AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Partagez
 

 S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Pirates
Pirates
Martial de Viremont
Martial de Viremont

Âge : 28 ans
Messages : 220
Points : 121
Nation : Autrefois Ansemer ; désormais les cieux et les océans
Rôle : Pirate ; Ancien futur consul
Familier : Malone l'ornythorinque (F)
Avatar : Alexander Ludwig + aslaug
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Samuel, Meldred, Gauthier, Ardashir
Mes dieux tutélaires: Né sous Olvar. Prie en plus Atal, Valda, Idom
Message(#) Sujet: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyVen 24 Juil 2020 - 23:07


Livre I, Chapitre 2 ▬ Trois petits tours

S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits

Bartholomé de Bellancre & Martial de Viremont


18 mai 988


Statut du RP : Privé & sans drama
Résumé : Martial profite d'une fin de journée calme pour évacuer de sa tête quelques soucis qui lui pèsent et planifier, sérieusement, avec Bartholomé, leur prochain voyage.  Il est rare, depuis un an voire deux, de voir l'amiral des flots prendre la mer sans le jeune héritier de Viremont. L'entente fraternelle - ou filiale - entre le futur consul et le tout nouvel amiral est plus qu'une simple question de cordialité.
Recensement :

Code:
• [b]18 mai 988:[/b] [url=http://arven.forumactif.com/t394-s-echapper-pour-un-temps-loin-du-tumulte-de-nos-esprits]S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits[/url] - [i]Bartholomé de Bellancre & Martial de Viremont[/i]
Martial profite d'une fin de journée calme pour évacuer de sa tête quelques soucis qui lui pèsent et planifier, sérieusement, avec Bartholomé, leur prochain voyage.  Il est rare, depuis un an voire deux, de voir l'amiral des flots prendre la mer sans le jeune héritier de Viremont. L'entente fraternelle - ou filiale - entre le futur consul et le tout nouvel amiral est plus qu'une simple question de cordialité.


Dernière édition par Martial de Viremont le Sam 25 Juil 2020 - 4:56, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Pirates
Pirates
Martial de Viremont
Martial de Viremont

Âge : 28 ans
Messages : 220
Points : 121
Nation : Autrefois Ansemer ; désormais les cieux et les océans
Rôle : Pirate ; Ancien futur consul
Familier : Malone l'ornythorinque (F)
Avatar : Alexander Ludwig + aslaug
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Samuel, Meldred, Gauthier, Ardashir
Mes dieux tutélaires: Né sous Olvar. Prie en plus Atal, Valda, Idom
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyVen 24 Juil 2020 - 23:09

Les lettres achèvent de se consumer dans la cheminée de la chambre de Martial. Grande pièce circulaire située plein est, de larges fenêtres entrouvertes permettent à la forte brise marine d’attiser les flammes de l’âtre. Dehors le jour commence à tomber, lentement, sur la nation des océans. Le soleil nimbe de sa lueur d’or et de pourpre l’immense étendue d’eau, teinte l’air et fait resplendir la cité-mère du triumvirat.
D’or et de sang sont aussi les flammes qui dansent, coeur flamboyant dévorant le papier. Même en plein mois de mai la cheminée du consul fonctionne à plein régime : il le faut bien, pour se vider l’esprit.

Ce matin ce sont six nouvelles lettres anonymes qui sont venues le trouver au saut du lit. Accrochées au ciel de son lit et posées sur l’oreiller, l’une sur sa porte et la dernière dans le cadre du miroir en pied qui fait face à sa couche, difficile de les rater. Ce matin, le blond adolescent de seize ans n’a même pas eu le loisir de se réveiller sans problème : elles étaient là, ces lettres. Là, rappel angoissant que toute la nation a ses yeux sur lui.
Le phénomène est récent, quelques mois à peine. Plus angoissant et ennuyeux qu’autre chose.
Le blond n’en a parlé à personne, pas même à la consul : il a au fond de lui le sentiment que c’est une affaire qu’il se doit de régler seul, un combat entre lui et ceux qui n’ont pas la force de croire en la relève qu’il est. Les lettres ont patienté toute la journée dans un compartiment caché du secrétaire de sa chambre. Patienté qu’entre les leçons d’éthique, de loi, de navigation – à sa demande – et les conseils auxquels il est tenu d’assister pour se forger, il revienne pour les lire.
Il a préféré les jeter au feu.

Et dansent les flammes, qui dévorent les phrases s’imprimant doucement en lui, qu’il le veuille ou non. Une disgrâce pour la charge que vous briguez. Des cendres dans le fond de la cheminée. Une honte pour le nom que vous portez. Le fond de l’âtre se couvre de haine. Faible, manipulé, vendu, terrien, faux noble,impur, gamin, indigne de succéder à une lignée d’hommes exceptionnels.
Les lettres se consument et Martial fait de son mieux pour ignorer les élancements de son coeur.

