Triumvirat d'Ansemer

Résumé

Gouvernement : Triumvirat
Souverains : Bartholomé de Bellancre, amiral des flots ; Liam d'Outrevent, tribun des armées, et Ermengarde de Viremont, consul des cités.
Héritiers : Pas pour le moment.
Capitale : Port-Liberté, ville côtière à l'embouchure du fleuve oscillant entre océan et continent. Une partie est construite sur les terres, l’autre sur pilotis et s’avance au-dessus des flots. (Habitants : Libreportois et Libreportoises)
Habitants : Ansemariens, Ansemariennes
Prénoms et noms : Les noms de famille sont souvent liés aux champs lexicaux du vent, des arts militaires, de l’océan, de l’honneur… et les prénoms sont à consonance francophone, anglophone, gaéliques, inspirés des vieux prénoms français, irlandais, écossais, gallois et bretons.
Emblèmes : Le bleu et le blanc ; l'ancre et le cor de guerre ; le cheval et la sterne ; le chêne et le chardon.
Dieux tutélaires : Messaïon & Olvar ; Elova & Levor.
Climat : Ansemer est une vaste lande battue par les vents. Le climat est plutôt rude, généralement humide. Il y pleut souvent et ses terres sont fréquemment recouvertes de brouillard au lever du jour. Les températures montent en été et il ne neige pas en hiver. Le littoral est très étendu et le vent du large balaie souvent les terres.

Environnement naturel

Paysage et topographie

Ressources, faune et flore

Ansemer, nation peuplée de marins, tire la plupart de ses ressources de la mer. La nation regorge de nombreuses variétés de poissons et autres créatures marines comme des raies, des anguilles, des hippocampes. Au large, l’on peut apercevoir grande quantité de mammifères marins ; des dauphins, des orques et des cachalots. C’est là également que l’on peut voir le plus grand nombre de phoques, d’otaries, de requins ou de narvals. Le ciel marin est souvent peuplé de mouettes, de goélands ou d’albatros.

Évidemment, le triumvirat exporte de nombreux produits issus de la pêche (poissons de toutes sortes, crabes et autres mollusques et crustacés...), ainsi que de la chasse à la baleine qu’ils pratiquent avec assiduité. De nombreux produits sont ainsi fabriqués à partir des dents et de la graisse de l’animal, que ce soit de la colle, de la cire ou des cosmétiques, qui transitent souvent en Déméria ou Sombreciel. Moules, crevettes et coquilles Saint-Jacques sont élevées ou pêchées, l’ostréiculture est répandue en Ansemer et les fruits de mer sont eux aussi légion. Ils commercialisent les perles et la nacre, qui proviennent respectivement des huîtres et de certains coquillages, mais aussi le corail. Des courants chauds circulant au sud d’Ansemer permettent de trouver des coraux, utilisés notamment pour les accessoires et la décoration. L’encre de poulpe produit un colorant fort prisé pour les tatouages, et les coquillages servent à la fois de décoration et de pigments, lorsqu’ils sont réduits en poudre.

La présence de l’océan leur permet également d’exporter du sel en grande quantité. Le duché possède également le monopole sur le commerce maritime, qu’il s’agisse de transport de biens et de personnes, grâce à leurs nombreux navires et surtout à leurs vivenefs. Les plages ne sont pas toutes faites de mer calme et de sable blanc : les falaises de craie dominent l’océan aux abords de la frontière cielsombroise, et la mer furieuse s’y jette avec violence.

L'intérieur des terres est composé de grandes plaines d’herbes rases qui couvrent les collines, le tout battu par le vent qui souffle sans discontinuer ou presque. On y trouve quelques portions de forêts, notamment de pins, qui bordent de vastes prairies où paissent de nombreuses chèvres, ainsi que quelques loups qui n’hésitent pas à s’aventurer à découvert pour se repaître des animaux d’élevage.

