robes et parures qui manquaient dans sa chambre au manoir familial.  Cependant, tout ce désir d’être aimée et appréciée, elle l’avait trouvé auprès de ce cousin, celui qu’elle considérait comme son frère.  Après tout, c’était bien le souhait qu’avaient formulé Fantine et Eudes à la naissance de Castiel.  Avant que tout ne bascule, que tout ne change.  Et si quelque part au fond d’elle, une part de Séverine pleurait-elle peut-être ses parents, elle ne regrettait pas son choix, des années plus tard, elle ne doutait pas d’avoir eu raison.  Et même si l’épreuve avait été difficile, aujourd’hui elle était source de petits bonheurs comme celui-ci.

Assise devant sa vanité dans sa chambre, Séverine admirait son reflet, très satisfaite des prouesses de sa dame de parage.  Si comme toute Cielsombroise, elle prêtait une attention très marquée à son apparence, toujours prête à se démarquer par une nouvelle tenue, elle avait demandé d’être parée en toute simplicité pour la sortie de cette soirée-là.  Elle n’irait pas à la rencontre d’autres diplomates, ni ne tiendrait son rôle de grande dame.  Nul besoin d’épater la galerie plus que nécessaire.  Surtout qu’elle espérait être discrète.  Enfin, à sa manière.  N’importe quel autre habitant du continent n’aurait pas qualifié la tenue de Séverine comme étant humble et modeste.  Son décolleté plongeant laissait entrevoir la peau de sa gorge et la naissance de sa poitrine, aussi nacrée que les perles qui sertissaient son élégante robe.  Les dentelles de ses manches masquaient ses bras fins lorsqu’elle était immobile et ses longs cheveux bouclés étaient remontés, dévoilant sa blanche nuque.  Prudence noua le maillon du délicat collier qu’avait choisit sa maîtresse pour la soirée, un cadeau d’anniversaire offert par Castiel l’année précédente.  Il ne manquait plus que la touche finale, un magnifique voile pour ajouter un peu de mystère.  Là n’était pas la tenue d’une simple roturière, mais bien d’une dame de la haute société.  Mais pour Séverine, habituée au luxe, il lui semblait être vêtue avec beaucoup de sobriété.

« Qu’en dis-tu Prudence?  Ça plaira à Castiel? »

La dame de parage hocha la tête, l’air plutôt satisfaite de son oeuvre : il ne serait pas dit que Séverine de Mauve serait vue en publique mal attifée.  La servante prenait son rôle avec beaucoup de sérieux.

« Heureusement que le thème de la soirée n’est pas discrétion et humilité, » lâcha une voix grinçante que seule l’ambassadrice pouvait entendre.  Baltingère.  Séverine tentait toujours d’éviter d’emmener son familier avec elle pendant ses déplacements, mais celui-ci finissait toujours par apparaître comme par magie.  La jeune femme jeta un regard rempli de dégoût sur le caméléon.  Elle qui avait rêvé d’un familier un peu plus majestueux, pourquoi pas un léopard, éprouvait un sentiment d’horreur sans précédent pour ce lézard lié à son esprit.  Ça n’allait pas du tout avec son image.

« Je ne t’ai pas demandé ton avis Baldingère! » s’offusqua-t-elle en tournant le dos.  Non seulement c’était une horreur visuelle, mais en plus il avait un sale caractère qui prenait absolument plaisir à se moquer d’elle constamment.

Un léger miaulement empêcha toutefois la dispute d’éclater et Séverine se pencha pour cueillir dans ses bras Duchesse, sa jolie chatte siamoise.  Si seulement son familier avait pu avoir la même élégance féline.  La main occupée à flatter sa tête entre ses deux oreilles noires, Séverine reporta son attention sur Prudence.

« Prudence, va voir si mon cousin est arrivé, il ne devrait plus tarder et je veux qu’il soit accueilli avec tous les égards, » ordonna-t-elle.

Ils ne resteraient pas longtemps, juste celui peut-être de prendre l’apéritif.  Ou peut-être pas.  S’il s’était s’agit d’un autre homme, Séverine se serait laissée désirer.  La ponctualité chez une femme n’était pas obligatoire, pas pour une soirée.  Pour Castiel par contre, c’était une autre paire de manche.  Jamais elle n’aurait fait attendre son cousin, mais surtout jamais elle n’aurait manqué une seule minute du temps qu’elle pouvait passer avec lui, sa seule famille, probablement la personne la plus importante de son existence.

« Madame, il semblerait que le polyarche de Sombreciel vient tout juste d’arriver. »

« Excellent, » lâcha Séverine.  Sans jeter un seul regard à son familier, Duchesse toujours dans les bras, la Cielsombroise quitta ses appartements pour aller accueillir son invité.  La soirée promettait d’être plaisante.


Dernière édition par Séverine de Mauve le Dim 5 Avr 2020 - 23:03, édité 2 fois
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Castiel de Sombreflamme
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyMar 17 Mar 2020 - 2:59

Au coeur du mois de mars, la température en Sombreciel est rarement clémente et cette excursion à l’Ancrage est un véritable bonheur, pour toi qui vis dans la neige depuis plusieurs mois. Un avant-goût du printemps qui approche, des vergers qui se chargeront de fleurs, puis de fruits, de l’activité fourmillante qui reprendra dans les rues de ta capitale. Ah oui, comme tu as hâte à la belle saison ! Tu n’as pas la fibre aventurière et voyageuse de ta Mélusine, mais tu apprécies quitter ton royaume à l’occasion afin de vérifier que l’herbe est bien la plus verte et la plus goûteuse chez toi.

Puis, Séverine fait un si excellent travail d’ambassadrice que tu peux seulement accepter ses demandes de venir la rejoindre quelques jours à l’Ancrage, afin de faire honneur aux rencontres qu’elle a planifié en ton nom.

Ce soir, toutefois, loin de vous toutes considérations diplomatiques et marchandes. C’est la fête, que vous faites ! Si tu es loin de pouvoir aller anonymement où que ce soit, les rues de la cité des empereurs-mages te sont tout de même plus favorables à cet égard que celles de ta capitale. Ici, tu peux être un noble presque aussi simple que les autres, enveloppé d’une illusion de liberté. Sur le chemin vers la tour de Mauve, tu as le pas guilleret, accompagné du claquement de tes talonnettes sur les pavés de la Ville Haute ; l’esprit à la fois chargé de hâte et d’appréhension, prêt à être surpris par les plans de ta cousine. Un regard à tes pieds, où la silhouette de Mirat n’est pas. Un soupir un peu triste t’échappe. Ne sois pas triste, Castiel. Tu sais bien que je vous aurais trahi dès le premier regard. Tu le sais bien : le persan chinchilla, fidèle compagnon depuis tes quinze ans, est autant un aveu de ton identité que ton seul visage.
La consigne de cette nuit est d’aller sobrement - tu as fait tout ce qui est en ton pouvoir pour cela et un Cielsombrois trouverait tes efforts admirables, autant que le reste du monde serait ébloui de ta toilette. Sous ta redingote du plus sombre violet, une chemise entièrement brodée et une veste de dentelle, une lavallière de soie assortie à tes pantalons ; et impossible de résister à un chapeau claque qui passera parfaitement inaperçu, une fois le moment venu ! Vraiment, tu t’en félicites.