Il a besoin de changer d’air.
Il a besoin de fuir. Quelques jours. Quelques temps.
L’adolescent de seize ans, plus touché qu’il ne l’aurait pensé par ce qu’il a trouvé, quitte sa chambre et prend dans les couloirs nimbés par la lueur d’or le chemin des appartements de l’amiral d’Ansemer – de son bureau, plus exactement.

Un coup. Deux. On l’annonce. Son altesse le prince Consul Martial de Viremont. Prince de rien : il mange assez de lois de succession et de législation en général pour savoir qu’il est déjà consul et depuis la mort de son père. Un régent n’est pas réellement régnant : il agit au nom de celui qui n’est pas en âge de régner.

«Vôtre Grâce.» Un titre qui sonne comme déplacé, obligatoire mais déplacé.
L’adolescent à la lèvre fendue à cause d’une mauvaise chute accidentelle dans l’un des escaliers du palais de Port-Liberté sourit avec chaleur à l’amiral en face de lui. « As-tu quelques instants à accorder à un jeune innocent qui n’en peut plus de ce palais terrestre ? »
Partir, partir loin d’ici. Trimer sur les mers même juste quelques semaines au côté de l’amiral, oublier les terres qu’il chérit pourtant. Oublier Port-Liberté, surtout, ses couloirs étouffants, les demandes incessantes, les lettres – comme celle qui brûle dans une cheminée allumée juste pour elle malgré la température estivale (pour Ansemer). Oublier les chutes ‘accidentelles’. Oublier un instant le consul en compagnie de celui qui n’est pas tout à fait son frère, pas plus son père.
Revenir en haut Aller en bas
Couronnes
Couronnes
Bartholomé de Bellancre
Bartholomé de Bellancre

Âge : 41 ans
Messages : 141
Points : 148
Nation : Ansemer
Rôle : Amiral d’Ansemer
Avatar : Eric Bana
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: (à venir) Césaire Chesnenoir
Mes dieux tutélaires: Messaïon
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyMar 28 Juil 2020 - 21:04

Mai 988. Le jeune amiral d’Ansemer est fiancé. Il a tout juste demandé la main de la belle Guenièvre des Armoises à son père, qui a accepté moyennant quelques négociations. Le comté des Armoises est ainsi devenu le marquisat des Armoise et la flotte principale de l’amiral se verra dotée de toutes nouvelles voiles aux frais du nouveau marquis. Bartholomé et Guenièvre entament alors une année de fiançailles qui se terminera à l’hiver suivant. Une année que le souverain ne compte pas passer à terre, alors que la saison en mer s’ouvre à nouveau après un hiver parsemé de tempêtes.

Dehors, le jour se couche, baignant le bureau de l’amiral d’une sublime lumière dorée. Sur son bureau sont déjà allumés les lampions qui éclaireront les parchemins devant lesquels il est attablé une fois le soleil endormi. Des plans et des ébauches, principalement. C’est qu’il a tout juste commandé la construction de sa première vivenef au chantier naval de Brunante. Il a d’ailleurs fait la connaissance tout récemment du jeune Laurent de Brunante, fils cadet du marquis de Brunante qui termine tout juste ses cycles académiques pour devenir mage modeleur. De la bonne entente qui a toujours régné entre les de Bellancre et de Brunante, l’amiral a accepté de le laisser travailler sur sa figure de proue. Si les discussions n’en sont encore qu’au début et que de nombreuses rencontres sont encore à prévoir, l’amiral est optimiste et le jeune mage lui a laissé bonne impression.

Il relève la tête, surpris, quand on cogne à sa porte. Agacé un brin, peut-être, alors qu’il n’avait pas prévu recevoir quiconque. Celui que l’on annonce alors fait se détendre les plis qui étaient venus se poser sur son visage, alors que ce dernier se détend. Il aime bien le jeune prince consul, et sa visite nocturne, si elle est inattendue, ne lui est pas déplaisante. Sans prendre la peine de ranger les papiers étalés devant lui - il les montrera assurément à Martial, en vérité - il se lève pour accueillir son ami. Terme qui n’est pas tout à fait complet pour désigner leur relation mais qui suffira en l’instant. « Martial. Entre, voyons, oui ! » Et d’un geste de la main il chasse le page qui traîne derrière en attente d’autre chose. Ce dernier referme la porte et les laisse seuls.

Son regard se pose sur la lèvre fendue de l’adolescent, et il fronce un instant les sourcils. « Que t’est-il arrivé? » qu’il demande alors qu’il s’éloigne pour prendre un verre qu’il remplit de rhum et qu’il dépose sur le coin du bureau proche de Martial. Sa question englobe un peu tout, de la lèvre fendue à la raison de sa visite tardive.