Il existe également de nombreuses landes et tourbières, qui forment une mer verte à perte de vue, parsemées de haies qui délimitent les pâturages des chèvres qui y vivent en semi-liberté.Ils en tirent une laine chaude, mais rugueuse ainsi que du lait et du fromage. La flore y est assez variée ; on y retrouve des figuiers, quelques palmiers en bord de mer et beaucoup d’herbes aromatiques, tel que le thym, le romarin, la coriandre, l’origan, la ciboulette, le basilic, l’estragon, le poivre, le gingembre... C’est également chez eux que l’on retrouve le plus d’oignons, d’échalotes et d’ail. Moins enfoncés dans les terres se trouvent de grands champs de lavande, ainsi que du mimosa, sans oublier le liseron, l’agapanthe ou la verveine.

Ce ne sont pas des jardiniers ni des cultivateurs ; leurs terres ne sont pas véritablement exploitées, on préfère l'élevage à l’agriculture. Les terres y sont sauvages et la faune y est dense, il n’est pas rare de croiser des troupeaux de chevaux ou ruminants. Les équidés ansemariens sont robustes et rapides, habitués à fouler à toute allure les longues plaines. L’élevage y est énormément pratiqué à l’intérieur des terres et de nombreux troupeaux domestiqués couvrent les plaines : vaches, taureaux et bisons. Le travail du cuir est très répandu. Ils élèvent également les cochons dont ils fument la viande pour l’emporter lors des longs voyages en mer. De nombreuses baies poussent, souvent au sein de buissons épineux, notamment mûres et groseilles. Le reste de la nation est surtout peuplé de petits animaux comme les chiens de prairie, qui se multiplient très vite et d’animaux à plumes comme les dindes, les pintades et autres volatiles dont la chair est appréciée. De grands rassemblements d’oiseaux sauvages ont également lieu autour des points d’eau où se rassemblent les troupeaux.

Gastronomie

En Ansemer, les habitants vivent à la fois des produits de la mer et des terres. Sur les terres, on retrouve principalement des mets à base de gibier, particulièrement de cochon sauvage, tels que saucisses, saucisson, lard et autres dérivés. Ils mangent énormément de viande, produite par leurs élevages, qu’il s’agisse de bœuf ou de cochons. Les Ansemariens apprécient beaucoup les plats en sauce : champignons, herbes, ail et échalotes accompagnent et relèvent la saveur des mets, avec une dextérité typique du duché. La moutarde est également cultivée dans le duché, et elle pimente nombre de plats. Ansemer est également connu pour son fromage de chèvre et autres produits laitiers, sources de protéines, accompagnent souvent le repas : lait, beurre et yaourts sont renommés pour être de très bonne qualité, et les fromages sont affinés avec dextérité dans les caves des éleveurs ansemariens. La réputation de leur nougat n'est plus à refaire. Ils sont de piètres cultivateurs, ils ne font pas pousser grand-chose sur leurs terres. Leur spécialité reste malgré tout leurs crêpes, très appréciées de ceux qui visitent le royaume : salées, sucrées, il y en a pour tous les goûts. Bien sûr, il ne faut pas oublier leur rhum, qui s’exporte bien plus facilement qu’une bonne partie de leurs autres denrées comestibles.

Sur les côtes, les Ansemariens mangent surtout du poisson et des fruits de mer, cuisinent des plats à base d’algue et leur principale nourriture vient de la mer. Fruits de mer et petits crustacés sont fortement appréciés ; crabes, langoustes, crevettes, moules, écrevisses, homards, coquilles St-Jacques. Les Ansemariens en font autant de mets exquis et ils aiment particulièrement la soupe de poisson.

Architecture

Les habitations ansemariennes sont conçues pour résister au vent. En conséquence, les murs de pierre très épais ne présentent que bien peu de fenêtres, lesquelles sont la plupart du temps étroites et resserrées, formées de cubes de verre sertis dans des armatures de métal pour en renforcer la solidité, mais qui assombrissent encore des pièces déjà bien obscures. L’architecture ansemarienne est majoritairement organisée de plain-pied. Il n’y a pas d’étages dans les demeures campagnardes d’Ansemer, même si on peut voir dans les terres des manoirs comportant un ou deux étages maximum. On y trouve quantité de passages secrets. Dans les villes plus grandes, le bois est utilisé pour construire des habitations plus resserrées.