À la tour, on t’accueille avec tous les honneurs et il passe à peine une minute avant que le bruit des escarpins de la Mauve se fasse entendre. Tu retires ton couvre-chef et l’écrase contre ton bras (quelle merveille, que cette invention), juste à temps pour saluer la noble qui arrive tout juste. « Cousine !, t’exclames-tu, ouvrant grand les bras pour accueillir la Cielsombroise dans une chaleureuse étreinte, Duchesse serrée entre vous deux. Un miaulement plaintif s’écrase de sa gueule racée et toi, tu réponds d’un rire, avant de déposer un baiser sur le front de Séverine, puis sur la tête veloutée de l’animal. N’aies crainte, ma délicate, je ne vous écraserai pas. »

Tu te recules d’un pas et laisses tes yeux avides détailler la tenue de la Cielsombroise. Le verdict, en un mot : « Magnifique. Sans gêne, tes doigts gantés viennent taquiner le collier qui repose sur la gorge de la demoiselle, replacer une imaginaire boucle rebelle de sa chevelure. Nous serons bénis si des hordes de prétendants ne nous assaillent pas dès que nous aurons mis le pied à l’extérieur, Séverine. Des hommes sains d’esprit deviendraient fous à te regarder - et que dire des femmes ! Tu reprends ta main et tu donnes un second baiser sur le front de ta cousine, avant de lui exposer fièrement le fruit de tes négociations pour la soirée : Escorte réduite - huit personnes - pour le plaisir de l’ambassadrice de Sombreciel et son mystérieux compagnon. » Tu claques des talons comiquement et tu te dégantes rapidement, avant d’attraper une coupe de vin fraîchement versé par un domestique. Le parfum capiteux d’un élixir de vos terres monte jusqu’à tes narines ; tu y trempes les lèvres avec délicatesse, avant d’en prendre une plus franche gorgée. On vous conduit jusqu’au salon, où vous avez bien le temps de vous poser quelques minutes avant de partir à l’aventure. « Me feras-tu la surprise de cette soirée ? Ou puis-je marchander quelques informations sur le programme que tu as préparé ? »


Dernière édition par Castiel de Sombreflamme le Mer 8 Avr 2020 - 23:39, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyJeu 19 Mar 2020 - 5:57

Il ne fallait pas de plus officielle invitation pour que Séverine ne se précipite — avec toute la dignité que cela permettait — vers son cousin, sincèrement ravie de le retrouver.  Et visiblement en pleine forme.  Les protestations de Duchesse n’importaient que très peu et elle pouvait tout de même se contenter bien chanceuse de mériter un baiser du roi de tout au même titre que sa propriétaire.  Si l’ambassadrice n’aimait pas sa chatte comme son propre enfant, probablement aurait-elle été jalouse de partager les affections de Castiel avec quiconque d’autre : elle ne tenait pas exactement à cacher sa tendance légèrement possessive.  Juste un peu. Si de façon générale, loin de l’un de l’autre, Séverine n’éprouvait aucune anxiété à ce que son cousin soit près d’autres gens, en sa présence, elle aspirait à toute son affection.  Pas de manière amoureuse, plus d’une fois lors de fêtes ils s’étaient séparés avec chacun leur partenaire et elle n’en avait jamais fait de cas : elle ne jalousait en aucun point ni les hommes ni les femmes qui partageaient occasionnellement la couche de Castiel.  Au contraire, elle espérait pour lui toutes les meilleures aventures et expériences de ce côté, on n’honorait jamais trop Mirta.  Mais le rôle de cousine favorite, ah ça!  Elle ne voudrait le céder à personne.  Certes, elle était l’unique cousine du polyarche — en tout cas reconnue — et elle ne risquait pas de se faire prendre sa place, c’était irrationnel, mais en affection, Séverine avait toujours été un peu territoriale et il lui avait fallu un peu de temps à se faire à l’idée que la famille de Castiel s’était agrandie avec tous les Séverac — famille qu’au final, elle appréciait bien en fait.  Alors oui, c’était généreux de la part de Séverine que de laisser Duchesse profiter des marques de tendresse du Sombreflamme.

Elle couina de contentement quand il la qualifia de « magnifique », ses joues se teintant de rose en raison du plaisir.  Tu vois Baldingère, il a dit que je suis ma-gni-fi-que.  Pas de réponse de son familier suite à cette pique, mais Séverine ne l’aurait même pas écouté s’il avait daigné répondre.  Là-dessus, l’humaine était plus puérile que l’animal.  Et puis, certainement, Séverine était très réceptive à la flatterie et se faire complimenter ainsi la mettait de jolie humeur, plus encore qu’elle ne l’était au départ.

Elle ne put s’empêcher une légère moue devant le nombre de gardes devant les accompagner : huit ça faisait tout de même beaucoup, mais en même temps, son cousin n’était pas le premier venu.  Et puis… ils arriveraient toujours bien peut-être à en perdre deux ou trois en route.  Séverine hocha simplement la tête, songeant que somme toute, ce n’était pas si mal et qu’il y avait moyen de profiter de la soirée même sous escorte.  Les rues de l’Ancrage n’était pas les plus sûres, un peu de protection n'était certainement pas un luxe.  Elle se laissa tenter elle aussi par une coupe de vin, un excellent crû qu’elle avait fait extraire de sa cave à vin tout spécialement pour Castiel : quel autre invité de marque l’aurait mérité?  Duchesse avait sauté au sol lestement, probablement rassasiée en affection, ou alors écoeurée d'être écrasée entre les deux Cielsombrois, laissant sa maîtresse avec les mains libres, juste à temps.

«Oh vraiment?  C’est pourtant ma robe la plus simple, on ne pourrait faire plus banal, remarqua-t-elle en jouant les modestes, Je préfère certainement tes tenues habituelles, mais cette sobriété te sied très bien aussi et quel couvre-chef! »

Séverine estimait qu’ils avaient tous deux très bien réussi à se montrer discrets.  On ne pouvait tout de même pas s’attendre à ce qu’ils ne s’habillent comme des paysans non plus!  Cela aurait d’une honte sans précédent et puis des habits étriqués n’auraient pas eu leur place là où elle comptait l’emmener.

Une fois dans le petit salon, bien assise dans un fauteuil capitonné, Séverine sirota quelques gorgées de l’excellent nectar avant de répondre à son cousin.  En vérité elle n’avait aucune objection à l’idée de dévoiler ce qui les attendait pour la soirée, elle comptait emmener Castiel dans un de ses endroits favoris à l’Ancrage, là où ça grouillait de monde, avec tout une masse d’élégants et d’élégantes sur lesquels ils pourraient s’entretenir bien gaiement.  Elle avait quelques visages en particuliers à introduire au polyarche, de loin.   Tout l’intérêt de cette sortie était leur unique plaisir et non point la diplomatie ou tout autre ennuyante rencontre.  Pourtant, tout aussi ouverte qu’elle fut, s’il lui était possible de vendre des informations… elle ne s’en priverait pas non plus!

« Je suis ouverte aux offres, » répondit-elle sur un ton volontairement pensif.  Elle fit tourner légèrement le vin au fond de sa coupe, observant sa couleur d’un rouge presque violacé.  Il n’y avait qu’en Sombreciel qu’on trouvait des liqueurs d’une aussi bonne qualité et elle se félicita de ne s’approvisionner qu’auprès de Cielsombrois.  On ne retrouvait pas autant de raffinement dans les alcools des autres nations en Arven.  « Voyons quel prix nous mettrons sur ces informations.  Je suis une négociatrice très serrée, » ajouta-t-elle avec un sourire.  En vérité, elle se prêtait plus au jeu qu’elle n’avait réellement envie de faire languir son cousin afin d’obtenir quoi que ce soit de lui.  Ce n’était pas Castiel qui était avare ni de compliments ni de présents — par ailleurs Séverine non plus. Il restait encore du temps avant que les salles du casino ne se remplissent et très franchement, Séverine aurait été atrocement gênée de s’y trouver la première, comme si elle était désespérée de voir du monde.  Il fallait plutôt que le monde soit désespéré d’attendre sa présence et aujourd’hui elle comptait bien agacer quelques prétendants en les ignorant totalement pour se dédier entièrement au plaisir et aux distractions de son cousin.  Cette soirée n’appartenaient qu’à eux, eux et leurs frasques habituelles.
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyDim 29 Mar 2020 - 6:30

Ah, tu devines bien sa légère déception, à l’évocation de ton escorte ! Qu’y peux-tu, vraiment ? Tu as confiance en vos capacités pour perdre un ou deux de ces embêtants personnages, mais tu n’es pas le dernier péquenaud du coin et le Pas de l’Ombre rôde aussi dans les rues de la Ville Haute. Sous des visages bien agréables, toutefois, tu t’en doutes bien... « Ta modestie te complimente, Séverine », dis-tu avec affection aux minauderies de sa cousine, qui accepte tes compliments non sans mettre de l’avant la simplicité de sa tenue. De toute façon, quand on est aussi joie, comment faire pour l’être moins ? Des haillons auraient l’allure de robe de bal, sur le corps de la Cielsombroise ! Puis, tu es toi-même satisfait qu’elle reconnaisse tes efforts. Ça n’aura pas été en vain.