Mai 988. Si le jeune prince consul commence à recevoir quelques attaques sur sa personne et sa position dans la hiérarchie ansemarienne, l’amiral n’en est pas aux faits encore. Bacchus a partagé avec son neveu ses doutes quant à la reprise du trône par l'adolescent, mais Bartholomé a balayé du revers de la main tous doutes formulés par son oncle. Trop attaché au garçon certainement. La relation qu’il entretient avec Martial remplace sûrement un peu celle qui se détériore de plus en plus avec son frère, pour l’heure.

Bartholomé a retrouvé son fauteuil, verre à la main. Son dos vient se reposer sur le dossier, et il présente toute carrure reposée prêt à écouter l’adolescent. « Raconte. » Peu importe ce qu’il voudra lui confier.
Revenir en haut Aller en bas
Pirates
Pirates
Martial de Viremont
Martial de Viremont

Âge : 28 ans
Messages : 220
Points : 121
Nation : Autrefois Ansemer ; désormais les cieux et les océans
Rôle : Pirate ; Ancien futur consul
Familier : Malone l'ornythorinque (F)
Avatar : Alexander Ludwig + aslaug
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Samuel, Meldred, Gauthier, Ardashir
Mes dieux tutélaires: Né sous Olvar. Prie en plus Atal, Valda, Idom
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyDim 9 Aoû 2020 - 14:46

Le futur consul est plus que conscient qu’en s’imposant ainsi dans le bureau personnel de Bartholomé, l’Amiral risque de ne pas être en de  bonnes dispositions. Les visites impromptues ont toujours le don d’agacer et d’énerver les dirigeants. (Même s’il n’ose pas se ranger de lui-même dans cette catégorie et base donc son expérience sur dix ans d’observation du triumvirat en action. )
De toute manière, il n’a pas le choix. Et lorsque la détresse le prend au coeur ainsi, il sait qu’il ne peut se confier qu’au souverain de l’océan – ses amis ne le comprennent pas. Fils de nobles, héritiers, mais aucun n’a sur ses épaules la lourde chape du manteau de consul; aucun n’a la responsabilité entière du peuple. La couronne du consul est celle du souverain du peuple ansemarien dans son entièreté.
C’est lourd, de se savoir responsable d’eux. C’est beau, fantastique, fabuleux, anxiogène, destructeur.

A bien y réfléchir, la blessure qui décore présentement la lèvre de Martial tient tout au plus de l’attentat involontaire : son compagnon dont la jambe traînait un peu trop s’est platement excusé, alléguant un mouvement, pas de côté, pour éviter de rentrer lui-même dans un conseiller du tribun qui montait lui-même à ce moment-là. Un croc-en-jambe malencontreux de la part de Guillaume, voilà tout. Martial ne pourrait, tout de même, pas en vouloir à Guillaume, pas vrai ? L’incident, quoi que curieux, ne marquerait pas pour longtemps l’esprit ou le visage du noble héritier issu des terres.  Déjà, lorsque pensivement il rentre sa lèvre et passe sa langue sur la petite aspérité, le jeune adolescent ne sent plus grand-chose. Il se réparera. Ce n’est rien, plus de peur que de mal, sa tête a légèrement frappé.

« Une broutille, les escaliers qui mènent au salon de nacre, à l’est, sont apparemment trop étroits. » Le blond hausse les épaules, chasse les pensées les plus sombres – ce n’était pas un accident – en laissant courir sa main dans ses cheveux. Courts, militairement courts presque, il serait bon pour s’engager si on le laissait. « Une jambe malencontreusement mal placée et une marche manquée. »  Bientôt l’incident disparaîtra de sa mémoire. « Merci. » Sa main attrape le verre déposé, l’anneau de sa main droite frappe légèrement contre. Il refuse cependant le siège si proche : on voit dans le tremblement de ses jambes qu’il a besoin encore de rester debout.
(N’est-ce pas une insulte, d’ainsi dominer du regard Bartholomé ? Et pourtant au fond des yeux d’acier, il n’y a que du respect.)

« Tu m’avais promis que l’on repartirait, l’année dernière. Je reconnais que tu as eu un hiver… Chargé, débute Martial en portant le verre à ses lèvres. Des fiançailles pour lesquelles il l’a longuement félicité – a été jaloux, un peu, de ne plus avoir toute son attention. C’est justement pour ça que je viens te voir. N’es-tu pas resté coincé à terre trop longtemps ? » Et moi aussi ?  
Un petit silence passe. Le blond consul joue avec eux. Il sait ce qu’il veut lui demander, comment le formuler, l’amener. Avec un sourire mutin, à moitié caché, joueur sans se l’avouer, Marti termine : «  Et puis, cela pourrait être ta dernière année entièrement libre sur les flots, qui sait ? L’exigence de la charge d’époux et de mari... » Fort peu probable, mais il n’a pas pu résister. Personne ne saurait enchaîner l’amiral à terre.
Revenir en haut Aller en bas
Couronnes
Couronnes
Bartholomé de Bellancre
Bartholomé de Bellancre