La majorité des villes ansemariennes se situe sur le littoral, presque sur la mer ; tout comme la plupart des domaines de la haute noblesse. Ainsi, qu’il s’agisse d’une maison de pêcheurs ou du palais royal, les habitations majoritairement en bois sont juchées sur pilotis et bâties sur le front de mer : leur base est léchée par les vagues, et une partie de la demeure est aménagée en quais pour permettre l’accostage, dans le premier cas de barques et de canots, et dans le second, de vivenefs majestueuses et de galions robustes. Les bâtiments sont de plain-pied, et des aérations sont pratiquées à intervalles réguliers entre les différents blocs d’une demeure, y compris le palais royal, pour réduire la prise au vent du large qui est parfois fort puissant.

Certaines rues de la ville sont donc ainsi complètement fixées sur pilotis au-dessus des vagues. Il est très fréquent pour un ansemarien de résider dans une maison qui a « les pieds dans l’eau », et la plupart des administrations sont également dans ce cas, qu’il s’agisse des cellules locales des grandes guildes ou des manoirs de la noblesse.

La nation d'Ansemer est visuellement basée sur Venise, Bruges, la Bretagne, l'Irlande et l'Écosse.

Littoral • Littoral • Littoral • Littoral • Falaises • Falaises • Falaises • Port-Liberté • Port-Liberté • Port-Liberté • Élevage chèvre • Intérieur des terres • Plaine • Intérieur des terres • Forêt • Intérieur des terres

Habitants

Ansemariens & Ansemariennes

Société

Le clivage existant entre gens des mers et gens des terres est très fort en Ansemer. Être marin est une fierté qui divise la région en deux. Les gens des terres sont vus comme moins raffinés, moins nobles, et par conséquent sont bien moins estimés que les gens du littoral, qui n’hésitent pas à étaler leur supériorité face à ceux qui restent les pieds dans la poussière, contrairement à eux qui vivent l’aventure sur l’océan. Et pourtant, les habitants des terres n’ont rien à envier aux gens de la mer avec leurs impressionnants élevages et leurs arts de la guerre. Les habitants d’Ansemer ont une grande tendance à se comparer les uns aux autres, à s’épier, voire à se critiquer.

A bord d’un navire, ce n’est pas la hiérarchie du sang qui s’applique, mais bien la valeur et le mérite. Devenir mousse puis grimper un à un tous les échelons est un moyen d’ascension sociale et de prestige, et il n’y a qu’en Ansemer qu’un homme pas forcément bien né peut espérer atteindre un tel niveau de reconnaissance dans la société.

Les femmes ansemariennes ont une indépendance toute relative : leurs maris étant souvent au loin sur les mers, elles se retrouvent à gérer le domaine et l’éducation des enfants, mais s’effacent dès le retour du maître de maison. Quand le mari est présent, la femme est plutôt en retrait. Elle n’a pas à s’exprimer en public et quand elle a quelque chose à dire, ce sera plutôt en privé. Une femme peut hériter d'un domaine, à condition d'être mariée ou de se marier très rapidement, car c'est le mari qui s'occupera de la gestion - quitte à épouser un cousin pour que le domaine reste dans la famille. Une femme ne peut pas intégrer l'armée.
Il est à noter toutefois que les veuves ont une plus grande autonomie.

Il existe un énorme brassage génétique en Ansemer, de par l’arrivée et le transit quotidien d’étrangers.

Arts

La musique est très répandue en Ansemer, on retrouve des instruments simples et facilement transportables en mer, comme l’accordéon et l’harmonica, mais aussi la flûte et le violon.
Les musiques de guerre sont très présentes dans cette nation guerrière, ils savent donc également jouer du tambour de guerre. L’on dit que leurs rythmes effrénés sont une méthode efficace pour éveiller le courage. Aux tambours, s’ajoutent des cuivres de grande qualité ; trompettes, trombones, tubas et autres cors sont monnaie courante dans le royaume de la guerre. Pour accompagner cette musique guerrière, il existe de nombreux chœurs, généralement masculins, puisqu’ils interprètent des chants guerriers. Ils impressionnent, tant par leur nombre que par leur puissance et font vibrer le cœur des soldats avant une bataille. Ils racontent souvent les exploits des héros passés ou mettent en avant les valeurs d’un guerrier ou d’un marin.