Au salon, ta cousine t’accompagne pour ce premier verre. « Je suis ouverte aux offres. » Le ton pensif de la demoiselle te fait rire avec douceur, alors que tu retires ta redingote et la lance sur un fauteuil inoccupé. Tu es bien trop excité pour t’asseoir, même quelques secondes. C’est de peine et de misère que tu te retiens de parcourir la pièce de tous les côtés, attiré par un objet là, un livre ci, quelque chose qui brille et attire vaguement ton oeil. Boire un peu plus calmera tes nerfs, chose certaine, alors tu ne te retiens pas pour boire une seconde généreuse gorgée de ton verre. Prudence. Sois rabat-joie un autre soir, Mirat. Ton familier s’agace de ton insolence et sa vexation s’infiltre en toi, qui reprends une autre gorgée par simple envie de le défier. Tu sais que tu dois être prudent. Tu n’es pas à tes premières frasques et tu sais que chez toi, l’alcool a tendance à éveiller d’autres désirs et envies bien plus dangereuses.
Puis, Séverine veillera sur toi, n’est-ce pas ?
« Voyons quel prix nous mettrons sur ces informations. Je suis une négociatrice très serrée. Venant de mon ambassadrice, j’en suis bien heureux », déclares-tu avec sérieux, avant de déposer ton verre sur un guéridon pour retourner auprès de ta redingote abandonnée et fouiller dans ses nombreuses poches intérieures. Dans l’une d’elles, tu pêches une boîte longue et étroite. Tu la considères en silence, comme évaluant si cette offrande est suffisante pour acheter la belle Séverine : ton visage se tord même en une moue pensive, autant que celle de la jeune femme un peu plus tôt, alors que tes doigts caressent le bois soigneusement ouvragé. Tes ongles cliquètent contre le couvercle, musique rapide, puis tu te rapproches de ta cousine.

Tu t’agenouilles devant elle, l’expression soudainement suggestive. L’une de tes mains gentiment caresse sa cheville et remonte jusque sur le galbe d’un mollet, comme curieuse. « Je ne viens pas les mains vides, commences-tu, malicieux. Tu lui tends la boîte mystérieuse, mais alors qu’elle va pour l’attraper, sans empressement, tu la retires, la ramènes à toi. Où donc irons-nous, Séverine ? Quels hommes rendrons-nous fous, ce soir ? » Là est le marchandage. Même si, inévitablement, tu sauras où vous irez ; et elle obtiendra le cadeau apporté.
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyDim 5 Avr 2020 - 23:01

Les yeux de Séverine pétillèrent de fierté.  Elle prenait son rôle très à coeur et ces quelques années à exercer la profession de diplomate avaient très certainement aiguisé son sens de la négociation.  Tout pour Sombreciel.  Enfin, pour Castiel, mais c’était du pareil au même d’une certaine façon.  La Mauve adorait sa nation, on ne pouvait nier qu’elle était supérieure à toutes les autres d’un bout à l’autre du continent, mais sa fidélité allait d’abord et avant tout à son souverain, à son cousin.  Si l’idée saugrenue de faire sombrer son royaume lui traversait la tête, elle l’aiderait.  Heureusement, le polyarche avait bien des lubies, mais pas de celles qui pouvaient nuire — enfin pas volontairement — à son peuple.  Et cette confiance placée en elle, après tout ce n’était pas une mince tâche que de maintenir les relations cordiales avec trois nations différentes, nourrissait avec beaucoup de gourmandise la vanité de Séverine.  Il pouvait compter sur elle, ne serait-ce que par l’avidité avec laquelle elle recherchait et désirait son approbation, bien qu’elle ne l’avouerait jamais exactement de cette façon.  Elle-même ne s’en rendait probablement pas compte, son orgueil étant trop démesuré pour admettre qu’elle avait cruellement besoin d’affection et d’attention.

Ces prunelles brillantes ne lâchèrent pas un seul instant son cousin adoré tandis qu’il fouillait les poches de sa redingote : elle le connaissait assez bien pour deviner qu’il y a cachait quelque surprise et elle se sentit bousculée par sa curiosité.  Qu’est-ce qu’il pouvait bien avoir caché dans cette longue boîte?  Un bijou?  Une plume?  Autre chose?  Elle avait toutes les raisons du monde d’être impatiente de le découvrir, les offrandes de Castiel s’étaient toujours montrées plus que satisfaisantes par le passé et et elle ne doutait pas un seul instant qu’elle serait ravie en ouvrant cette mystérieuse boîte.

Cette main glissant sur les bas de satin qui recouvraient sa jambe.  Séverine gloussa sous l’effet de la caresse.  Est-ce que… elle s’imagina une charmante jarretière pour les retenir en place.  De quoi lui permettre de s’amuser un peu avec ses conquêtes.  Elle considérait cet accessoire encore plus important que les jupons pour faire tourner la tête de ses amants.  Alors quand il lui tendit la boîte pour la lui retirer alors que ses doigts étaient sur le point de l’effleurer, elle ne put s’empêcher de pousser une soupir de déception.  Mais la partie n’est pas gagnée encore pour le polyarche! Tout de même, Séverine l’avait bien prévenu qu’elle était féroce en affaire.

« On ne dilapide pas ses fleurons sans s’assurer de la qualité de ce qu’on achète, » feignit-elle de s’offusquer.  Elle n’avait pas besoin d’ouvrir le présent pour savoir qu’il valait plus qu’amplement l’information quémandée, à moins que Castiel n’ait décidé de se montrer plaisantin et de la tromper avec un faux cadeau.

« Nous ne sommes pas cousins pour rien.  Eh bien soit! » lâcha-t-elle après quelques instants de réflexion.  C’était une première bataille gagnée par le souverain, mais il n’emportait pas encore la guerre.  Il lui faudrait encore un peu plus de patience que ça! « Mon très cher cousin, tu n’as pas tort de croire que nous rendrons bien des hommes fous ce soir, la liste est trop longue pour tous les nommer, pour peu que je les connaisse tous. »  Les yeux toujours fixés sur la boîte, elle porta sa coupe à ses lèvres une autre fois.  S’il fallait qu’elle sache le nom de tous ses prétendants!  Elle ne retenait que ceux qui lui avait réellement plu, pour les recommander chaudement auprès des ses compagnes, et quelques uns qu’elle gardait exclusivement pour elle.  Les meilleurs. « Nous les trouverons tous dans un des endroits les plus huppé et divertissant de tout l’Ancrage.  En cariole, nous n’en avons que pour très peu longtemps. »  Elle était pressée de découvrir la surprise, l’image d’une magnifique jarretière en tête, mais ne voulait pas pour autant ruiner la sienne.  Quel prix mettrait-il sur ces indices qu’elle lui donnait avec gracieuseté?  Tu es ridicule avec tes froufrous et rubans.  Tu es simplement jaloux parce que même décoré des plus belles parures, tu seras toujours un affreux lézard Baldingère!  Séverine songea un instant qu'elle avait peut-être blessé le caméléon devant son manque de réponse, mais il s'était forcément habitué au dédain qu'elle avait pour son apparence disgracieuse depuis le temps, non?
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyVen 10 Avr 2020 - 8:58

Ta cousine tente bien de plaider sa cause, mais tu es ferme et refuses de lui dévoiler tout de suite ton offrande. Même contre la promesse de tous ces hommes insignifiants à rendre fous ! Tu espères qu’au moins un ou deux d’entre eux en valent la peine : tu n’es pas au bout de tes peines, pour trouver un compagnon ou une compagne à Séverine… pour peu qu’il existe quelqu’un qui arrive à sa cheville, qu’elle a fort charmante. « Nous les trouverons tous dans un des endroits les plus huppé et divertissant de tout l’Ancrage. En carriole, nous n’en avons que pour très peu longtemps. Tu prends quelques secondes pour réfléchir, avant de tenter une réponse : Un salon, peut-être ? Il n’y a pas de nobles dignes de ce nom ici, mais peut-être que dans un salon privé… ou un cabaret ? » L’idée n’est pas déplaisante !