Âge : 41 ans
Messages : 141
Points : 148
Nation : Ansemer
Rôle : Amiral d’Ansemer
Avatar : Eric Bana
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: (à venir) Césaire Chesnenoir
Mes dieux tutélaires: Messaïon
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptySam 29 Aoû 2020 - 3:38

Le rhum glisse sur sa langue, roule dans sa gorge, sa chaleur un feu réconfortant qui vient brûler ses entrailles.  « Hm. » Il écoute la raison de la blessure de Martial, fronce les sourcils en visualisant les dits escaliers - qui il lui semble ne sont pas si étroits? - mais fini par laisser tomber toute interrogation supplémentaire et se contenter de la justification de l’adolescent devant l’attitude et le ton employé de ce dernier. Un accident alors, qu’il accepte tout simplement, comme le blond semble le faire.

L’amiral ne se formalise pas du jeune prince consul qui refuse le siège proposé pour rester debout. Il n’y voit aucune insulte, d’ailleurs. Pas venant de Martial. Un jour ils seront égaux, après tout, n’est-ce pas? Et pour l’instant leur relation se rapproche beaucoup plus d’une amitié fraternelle à laquelle se dérobe les quelques normes sociales qui auraient pu autrement s’appliquer.
Mais il note, malgré tout, l’état du jeune homme. L’instabilité de son corps, les tremblement de ses jambes. Il se doute que la raison de sa visite est pour fuir quelques chose, pour échapper à quelques pensées ou autre peut-être? Il n’a pas le temps de se plonger plus longtemps sur cette hypothèse que Martial poursuit en parlant de navigation et de départ en mer. Et s’il y a un sujet auquel l’amiral ne peut résister, c’est bien celui-ci ! Un sourire se fraie un chemin jusqu’à ses lèvres, les étirant malgré lui et il se redresse dans son siège, son intérêt visiblement plus marqué.

Il se souvient de la promesse faite, quelque part en automne, avant que la vie qu’il menait s’emballe. Avant que sa relation avec Guenièvre s’enflamme, avant que celle avec son frère se détériore complètement. Tout ensuite c’était si vite enchaîné que faute de temps il n’avait pas officiellement repris la mer. Les négociations pour les fiançailles, l’officialisation de celles-ci. Le retrait de ses amantes - remerciées généreusement en leur offrant poste ou biens loin de la capitale, histoire de prétendre à une année de fiançailles en bonne et due forme ; ça ne durerait vraiment que quelques mois, qui peut vraiment patienter une année complète?! Mais il tâcherait de faire le tout discrètement, évidemment. Et pour l’heure, il était encore fou amoureux de la demoiselle et il lui tardait l’année révolue pour la trouver dans ses draps.
Et puis il y avait à présent la construction de sa vivenef, qui si lui promettait de beaux voyages à venir, pour l’instant le clouait davantage sur terre à valider ceci ou cela aux divers chantiers en travail.

Dans le petit silence laissé, il va pour répondre mais presque aussitôt Martial termine d’une phrase qui lui arrache un rire franc et vraie. L’adolescent sait très bien que ce qu’il avance ne se réalisera jamais. Bartholomé mourra sur les flots comme son père, à coup sûr. Ce n’est pas une femme, aussi belle et envoûtante soit-elle, qui l’enchainera au rivage. « Jamais. » Sa réponse est amusée, parce qu’il sait que l’hypothèse n’était pas totalement sérieuse, le prince consul sait mieux que cela. « Je suis né sur les flots et j’ai été baigné dans la mer de Messaïon avant d’avoir vécu un jour complet sur terre. Ma place sera toujours plus là-bas qu’ici, qu’importe toutes les femmes du monde. » Oh, parce qu’elles savent le garder sur la terre un moment, mais inévitablement, l’appel du large revient, plus fort, plus puissant que tous leurs baisers et leurs caresses.

Il baisse le regard sur les plans posé sur son bureau, fait toujours un parchemin pour que le dessin fasse face à Martial et le glisse vers ce dernier. « C’est cela, qui me retient ici encore un peu. » Ils ont moins eu le temps de discuter, dernièrement, et si le jeune homme sait assurément que l’amiral a commandé sa vivenef - la nouvelle a vite fait le tour de toute la noblesse et du petit peuple -  Bartholomé n’a pas partagé encore les plans fraichements dessinés avec quiconque. « Il faut encore quelques correctifs, quelques approbations, avant de pouvoir lancer la grande construction - et ensuite on pourra partir. » Oui, quand il aura réglé tout cela, quand il pourra quitter la tête en paix sachant qu’il n’y a pas décision manquante qui mettra en arrêt tout le chantier jusqu'à son retour, ils partiront. Et ce qu’il lui tarde de le faire ! « Qu’en penses-tu? » C’est de sa vivenef, qu’il parle, alors qu’il désigne d’ébauche d’un geste de la main, réellement intéressé à connaître l’avis de Martial ; sur le nombre de mâts, de ponts et de canons. Sur l’essence du bois, le poids estimé et la vitesse espérée. Seule la figure de proue est absente, du dessin présenté, mais le nom du navire déjà choisi et inscrit en grosse lettre tout en haut du parchemin laisse clairement deviner sous quels traits se présentera celle-ci.
Revenir en haut Aller en bas
Pirates
Pirates
Martial de Viremont
Martial de Viremont