En Ansemer, on apprécie également les chansons grivoises. Les conteurs sont très populaires pour égayer les longues soirées et c’est une véritable tradition de raconter et de transmettre ces histoires. Elles sont souvent relayées de génération en génération. Il est fort bien vu d’en inviter quelques-uns pour conter aux enfants et aux adultes présents les histoires d’autrefois.

L’art des Ansemariens se remarque très peu, car tout est dans le sens du détail. Au premier abord, si l’on ne s’y attarde pas, on ne réalisera pas le travail effectué, mais ils peuvent faire de petits objets ciselés et de petites sculptures très soignées et raffinées. Ils travaillent particulièrement sur des défenses de narval ou des os de baleine, confectionnant des peignes, des broches, des boutons et autres objets du quotidien avec une minutie particulière. Même dans les petites classes de la population, il est de coutume de retrouver ce genre d’ouvrage. Il n’est pas rare de voir des meubles sculptés de la même façon, dans le détail.

Les Ansemariens sont des ébénistes réputés sur tout le continent. Ils ont accès à plusieurs essences de bois très prisées, via leurs forêts et la jungle qui borde leur territoire, et leur savoir en ce domaine est incomparable. Mais leur talent ne se limite pas au mobilier : ils sont d’excellents charpentiers et possèdent plusieurs chantiers navals de première qualité. Ils sont également le seul peuple à sculpter et animer des vivenefs, et leurs allées et jardins sont parfois bordés de statues éveillées.  

L’abondance de navires en Ansemer a nécessité très tôt le développement d’une industrie textile maritime intense : les ateliers de tissage des voiles sont répandus sur tout le littoral et produisent une étoffe de qualité. Toutefois, les arts textiles ne s’y limitent pas : Ansemer est également réputé pour ses tapis résistants et ses rideaux épais.
Les forêts de saule fournissent également une réserve importante d’osier, qui a permis à la vannerie de se développer et de produire tout un ensemble d’objets domestiques très largement utilisés.

Tout comme leurs voisins arhabéens, les habitants d’Ansemer apprécient les tatouages – notamment les marins, qui s’en servent pour montrer leur appartenance à un équipage en particulier. De par leur littoral étendu, ils ont accès à plusieurs encres naturelles, ainsi qu’aux pigments pour en fabriquer d’autres. Les marins et guerriers les portent bien en évidence sur leur peau, la noblesse les place plutôt là où des vêtements peuvent aisément les couvrir.

Culte

Jadis, Messaïon était Messaïah, toute-puissante déesse des vagues. La légende raconte qu’elle a trompé Olvar avec Levor, et qu’en punition, la compagne de Levor, Elova, l’a punie en faisant d’elle un homme. Depuis, Messaïon trompe Olvar avec les nymphes des océans, et Olvar se venge en attirant les navires sur les brisants. Levor, dieu tempêtueux, continue à arpenter les océans à la recherche de son amour de naguère ; et Elova s’est bandé les yeux pour ne plus avoir à contempler ce triste spectacle.

Au fil des siècles, les attributs de ces dieux ont un peu évolué.
• Messaïon est toujours le dieu des océans, et les marées sont sa façon de montrer à Olvar qu’il ne l’a pas oublié.
• Olvar, dieu du littoral, règne également sur toutes les frontières naturelles, c’est le dieu de l’entre-deux, de tout ce qui est suspendu entre deux lieux ou deux états.
• Levor, dieu de l’honneur, a retrouvé sa droiture en jurant de ne plus tromper Elova, et il est souvent invoqué pour donner du poids à un serment. Il demeure le dieu des tempêtes ; mais cette fois, c’est le vent des terres qui souffle vers le large, pour repousser la tentation loin de lui.
• Elova est restée aveugle, elle incarne toujours la justice, car elle ne se laisse pas abuser par ses yeux. Elle est devenue par extension la déesse du pardon et de la bienveillance, ainsi que celle de l’amitié ; car les liens sincères s'affranchissent des yeux pour lier les cœurs.

Coutumes

et traditions

Mariage

En raison de la place très importante de la mer au sein de la culture ansemarienne, la plupart des mariages se déroulent sur le littoral, de préférence sur le pont d’un navire, mouillant à l’ancre ou en traversée. L’honneur suprême est de se marier sur une vivenef, mais ce privilège n’est, dans les faits, accessible qu’à la frange la plus aisée de la noblesse.