Tu consens à enlever ta main de sa jambe, pour reprendre la boîte de bois entre tes mains, et tel un magicien, tu en révèles le contenu. Celle-ci s’ouvre sur un duo de jarretières - comme elle l’a deviné, lu dans ton esprit. La première, de dentelle blanche, est étroite et piquée de minuscules diamants et de perles délicates ; la seconde, assortie, porte plutôt en son coeur de mince dentelle immaculée une immense perle, telle une goutte de nacre qui ira reposer contre les bas. Que tu aimes voir les yeux de Séverine briller avec tant de joie ! Que tu aimes ce sourire ravi qui prend possession de ses lèvres ! « Laisse-moi les nouer », que tu implores, littéralement déjà à ses pieds, à ses genoux. La brune minaude, avant de se faire généreuse et de te concéder le privilège de l’habiller. On pourrait croire que tu te plais seulement au déshabillage et à l’effeuillage, mais c’est bien loin du compte.

Tu retrousses les élégants jupons afin de dénuder les deux jolies jambes de ta cousine, jusqu’au-dessus des genoux, sans te soucier de l’indécence de la posture et de la situation. Le personnel de sa tour n’en est pas au premier scandale près, avec vous deux... La première jarretière est attachée au jarret droit, avec suffisamment de solidité pour qu’elle ne glisse pas, ni elle, ni le bas ; et assez de douceur pour ne pas créer d’inconfort majeur à Séverine. Vous savez, toutefois, vous Cielsombrois, que la beauté ne peut pas être obtenue sans une certaine dose de douleur bien placée. La seconde jarretière est nouée au jarret gauche, mais cette fois, tu t’attardes davantage. Tu caresses la cheville, le mollet, remonte jusqu’au genou, tes doigts voletant avec délicatesse contre le tissu satiné des bas. « Quelle tentation d’aller encore plus haut… », ronronnes-tu contre la jambe. Tu déposes un baiser sur le genou, puis juste au-dessus - peut-être quelques centimètres un peu trop haut pour la convenance. Tes yeux noirs se relèvent et s’ancrent dans ceux de Séverine ; tes lèvres dessinent un sourire malin sur tes traits et provocant, tu remontes encore un peu pour un dernier baiser contre la cuisse chaude. « Hélas ! Ces trésors me seront à jamais inaccessibles », te chagrines-tu dans un soupir théâtral, avant de rabattre les jupons de la Cielsombroise.

Tu te relèves pour reprendre ton verre, où tu peux prendre une gorgée à l’allure faussement mélancolique. Un jeu qui ne dure pas longtemps, alors que ta curiosité revient au galop, comme entraînée par le goût enivrant du vin : « Un cabaret, donc ? Est-ce cela ? J’ai bien mérité de savoir, Séverine, ne me torture pas. » À croire que tu souffres vraiment, ou que cette information est vitale !
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyJeu 16 Avr 2020 - 5:33

Castiel et Séverine n’étaient pas cousins pour rien, ou peut-être était-ce ces années passées à grandir ensemble.  Qui aurait pensé que tous deux, sans le savoir, auraient deviné les surprises de l’autre aussi rapidement?  Certes, Séverine n’emmenait pas exactement le polyarche dans un simple cabaret, elle l’avait choisi avec soin et ne doutait pas que le casino ne manquerait pas de divertissements pour son cousin.  Un passage au cabaret de celui-ci s’imposait naturellement.  Elle ne put tout à fait réprimer un sourire de contentement : si l’idée lui avait déplue, il n’y aurait pas songé!  Cependant, il ne fallait pas trop laisser son visage parler, autrement comment pourrait-il croire qu’elle défendait bien les intérêts de Sombreciel auprès des autres nations si elle n’arrivait pas à maintenir une expression impassible?

Mais c’était sans compter sur la surprise du Cielsombrois.  Quelle femme saine d’esprit n’en aurait pas été folle de joie?  Les prunelles de l’ambassadrice brillèrent d’une étincelle pétillante, dire qu’elle était ravie du présent aurait été un euphémisme devant l’enthousiasme de la jolie brunette.  Il n’a pas besoin de la prier de les lui nouer, Séverine aurait tout bonnement refuser de sortir sans s’être parée de ces deux merveilles.  « Fais mon cousin!  Elles sont parfaites et je ne saurais souffrir de ne pas les avoir commet éléments de ma tenue ce soir! »  Elle ne protesta pas un seul instant quand il remonta sa jupes, trop obnubilée par l’idée de porter deux bijoux pareils.  Elle ferait la jalousie de toutes ses amies — enfin de son cercle de personnes qu’elle appelait amies mais qui n’en étaient pas réellement — quand elle leur montrerait ce magnifique présent.  Elle ne remarqua ni les domestiques qui détournèrent simplement les yeux, ni même Prudence qui brûlait de jalousie parce qu’elle aurait voulu être responsable de poser les deux jarretières sur les jambes de sa maîtresse.  Mais peut-être pas les baiser de cette façon, devant public.  Vraiment, c’était à croire qu’ils le faisaient exprès tous les deux pour choquer la galerie, lui en étant sans aucune honte un peu trop indécent, elle en gloussant de plaisir.

Lorsque les jupons retombèrent sur les escarpins de Séverine, sur son visage se traça une moue déçue à laquelle seule la satisfaction de savoir les deux jarretières serrées au-dessus de son genou pouvait lui ramener le sourire.  « Heureusement pour toi, plutôt, car je crains qu’une fois la porte du jardin poussée, tu ne voudrais plus le quitter, » répondit-elle avec coquetterie.  Elle tapota ses genoux avec beaucoup de contentement, ces parures invisibles pour la plupart des gens lui donnaient tout de même l’impression d’être encore plus élégante et distinguée.

Et il était bien temps qu’elle tienne sa part du contrat.  Ce cadeau valait bien plus que le peu d’information qu’elle allait lui octroyer.  Elle était partagée entre le lui concéder ou pas.  Elle se leva, sa coupe à la main pour vérifier que tout était bien attaché, laissant le pauvre Castiel dans l’attente encore un instant.  Court moment, car jamais Séverine n’aurait eu le coeur de torturer outre mesure son bien aimé cousin.

« Naturellement, il n’y a pas  de salon assez distingué pour nous recevoir et de toute façon il hors de question que je partage ton attention avec qui que ce soit ce soir.  Mais ce n’est pas qu’un simple cabaret mon cher Castiel!  J’ai bien mieux encore! »

Séverine s’approcha de son cousin, l’air malicieux, et se hissa sur la pointe des pieds, sa main libre prenant appui sur son épaule pour ne pas perdre l’équilibre.  « Pour toi, il fallait le meilleur divertissement, » souffla-t-elle à son oreille.  Elle vida d’une traite sa coupe en reculant d’un pas avant de la laisser tomber, un domestique s’occuperait bien de la ramasser — le pauvre l’attrapa de justesse avant qu’elle ne s’écrase pitoyablement au sol.