Âge : 28 ans
Messages : 220
Points : 121
Nation : Autrefois Ansemer ; désormais les cieux et les océans
Rôle : Pirate ; Ancien futur consul
Familier : Malone l'ornythorinque (F)
Avatar : Alexander Ludwig + aslaug
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Samuel, Meldred, Gauthier, Ardashir
Mes dieux tutélaires: Né sous Olvar. Prie en plus Atal, Valda, Idom
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyDim 13 Sep 2020 - 18:22

« Jamais ? » C’est un jamais qu’il sait possible, pour lui. Son sourire est presque gamin, ses épaules se haussent et il abandonne le sujet, Martial. « Tu serais très mal vu si tu ne naviguais plus, après tout, des hommes comme des dieux. Quelle femme oserait te faire ça ? » Martial sait que, de toute manière, celle qui retiendra un jour Bartholomé à terre n’est pas née. Celle qui le retiendra tout court non plus – car il n’a pas vécu dans l’influence de la plus grande des dames, lui, influence que Marti réfute aux yeux du public mais reconnaît secrètement. Il n’accordera jamais à une femme, pense-t-il, la chance d’exister réellement. (Mais comme sur  bien des choses, Martial ferme les yeux, au coeur du Triumvirat. Par respect pour Bartholomé. Par peur d’exprimer une différence qu’il ne peut pas assumer, un changement qu’il ne saurait pas amener.)

Le plan d’une splendide vivenef attire doucement son regard alors, porté à son attention par l’amiral. « Un plan qui n’est pas une histoire de batiment à remodeler pour loger les pupilles du triumvirat ? Décidément, quelle chance j’ai de passer te voir. » Un rire lui échappe. Il n’en peut plus de cette construction maudite, voudrait la remiser au loin. Ermengarde affirme que c’est dans son intérêt de s’en occuper – mais il n’a pas le respect du maître d’ouvrage, à peine celui de l’architecte venu rendre les plans.  « Je comprends mieux que tu restes encore quelques temps à terre, tant que ce n’est pas fini. Un souffle passe. Une petite éternité. C’est ton œuvre. »

« Ce que j’en pense ? » Dans un silence, son regard clair court encore et toujours sur le plan, prend en compte chaque détail, chaque petite parcelle d’information qu’il pourrait louer ou au contraire détruire – avec toute la diplomatie dont il est capable. En réfléchissant, il sait que la moindre remarque devra sortir avec le plus de délicatesse possible. C’est qu’il ne voudrait pas blesser l’amiral, même avec sa sincérité. Il ramène sa lèvre inférieure blessée à l’intérieur sans y penser. Sa langue court sur la blessure alors qu’il réfléchit – ses dents l’égratignent un peu plus, éclair de génie, éclair de douleur. L’un se mêle à l’autre. « Je pense que c’est un magnifique présent. » finit-il en hochant la tête. « Tu n’atteindras pas des vitesses folles, en revanche, je pense. Ta maniabilité sera parfaite, si tu l’assistes des bons mages à la conception, comme toujours... » Ses doigts courent sur le papier, suivent les mots, les courbes du tracé, réfléchissent ses pensées. « Mais elle sera lourde. Tu ne comptais pas gagner un concours de vitesse, je suppose ? »

Avec délicatesse il lui rend le dessin, hochant la tête. « Elle sera magnifique. Je le redis. » Il n’y a pas de jalousie dans sa voix, une sincère admiration seulement joue en fond. Un peu de tristesse qu’il réfrène comme il sait si bien le faire : il n’a aucunement le droit, le consul, à son propre navire. Il est fils d’une lignée de grands navigateurs, par son père – par Ermengarde –, il est enfant de Messaïon au même titre que tout le peuple d’Ansemer ! Et pourtant il sait que quand viendra son tour de porter la couronne, figurative, il devra à jamais renoncer à la mer.
A la liberté illusoire qu’il pouvait jusque là grappiller.