Pour les habitants de l’intérieur des terres qui ne peuvent se rendre jusqu’au littoral pour leurs épousailles, la cérémonie a lieu à proximité d’un point d’eau, qu’elle soit stagnante comme un lac par exemple, ou qu’elle soit vive comme une rivière ou le Dragon. Le premier cas augure d’un mariage stable et tranquille, le second d’une union féconde suivie de nombreuses générations.

Les fiançailles durent un an, de date à date, pendant lequel le fiancé se liera avec la parentèle masculine de sa promise et nouera plus solidement l’alliance entre les deux familles. A l’issue de cette période de négociations concernant la dot de l’épouse, la cérémonie a lieu : un lien de soie blanc est noué autour du poignet gauche de l’époux, le reliant au poignet droit de l’épouse. Ce lien doit rester en place pendant vingt-quatre heures, sans être dénoué ni rompu : cela est attesté par un cachet de cire blanche qui doit être ôté, intact, à l’issue de cette première journée de mariage, et qui est souvent conservé presque religieusement comme preuve tangible de l’union. Quel que soit le type de mariage, chacun des deux époux offre à boire à l’autre, dans une coupe d’argent : cela symbolise l’interdépendance des deux mariés et le fait que chacun dépend à présent de l’autre.

Dans la majorité des cas, la femme n’a pas son mot à dire quant au mari qu’on lui destine : elle n'est que rarement consultée et on attend d'elle qu'elle dévoue son énergie à construire un foyer solide qui lui fera honneur et dont elle devra se montrer digne.

L'homosexualité est très mal perçue en Ansemer. C'est une pratique fortement taboue, et les concernés, qu'ils soient hommes ou femmes, cachent leur relation.
De même, le divorce est absolument impossible en Ansemer. Un homme peut répudier une femme infidèle, mais pas l'inverse (tout comme il est admis qu'un homme puisse avoir des maîtresses, mais inenvisageable qu'une femme puisse prendre un amant).

Rites funéraires

Les défunts occupent une place importante dans l’esprit des Ansemariens. Ils ont à cœur de toujours se souvenir des hauts faits et exploits de leurs ancêtres. Deux traditions sont honorées dans la nation : les familles de marins choisissent généralement de rendre les corps à l’océan tandis que les familles plus tournées vers l'élevage et vivant dans les terres décident de mettre les corps en terre.

- Les habitants d’Ansemer demeurent fanatiquement rattachés à l’océan. Chaque jour, une barque funéraire, qui n’a de barque que le nom puisqu’elle a la taille d’une goélette, prend la mer en direction du large, avec à son bord les défunts. Ils sont soigneusement enveloppés dans un linceul bleu avec leurs possessions les plus précieuses, qui est cousu fermé avec du fil à voile et les corps sont ensuite jetés à la mer par les familles des disparus.

- Les morts parsèment la lande : en effet, ils sont enveloppés dans des linceuls blancs puis ensevelis dans des tumulus, dont la hauteur et la taille sont proportionnels à la noblesse du défunt, scellés par des dalles de pierre massive, sculptée aux armoiries du disparu s’il en avait, ou plus simplement gravée de son nom s’il appartenait à une classe sociale inférieure. Aux abords des villes, pour les classes sociales les plus basses, les morts sont enterrés dans des cimetières : les plus pauvres dans de simples tombes parfois communes à toute une famille, tandis que les bourgeois ont des caveaux familiaux dans ces mêmes cimetières. Il est usuel de déposer des fleurs sur le sol de terre sous lequel repose le défunt, ou un galet poli sur la stèle portant son nom, pour témoigner de son passage et de la mémoire qui perdure.
Le blanc est également la couleur portée par les Ansemariens pour exprimer leur deuil.  

Chaque année lors de l'anniversaire du mort, les tumulus sont fleuris de chardons et de banderoles de tissu blanc. Des bougies allumées sont disposées devant la dalle, à l’abri du vent et de la pluie, pour symboliser la mémoire toujours intacte de la famille, et la transmission des souvenirs d’une génération à l’autre. A l’inverse, des bateaux miniatures sont jetés dans l’océan, décorés de fleurs, de bougies et d’offrandes pour commémorer le souvenir des défunts marins que l’océan a recueilli. Il est traditionnel lors des cérémonies funéraires de jouer de la cornemuse et de la vielle à roue, instruments typiquement ansemariens, pour faire ses adieux à l’âme qui vient de s’envoler.