« Prudence, ma capeline!  Si nous partons maintenant, ce sera parfait, » déclara-t-elle avec assurance.  Il ne fallut pas longtemps pour que la duègne ne soit de retour avec le vêtement dont elle drapa sa maîtresse en soignant de quelle façon en tombait les plis sur sa robe.  Sans lui prêter la moindre attention, elle s’adressa à nouveau à Castiel.  « Ce soir, nous allons au Casino.  C’est un de mes endroits préférés à l’Ancrage, entre autres pour son cabaret!  Aurais-tu appris à lire les pensées depuis mon dernier séjour à Euphoria?  Comment as-tu deviné? »

Séverine fit signe à un domestique d’emmener à Castiel sa redingote.  La soirée avait déjà commencé au Casino, les salles devaient déjà être plus ou moins remplies et ils pourraient s’ajouter à la masse de jeunes gens de bonne famille sans trop attirer l’attention.  Autant que faire se peut, car pouvait-on réellement complètement ignorer l’apparition d’une paire d’aussi belles gens?
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Castiel de Sombreflamme
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyJeu 23 Avr 2020 - 6:21

Qu’elles sont jolies, les jambes de ta cousine, ainsi parées ! Tu imagines déjà le regard de convoitise des autres dames, lorsqu’elle relèvera ses jupes afin de leur exposer ton présent ; et celui de désir des hommes et des femmes confondus, devant le galbe si joliment mis en valeur, chacun rêver de détacher les jarretières si tendrement nouées à chaque jarret. La gêne de la domesticité t’amuse, autant face à tes actes qu’à la réplique mutine de Séverine, avec laquelle tu partages ces jeux provocants sans ménagement.

La Cielsombroise te promet le meilleur des divertissements, qu’importe qu’aucun salon digne de ce nom puisse vraiment vous recevoir. « Pour toi, il fallait le meilleur divertissement », susurre la brune à ton oreille, générant un léger frisson sur ta nuque. Tu es prêt à implorer encore davantage, s’il le faut, mais une coupe de vin terminée et quelques phrases plus tard, le chat sort du sac : « Ce soir, nous allons au Casino. C’est un de mes endroits préférés à l’Ancrage, entre autres pour son cabaret ! Aurais-tu appris à lire les pensées depuis mon dernier séjour à Euphoria ? Comment as-tu deviné ? Les dieux vous préservent que je possède un jour cette capacité », réponds-tu dans un rire (ta magie, de toute manière, est entièrement investie dans ce qui caractérise si curieusement ton familier).

Tu ne réponds d’abord pas à l’annonce de votre sortie du soir, ton esprit savant occupé à comprendre l’information, à l’analyser. Tu n’as jamais été au casino. Vous priez Idom, en Sombreciel, et tu veux donc bien croire que plus que d’autres, tu peux avoir une petite chance aux jeux de hasard, mais… tout ce qui est jeu et amusement est risqué, avec toi. Une légère inquiétude qui te fait hésiter, te fait rester silencieux, alors que derrière tes yeux noirs, le trouble se lit nettement. « J’ai hâte de dé, découvrir, déclares-tu enfin, un peu lentement, trébuchant sur les mots. Ta cousine sait que tes humeurs varient, que plusieurs choses varient, chez toi, sans prévenir. Encore un silence, de quelques longues secondes, avant que ton sourire revienne, apaisé. Je te fais confiance pour me chaperonner convenablement, autour de toutes ces tables de jeu. » D’une longue gorgée, tu termines ta propre coupe de vin - un claquement de langue comme signal de fin. Tu enfiles ta redingote, la boutonnes soigneusement jusqu’au cou, puis tu rouvres ton chapeau avec soin, afin de ne pas en abîmer le tissu. « Allons-y, ma douce ! Pour une nuit d’aventure ! »

Votre trajet jusqu’au casino passe bien vite, alors que vous êtes tous les deux absorbés par votre conversation. En chemin, tu ne manques pas d’envoyer un de tes gardes à la recherche d’une bouteille de liqueur spécifique à ta tour (et qu’importe si le détour est affreusement long) ; à une autre, tu te plains que tes gants sont troués (c’est faux) et d’aller t’en acheter de nouveaux (tu t’en fous que ce soit la nuit et que tout soit fermé). Deux gardes de perdus, c’était déjà ça ! Arrivés devant le lieu d’amusement, tu trépignes d’impatience, accroché au bras de Séverine. « Soyez aussi discrets que possible, ordonnes-tu à ce qui reste de ta garde. Le premier que je remarque, je le fais jeter dans le désert arhabéen depuis l’Ancrage. » Les hommes et femmes se regardent avec gêne, puis se mettent en retrait, afin de décider de la marche à suivre. De comment être au casino sans attirer ton attention, sans non plus te quitter du regard. Parce qu’évidemment, si un manquement à ta sécurité advient, le coupable de négligence sera aussi jeté dans le désert depuis l’Ancrage. Satisfait, tu te retournes vers Séverine, dont tu n’as toujours pas laissé le bras. L’inquiétude et la nervosité sont disparues, il ne reste qu’une excitation palpable. « Je suis prêt. Je te suis. »
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyDim 17 Mai 2020 - 22:16

Séverine contemplait son cousin en masquant bien son inquiétude : avait-elle eu une mauvaise idée?  Un plan B était naturellement prêt pour la soirée, parce que déplaire à Castiel était tout simplement hors de question, un seul mot de lui suffirait pour qu’elle lui propose autre chose, mais le désire-t-il réellement?  Est-ce qu’il attendrait d’elle?  Ou qu’elle le propose d’elle-même?  Elle était bien indécise quant à la décision à prendre devant le trouble qu’elle lisait dans ces si jolis yeux.  Il ne dit rien, mais elle attendait encore.  Puis, le soulagement.  Finalement, tout se déroulerait parfaitement comme prévu, dans la bonne humeur et le contentement.  Un sourire étira tes lèvres d’où s’échappa même un léger rire.  « Ah mon cousin!  Nous reviendrons sans avoir perdu un seul fleuron et avec un peu de chance quelques victoires en notre nom! » déclara-t-elle sans s’étendre plus longtemps sur la façon dont elle procéderait pour s’en assurer d’autant qu’on ne pouvait qualifier Séverine d’être économe.  C’était même assez surprenant, quand on voyait l’extravagance de ses tenues et de quelle façon elle les remplaçaient constamment : on ne voyait que rarement la dame de Mauve porter plusieurs fois la même robe.  Elle prit le bras de Castiel jusqu’au fiacre qui devait les mener à destination, dans lequel elle monta la première.

Séverine était enchantée quand Castiel trouvait prétexte à éloigner un de ses gardes et c’est avec une escorte sensiblement réduite qu’il arrivèrent au casino, ce qui n’était pour déplaire ni à l’un comme à l’autre.  Et avec l’enthousiasme qui semble habiter son cousin, elle oublia complètement ce petit moment d’hésitation plus tôt, toute occupée déjà par tous les plaisirs qui les attendraient une fois à l’intérieur.  Comme ils feraient sensation en entrant tous deux, la dame accrochée au bras de l’homme!  Elle trépignait déjà d’impatience de voir le visage de quelques unes de ses conquêtes à qui elle avait assuré sa présence ce soir-là.  Que penseraient-ils tous, la voyant aussi bien accompagnée!  Voilà qui leur donnerait une bonne leçon d’humilité.  Qui le voulait n’avait pas nécessairement les qualités pour prétendre aux affections de la jolie baronne.  Elle entraîna donc Castiel à sa suite sans se faire prier, laissant soin aux majordomes affectés à l’ouverture des portes de leur donner accès à ce lieu de plaisirs infinis.