« Elle surpassera même… Le nom lui manque, et il claque des doigts pour réfléchir. Un clac. Deux. Trois. Une pause. Trois autres. Il y a de quoi se calmer, dans les chiffres pairs. La nef du Jusant. Je ne sais plus le nom. » Celle que pendant des années on a surnommé l’indomptable, la plus belle à fendre les flots. Une magnifique et délicate construction, un peu trop délicate pour s’aventurer trop près des eaux tumultueuses proches de Sombreciel. « Mais je doute que celle-ci connaisse un destin aussi tragique. »
Revenir en haut Aller en bas
Couronnes
Couronnes
Bartholomé de Bellancre
Bartholomé de Bellancre

Âge : 41 ans
Messages : 141
Points : 148
Nation : Ansemer
Rôle : Amiral d’Ansemer
Avatar : Eric Bana
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: (à venir) Césaire Chesnenoir
Mes dieux tutélaires: Messaïon
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyDim 18 Oct 2020 - 4:09

« Un amiral des flots qui reste à terre. » Un rire glisse sur sa voix, un rire d’incrédulité. Ça ne s’est jamais vu. Ça ne se verra sûrement jamais. « Non, aucun homme ne voudrait me suivre si c’était le cas. » Parce que si le titre s'acquiert de sang, le respect des hommes s’acquiert du mérite. Il ne note rien, sur le point des femmes. Peut-être parce que son éducation a été tel que les femmes lui ont toujours été présentées comme accessoires. C’est elles, qui devront modeler leur vie à la sienne, et non l’inverse. Le pouvoir qu’il porte comme aura aide ce sentiment, alors qu’elles ne demandent qu’à le suivre pour bénéficier de ses faveurs.

Il échange un regard complice avec Martial lorsque ce dernier mentionne le projet sur lequel Ermengarde insiste pour qu’il s’en occupe. Ce n’est pas la première fois qu’il lui en parle, et ce n’est d’ailleurs pas la première fois tout court qu’il en entend parler, alors qu’il en a été mention ici et là dans quelques rencontres du triumvirat. Il comprend le jeune garçon de ne pas y voir grand intérêt ; mais la différence est que c’est là la vie qui attend Martial. Quant bien même que Bartholomé lui permettre de s’évader quelques instants et de rêver en lui enseignant la gouverne et en l'emmenant dans ses voyages d’exploration, le prince consul finira sur les terres à gérer le peuple. C’est là toute la différence. Si un amiral hors des flots est impensable, un consul qui y passe sa vie serait pointé comme fuyant ses responsabilités.

Un brin de fierté s’empare de lui alors que Martial consulte les plans qu’il a glissé vers lui. D’excitation aussi. Sa première vivenef. C’est un époque heureuse pour l’amiral, contrairement au prince qui sombre tranquillement. Il est un capitaine accompli, il a été couronné amiral, il s’est fiancé, et il construit à présent sa vivenef. Il a le sentiment de la présence bienveillante de Messaïon sur lui, sur sa vie et son existence. Comme si tout se plaçait tranquillement. Il s’ose à espérer un fils aussi, rapidement après le mariage qui aura lieu d’ici un peu moins d’une année. Que les dieux le veuillent, que Messaïon le veut bien, que ses pensées prient alors.

Il observe Martial, attendant son avis. Il espère que ce dernier ne se contentera pas de louanges comme certains font, de peur de le froisser, de peur de perdre quelques faveurs. Le jeune homme, noble bien élevé dans cet univers où chaque mot est lourd de conséquences, sait pourtant très bien faire. Enrober chaque critique d’une éloge. Mais il a raison, et il le sait. Quand les plans lui reviennent, il s'assoit pour observer encore les esquisses qu’il connaît pourtant par coeur. Il écoute d’une oreille distraite Martial poursuivre, glissant une réponse au nom qu’il cherchait sans même relever le regard. Il les connaît toutes, ou presque, les vivenefs qui ont parcourues les mers, surtout celles qui ont connus de tel destin. « Seul un inconscient pousserait une telle bâtisse proches de côtes cielsombroises. » Oh, bien des choses s’étaient dites sur le défunt capitaine de ladite bâtisse. L’avis de Bartholomé était ainsi très clair, et il avait fermement l’intention que son navire ne finisse pas sa vie en lambeau, échoué sur les rives de pierres mortelle de la nation voisine.

Il attrape une plume - il n’a pas de craie ou d’autres outils plus appropriés sur son bureau - et s’affaire à barbouiller les plans devant lui. Rayant complètement un étage et nombre de canons. Ajoutant une voile et effilant la longueur de la proue. « Tu as raison. Je dois la rendre plus rapide. Son rôle n’est pas celui d’un cuirassé, je n’ai pas besoin de la rendre aussi lourde. Si je coupe un ponts et retire ces canons. Que je rajoute une voile. Je peux réduire mon équipe d’arme au profit de mes hommes de manoeuvres. Elle sera plus rapide ainsi. » Oui. Il dépose la plume, et lève un regard décidé vers le jeune homme. « Tu viendras avec moi, n’est-ce pas? Sur son voyage inaugural. » Il ne se voit pas y aller sans le jeune homme ; parce qu’il sait fort bien qu’il ne pourra pas y aller avec son frère, ce dernier se refusera toujours à le suivre en mer.
Revenir en haut Aller en bas
Pirates
Pirates
Martial de Viremont
Martial de Viremont