Ansemer est la seule nation du continent où l'on peut croiser des fantômes tout au long de l'année.

Vêtements

Les vêtements ansemariens sont faits avant tout pour tenir chaud et pour se parer contre les vents et  sont majoritairement faits de laine, de coton ou de lin. Les femmes portent de longues robes qui peuvent parfois paraître bien pesantes, au tissu épais, au col souvent relevé et aux manches amples.
Par dessous, elles revêtent souvent des bas ainsi que des chemises ou des tuniques aux manches serrées  qui les protège du froid lorsque le temps est moins clément. Parfois, on retrouve de la soie pour les plus nobles, parmi celles qui vivent plutôt sur les terres. Si la robe est très souvent de couleur unie, les Ansemariennes font preuve de plus de fantaisie sur les bordures des vêtements, à l’extrémité des manches par exemple ou le long du col ou encore sur leurs divers accessoires comme des ceintures. Les broderies et les ourlets y sont alors plus raffinés.

Les hommes aussi privilégient la praticité et la chaleur. Chemises et pourpoints ont très souvent des cols relevés ; ils portent parfois une tunique plus légère par dessous. Leurs chausses sont généralement doublées et comme les femmes, il peut leur arriver de porter des bas par dessous, les jours de grand froid. Les Ansemariens s’habillent de façon simple, préférant sublimer des menus détails plutôt que la tenue entière. Les boutons de manchette particulièrement, sont très prisés, ainsi que les boucles de ceinture aux motifs élégants. Leurs vêtements sont également très souvent sertis de perles ou de coquillages, produits appréciés de la mer.

Les Ansemariens sont les maîtres dans le travail du cuir, si bien qu’ils l'utilisent pour leurs bottes, ceintures, manteaux, gilets et divers accessoires, comme des bracelets ou des gants. Hommes comme femmes portent des bottes en cuir, bien que l’été, certains préfèrent quelque chose de plus léger comme des sandales. Ils ont de nombreuses écharpes de toutes les couleurs, de toutes les tailles, généralement en laine de chèvre, plus rêche que celle de mouton. Quant aux manteaux et capes, ils sont toujours longs, sertis d’une capuche ample permettant de bien se protéger.

Pour dormir, braies et chemises de nuit, en coton ou en laine selon la saison. Parfois en soie pour les plus riches. Durant les événements officiels, les hommes portent des kilts, aux couleurs de leurs domaines respectifs. Ce sont de très belles pièces de tissu qu’ils arborent fièrement malgré les moqueries des royaumes voisins. Au quotidien, il fait néanmoins bien trop froid et humide pour les revêtir.

Gouvernance

et relations

Politique

Les dirigeants du triumvirat sont au nombre de trois et prennent ensemble les décisions importantes pour la nation, qui sont votées à la majorité entre eux. Chacun de ces trois dirigeants a la possibilité de se choisir des conseillers pour l'aider à superviser son champ spécifique de gouvernance.
Ils résident tous dans le même palais royal à Port-Liberté, le palais étant très grand ; il y a de la place pour tout le monde.
Ces postes sont héréditaires et vont au premier fils du titulaire. Dans le cas du consul, il peut s'agir d'une fille, si elle n'a pas de frère, même si ce cas théorique ne s'est jamais produit.

Les époux/épouses et donc les couples du triumvirat sont appelés : amiral / amirale ; tribun / tribune ; consul / consule. Les conjointes n'ont aucun pouvoir décisionnel. Ermengarde de Viremont a pris le titre masculin pour bien montrer que c'est elle qui commande. Les frères et soeurs d'un dirigeant du triumvirat sont considérés comme des princes et des princesses (Par exemple : le frère de Bartholomé de Bellancre, Bertin est un prince)

• Amiral : Chargé de tout ce qui concerne les flots, il s'occupe tout autant du commerce maritime que des navires militaires. Il doit répondre de la surveillance et de la protection du littoral (phares de guet, brigades navales, etc), de l'entretien et des réparations de toute la flotte existante (navires marchands, galères des prisonniers, vaisseaux militaires, vivenefs...), ainsi que de l'achat et de la fabrication des nouveaux éléments de la flotte. Il doit également veiller au bon état des ports et à l'installation de nouveaux quais et chantiers navals au besoin. Toute l'industrie des voiles dépend de lui, de même que la gestion des personnels navigants, qu'ils soient civils ou militaires.