Sous la lumière des nombreux lustres, les perles de la robe de Séverine prirent une couleur chatoyante et elle était certaine que bien des regards s’arrêtèrent sur eux avec beaucoup d’admiration et même très assurément d’envie.  Elle se défit de sa capeline au vestiaire, elle n’allait tout de même pas cacher sa tenue même si elle était plutôt sobre!  D’autant plus qu’il ferait trop chaud une fois à l’intérieur en étant ainsi couverte.

Dès que ce détail fut réglé, elle conduisit Castiel dans une des salles de jeu, tout en murmurant à son oreille : « As-tu vu tous ces regards?  Comme je suis étonnée!  Pourtant, nous avons bien pris soin de choisir des vêtements plutôt discrets!  Ah, c’est bien ce que je pensais, Castiel, n’importe quelle tenue ne saurait te rendre insignifiant.  On aura beau vêtir un gueux des atours d’un prince, il ne sera jamais qu’un affreux petit pouilleux, mais même dans les haillons les plus horribles, tu aurais tout de même la prestance d’un roi, du roi de tout même! »  Et comme elle s’épandait encore en compliments sur les attraits du Cielsombrois, elle s’approcha d’une table de jeu, un simple jeu de roulette, dont elle connaissait bien le croupier, un jeune garçon qui n’avait pas encore vingt ans, avec un visage bruni par le soleil et des dents de cheval.  Dents qu’il découvrit en un sourire éperdu d’un ravissement sans borne en voyant Séverine arriver.  Elle lui adressa un léger signe de tête en papillotant des paupières.

« Voyons voir un peu comment se débrouillent donc ces gens, » déclara-t-elle d’abord.  De toute façon, ils n’avaient pas encore échangé de fleurons contre des jetons, parce qu’elle espérait bien faire tourner quelques têtes et s’assurer que ces gens-là joueraient leur argent pour elle, en espérant obtenir quelque récompense pour leurs efforts.  Et si Séverine commençait à jouer, il était difficile de l’arrêter, car elle était bien mauvaise perdante quand il s’agissait de son propre argent.  « J’adore ce jeu, oh! Mais regarde là-bas, cet homme avec la moustache et le haut de forme…. C’est un personnage fort désagréable que j’ai rencontré l’autre jour!  Ah!  Comme son petit air narquois est insupportable! » grinça-t-elle en se rappelant qu’il lui avait coupé l’herbe sous le pied en attrapant la carriole qu’elle espérait prendre pour retourner chez elle après une sortie.  Le culot de cet homme était bien sans nom d’oser paraître devant à elle à nouveau!
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyMer 27 Mai 2020 - 5:32

Par supersitition, tu fais un voeu alors que tu passes le pas de la maison de jeu pour la première fois - vouant tes mots secrets à Idom. Qu’il te soit favorable, cette nuit et toutes les autres. Les portes s’ouvrent devant vous et tu découvres avec plaisir la grandeur du casino. Ses lustres qui jettent mille éclats et transforment la robe de Séverine en merveille perlée, sa foule disparate et si bien vêtue, les bruits des cartes et des roulettes, les rires, la fumée qui plane au-dessus de la foule et la musique, discrète et pourtan enveloppante. Une dernière touche d’élégance, dans l’antre de perdition. Parce que ça, tu en es bien convaicu : il n’y a rien de bien diférent entre le casino et les fumoirs d’Euphoria, ou les bordels qui occupent chaque coin de rue.

Tu te défais de ta propre redingote et de ton chapeau avec quasi méfiance et tu finis par te retourner vers une de tes gardes, à laquelle tu confies le vêtement. Tu n’aimes pas prêter tes affaires à des inconnus. Pas ici. La nervosité te fait replacer tes vêtements machinalement, tout juste avant que Séverine t’entraîne à sa suite. Tu te penches légèrement vers elle afin de mieux entendre ses commentaires, sans quitter la salle des yeux. « Tu vas me faire rougir », roucoules-tu avec fausse modestie, bien évidemment ravi de tous ces compliments. Tu en relèves même encore plus le menton, pris d’une arrogance qui ne t’est jamais étrangère, sans pourtant te laisser aller à rechercher ces regards posés sur vous. Bien sûr qu’il y en a, tu n’irais pas remettre Séverine en doute ! Nul besoin de vérifier. La seule beauté de ta cousine suffirait bien assez pour tourner les têtes de ceux et celles assemblées dans ce lieu de jeu.

La brune t’entraîne vers un jeu de roulette que tu observes avec curiosité, avant de remarquer que s’il y a bien une seule dans cet établissement qui n’a pas remarqué qui tu es vraiment, c’est bien le croupier. Son sourire disgracieux ne lui enlève pas une touchante candeur, au vu de son expression lorsque Séverine arrive tout près de la table, et c’est sans rechigner qu’il tolère que vous regardiez la manche en cours. Les joueurs et joueuses, eux, se font plus prudents et si certains tressaillent légèrement à votre arrivée, leurs regards restent pour la plupart rivés sur la bille qui court et saute sur les chiffres.« J’adore ce jeu, oh! Mais regarde là-bas, cet homme avec la moustache et le haut de forme…. C’est un personnage fort désagréable que j’ai rencontré l’autre jour! Ah! Comme son petit air narquois est insupportable! Tu repères bien le personnage en question, qui n’a pas encore remarqué votre présence. D’aucun le qualifierait de quelconque, mais vu l’opinion de ta cousine de l’homme, tu le trouves aussitôt aussi laid que méprisable. Pouquoi ne pas l’inviter à partager notre compagnie quelques instants ? Histoire de le remettre à sa place. » Un petit sourire mesquin étire tes lèvres et tu te relèves, afin d’avoir un meilleur regard sur le malappris (qu’importe ce qu’il a bien pu faire pour déplaire à la baronne) et lui adresser un signe de la main pour l’inviter à se rapprocher. Cette fois, il ne peut pas te rater, et son expression se mortifie un peu plus à chaque pas en votre direction. « Cher… ami ? Oui, disons ami, pour quelques instants. Ma tendre compagne m’a signifié votre générosité pour cette soirée et vraiment, c’est d’un charme ! Jouer en son nom et lui redonner les gains effectués… une galanterie admirable. » L’autre trébuche un peu sur ses mots, sur quelques mais bien sûr, évidemment, enfin, je n’ai jamais, mais oui, si vous le, bien sûr bafouillés en vain, le regard baissé sur ses chaussures, la posture bloquée en une étrange demi-révérence ratée par la surprise. « C’est une façon bien risquée d’attirer les faveurs d’une dame, je dois dire. Je n’ai pour ma part jamais eu à recourir à ces méthodes, mais je conçois que nous ne sommes pas nés sous les mêmes dieux. Ton regard noir s’attarde plus que de raison sur sa moustache (très normale et convenable, mais pour toi semblable à un ver crasseux). Laissez-nous admirer votre flair, allez. Séverine, combien veux-tu que notre ami mette en jeu ? » Déjà trop tard pour reculer.
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyMar 23 Juin 2020 - 23:24

Le choc aurait été très grand pour Séverine si son cousin n’avait pas terminé sa suggestion sur pareille note et elle se trouva très bête d’avoir pu envisager un seul instant qu’il ait pu vouloir dire quoi que ce soit d’autre en suggérant de rechercher la compagnie de dégoûtant personnage.  Elle en était même très honteuse et ceci serait très certainement l’un des quelques secrets qu’elle ne partageait pas avec celui qu’elle considérait pratiquement comme son frère.  L’avoir aussi mal jugé, c’était en-dessous d’elle-même et lui faisait songer que de retour en Sombreciel, il faudrait qu’elle consacre plus de temps à leur relation, car voilà qu’elle avait la très fâcheuse impression de bien mal le connaître et cela lui déplaisait grandement, déjà qu’elle se devait de partager ses affections fraternelles avec les Séverac.