Âge : 28 ans
Messages : 220
Points : 121
Nation : Autrefois Ansemer ; désormais les cieux et les océans
Rôle : Pirate ; Ancien futur consul
Familier : Malone l'ornythorinque (F)
Avatar : Alexander Ludwig + aslaug
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Samuel, Meldred, Gauthier, Ardashir
Mes dieux tutélaires: Né sous Olvar. Prie en plus Atal, Valda, Idom
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptySam 7 Nov 2020 - 12:46

La nef est vraiment magnifique. Martial a la certitude, au plus profond de lui, que ce batiment-ci sera voué à de grandes choses. Un cadeau exceptionnel, une beauté sans pareil – quoi qu’un peu imposante et que l’on saura facilement distancer si l’occasion en vient à se présenter. Une magnificence fendant les vagues, à tel point qu’au fond de lui le blond en éprouverait presque une pointe de jalousie. Il le sait, les navires à quai et voguant sur les flots lui sont à jamais interdits : ce n’est pas le rôle du consul, au sein du triumvirat, que de s’enthousiasmer d’un amour typiquement marin pour les bateaux qui croisent sous la bannière bleue du royaume des océans. Il est un garant de la sécurité des petites gens, là, sur la terre. Et dans ce rôle, à cause de ce rôle, l’horizon infini lui est possiblement à jamais interdit. Les escapades aux côtés de Bartholomé ne sont que des entorses régulières et dangereuses à cette règle. Des entorses qu’il va très certainement regretter – déjà, dans les reproches qu’on lui lance au détour d’un couloir y a-t-il des histoires d’incapable, de traître à sa couronne.

Il ne tient pas le rôle qu’il devrait avoir, en Ansemer, et ça en dérange plus d’un. Si Ermengarde n’a rien à y redire et trouve, sans doute, bénéfique l’entente cordiale entre l’Amiral, ce n’est pas le cas de leurs conseillers respectifs. (Leurs mots lui sautent à la figure. Le futur ne saura que le lui confirmer. )

« Seul un inconscient irait traîner du côté de Sombreciel, dans tous les cas, pour être honnête. »  La remarque s’échappe des lèvres de Martial sur un ton posé. Huit ans ont passé depuis la fin de la guerre, depuis qu’il est orphelin, et toutes les leçons et toutes les heures à parler diplomatie, bonnes relations entre voisins n’aideront en rien le germe violent de rejet de la nation voisine. Il a grandi dans un monde où il a fallu accepter d’à nouveau être voisins, alors qu’il est né en plein dans une guerre sanglante – loin du front, mais bercé par la haine de l’ennemi.
La haine de l’inconnu, de l’autre côté du Dragon.

Fasciné par les mouvements presque millimétrés de l’amiral, Martial fait un pas en arrière pour lui laisser plus de place afin de parfaire son dessin. Il ne voudrait pas interférer avec le processus – il n’a fait que donner son avis, après tout. Rien de plus. Son coeur se réchauffe légèrement de savoir qu’il a raison. On ne lui donne guère raison ces derniers temps. Spécialement sur des sujets qu’il ne connaît que pour le plaisir. La tête penchée le futur consul observe avec minutie chaque geste, boit presque les paroles de Bartholomé…. Au point de ne pas entendre sa dernière question.
De l’entendre, de la comprendre, avec quelques instants de retard.
Déboussolé, le jeune est pris de court. « Je... »
Oui, évidemment que oui. S’envolent les brumes de l’hésitation. L’excitation d’un nouveau voyage repousse aisément l’inquiétude de devoir aller annoncer à Ermengarde leur départ, plus tard, dans longtemps encore. Ses yeux brillent d’un éclat fascinant, mêlant détermination et impatience. « Oui, bien sûr que oui ! » Le sourire de Martial, à ses seize ans, ressemble à celui d’un enfant heureux. Peut-être qu’il n’est pas plus que ça en cet instant. « Je veux dire… Ce serait un immense honneur, votre grâce, que de naviguer une fois de plus à vos côtés. »
Un regard complice. Un rire réfréné, délicatement retenu. Martial s’emballerait presque, alors ! Il a la mer dans le sang.
Ou la liberté.
« Tu comptes la faire construire ici, j’imagine ? A Port-Liberté ? Il y a quelques autres endroits où tu le pourrais, mais d’expérience ça me semble plus logique que ça se passe vers ce palais… Tu pourrais courir à l’Ancre-Fleurie pour le faire en toute discrétion, mais leur chantier naval s’est spécialisé dans les bâtiments plus légers et moins imposants… De ce que j’ai pu lire de leurs derniers retours. » Un œil sur les routes, un autre sur les comptes du royaume. Les habitants d’Ansemer et leurs occupations n’ont pas de secrets pour lui. « J’ai bon ? »
Revenir en haut Aller en bas
Couronnes
Couronnes
Bartholomé de Bellancre
Bartholomé de Bellancre