• Tribun : Chargé des forces militaires terrestres, le tribun a à sa charge la lourde tâche de réprimer la contrebande et d'organiser les troupes d'infanterie et de cavalerie. Il supervise le recrutement, l'entraînement, ainsi que la conscription de certains prisonniers condamnés à servir dans l'armée terrestre ou dans les galères. Il délivre les permis de passage aux frontières et assure le bon fonctionnement des postes de douane. Il répond également des élevages et fabriques fournissant les montures, chars, et autres équipements de l'armée. Il a à sa charge les forces de police dans les villes et les prisons.

• Consul : Responsable de toute la vie quotidienne de la nation, le consul a la mission conséquente de veiller au bon fonctionnement des institutions civiles. Il veille à la santé, au social, à l'urbanisme, au commerce, aux mariages et enterrements, au bon fonctionnement des tribunaux, à l'organisation du culte, à l'éducation, aux finances... Il doit répondre du confort, de la sécurité et du bien-être de la population ansemarienne.

Trônes

• Amiral des flots : Bartholomé de Bellancre d'Ansemer (n'a que des filles, donc sans héritier).
• Tribun des armées : Liam d'Outrevent d'Ansemer (sans héritier).
• Consul des cités : Ermengarde de Viremont d'Ansemer (Martial est en fuite et recherché, donc sans héritier).

• FAMILLE DE BELLANCRE
07 juillet 958 : Naissance de Bartholomé de Bellancre, fils de Bruce, à Port-Liberté (Ansemer).
959 : Naissance de Pénélope de Bellancre, fille de Bruce, à Bellancre (Ansemer)
962 : Naissance de Bertin de Bellancre, fils de Bruce, en Ansemer
965 : Décès de l'épouse de Bruce en couches à Bellancre (Ansemer)
974 : Décès de Bruce en mer, Bacchus assure la régence.
985 : Début transition de la régence vers la gouverne officielle par Bartholomé
987 : Fin de la transition, Bartholomé prend la suite de Bacchus comme amiral des flots.
989 : Mariage de Bartholomé de Bellancre d’Ansemer + : Naissance de leur première fille.
990 : Naissance de leur deuxième fille.
993 : Naissance de Jehanne, leur troisième fille.
998 : Naissance de leur quatrième fille.

• FAMILLE D'OUTREVENT
18 avril 962 : Naissance de Liam d'Outrevent à Souffleciel (Ansemer), fils de Lionel et Chrysolde d’Outrevent.
9 mars 966 : Naissance de Lisbeth d'Outrevent à Souffleciel (Ansemer). Mort de Chrysolde d’Outrevent en couches.
984 : Re mariage de Lionel avec Arabella de Brémont. A 22 ans, Liam est contraint d’aller à l’Ancrage suite à un complot mené par sa belle-mère et Lisbeth, alors âgée de 17 ans, est mariée de force au fils aîné des Brunante, Louis.
985 : Naissance d’Aymeric de Brunante, fils de Louis et Lisbeth de Brunante.
986 : Naissance de Lachlan, fils de Lionel et Arabella, demi-frère de Liam et Lisbeth.
994 : Mort étrange de Lisbeth de Brunante. Louis s’enfuit avec Aymeric.
998 : Assassinat de Lionel d’Outrevent orchestré par Arabella d’Outrevent. Liam en profite pour récupérer le statut de tribun des armées et chasse sa belle famille de la nation d’Ansemer.

• FAMILLE DE VIREMONT
16 mars 930 : Naissance d’Ermengarde de Chantebrume à Port-Bravoure (Ansemer)
Novembre 946 : Mariage d’Ermengarde de Chantebrume et de Juste de Viremont d’Ansemer.
31 janvier 972 : Naissance de Martial de Viremont à Hacheclair (Ansemer), sa mère meurt en couches.
Septembre 980 : Son père Marcus de Viremont, son oncle et son grand-père Juste de Viremont d’Ansemer meurent d’une épidémie alors que Martial n’a que 8 ans. Sa grand mère Ermengarde de Viremont prend le rôle de consul en attendant que son petit-fils soit en âge de prendre la relève.
993 : A 21 ans, Martial de Viremont fuit ses responsabilités en tant que consul pour rejoindre l’équipage de l’Audacia comme pirate.

Diplomatie

Abyme : Abyme et Ansemer n'ont pas vraiment de points communs, et peu de raisons de commercer. Le royaume maritime est très prisé comme destination de vacances des Abysséens, mais l'inverse n'est pas vrai : les surfaciens du littoral n'ont que peu de raisons d'aller visiter les catacombes.
Déméria : La culture matriarcale démériane et les traditions patriarcales d'Ansemer entrent régulièrement en conflit, les deux nations ne s'entendent donc pas nécessairement très bien sur les sujets culturels, ce qui a ralenti le progrès de leur diplomatie. Toutefois, l'accès d'une femme au siège de consul d'Ansemer a favorablement marqué la reine de Déméria, et les relations politiques s'améliorent depuis quelques années.
Arhab : Les priorités du quotidien des deux nations n'ont rien de commun, entre la gestion des flots et des sables, et les tempéraments de leurs habitants n'ont pas réellement d'atomes crochus. Leurs relations sont relativement frileuses, même si le commerce est permis : les navires marchands descendent et remontent le Dragon à loisir. Le sultan actuel, toutefois, entretient de bonnes relations personnelles avec les trois actuels dirigeants du Triumvirat, ce qui est peut-être le signe d'une amélioration future des liens entre les deux nations.
Sombreciel : Le littoral cielsombrois est constitué de fjörds peu propices au commerce, les navires ansemariens ne s'y aventurent guère. Les relations commerciales terrestres sont toutefois très bonnes, même si les coutumes ansemariennes et cielsombroises ne sont guère compatibles. Les habitants des deux nations n'ont pas réellement d'attirance les uns pour les autres, mais commercent sans problème.

Armée

L'armée ansemarienne est constituée de trois corps :

• La marine est sous l'autorité de l'amiral, et l'on y trouve des navires militaires réguliers, équipés de canons et d'un équipage aguerri, ainsi que des galères carcérales propulsés par des rameurs purgeant une peine de prison.
• L'infanterie est sous l'autorité du tribun et composée d'une grande part de guerriers des terres, portant souvent les tartans traditionnels de leur famille, et réputés pour leurs charges puissantes, accompagnées de cris de guerre semant la terreur dans les rangs ennemis. L'infanterie utilise des armes de mêlée (épées, masses, marteaux, haches, hallebardes et piques), ainsi que quelques armes à distance (arcs et arbalètes), mais peu d'armes à feu, qui restent encore peu fiables sur le champ de bataille. L'artillerie est toutefois bien présente dans l'armée, chaque bataillon transportant un ou deux canons.
• La cavalerie est également sous l'autorité du tribun et se compose d'une majorité de cavaliers, ainsi que de quelques attelages.

Lorsque l'on s'engage dans l'armée de son propre gré, c'est pour une période de vingt ans (ou jusqu'à 40 ans). Une fois ce terme atteint, il est possible de prendre sa retraite et de se reconvertir dans le civil ; ou bien de continuer dans l'armée, à un poste plus élevé et avec une meilleure solde, en gardant la possibilité de prendre sa retraite à n'importe quel moment.
Lorsque l'on rejoint l'armée sur conscription, qu'il s'agisse d'un poste dans un bataillon d'infanterie ou sur une galère carcérale, c'est pour la durée de la condamnation prononcée par le tribunal. En cas d'exploit ou d'acte remarquable, cette durée peut être réduite, sur recommandation des officiers concernés.

À l'exception des prisonniers conscrits, il est impossible pour une femme d'intégrer l'armée ansemarienne.

Il n'y a pas de bataillon de mages de bataille en Ansemer, bien que quelques mages soient présents dans les rangs, principalement sur les navires militaires, accompagnés d'un guerrier leur servant de garde du corps.