C’est avec beaucoup de curiosité que la baronne regarda son cousin inviter à les rejoindre d’un geste de la main ce désagréable mécréant qui n’a d’autre choix que de se frayer un chemin jusqu’au duo que vous formez ensemble.  Et elle n’aurait pu espérer mieux de Castiel, bien certainement, il n’était jamais du genre à décevoir!  Elle découvrit même ses charmantes dents bien droites et alignées pour manifester de sa ô grande joie, un privilège assez marqué tout de même.  « Certainement on ne trouverait pas plus galant, bien que d'autres qualités soient absentes, » appuya-t-elle les propos de son cousin en feignant une gratitude et une admiration démesurée.  Elle ne s’efforçait pas non plus d’être particulièrement convaincante dans son jeu : il fallait tout de même qu’il retienne sa leçon de façon bien amère!

Sa mine se fit songeuse un instant.  Qu’allait-elle donc mettre en jeu pour cet homme méprisable?  Il fallait que ce soit plus que quelques fleurons, une perte au jeu n’est jamais non plus d’un grand regret à moins de ne s’y ruiner complètement.  L’idée de le faire était tentante, certes, mais Séverine ignorait complètement tout de la fortune du malappris et elle n’allait tout de même pas s’exhiber en compagnie d’un va-nu-pieds ruiner après un seul jeu.  Séverine de Mauve ne se laissait pas accompagner par le premier venu.  Enfin, ils étaient là incognito, mais c’était autant une question de principe que d’orgueil.

« Voyons d’abord si Idom se veut notre ami ce soir, » déclara-t-elle d’abord.  Elle toisa de haut en bas l’inconnu et son regard s’arrêta sur son chapeau, quel affreux couvre-chef!  Un sourire mesquin se traça alors sur ses lèvres.  Pourquoi ne pas abuser un peu de la dignité de cet homme bien trop fier et hautain pour son rang?  « Je crois que 30 fleurons seraient une offrande raisonnable pour commencer, qu’en penses-tu mon cher? » Demanda-t-elle à Castiel avec un air appuyé.  Elle croisa les bras, l’air pensive, comme si elle n’était pas tout à fait satisfaite de ce montant non plus.  « Et votre haut de forme monsieur, pour qu’on ne se méprenne pas sur l’homme qui fait preuve d’autant de prodigalité.  Oh oui, je crois que ce sera très bien comme ça! » S’enthousiasma-t-elle avec beaucoup d’entrain.  Elle serra le bras de Castiel contre elle dans un geste d’excitation, l’air joliment espiègle et amusé.  « Pourvu que vous ne soyez pas complètement dépouillé très cher ami! »  Et quel heureux hasard d’être installée à cette table.  Faire un léger signe au croupier pour que les jeux se déploient de façon à faire gagner son chevalier jusqu’à ce qu’elle décide qu’il doive tout perdre.  Quitte à devoir quitter le casino… en caleçon!
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyMar 30 Juin 2020 - 16:36

Ta cousine embarque dans ton petit jeu, sans que tu saches qu’elle doutait de toi et de tes intentions. Tu n’es pas toujours facile à suivre, Castiel à l’esprit instable et aux humeurs imprévisibles, et tu peux seulement te réjouir que ta complice te suive dans ce plan improvisé. Qui est en plus, à ton avis, la meilleure façon que tu sois initié au casino sans même que tu y perdes un seul fleuron ! Vraiment, quel génie ! Séverine suggère la modeste somme de trente fleurons, mais la coquine n’a point fini : « Et votre haut de forme monsieur, pour qu’on ne se méprenne pas sur l’homme qui fait preuve d’autant de prodigalité.  Oh oui, je crois que ce sera très bien comme ça! Quelle riche idée, souffles-tu avec excitation. Une femme aussi brillante est un cadeau. » Tu sembles presque te confier à l’homme, qui se départit lentement de son couvre-chef, les doigts serrés sur le rebord, comme s’il s’agissait de son bien le plus précieux. Tu espères bien qu’il le perdra et qu’à l’avenir, ses goujateries n’incommoderont plus Séverine. Sinon, tu seras obligé de sévir avec sérieux et tu sais que le mécréant t’a reconnu.
Ah, qu’il est parfois difficile d’être roi !

L’autre dépose ses jetons - trois, chacun représentant dix fleurons - et son haut-de-forme sur le tapis, devant lui, les yeux rivés sur le jeu. « Avez-vous une couleur en particulier que vous désirez choisir, dame..? Non, choisissez, seigneur, nous avons une confiance totale en vos talents, interviens-tu avant Séverine. Elle l’a dit : c’est l’heure de voir si Idom veut bien de votre nouvel ami ! L’homme hoche la tête et au croupier indique son choix : Noir. »

Tu ne connais pas vraiment les ressorts et divers paris possibles avec la roulette, mais à en juger par la quantité de cases noires, tu constates qu’il est prudent. Une chance sur deux de gagner. Bien. C’est déjà à son avantage, de ne pas vouloir se ruiner si rapidement. Les autres joueurs font leurs paris et le croupier fait tourner la roulette et y lance une petite boule argentée, qui court et sautille sur les cases en menaçant à chaque fois de tout simplement s’envoler. Tes yeux noirs suivent la boule avec un intérêt démesuré, comme le ferait un chat devant un nouveau jouet. Une excitation certaine au creux de ton ventre, quelque chose qui monte dans tes veines. Danger. Tu guettes les aléas du hasard alors que la roulette ralentit ; que la balle hésite et sautille encore un peu ; puis, s’immobilise sur une case.

Rouge.

« Rouge, constates-tu d’un ton faussement chagriné, alors que le croupier emporte du râtelier les jetons déposés par l’homme sur le tapis, ainsi que le haut-de-forme. Quel dommage. Tu aurais quand même voulu qu’il gagne. Serait-ce pour ta cousine, vu que ces gains auraient été les siens. De l’autre côté… tu n’es pas malheureux qu’il perde. C’est tout ce qu’il mérite. Je crains que nous ne repartions guère riches de cette soirée, cousine. Sans doute pouvez-vous nous offrir un verre, seigneur, afin de sécher nos larmes ? »

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Séverine de Mauve
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyDim 30 Aoû 2020 - 15:59

Séverine gloussa de plaisir devant les compliments de Castiel.  Avoir l’approbation de son cousin était d’une telle importance à ses yeux, surtout quand il était question de son plaisir.  Il ne serait tout de même pas dit que la cousine du polyarche ne savait le distraire adéquatement avec tous les honneurs requis.  Il faut bien dire que tout dans cette situation est particulièrement amusante.  Elle n’aurait pas douté qu’un tel outrage commis à son égard par un voleur de calèche serait puni dans autant de plaisir.  Quelle bonne idée que d’avoir emmené Castiel avec elle au casino finalement.  Tout doute s’était désormais effacé de son esprit et elle ne pensait plus qu’aux longues heures exquises qui se dressaient devant eux.  La nuit serait interminable, mais il n’en verrait pas une seule minute s’écouler, noyés dans les bonheurs que procure toujours pareil endroit.  Voilà qui était encore plus prometteur que toutes les idées qu’elle se faisait de la soirée et elle s’en réjouissait beaucoup.

Séverine s’apprêtait à suggérer une couleur sur laquelle parier avec beaucoup de complaisance, goûtant avec plaisir à cette considération à son égard, mais Castiel la devança, en priant leur joueur de choisir lui-même. Elle ne s’en formalisa pas.  Venant d’un autre homme que son cousin, elle aurait mené grand tapage et aurait protesté, mais elle savait que jamais Castiel n’agirait de façon à flouer ses droits.  Encore moins essaierait-il de la priver d’un plaisir quelconque.  Après cette magnifique offrande de jarretières, qui pouvait douter de la volonté du polyarche de faire plaisir à sa délicieuse cousine?  Ce fut avec beaucoup d’intérêt qu’elle suivit la boule rouler sur la roulette.  Il vaut mieux pour ce croupier qu’elle tombe sur une case rouge, autrement il en paierait les frais.  Il n’allait tout de même pas empêcher sa vengeance de se concrétiser.

« Oh! Quel dommage! Une si jolie coiffe.  Voilà qui est bien désolant… J’avais bien pourtant prié avec ferveur qu’Idom vous guide sur un choix éclairé, » minauda-t-elle, l’air déçu.  Elle aurait été enchantée de repartir avec la mise et ce haut de forme qu’elle se serait fait grand plaisir de démanteler : aurait-on vu un jour une dame de son rang affublée d’une telle horreur.  Elle glissa son bras sur celui de Castiel, prête à quitter cette table bien accompagnée et tendit la main vers celui de l’impudent étranger.  Elle était prête à le dépouiller encore plus. Qu’il était utile d’avoir des contacts dans un endroit fréquenté régulièrement.

« Vous ne nous abandonnerez pas ainsi sans consoler notre pauvre coeur déçu de cette perte n’est-ce pas?  Oh oui, je vois bien que vous ne serez pas cruel de la sorte. »

L’homme jeta un coup d’oeil désespéré autour de lui, cherchant assurément une porte de sortie qui lui permettrait d’échapper au joug des terribles cousins, mais visiblement aucun dieu ne lui accordaient sa faveur ce soir-là et il n’eut d’autre choix que d’accompagner le noble souverain et sa compagne tout en se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour se mériter d’être tourmenté de la sorte par la royauté. Le brouhaha des tables et des éclats de joie ou de colère des joueurs s’atténua tandis que le trio entrait dans la partie réservée au cabaret du casino.

L’ambiance y était plus calme, bien que les buveurs attablés échangeaient avec entrain autour de leur verre.  Séverine remarqua qu’une des serveuses lui était familière.  Et de fait, elle avait flirté outrageusement avec elle par le passé.  Règle générale, Séverine refusait d’entretenir des relations avec des gens de basse extraction sociale, mais Rosaline était très certainement une exception justifiée avec ses grands yeux brun velouté surmontés de longs cils, sa longue chevelure ambrée, son teint de pêche et sa taille si fine!  Qui aurait pu lui résister?  En voyant l’ambassadrice, la jolie demoiselle n’eut de difficulté à devenir qui était son illustre compagnon, la ressemblance était suffisamment présente pour qu’il n’y ait aucun doute — si quelqu’un pouvait bien se targuer de ne pas avoir reconnu le visiteur royal de ces lieux.

« Oh Rosaline vous voilà!  Vous ne trouverez de jeune fille aussi agréable nulle part ailleurs, ajouta-t-elle en se tournant vers ses compagnons après avoir salué la serveuse, Ne m’aviez-vous pas dit la dernière fois que vous aviez dans votre cave un excellent cru des vignobles d’Ivresonge?  Notre ami que voici a l’immense générosité de nous offrir à boire et je crois que je ne saurai me considérée désaltérée sans avoir goûter à ce doux nectar. »

La jolie Lorgoise assura Séverine que la bouteille était bien encore là et qu’elle irait la leur chercher sans tarder s’ils voulaient bien s’asseoir.  « Vous connaissez les liqueurs cielsombroises cher ami?  Vous verrez qu’elles n’ont leur pareil nulle part ailleurs sur le continent.  Quel plaisir que de pouvoir savourer un tel goût riche et sucré, même à l’Ancrage. »

Peut-être serait-il moins réjouit cependant en devant délier les ficelles de sa bourse pour payer.  Et Séverine comptait bien que son hanap serait le moins bien rempli et que Castiel et elle profiteraient à eux deux seuls de ce délicieux nectar qui lui faisait bien envie depuis un moment.  Et puis, pouvait-on oser songer à donner moins que cela au roi de tout, le polyarche de Sombreciel?
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Message(#) Sujet: Re: La décadence, toujours la décadence La décadence, toujours la décadence EmptyMer 2 Sep 2020 - 5:25

Bras dessous, bras dessous, les deux cousins terribles que vous êtes menez la marche jusqu’au cabaret, un peu plus feutré que les salles de jeu, en attente d’un spectacle à venir. Tu te demandes bien quels artistes se produisent sur cette scène, d’ailleurs. Danseurs ? Chanteurs ? Cracheurs de feu ? Ce serait peut-être un peu risqué, pour ces derniers, d’ainsi oeuvrer à l’intérieur, mais qu’est la vie sans risque ?

Séverine, en habituée des lieux, vous accapare l’attention d’une charmante demoiselle, qu’elle nomme par son prénom : « Oh Rosaline vous voilà!  Vous ne trouverez de jeune fille aussi agréable nulle part ailleurs. Je te crois sur parole, cousine », que tu acquiesces avec un regard gourmand qui ne se gêne guère pour détailler la serveuse de haut en bas, puis de bas en haut, ton oeil accrochant sa chevelure dévoilée. Tu n’es bien qu’un pauvre Cielsombrois sensible au charme provocateur d’une tête féminine nue, couronne sur la tienne, de tête, ou pas ! « Tu devras tout me raconter de cette délicieuse Rosaline », glisses-tu à l’oreille de Séverine, alors que ladite Rosaline - vraiment, un très joli morceau de femme, et tu n’as pas tous les scrupules de ta cousine lorsqu’il en vient au choix de tes amants et amantes - revient à vous avec la bouteille en question. Ton oeil connaisseur repère la marque bien reconnaissable des vergers d’Ivresonge, comme promis par Séverine, aux couleurs suffisamment anciennes pour que tes papilles présagent un vin puissant. Et surtout, cher.

À votre camarade d’infortune, tu adresses à la fois le plus sincère et le plus hypocrite des remerciements : « Quelle amabilité de nous offrir cette bouteille. C'est un lot de consolation qui accote tout juste notre déception, vous me voyez ravi que vous ayez tant à cœur notre bonheur, et suffisamment de pudeur pour nous laisser ainsi savourer le tout à deux. » Parce qu’en plus, tu n’as pas du tout l’intention de partager avec le malappris, en dernière leçon. Il a perdu ses fleurons, son chapeau et maintenant, cette bouteille, et il serait bien mal avisé de se plaindre à qui que ce soit de la chose. L’Ancrage n’est pas ton royaume, mais qui ira prendre le risque de te provoquer ? De générer chez toi autre chose que ces sourires larges, qui pourtant ne couvent pas moins de menaces ? Le perdant rougit, pâlit, baisse les yeux, et de sa bourse qui s’amaigrit, à vue d’oeil, va payer en fleurons sonnants le nectar capiteux que la serveuse s’occupe à verser dans chacun de vos verres.

« Rosaline, servez-vous un verre, je vous prie, et trinquez avec nous. Que je ne souffre pas de voir une si jolie femme les mains vides. » La belle rougit, sous ta voix caressante, sous ce regard insistant que tu lui jettes, et s’empresse d’obtempérer en te remerciant de ta générosité (évidemment, tu n’es que générosité, c’est un fait connu à travers le continent, sous la terre et dans les airs). La politesse et les manières travaillées, la jeune femme à la chevelure d’ambre trinque silencieusement avec vous, vous gracie d’une infime gorgée de sa coupe avant de prétexter devoir retourner travailler, vous laissant seuls avec votre consommation. Et comme promis, le vin est riche, complexe, sucré, presque lourd dans ta bouche. Comme tu l’aimes. « J’avais bien raison de te faire entièrement confiance pour cette soirée », soupires-tu, charmé. Oui, vraiment, charmé par ce que tu découvres, au casino ; par ces amusements aussi mesquins que divers (et pas moins appréciables) ; par ce tourbillon raffiné au coeur duquel tu te sens si confortable. Un casino à Euphoria… ce ne serait pas bien compliqué à établir, n’est-ce pas ? Vous avez déjà tout ce qu’il faut, en pièces détachées. Tout regrouper sous un même toit… pourquoi pas ? Une idée à évaluer avec tes conseillers, afin de t’assurer de ne pas te mettre tes belles de nuit à dos.
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La décadence, toujours la décadence
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