Âge : 41 ans
Messages : 141
Points : 148
Nation : Ansemer
Rôle : Amiral d’Ansemer
Avatar : Eric Bana
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: (à venir) Césaire Chesnenoir
Mes dieux tutélaires: Messaïon
Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits EmptyLun 9 Nov 2020 - 15:43

Il sourit, le jeune amiral, quand Martial se reprend, pour le remercier comme si ce qu’il lui offrait était un véritable honneur. Mais c’est surtout le sourire sur les lèvres du jeune adolescent qui réchauffe son coeur. De partager son amour pour la navigation avec quelqu’un, juste cela,  Bartholomé en est heureux lui-même.
Oh bien sûr, il y a tous les autres matelots. Mais ce n’est pas pareil. Parce que même si la vie sur un bateau est différente de celle à la cour, même si les hommes qu’il côtoie en mer n’ont pas nécessairement les titres qui les mènerait à ses côtés sur terre, il restera toujours l’amiral, peu importe ce qu’il fait. Et puis ici, auprès de lui, il y a Bacchus. Mais s’il s’entend bien avec son oncle, s’ils partagent tous deux beaucoup de choses, ce n’est pas comme ce qu’il partage alors avec Martial. Il aurait aimé partagé cela avec Bertin. Oh qu’il aurait aimé cela, qu’il pense un moment, avant de repousser loin dans son esprit cette pensée sournoise et douloureuse - leur relation ne va pas bien, mais c’est une autre histoire. « Je suis heureux que cela te dis, alors. » Il sait pertinemment qu’Ermengarde n’en sera pas ravie, malgré tout. Comment le serait-elle? Si le risque de la mer est accepté pour l’amiral qui se doit de la naviguer, il n’est pas aussi bien vu pour le consul. Le poste de consul en est un relativement sécur, et c’est peut-être pour cela que le triumvirat fonctionne si bien. Parce qu’alors que l’amiral et le tribun risque leur vie sur la flotte et dans l’armée, le consul est relativement sauf en sa cité protégée. Et Ansemer a déjà perdu un souverain en le père de Martial. Perdre le prince consul n’est pas vraiment une option. « Je m’occuperai de l’annoncer à Ermengarde, si tu préfères. » qu’il propose. Ce ne sera pas un voyage dangereux, ni extrêmement dangereux. Et l’adolescent a déjà accompagné l’amiral, qui l’a jusqu’alors toujours ramené sain et sauf. Il ne compte ps laisser le choix au consul régent d’accepter ou non, de toute manière.

Il relève le regard quand Martial lui demande s’il compte la faire construire dans les chantiers naval de Port-Liberté. « Je n’ai pas besoin de discrétion. » qu’il répond, amusé. Que tous sache qu’il se construit une vivenef, ce n’est une surprise pour personne après tout. Il est d’ailleurs coutume pour le nouvel amiral de faire construire la sienne dans les premières années de son règne.

Mais il ne compte pas la faire construire ici malgré tout. Il a déjà passé la commande au chantier naval de Brunante. Il a considéré l’Ancre-Fleurie, mais le jeune prince souligne bien que leur chantier ne correspond pas à ce qu’il recherchait. Il acquiesce. « Tout bon, oui. » Oui, comme consul il se devra d’être au courant de cela, mais ces petites particularités sont plus importante pour l’amiral que le consul. Il soupçonne Martial s’intéresser un peu plus à tout ce qui touche un peu la mer. Il peut définitivement le comprendre, mais est-ce justifié? Il sait qu’il contribue à nourrir une passion chez le jeune homme que ce dernier ne pourra pas poursuivre indéfiniment. C’est égoïste, de l’entretenir, il le sait. Mais pour l’heure, tous deux en sont heureux et est-ce que cela ne suffit-il pas?
Il ne lui fait pas la réflexion, Martial sait fort bien déjà tout cela.

« Je la fais construire à Brunante. Les chantiers de Port-Liberté sont déjà en retard sur la construction de trois nouveaux cuirassés, après la dernière attaque des pirates. » son sourcil se fronce légèrement en en parlant. Il n’était pas du voyage lors de la courte bataille, mais les dommages ont été considérables. Un bâtiment perdu un mer, et un second en si mauvais état que c’était tout juste s’il avait pu rejoindre les côtes. Il secoue la tête, comme ne voulant pas s’attarder sur le sujet fâchant des pirates. « J’ai mis le jeune Laurent de Brunante sur la construction de la figure de proue. » Il a été critiqué, de ne pas engager un maître sculpteur chevronné, mais après sa rencontre avec le jeune apprenti il a pleinement confiance en les capacités de ce dernier.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message(#) Sujet: Re: S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
S'échapper pour un temps, loin du tumulte de nos esprits
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven RPG :: Par monts et par vaux :: Triumvirat d'Ansemer :: Palais royal-
Sauter vers: