AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Une quête extraordinaire

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMar 24 Mar 2020 - 22:41


Livre I, Chapitre 1 ▬ Le Renouveau

Une quête extraordinaire

Séverine de Mauve & Rodrigue Belorme


2 mars 1000



Statut du RP : Privé
Résumé : Rodrigue se rends au centre commercial pour trouver un nouveau manteau. Devant autant de choix, il sèche un peu, mais Séverine vole à sa rescousse
Recensement :

Code:
• [b]2 mars 1000 :[/b] [url=http://arven.forumactif.com/t112-une-quete-extraordinaire#735]Une quête extraordinaire[/url] - [i]Séverine de Mauve & Rodrige Belorme[/i]
Rodrigue se rends au centre commercial pour trouver un nouveau manteau. Devant autant de choix, il sèche un peu, mais Séverine vole à sa rescousse.
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMar 24 Mar 2020 - 22:46

Bon sang, où avais-je mis la clé de mon coffre ? J'étais sûr de l'avoir mise dans la poche de mon manteau ! Je fouille toutes mes poches, même celles de mon pantalon. Elle est introuvable. J'ai dû l'oublier dans ma classe, même si je n'ai pas le souvenir de l'avoir sorti. Cela m'embêterais vraiment d'avoir à casser la serrure de ce coffre qui contient tous les vieux souvenirs accumulés durant mon existence. Je le garde toujours scrupuleusement fermé et ne l'ouvre que pour y ajouter pour un objet vraiment important, ou pour tout simplement me perdre dans son contenu. Je ne suis pourtant pas du genre à m'attacher au passé, mais je dois avouer qu'il est agréable, parfois, de se replonger dans ses souvenirs personnels. J'y garde donc une plume du familier de mon père, mes premiers jouets, les bois de Fengo (lorsqu'il les a perdus pour la première fois après notre rencontre), le mouchoir de la première fille que j'ai embrassé, la chemise du premier homme que j'ai aimé... Bref, des petites choses de ce genre, qui font que le contenu de ce coffre vaut mille fois plus que tout l'or du monde... Et voilà que j'en ai perdu la clé ! C'est rageant ! Je ne suis pourtant pas du genre à m'attacher au passé, mais je dois avouer qu'il est agréable, parfois, de se replonger dans ses souvenirs personnels.

“- C'est ça que tu cherches ?

Fengo s'avance vers moi, avec, entre les dents, ma clé. Je pousse un grand soupir de soulagement.

“- Merci infiniment mon frère.  Où l'as tu trouvé ?
- Par terre, devant la porte de ta chambre.
- Que faisait-elle là ?
- C'est pas à moi qu'il faut poser la question mon frère, demande à tes habits.

Je fronce les sourcils et baisse la tête vers ma poitrine. Je ne tarde pas à trouver le coupable de cette perte de clé non désirée. Mon manteau, cet éternel manteau qui m'avait suivi quasiment depuis la fin de mes études. Offert par mon maitre lors de mon entrée au sein des forces de police, il ne m'avait jamais quitté. On pouvait d'ailleurs voir qu'il avait bien souffert. Brûlures sur les manches, coutures légèrement déchirées sur les épaules et dans le haut du dos et, maintenant, trous au niveau des poches. J'arrive à y passer ma main ! Comment ai-je fait pour ne pas le remarquer avant ? Heureusement que je n'ai rien perdu d'autre avant. Je me regarde dans un miroir. Il est vrai que j'ai pris en carrure depuis le jour où j'ai reçu ce manteau en cadeau. Maintenant que j'y repense, je n'ai jamais vu l'intérêt de le remplacer par un autre qui serait en meilleur état et surtout, plus à ma taille. Je devais être tellement attaché à son effet pratique que j'avais trouvé impensable d'acheter un autre manteau. Ses nombreuses poches, la chaleur bienvenue qu'il dispensait... Enfin, toutes les choses ont une fin. Voilà un autre objet qui rejoindra le coffre à souvenirs d'ici peu de temps.

Je devais donc me rendre au centre commercial. Je savais que, là-bas, je pourrais trouver mon bonheur.  J'arrange mes cheveux; réunit suffisamment d'argent pour acheter un vêtement de qualité et jette un regard à Fengo. Le cerf, occupé à débarrasser une branche de ses feuilles, ne prends même pas la peine de me regarder. Il agite la queue, comme pour me dire “bon vent”. Je n'insiste pas. Je sais qu'il ne sera pas tellement à son aise là-bas, encore moins s'il y a foule. Je le laisse donc là où il est, et prends le chemin du centre. Une caravelle me permet de rejoindre ma destination et, une fois arrivé, je prends une grande inspiration. J'aurais bien aimé avoir avec moi cet élève, issu d'une famille très aisé. Il vivait dans cette pension qui occupait quelques étages de la tour de la Guilde des Marchands, la même où se trouve le centre commercial. Il aurait surement pu me servir de guide. Mais bon, on fera sans.  Je me décide enfin à entrer dans la tour.  Instantanément, je me sens mal à l'aise. C'est beaucoup trop grand et il y a beaucoup de monde. Je prends mon courage à deux mains et me lance à la recherche d'une boutique vendant exactement ce que je recherchais. Je ne voulais pas perdre de temps à me perdre dans les essayages. Plus vite j'achetais ce manteau, plus vite je serais dehors.

Bien entendu, je me suis perdu. J'aperçus beaucoup d'échoppes qui auraient largement pu faire l'affaire, mais, à chaque fois, je me soufflais que la suivante pourrait être mieux. J'achète un verre de jus de fruit à une dame qui en a fait sa spécialité et, tout en le sirotant, je regarde autour de moi. Cela fait quelques années que je suis là, et je me rends compte que je n'ai jamais vraiment pris la peine de venir ici. Une fois le malaise passé,  on sent la curiosité faire surface. Je lève les yeux et me demande combien de fleurons les marchants gagnent chaque jour ici. Il y a des gens venant de tout le continent qui viennent se promener, faire des emplettes, retrouver des amis... C'est incroyable. L'Ancrage ne cessera jamais de m'étonner... Je finis ma boisson et repars à la recherche de mon but premier. Au final, avant de trouver la boutique idéale, j'eus le temps de faire l'acquisition d'une pommade pour les sabots de Fengo, d'une boite à gemmes magique joliment décorée, et d'un nouveau roman d'aventure.  Je me maudis intérieurement pour ma faiblesse. Je n'avais pas vraiment besoin de tout ça, mais peut-être que l'ambiance des lieux et l'engouement des marchants ont fait que j'ai rapidement cédé. Après quelques étages, je trouvais enfin ce que je cherchais. Un marchand vendant des vêtements “de bonne qualité, pour tous les goûts et tous les métiers !” comme il ne cesse de le scander. J’entre et commence mes recherches. Par tous les dieux, il a du stock pour la ville entière ! Je reste un long moment, bouche bée, à contempler l'infinité de choix qui s'offrait à moi. Il allait me falloir une éternité pour choisir.
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptySam 4 Avr 2020 - 0:06

Il était impensable que l’ambassadrice de Sombreciel ne soit mal vêtue dans la pratique de ses fonctions, c’était ce que Séverine avait dit à Prudence en sortant, sa bourse en soie brodée remplie des fleurons qui serviraient à payer ses nombreux achats.  Lorsque la Cielsombroise sortait avec l’intention de se procurer de nouveaux vêtements, c’était avec l’objectif de refaire sa garde-robe au complet.  C’était d’ailleurs le moment idéal, l’équinoxe de printemps approchait à grands pas et elle escomptait bien que les temps doux arriveraient bientôt.  Après ce séjour à l’Ancrage, elle retournerait quelque temps en Sombreciel pour voir à son domaine et échanger un peu avec Castiel sur ses devoirs, sur les positions à tenir pour la nation.  Il lui tardait de retrouver le palais de son cousin à Euphoria et d’y faire son entrée tapageuse, mais élégante et distinguée.  En attendant qu’une dame ne ravisse un jour le coeur de Castiel, Séverine comptait bien être la femme la plus à la mode de tout Sombreciel.  Le jour où il trouverait épouse… elle y réfléchirait à ce moment-là, mais elle serait peut-être disposée à la laisser la surpasser en terme de tenues.  Qu’une seule d’ailleurs, si jamais il venait à cumuler les épousailles.  Être au deuxième rang était… envisageable, mais pas de se retrouver derrière une panoplie d’autres dames de la cour.  Elles auraient déjà un très bon époux, Séverine pouvait pour tout le moins les éclipser en quelque chose encore après.  Elle avait un nom et une réputation à tenir, d’où l’excursion de cette matinée qui ne se terminerait probablement pas avant le début de l’après-midi, si ce n’était même plus tard.

L’ambassadrice rappela à ses domestiques de ne pas manquer à préparer son repas pour son retour — elle n’en avait pas besoin, les caprices de leurs maîtresses leur étaient bien connus et nul d’entre eux n’aurait eu la moindre envie de provoquer ses colères — avant de quitter la tour, talonnée de près par sa dame de parage.  Baldingère, quant à lui, s’était contenté de qualifier cette excursion de saugrenue et n’avait manifesté nul désir de s’y joindre, au grand plaisir de Séverine : la présence du caméléon aurait ruiné sa bonne humeur, mais surtout, il n’y a aucune tenue suffisamment élégante pour palier à l’apparence hideuse du familier.  Un tour de magie pour le métamorphose en quelque chose de plus gracieux et moins bavard aurait certainement ravi Séverine.  Quelle injustice que le familier de Prudence soit une belle hermine au pelage blanc alors qu’elle n’était qu’une simple domestique!  En réalité, Séverine tenait en plus haute estime Prudence qu’une simple servante, c’était presque une amie. Presque.  Elle n’allait pas reconnaître devant tout le monde s’être prise d’affection pour une simple bourgeoise.

Après quelques heures, Séverine avait déjà passé plusieurs commandes : nouvelles robes, jupons, corsets, chapeaux, voiles… Elle s’était même laissé séduire par de charmants petits escarpins mettant bien en valeur la finesse de ses chevilles et dans lesquels elle serait bien aise de danser au prochain bal où elle assisterait.  On ne pouvait naturellement pas s’attendre à ce qu’elle ne déambule dans la Ville Haute avec toutes ces boîtes et paquets, ni à ce qu’elle ne se serve de Prudence comme d’une mule, or tous ses achats seraient livrés à sa tour lorsqu’ils seraient prêts.  La Mauve avait une taille remarquablement fine et même l’achat d’un simple jupon demandait de faire les ajustements adéquats.

Il ne lui manquait plus qu’à trouver une cape.  Pas pour ici certainement.  Le climat plus chaud d’Arhab à leurs pieds rendait l’Ancrage particulièrement agréable, mais il ferait plus frais en Sombreciel et elle avait laissé pelisses et manteau de saison à Mauve, sachant qu’elle n’en ferait que peu usage dans son déplacement.  Faire ses valises était toujours une tâche bien éprouvante, car il semblait que les malles n’étaient jamais assez profondes pour y caser toutes ses tenues.

« Prudence, allons voir dans cette boutique, » fit Séverine en pointant l’Aiguille d’Or, probablement le meilleur endroit où acheter ses vêtements selon elle.  On ne pouvait discuter de la qualité de matériaux utilisés et on ne trouvait pas de couture réalisée avec plus de précision et de soin.  Les fleurons qui cliquetaient encore dans sa bourse s’envoleraient très certainement tous après cette visite, ce qui marquerait la fin de cette séance d’emplettes.

Prudence n’eut d’autres choix que de suivre sa maîtresse, d’ailleurs c’était sans répugnance, car passionnée par les vêtements, elle profitait de chaque occasion passée dans cette boutique menée par une Cielsombroise pour trouver inspiration et retoucher certaines tenues de Séverine pour que jamais elles ne se démodent.  C’était probablement bien la seule personne qui tirait encore plus de fierté de l’allure magnifique de la jolie brunette, si c’était encore possible.

Les deux jeunes femmes s’engouffrèrent dans la boutique, celle-ci étant naturellement achalandée, et devant les manteaux on n’y trouvait qu’un homme, probablement plus âgé qu’elles deux.  Elles ne s’occupèrent que très peu de lui, se jetant avec plaisir et délices sur les dentelles et les soieries, touchant délicatement organdis et taffetas, leurs yeux gourmands devant tant de jolies couleurs.  Mais toutes à leur excitation, elles n’oubliaient pas leur objectif : capes et autres vêtements de ce genre qui leur étaient difficiles d’accès en raison de ce premier acheteur planté là devant sans avoir l’air de faire mine vouloir choisir.  Au bout d’un moment, la patience de Séverine et sa frénésie extatique à contempler de belles tenues s’épuisèrent et elle s’approcha doucement des manteaux. Et par conséquent de l’inconnu.  Elle s’éclaircit légèrement la gorge.

« Excusez-moi.  Monsieur, avez-vous trouvé ce que vous cherchiez? »

En quel cas, prenez-le rapidement et laissez la place au suivant!
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptySam 4 Avr 2020 - 17:04

Comment un marchand peut-il obtenir un tel choix parmi ses articles ? Fait-il tout ça lui même ? Ou s'approvisionne t-il auprès de couturiers ? Je penche bien évidemment pour la seconde possibilité. Il devait avoir plusieurs sources pour avoir un tel choix de vêtements en tout genre dans ses rayons. Couturiers comme marchands devaient avoir la bourse remplie de fleurons. Je touche un des manteaux du bout des doigts. Le tissu est d'une extrème qualité. Voilà un habit qui durera des années à son propriétaire. Je compare le tissu de ce manteau à celui du mien, que je porte actuellement. Je sens sous mes doigts que mon manteau n'a pas du tout la même sensation au toucher que ce manteau neuf. Peut-être l'avait-il au début ? Je ne m'en souviens pas. Pour comparer ça à un être vivant, je pense alors à deux chiens de même race, un chiot et un chien âgé. Le poil du chiot va être aussi doux que du coton, celui du vieux chien sera rêche. C'est exactement ce que je sentais en touchant les deux manteaux.

Tellement absorbé dans ma recherche, je sursaute quand j'entends cette voix féminine qui me sort de mes pensées. Je ne me suis même pas rendu compte que je gênais les autres clients. Je me tourne vers mon interlocutrice. Une jeune femme à l'allure noble, aux vêtements couteux, accompagnée d'une autre jeune femme que je devine être sa domestique. Dire que cette jeune femme est belle est insuffisant comparé à ce qu'elle est réellement. Elle me fait penser à une rose qui, le printemps venu, s'ouvre pour saluer le soleil et lui souhaiter la bienvenue. On ne peut que l'admirer, et non la toucher car, non seulement on pourrait l'abimer, mais elle nous piquerait avec ses épines. Je me rends soudain compte que j'ai affaire à une personne de haut rang et, instinctivement je m'incline devant elle. Je m'écarte pour lui laisser le champs libre tout en bredouillant un :

"- Je suis désolé, ma dame, je suis venu chercher un nouveau manteau, mais je ne suis pas un habitué des lieux, et je me suis perdu devant tant de choix."

"- Jolie femelle.
- Fengo !
- Demande lui si elle a un familier, et si celui-ci est une biche. "

Je soupire malgré moi. Fengo et les biches, c'est tout une histoire. Je le sais déjà père d'un bon nombre de faons dans les forêts autour d'Edenia, mais il en a jamais assez. C'est sans doute son instinct animal qui veut ça. Il m'a souvent reproché de ne pas avoir fait comme lui, c'est à dire perpétuer mon espèce. Je n'en ai jamais vu l'intérêt. Je sais que ma famille a déjà ses successeurs, avec toute la floppée de neveux et de nièces que ma sœur et mon frère ont réussi à avoir avec leurs époux et épouses respectifs. Je n'estime donc pas nécessaire de faire comme eux, au plus grand désespoir de ma mère qui ne cesse de me dire dans ses lettres : "quand vas-tu te décider à te marier et à nous donner des petits enfants ?"
Enfin… Je revins vers la jeune femme, et, malgré les suppliques de Fengo, je me refuse à lui demander quoique ce soit. C'est une noble, et je suis un simple professeur, elle n'a rien à faire avec des gens comme moi, sauf si elle veut une formation en combat, ce dont je doute fortement.
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyDim 5 Avr 2020 - 23:58

Séverine haussa un sourcil.  Certes, cet homme avait définitivement besoin d’un nouveau manteau, celui qu’il portait était tout élimé.  Elle n’aurait voulu y toucher pour rien au monde.  Cet homme ne savait-il pas qu’un vêtement n’était pas fait pour être porté plus d’une saison?  C’était pourtant le bon sens commun!  Heureusement, on lui avait inculqué de bonnes manières et elle esquissa un sourire poli.  S’il ne savait pas comment choisir, il aurait pu faire aussi appel à la petite vendeuse.  Pour une femme de son rang, elle semblait tout de même savoir comment s’habiller.  Le tablier qu’elle portait par-dessus sa robe était soigné, décoré de quelques charmantes broderies et dentelles.  Ses manches bouffantes étaient de la toute dernière mode et si on n’aurait jamais vu l’ambassadrice ainsi vêtue, elle n’aurait pas été fâchée de voir toutes ses domestiques drapées de la sorte.  Elle attendit un instant que l’homme ne s’écarte, mais à son grand étonnement, il se contenta de seulement soupirer.  Il en fallut pour que l’indignation ne lui monte pas au nez!  Qu’est-ce que c’était que ce drôle!  Si l’état de son vêtement n’était pas si misérable, elle l’aurait bousculé au passage, mais elle n’était pas certaine de quel genre de vermine pouvait pulluler un manteau aussi usé.  Il était même probablement dévoré par les mites!  Rien que d’y penser la fit frissonner d’horreur.

Le nez et le menton bien haut, elle s’inclina et passa son chemin.  « Ce n’est rien monsieur, si vous voulez bien m’excuser, » déclara-t-elle.  Elle n’allait certainement pas perdre son temps avec un homme de la sorte, un homme qui osait soupirer à l’idée de devoir la laisser passer elle!  Séverine de Mauve!  Tout de même, la cousine du polyarche de Sombreciel, ce n’était pas n’importe qui!  Même c’était une personne d’importance!  Séverine était outrée et Il ne fallait pas douter un instant que Prudence devait tout autant ressentir l’insulte faite à sa maîtresse.

Par ailleurs, la dame de parage s’empressa de suivre le pas à sa dame sans daigner jeter un regard de plus à l’homme qui l’avait plutôt charmée par son visage bien plaisant à regarder à premier abord.  Mais il n’y trouvait désormais plus rien d’attirant.  « Prudence! » Séverine l’appelait, les mains déjà sur une jolie cape en soie violette.  Les yeux de la jeune femme pétillait, l’affront était déjà oublié.  Enfin, son attention était reportée ailleurs.  « Cela serait parfait pour mon séjour à Mauve, avec l’organdi crème que nous avons choisi tout à l’heure, qu’en dis-tu? »  Prudence s’approcha et palpa le tissu, l’air pensif.  Elle ne saurait laissé sa maîtresse s’exhiber dans un vêtement qui n’avait pas la qualité nécessaire à son rang.  Même si elle était en confiance qu’à l’Aiguille d’Or on ne trouverait pas matériaux de seconde main, elle avait simplement ce réflexe de toujours vérifier.  « Cette couleur mettra très certainement en faveur votre teint laiteux madame, » répondit la duègne sur un ton approbateur.  Ses yeux se posèrent sur une étagère… de l’autre côté de l’inconnu désobligeant.  Elle se résigna à l’affronter, car elle avait remarqué une magnifique paire de gants en peau de mouton, on aurait dit qu’elle avait été faite sur mesure pour la baronne de Mauve.  Elle s’écarta et revint à la hauteur de l’étranger : « Pardonnez-moi monsieur, j’aimerais passer. » Le ton était cassant et on n’y sentait aucunement la modestie habituelle de Prudence.  Séverine se détourna prête à poser une question à sa dame de compagnie seulement pour voir qu’elle échangeait avec ce gros malpoli mal vêtu!  Comment!  Ses propres gens osaient la négliger pour se préoccuper d’un impertinent de la sorte!  Séverine bouillait de colère, une colère qui l’aveuglait et lui faisait complètement oublier le fait que Prudence tirait énormément d’orgueil d’être au service de l’ambassadrice et qu’elle ressentait les insultes qu’on lui faisait presque aussi violemment qu’elle.  « Prudence!  Vraiment!  Je vous croyais plus éclairée que de converser avec cet homme méprisant qui a insulté votre maîtresse! »

Elle fulminait la Mauve, elle avait l’impression d’être traitée sans égard à son statut et elle ne pouvait pas le supporter.  Une voix railleuse fit son chemin jusqu’à son esprit : Comment, la baronne de Mauve ne serait pas aussi précieuse qu’elle ne l’aurait cru?  Cette pique de Baldingère termina d’exaspérer complètement Séverine qui leur tourna le dos, profondément vexée sans même laisser le temps à Prudence de s’expliquer.  Cette dernière jeta un regard fulminant sur le pauvre Rodrigue qui décidément ne devait rien comprendre à ce qu’il venait de lui arriver!
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyLun 6 Avr 2020 - 10:10

Par les dieux, qu’ai-je fais pour éveiller le courroux de cette demoiselle ? Je penche la tête, surpris, mais néanmoins je m’écarte de quelques pas pour la laisser choisir ce qu’elle voulait. Je fis semblant de m’intéresser à d’autres articles tout en la regardant du coin de l’œil. Je ne comprends pas pourquoi elle semble si... irritée. Est-ce parce que je suis un simple gueux ? Se retrouver en ma présence est il si insupportable à ses yeux ? Ce fut à mon tour de me sentir irrité. Je suis peut-être gueux, mais je reste un homme ! Elle se croit si supérieur à nous ! Juste parce que son sang est d’origine plus noble que le nôtre ! Je sais pourtant de source sûre que nos sangs sont identiques. Ils ont la même couleur ! Mais une personne de son rang devait savoir ce genre de choses. J’ai déjà rencontré pas mal de nobles, et peu d’entre eux se sont montrés si hautain devant moi. Non, il y a autre chose qui gêne cette demoiselle. Je croise le regard de sa servante. Je lis le dégoût dans ses yeux, et cela me fait hausser un sourcil. Mais... pourquoi ? Est ce à cause de mon manteau ? Je baisse les yeux vers mon habit qui a trop vécu. Certes, les manches portent des traces de brûlures, le tissu est abîmé, j’ai des trous au niveau des poches, mais ce sont les marques d’une vie bien remplie ! Je n’ai ni le temps ni les moyens de faire comme cette dame : c’est à dire, posséder une immense garde robe.

La servante s’approche de moi, sans doute pour examiner un autre rayon, et me demande d’un ton cassant si je pouvais m’écarter. Je m’exécute, mais, tout en fronçant les sourcils, je lui souffle sur un ton froid :

« - Puis je savoir ce que j’ai fais pour éveiller la colère de votre maîtresse et la vôtre par la même occasion ? »

La servante me regarde du coin de l’œil, avec toujours son petit air dégoûté. On aurait dit qu’elle venait d’apercevoir un rat mort. Je ne la quitte pas du regard, espérant obtenir une réponse. J’ai beau être un gueux, j’ai quand même le droit de savoir, non ? Mais ce ne fut pas elle, mais sa maîtresse qui m’apporta la réponse. Que... quoi ? « Cet homme méprisant qui a insulté sa maîtresse ? » J’ouvre grand les yeux, surpris. Mais, qu’ai-je fait pour l’insulter ? Je n’ai rien dit de particulier, je me suis même montré plutôt courtois à son égard ! Je passe en revue les événements de ces dernières minutes dans mon esprit : mon hésitation devant les manteaux, la jeune femme qui me demande de m’écarter, Fengo et son commentaire déplacé et... Oh... J’ai soupiré, à ce moment là. Elle a du le prendre pour elle. Mais comment lui expliquer que ce soupir ne lui était pas adressé ? Elle aurait du mal à me croire sans Fengo à mes côtés. La jeune femme nous tourne à présent le dos, visiblement vexée et je lance un regard désolé à sa servante. Elle avait essuyé un reproche par ma faute. Je devais réparer cela, répondre à ce malentendu, histoire de calmer les esprits qui s’échauffent. Je me tourne vers la jeune femme et, tout en levant les mains, je lui dis :

« - Ma dame, il y a méprise. Je suis désolé si mon soupir vous a froissée, mais sachez qu’il ne vous était pas adressé, ni à vous, ni à votre dame de compagnie. »

Je passe la main dans mes cheveux. Comment lui annoncer que Fengo la considérait comme « une jolie femelle » ? Dois je lui dire la vérité ? Je pense que ça serait inconvenant et tout ce que je récolterais, ce sera une bonne gifle. Je reprends alors :

« -  Il était adressé à Fengo, mon familier. C’est un cerf... Il s’est permis à ce moment là un commentaire déplacé sur mon incapacité à me décider. C’est l’unique cause de mon soupir ma dame... »

J’allais soupirer à nouveau mais me retint de justesse. Je ne tenais pas à la froisser de nouveau. Surtout qu’il était très facile de le faire, un simple soupir arrive à vexer cette jolie demoiselle... Je plains son futur époux. Il aura intérêt à savoir maîtriser ses humeurs et sa respiration. Je me surpris à imaginer la dame collant une gifle mémorable à son époux par ce qu’il avait éternué, et que cela l’avait dérangé pendant sa lecture. Je reste stoïque. Si en plus je me met à rire, j’ai tout faux. Je décide donc de jouer au gentil gueux obéissant et m’incline tout en lui disant :

« Si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner pour ce malentendu, ma dame, je suis votre obligé. »

« - Je comprends parfois pourquoi tu te sens plus à l’aise avec les individus mâles de ton espèce mon frère. Devant les femelles, on dirait un chien réclamant une caresse. C’est affligeant»

Je passe sur le commentaire de Fengo et reste impassible. Espérons que l’humeur de la dame sera plus joyeuse après cela. Sinon... il me reste la fuite. Je m’en irais, et  achèterais un manteau une autre fois. Fengo me dit alors que « une autre fois » pourrait bien signifier jamais, et qu’un cerf ne fuit pas devant la biche. Mais ce que mon familier ne sait pas, c’est que la biche en question a le pouvoir de faire de ma vie un véritable enfer. Autant battre en retraite avant de finir aux cachots... Espérons qu’elle ne me donne pas l’occasion de faire preuve de lâcheté. Il manquerais plus que je rentre sans avoir accompli le but de ma visite ici : acheter ce maudit manteau !
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyLun 13 Avr 2020 - 19:57

Il y avait des années  que Prudence suivait Séverine déjà et elle avait toujours fait montre d’une loyauté sans faille à l’égard de sa maîtresse.  Il était de ce fait assez compréhensible que Séverine soit indignée, voire même blessée, de constater que ses propres sujets se laissaient entourlouper de la sorte par un parfait inconnu!  Si elle devait apprendre que la duègne se comportait de la sorte uniquement pour s’octroyer les faveurs de l’homme — il fallait admettre qu’il était séduisant, d’un rang acceptable pour une servante — son courroux serait impitoyable.  Vexée dans son orgueil, elle regardait les capes, les lèvres pincées, tandis que Prudence se trouvait estomaquée devant le dénouement de la situation.  Incapable d’articuler un seul mot, elle jeta un regard fulminant à Rodrigue : tout était la faute de ce badaud désagréable!  L’envie de rejoindre la baronne était forte, mais celle de récupérer ces gants tout aussi!  Il ne fallait pas que quiconque ne mette la main dessus avant.  Ils étaient petits et délicats, parfaits pour protéger du froid les doigts de sa maîtresse!

Avant que Prudence ne puisse se décider sur la meilleure action à prendre toutefois, l’inconnu éleva la voix pour dire qu’il n’avait pas cherché à leur manquer de respect.  Il en fallut peu à Séverine pour se retourner et le remettre à sa place : elle avait décidé d’ignorer les deux gens et elle ne reviendrait pas sur sa décision!  Il était hors de question de s’abaisser à une pareille humiliation, elle ne le souffrirait pas!  Ces explications semblaient plutôt bancales et Séverine n’allait pas avaler un pareil mensonge aussi facilement.  Pour qui la prenait-il?  Elle continua à leur tourner ostensiblement le dos et à feindre n’avoir rien entendu des propos du trentenaire.  Jusqu’à ce quelque chose ne plaise à son oreille.

Séverine songea qu’il serait bien agréable d’avoir quelque valet à sa disposition et puisqu’il se mettait complètement à sa disposition.  Ce serait terrible de manquer l’occasion.  Elle se décida à faire face à l’homme, l’air de considérer sa remarque un instant, prenant cet air doux et fragile.  C’était l’heure de sortir ses talents de manipulatrice.

« Peut-être ma réaction était-elle démesurée monsieur.  Je vois qu’il s’agit bien d’un malentendu, l’offense vous est pardonnée, » minauda-t-elle.

Elle s’approcha de l’endroit où il se tenait et Prudence se rangea auprès d’elle, les gants victorieusement entre les mains.  Elle s’était finalement décidée à les prendre et à s’en servir pour expliquer à sa maîtresse qu’elle n’avait aucune intention de la discréditer en s’acoquinant avec un misérable gueux qui avait eu l’heurt de lui causer du tort.

« Je crois qu’il y a bel et bien quelque chose que vous puissiez faire pour moi, j’avais justement besoin de l’aide d’un homme comme vous, mais peut-être avant pourrais-je vous conseiller pour le choix de votre manteau? » proposa-t-elle d’abord.

Elle n’allait tout de même pas s’afficher dans le monde en compagnie d’un homme vêtu aussi pauvrement, même ses domestiques ne portaient pas de vêtements aussi usés!  C’était un comble de honte!
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyLun 13 Avr 2020 - 20:49

Fengo a peut-être raison... J’ai l’air d’un chien ayant la queue basse devant ses maîtres à cause de sa bêtise. Les regards que me lancent la noble et sa servante ne me plaisent pas, mais qu’est ce que je peux y faire ? Je ne suis qu’un gueux, je n’ai pas le droit de protester, même si j’en ressent l’envie. Je reste impassible, retenant le soupir qui menace de s’échapper de mes lèvres à tout instant. Qu’est ce qui m’a pris de sortir aujourd’hui ? Ce manteau aurait bien pu attendre ! Un peu de couture et le tour est joué ! Fengo me souffle alors que, si personne n’a daigné s’intéresser à moi ces derniers temps, c’était à cause de cet habit qui me faisait passer pour un mendiant. Un mendiant ? Moi ?! J’allais répondre à Fengo, vexé, quand je me rendis compte qu’il avait raison. Tous les autres professeurs sont bien habillés. J’ai beau suivre leur exemple en me parant de mes plus beaux atours venant de Déméria, si j’ajoute ce manteau, je ne ressemble finalement qu’à un vagabond. Mon familier a parfois l’esprit bien plus clair qu’un homme.

Je réponds à la jeune femme que je n’avais nullement cherché à l’offenser et que, si elle le souhaite, je suis son obligé. Elle se tourna vers moi et me regarda de haut en bas. Elle réfléchi visiblement à ma proposition. Et bien qu’elle fasse vite ! Je n’ai pas la journée. Elle s’approcha et me fit face, je note que sa servante se glisse à ses côtés, tel une ombre. Ces deux femmes vont très bien ensemble. Plus je les regarde, et plus je me dis que cette union maîtresse-servante ne devait pas être le fruit du hasard. La dame avait dû choisir sa suivante pour que celle-ci lui aille comme un gant, tel un habit. Si la servante n’avait pas été humaine, j’aurais dit sans hésiter qu’elle est en vérité le familier de la dame. Mais je ne m’avancerais pas là dessus. Tout ce que je peux dire, c’est que les deux femmes sont belles, et qu’elles savent comment faire pour attirer le regard des hommes, ainsi que la jalousie des autres femmes.

La dame me dit que sa réaction était peut-être démesurée. Enfin elle le reconnaît ! Elle voit bien que c’est un malentendu tout ça ! J’hoche la tête, silencieux et attends la suite. Je suis pardonné mais elle a besoin de moi. J’entends le rire de Fengo, je me suis mis dans un beau pétrin. Je ne suis pas près d’en finir. Bah... La compagnie de ces deux femmes me sera sans doute profitable. Je pourrais faire leur connaissance et obtenir leur confiance, cela peut me servir en cas de problème. Par contre, j’aurais bien aimé savoir ce qu’elle veut dire par « un homme comme moi ». Parle t’elle du mage ? De l’homme en lui même ? Elle a dû sentir que je n’étais pas un homme comme les autres, même si son regard me laisse penser le contraire. Elle me dit alors qu’elle aura bien besoin de moi, mais d’abord, je dois choisir un nouveau manteau. Et elle désire me conseiller.

J’ouvre grand les yeux, surpris par une telle proposition après le dédain qu’elle a exprimé à mon égard jusque là. Je regarde sa servante et ne vois nulle malice dans son regard. Juste une parfaite soumission envers sa maîtresse. Je parvins à garder mon air impassible et réussis même à sourire. Voilà qui devrait lui plaire. Je lui réponds, tout en souriant :

« - Ma dame, ce serait un honneur pour moi de recevoir vos conseils. Je dois avouer que je ne suis pas un expert en la matière... »

Il est vrai que, sans son aide, je risque de rester ici un bon moment, et j’aurais eu alors deux choix. Soit j’aurais jeté mon dévolu sur un manteau qui, au final, ne m’aurais pas convenu, ou j’aurais renoncé. Je n’ai jamais aimé traîner dans les magasins, le comble pour un démérian qui sait bien s’habiller
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMer 22 Avr 2020 - 0:39

Naturellement que c’était un bien grand honneur que Séverine lui faisait là.  Elle ne prodiguait pas ses conseils à tout un chacun pour le simple plaisir d’exhiber son bon goût.  Elle avait offert présents à son cousin, à quelques amants qui lui plaisaient un peu plus que les autres, beaucoup de cadeaux à sa favorite la petite Agathe, mais cela se limitait à si peu.  Rodrigue ne pouvait même pas imaginer quelle chance il avait de pouvoir profiter des suggestions de Séverine.  Par ailleurs, il valait mieux pour que ne lui vienne pas l’idée de la contredire, elle détestait qu’on remette en question ses choix, surtout quand il était question de vêtements, car elle avait une confiance très certaine en la matière et ne croyait pas un seul instant qu’on puisse discuter ses préférences.  Et puis, conseiller, c’était le travail d’une vendeuse.  Voilà toute une faveur qu’elle faisait à cet inconnu, en espérant qu’il en mesure bien le poids.  On pouvait dire que c’était son jour de chance de pouvoir rencontrer une dame telle que l’ambassadrice de Sombreciel, même si cette rencontre avait débuté sur de moins bons auspices.  Elle le toisa de la tête aux pieds encore une fois et détourna son regard pour jeter un oeil à Prudence.  Ses prunelles sombres se posèrent sur les élégants petits gants qu’elle tenait entre ses mains et Séverine laissa échapper une exclamation de pur contentement.

« Prudence, faites-moi emballer cette cape et ces ravissantes mitaines pendant que j’aide monsieur à faire son choix. »

La duègne s’inclina avant de s’exécuter, peu contente toutefois de laisser sa maîtresse en seule compagnie de cet inconnu qui n’avait pas encore pris la peine de décliner son identité.  Mais elle ne pouvait tout de même pas refuser un ordre direct.  Ce qui laissa Séverine avec pour seule compagnie Rodrigue.

Il était à peine plus grand qu’elle cet homme, mais beaucoup plus large.  Ce qui ne lui faciliterait pas exactement la tâche, Séverine était habituée de choisir des vêtements pour les hommes grands et élancés de Sombreciel, mais elle appréciait d’avoir un nouveau défi.  Elle prouverait à tous que tous les corps, drapés dans des vêtements choisis par ses soins, pouvaient avoir fière allure et toute la prestance nécessaire.  Elle était confiance que même en terrain inconnu, elle saurait se démarquer.

Sans plus tarder, elle plongea dans les manteaux pour hommes.  Son regard fut rapidement attirer par une magnifique cape de couleur pourpre.  Les manches étaient ourlées d’une fine dentelle, des perles ornaient le col et des filets d’or couvrait le rabat.  Voilà qui pourrait convenir.  La couleur sobre conviendrait à un homme de rang inférieur, qu’elle soit foncée le ferait paraître plus grand et élancé, parce que dans les plis, elle le ferait paraître plus étroit bien qu’encore costaud. Elle s’empara du vêtements et le mit devant Rodrigue, comme pour évaluer son choix.

« Oui, cette couleur vous irait très bien… Monsieur? »  Il était peut-être temps de faire les présentations.  Séverine n’allait tout de même pas courir le risque de s’acoquiner avec quelqu’un de trop basse extraction.  Et elle ne déclinerait pas en premier lieu son identité.
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMer 22 Avr 2020 - 20:59

Mademoiselle la servante. Je ne vais pas manger votre maîtresse. Je vous le promet. C’est plutôt elle qui me mangera, si elle en éprouve l’envie. Je croise le regard de la jeune femme qui, malgré sa réticence, finit par obéir à sa maîtresse et se rends auprès du marchand pour faire emballer les achats. Je me tourne alors vers la noble dame qui m’examine maintenant de haut en bas. Je me sens un peu gêné de faire l’objet d’une telle attention. On aurait dit qu’elle n’a pas l’habitude de se trouver en présence d’un homme de mon gabarit. J’estime pourtant être un homme comme les autres... Je baisse les yeux vers ma poitrine, regarde avec elle mes épaules, comme si j’allais y trouver un quelconque défaut. Je ne vois... Rien d’anormal. J’ai déjà eu des os cassés quand j’étais policier, mais cela n’a jamais modifié mon apparence de manière définitive. Les personnes que j'ai rencontré de manière plus intime ne se sont jamais plains en tout cas. Je reste totalement impassible, même si c'est difficile. Je mets au défi un homme de rester totalement stoïque devant une telle femme. De plus près elle est encore plus belle qu'elle ne le paraissait de loin. Je m'efforce de regarder droit devant moi, fixant un point précis dans la boutique. Je ne veux pas la regarder dans les yeux. Pour deux raisons : cela pourrait l'offenser, et j'ai peur de voir ce qui se cache derrière ces paupières élégamment maquillées. Regard de braise ou de glace ? J'avale ma salive, et reste là, presque au garde à vous, jusqu'à ce qu'elle se décide à commencer ses recherches dans les rayons.

Je me détends, et me rends compte que j'avais cessé de respirer pendant plusieurs secondes. Fengo se demande ce qu'il me prends. Je lui décris alors une scène qu'il connait bien pour résumer ma situation actuelle. Le cerf arpente les bois, quand, soudain, une merveilleuse biche fait son apparition. Fengo, fidèle à lui même, me dit alors :

"- La biche est seule ? Sans petit ? Alors vas y mon frère.

- Je ne peux pas mon frère, nous ne sommes pas de la même espèce. Tu n'irais pas courtiser une chevrette, aussi belle soit elle."

Fengo comprends. Je reviens vers la jeune femme qui m'apporte une magnifique cape pourpre. Elle a l'oeil pour repérer les jolies choses, je peux lui accorder cela. Mais il y a quelque chose qui me chiffonne dans tout ça. La cape est magnifiquement ouvragée... Pour une personne qui ne risque pas d'y mettre le feu. Je trouverais ignoble d'abîmer un tel vêtement. Oh... Il y a même de la dentelle sur les manches et des perles sur le col. Un tel habit doit valoir son pesant de fleurons. Je fis rapidement le calcul dans ma tête de ce qu'il me reste dans ma bourse. Bon... Cela devrait aller... L'avantage d'être professeur, c'est qu'on était nourri et logé. J'ai déjà deux soucis en moins. La jeune femme me ramène vers elle quand elle plaça la cape devant moi, comme pour évaluer son choix. Elle me dit que la couleur m'irait bien et... Par les dieux ! J'ai oublié de me présenter ! Quel idiot ! D'un autre côté, elle ne m'en a pas tellement laissé l'occasion. Tout ce que je suis, à ses yeux pour l'instant, c'est un gueux rustre qui lui serait sans doute bien utile... Une fois qu'il sera mieux habillé. Je m'incline donc et lui dis, sur un ton qui se voulait le plus respectueux possible :

"- Voilà que je manque à la plus élémentaire des civilités. Je me nomme Belorme, ma dame, Rodrigue Belorme. Mage de bataille et professeur à l'académie, pour vous servir. "

Dois je lui demander le sien ? Diantre, c'est visiblement une noble. Je devrais peut être le connaitre ? Je ne connais pas le nom de tous les nobles de Déméria, alors le sien... J'espère qu'elle ne trouvera pas ça trop audacieux de ma part. Mais, comme on dit, la fortune sourit aux audacieux. Si je ne l'avais pas été, je ne serais pas là aujourd'hui ! J'inspire doucement et me lance :

"- A qui ai-je l'honneur de m'adresser, ma dame ? " Mon regard se porte alors sur le vêtement qu'elle tient toujours à la main. Elle attends visiblement mon avis sur la question. Je reprends alors : "- La cape est magnifique, ma dame. Je crains cependant pour la dentelle... J'utilise régulièrement les flammes pour enseigner à mes élèves. Et je trouverais très injuste d'abimer la dentelle d'un tel vêtement par accident... "

Je lui montre mes propres manches pour illustrer mon propos. Malgré les nombreux lavages, les traces de brulures ne s'étaient jamais dissipées. La beauté d'un habit, c'est bien, mais il faut également voir l'aspect pratique. Je ne suis pas comme tous ces cielsombrois qui ne jurent que par les parures et la dentelle. J'ai besoin de quelque chose qui me dure dans le temps, un manteau à la fois élégant et pratique. Un manteau qui fasse ressurgir à la fois le mage de bataille expérimenté, et le démérian qui possède le gout des belles choses. J'espère cependant ne pas froisser la dame en donnant mon avis mais, si elle aime la beauté autant que moi, elle ne pourra qu'être d'accord sur le fait qu'il serait terrible d'abimer la cape qu'elle tient entre les mains.
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyVen 8 Mai 2020 - 0:51

Belorme?  Voilà qui confirmait qu’elle n’avait affaire qu’à un gueux de bas étage, autrement elle aurait reconnu le nom d’un noble assez aisément.  Elle n’en doutait pas un instant, mais elle s’inclina tout de même poliment : on n’allait pas dire que l’ambassadrice ne savait pas se tenir.  Et avoir un contact à l’académie ne pourrait pas être une mauvaise chose songeait-elle.  Puis, c’était quand même qu’il agissait avec la plus grande déférence, ce qui plaisait très fort à la Cielsombroise.  Elle appréciait lorsque les gens respectaient leur rang et ne tentaient pas de s’élever en haut de leur condition sociale.  Cet homme semblait répondre à ce critère élémentaire de la bonne société.  Pas qu’il soit désirable de trop le fréquenter, mais quand même!  Elle lui accordait gracieusement l’ignorance de son identité.  Elle trouvait assez étonnant qu’on puisse ignorer qui elle était, mais bon.  Il fallait se rappeler qu’elle n’était pas en Sombreciel et qu’un paysan pouvait être moins familier avec les gens importants d’autres nations.

« Enchanté monsieur Belorme, Séverine de Mauve, répondit-elle d’abord, supposant qu’il n’était pas nécessaire d’indiquer son titre et toute la litanie qui s’en suivait, ravie de faire votre connaissance.  Que dites-vous de celui-ci donc? »

Elle ne put tout à fait retenir un regard étonné.  Et quoi donc, il enseignait en portant son manteau?  Mais quelle étrange idée!  Et puis les accidents devraient être plutôt rare, autrement, comment supposer qu’il puisse être professeur.  Certainement l’académie ne laissait pas enseigner des mages incapables de maîtriser leur magie.  Cela ne faisait aucun sens!

« Certes il serait fâcheux de porter atteinte aux manches, j’avais cru que vous n’en auriez pas besoin une fois à l’intérieur de votre salle de classe.  C’est un modèle très chic, très en vogue et qui aurait très certainement pu vous convenir, » concéda-t-elle en penchant la tête sur le côté.  Mais alors, sans dentelle, comment trouver un vêtement qui puisse convenir!  Elle ne s’en découragea pas tout de suite et reposa le vêtement à sa place pour farfouiller dans les autres modèles.  Son oeil fut attiré rapidement parce une cape d’un rose vif, pas de dentelles, mais le devant était entrelacés de filet d’or et chaque croisement décoré d’une perle.  Voilà qui était fort joli.  Elle le montra au professeur.

« Voilà qui devrait mieux convenir, la couleur redonnera un peu de vie à votre teint — que je trouve un peu gris c’est bien vrai — et pas de dentelles qui pourraient nuire à vos enchantements.  Avec quelques plumes au collet, vous seriez tout à fait épatant! »  Elle pouvait déjà imaginer tous les petits ajustements à faire pour redonner un peu de vivacité à cette tenue, ce serait certainement très agréable à porter et à regarder.  Le tissu était doux et soyeux, et d’une légèreté!  C’était vraiment dommage pour le pourpre pourtant, la couleur seyait mieux à cette homme que ce ravissant rose.
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptySam 30 Mai 2020 - 19:43

De Mauve ? Jamais entendu parler. Elle ne vient pas de Déméria, pour sur. Vu ses manières, j'aurais parié toute ma bourse qu'elle vient de Sombreciel. Et cette admiration pour la dentelle... Nous nous sommes regardés dans les yeux, chacun jaugeant l’autre, puis je me suis incliné, très respectueusement, quand elle me dit qu'elle était enchantée de faire ma connaissance. Était-elle sincère ? J'en doutais sérieusement. Elle était le genre de femme à mépriser ceux dont le nom ne commence pas par un "De" ou "Du". J'aurais du lui dire que je m'appelais "De Belorme", mais je ne pense pas qu'elle ne m'aurait cru. Un homme comme moi n'a rien d'un noble. Mes mains portent les marques de l'apprentissage de l'ébéniste, mon corps tout entier raconte l'histoire de mes aventures. Je n'avais rien d'un homme qui avait grandi et passé sa vie dans une somptueuse demeure, à compter sur les autres pour réguler son existence. Je jette un coup d'œil sur les mains de la dame. Elles sont lisse, sans aucune impureté, ni callosité. Quand je regarde à présent les miennes, je me dis que je dois paraitre bien dégoutant à ses yeux. Je me refuse cependant à les cacher derrière mon dos. Qu'elle voit donc la réalité, qu'elle voit donc ce qu'est un homme qui a réellement vécu.

Son commentaire et son regard surpris à propos de mon refus de porter de la dentelle ne m'a pas échappé. Je m'abstins de tout commentaire. Je n'ai pas envie de l'ennuyer avec mes histoires d'élèves malhabiles qui jouent un peu trop avec le feu. Elle me tends alors un autre manteau, exempté de dentelle, mais d'une couleur… Rose vif ? Sérieusement ? Rose ?

"- Ceci ira bien avec ton teint mon chou.

- Je vais le découper et t'en faire un pardessus pour les jours de pluie, ça ira bien avec tes sabots mon chéri."

Le rire de Fengo me fait sourire. Nous sommes bien d'accord sur le fait que cette couleur ne m'irait pas du tout. La jeune femme me parla de mon soi-disant teint gris, et cela me fit lever un sourcil. Moi j'ai le teint gris ? Je ne suis pas un cadavre ma dame. Si c'était le cas, je devrais être dans mon cercueil, au lieu de faire les boutiques. J'imagine déjà la réaction de mes élèves en voyant ce vêtement. Fengo est déjà un bon moyen d'avertir la populace de mes gouts en matière d'amour, mais, avec ce manteau en plus, je ne ferais que le crier sous tous les toits. Regardez moi ! Regardez comme je suis joli ! Allez ! Viens mon beau monsieur ! Viens ! On est bien ! Vive le rose ! J'esquisse un sourire gêné et fait mine de m'intéresser aux plumes sur le col. Les plumes sont une assez bonne idée, ça je ne peux que le concéder. Mais le rose…. Je décide de prendre la parole sur un ton qui se voulait le plus enjoué possible.

"- C'est un excellent choix ma dame. Mais que penseriez vous de celui-ci ?" Je fouille rapidement du regard l'étal et tire une cape assez simple d'une couleur bleue marine, sans dentelle mais avec de ravissants boutons sur le col. J'ajoute "- Avec les plumes que vous m'avez montré, ma dame, je ne doute pas que ce vêtement saura se démarquer, malgré sa couleur plutôt sobre. Qu'en pensez vous ?"

En plus, je pourrais facilement faire ajouter des espaces pour y glisser des gemmes. Cela serait pratique, pour un mage de mon niveau. Après, je doute que cela plaise à la dame, avec son amour pour les couleurs variant du violet au rose qui sont pour moi quasiment la même couleur. Le pourpre n'est que du rose très foncé. Je ne comprends pas ce qu'ont ces femmes qui inventent des couleurs. Le bleu est bleu, le vert est vert. Point. J'esquisse un sourire innocent, espérant que cette cape bleue sache détourner l'attention de la dame de cette chose rose qui me ferait ressembler à une fleur. Par les dieux… Rose ! Avec ça, sur les routes menant à Déméria, je me serais pris une flèche d'un bandit avant d'avoir eu le temps de dire cape. J'aurais mieux fait de prendre cette cape pourpre, retirer la dentelle aurait été un jeu d'enfant. Je l'aurais gardé pour décorer les bois de Fengo lors des fêtes.

Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyDim 28 Juin 2020 - 5:24

Séverine remarqua bien que son nom n’évoquait rien pour l’homme et songea simplement que ce n’était donc vraiment qu’un simple rustre pour ignorer qui était la cousine de Castiel de Sombreflamme, le roi de tout.  Eh bien, tous ne pouvaient pas être très informés dans le domaine, après tout les gueux étaient si pauvres qu’ils ne pouvaient certainement pas porter attention à ce qui se passe en-dehors de leur milieu délabré.  Voilà qui rappelait très bien à Séverine encore une fois de quelle façon elle était supérieure à la majorité des gens.  Et pourquoi son propre goût ne saurait leur convenir.  Comme très vite le prouva le sourire de cet homme.  Décidément, il était bien difficile à satisfaire et s’il était déterminé à ne rien accepter de ses recommandations, pourquoi alors avait-il accepté son aide tout d’abord?  Voilà qui était une réelle perte de temps!  Elle en était extrêmement choquée.  Peut-être que si madame l’ambassadrice prenait le temps de s’intéresser aux goûts de monsieur, peut-être ses suggestions seraient-elles mieux accueillies, entendit-elle la voix nasillarde de Baldingère dans sa tête.  Elle ne put s’empêcher de rouler les yeux, complètement exaspérée.  S’il fallait en plus que son familier ne s’en mêle.  Au moins il semblait aimer un peu les plumes, c’est ce qu’il dit d’ailleurs en lui désignant une cape bleue marine plutôt, qui était bien sobre.  Séverine ne put s’empêcher de grimacer.

« Alors certainement pas!  Quelle idée, des plumes n’iraient pas du tout avec ce manteau, ce serait affreux, » se scandalisa-t-elle.  Qui tolérerait des plumes sur un habit aussi… triste.  Non, les plumes devaient naturellement aller avec des couleurs vives, c’était un appel à l’attention et à l’admiration mais ça!  Cette couleur!  Elle criait je suis invisible, ne me regardez pas!  Il fallait quelque chose d’autre pour rehausser ce vêtement. Elle jeta un nouveau regard à la cape rose.  « Toutefois, vous avez certes raison, cette cape ne vous convient pas du tout et m’irait certainement mieux, le nacre des perles s’accordent parfaitement avec mon teint et il m’apparaît inouï que j’aie pu songer à laisser quelqu’un d’autre se l’offrir. »  Elle dit un signe à Prudence pour qu’on emballe cette cape aussi, songeant qu’elle plairait beaucoup à Castiel.

Elle tira donc à elle cette fameuse cape bleu marine et la contempla d’un air pensif.  Oui, cela pourrait avec un peu d’ajustements prendre une allure plus distinguée et élégante.  Elle n’aurait souffert la compagnie de qui que ce soit de son entourage dans pareil accoutrement, mais pour un roturier, il était vrai que les attentes n’avaient pas besoin d’être aussi élevées.

« Non, ce qu’il vous faut pour cette cape, c’est de la fourrure sur le col et au pourtour du capuchon.  Une belle pelisse d’hermine blanche serait parfaite!  Oh oui, cela pourrait être très bien, bien sûr un peu fade, mais vous seriez suffisamment élégant et soigné dans pareille tenue.  Un homme se doit d’être tout de même présentable et de suivre le bon goût général s’il ne veut pas être la risée de tous! » Déclara-t-elle avec grand sérieux.  Le bleu ne redonnait pas de couleur au visage de l’homme mais avait le mérite de faire ressortir ses yeux, ce qu’elle réalisait bien en tenant la couleur plus près de son visage.
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyVen 3 Juil 2020 - 20:30

Un vulgaire gueux. Un moins que rien. Voilà ce que je devais être pour cette noble dame. Jamais, de toute mon existence, le regard d'une femme m'a fait paraitre aussi petit, aussi minable. Je ne baisse cependant pas les yeux. Je n'ai pas honte de ma famille, ni de ma condition. Contrairement à elle, qui baigne sans doute dans le luxe depuis sa naissance, qui reçoit tout dés qu'elle l'ordonne, j'ai du travailler dur pour m'élever. Aujourd'hui, j'ai un métier plus que respectable. J'enseigne à des enfants qui sont par moments bien mieux nés que moi, et ils me respectent. Ils savent que, malgré leur rang, sans moi, ils ne sauront jamais se défendre. J'aurais bien aimé avoir cette dame dans ma classe, elle n'aurait sans doute pas la même attitude. Je lance un regard à sa servante, qui s'approche. A t'elle droit au même regard plein de dédain ? Elle doit avoir l'habitude. Je finis par revenir vers la noble dame et n'hésite pas à donner mon avis sur le manteau rose. Rose, par les dieux… Et…. Heureusement, elle semble du même avis que moi. Elle tends la cape à sa servante et lui demande de la faire emballer pour elle. Malgré son commentaire très égoïste, je souris. Me voilà débarrassé de cette horreur, et il est vrai qu'il irait bien mieux à elle qu'à moi, ce machin rose. J'aurais pu lui en faire la remarque, mais je préfère m'abstenir. J'ai déjà proposé de louer mes services, quels qu'ils soient, à cette femme, je n'ai pas trop envie de faire le lèche botte derrière.

"- Enfin ! Tu sembles avoir retrouvé un semblant de raison.

- Attends mon frère, nous ignorons encore ce qu'elle me réserve. Qui dit qu'elle ne va pas me demander de jouer au valet..."

Si Fengo avait été à mes côtés, il aurait soufflé par les naseaux, dépité. Après avoir jeté un regard au vendeur ravi de ses ventes, je tends à Séverine de Mauve ma trouvaille, cette cape bleue simple, mais pratique à mon sens. Elle la prit et la contempla un moment, pensive. Je la regarde et, finalement, me dit que je n'arrive pas à me décider. Dois-je détester cette femme ou lui donner une chance ? Sa beauté joue énormément en sa faveur, il est vrai. Après tout, c'est sans doute à cause de cela que j'ai si vite accepté de me mettre à son entière disposition. Ses manières hautaines me hérissent le poil, mais, plus je la regarde, et plus je trouve à lui pardonner. Fengo lâche un bruyant soupir qui résonne dans ma tête, et me traite une nouvelle fois de toutou à sa maman. Après un moment à réfléchir, elle finit par me dire que de la fourrure conviendrait mieux que des plumes pour ce manteau. J'entendis le cri de stupeur de Fengo. Qui dit fourrure dit chasse, et lui comme moi ne sommes pas adepte de cette activité. Fourrure de quoi ? Ah, hermine blanche. Fengo se calme et me souffle que les hermines sont de vicieuses créatures. Petites mais sanguinaires. Je suis surpris qu'il approuve autant le choix de cette femme qu'il n'apprécie visiblement pas. Je souris et répondit à la dame avec un petit rire :

"- Heureusement que vous n'avez pas dit cerf, ma dame, mon familier en serait surement tombé raide. Je suis d'accord avec vous, une pelisse d'hermine blanche conviendrait bien à cet habit. Cela donnera un peu de lumière au bleu sombre." je me tourne vers le vendeur et reprends :"- Peut être que monsieur en aura dans sa réserve. "

A ces mots, le vendeur hocha vigoureusement la tête mais continua à préparer les paquets de la dame. Il ira voir plus tard, ce n'est pas un problème. Au moins, j'ai un nouveau manteau, un que la dame juge acceptable. Quand elle me dit qu'un homme se devait d'être présentable sous peine d'être la risée de tous, je comprends qu'elle vise par ces mots mon vieux manteau abîmé. Je laisse échapper un sourire gêné et passe la main dans mes cheveux, replaçant une mèche qui s'était aventurée sur mon front. Elle tient le manteau bleu devant mon visage, le regard passant de l'habit à mes yeux. Elle ne semble pas tellement satisfaite de mon choix, mais, grâce à la pelisse d'hermine, le vêtement passe de médiocre à passable, c'est déjà ça. En parlant de pelisse, un jeune homme, sans doute un apprenti ou je ne sais quoi, me tends la fameuse fourrure. Je le remercie avec un sourire et profite que la dame tienne le manteau pour placer la fourrure sur le col. Je lui demande alors :

"- Qu'en pensez-vous, ma dame ?"
Revenir en haut Aller en bas
Nobles
Nobles
Séverine de Mauve
Séverine de Mauve

Âge : 28 ans
Messages : 201
Points : 51
Nation : Sombreciel
Rôle : Ambassadrice de Sombreciel en Arhab, en Abyme et à l'Ancrage
Familier : ♂︎Baldingère - Caméléon
Avatar : Emmy Rossum (Dreamzz)
Pseudo web : Dreamzz
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMar 1 Sep 2020 - 16:09

Séverine haussa un sourcil, surprise qu’il soit question de cerf. Qui aurait la sordide idée de mettre de la fourrure de cerf au col de sa cape?  D’une part, ce serait fort affreux, une calamité vestimentaire à laquelle il faudrait mettre le feu dès que possible.  Elle n’aurait su supporter la vue d’une pareille laideur.  D’autre part, lorsqu’on ajoute la pelisse d’un animal à son vêtement il faut prendre bien soin de choisir un matériel doux et agréable au toucher, deux qualificatifs qui ne s’appliquaient définitivement pas à tel poil.  Séverine secoua la tête.  Enfin, voilà qui l’informait sur le familier de cet homme. Peut-être l’information lui serait-elle utile plus tard, bien que dans le moment présent, elle voyait moins en quoi cela pourrait l’être.  Quel drôle d’énergumène tout de même que cet homme!  Enfin voilà au moins qu’il se mettait à être un peu plus coopératif.  Tout de même, quelle idée!  Elle était bientôt sur le point de croire qu’il serait impossible de trouver un manteau convenable à ce représentant de la plèbe.  Et après on osait dire qu’elle-même était capricieuse?  Voilà qui était un non sens, comme venait de le prouver ces heures passées à choisir un manteau pour cet homme.

« Cela lui donnera surtout un peu d’éclat, je ne puis concevoir qu’on puisse choisir un habit d’une sobriété aussi ennuyante.  Un col de fourrure vous donnera l’air moins sévère et déprimé, » répondit-elle.  Plus que d’éclaircir la tenue, l’objectif était de la rendre moins fade et inaperçue.  Séverine pouvait extrêmement difficilement concevoir qu’il soit possible de ne pas vouloir être remarqué, surtout quand on était bien fait.  Le statut social de cet étranger ne lui donnait aucun droit à recevoir les faveurs de la baronne, mais elle ne pouvait pas nier toutefois le fait qu’il n’était point du tout désagréable à regarder.

Les doigts de la noble dame se posèrent sur la fourrure avant même de regarder l’effet.  Elle avait entièrement confiance qu’on ne vendrait pas de camelotte dans cette boutique, mais on n’était jamais trop prudent.  La fourrure glissa sous doigts bien agréablement et elle hocha la tête pour approuver.

« Voilà, c’était exactement ce qu’il nous fallait!  Ne trouvez-vous pas que cela a plutôt fière allure maintenant? Mais certainement, vous serez bien du même avis que moi, j’ai bonne foi en votre bon goût. »

Prudence s’entretenait de son côté avec les commis de la boutique pour faire livrer les paquets soigneusement emballés à la tour où résidait Séverine : les deux jeunes femmes n’allaient tout de même pas porter leurs achats elles-mêmes!  Enfin, Séverine n’aurait jamais porté plus que sa propre bourse et Prudence aurait été responsable de tout transporter pour sa maîtresse. La fragile taille de la duègne se serait durement plié sous le poids de tous les achats de la baronne, c’était bien certain.
Revenir en haut Aller en bas
Mages
Mages
Rodrigue Belorme
Rodrigue Belorme

Âge : 35 ans
Messages : 180
Points : 190
Familier : Fengo - Cerf
Avatar : Colin Farrell -zuzcreation
Pseudo web : Flo

Feuille de personnage
Mes autres visages: x
Mes dieux tutélaires: Cerah, Dana
Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  EmptyMar 1 Sep 2020 - 19:37

Bon, voilà une chose sur laquelle nous étions d'accord. Cette fourrure d'hermine blanche sera parfaite sur le col de ce manteau bleu nuit. J'essaye de m'imaginer, vêtu de ce vêtement, et souris en me disant qu'il m'ira sans doute très bien.  Cependant, je tique sur une chose. Elle vient de me dire que le col en fourrure me donnera un air... Moins déprimé ? Sévère, d'accord, je suis professeur, cela va de soi. Mais déprimé ? Ai-je l'air malheureux à ce point ? Je lance un regard sur mon vieux manteau, qui doit sans doute contribuer à cette impression. Mis à part ma solitude de plus en plus pesante, j'estime être un homme heureux... Je suis en bonne santé (si on évite d'évoquer mes vieilles blessures), j'ai un toit au dessus de ma tête et de quoi manger dans mon assiette. J'ai un familier en or et un travail très enrichissant. Je ne suis pas un homme à plaindre, loin de là. Alors pourquoi dire que j'ai l'air déprimé ? Fengo me souffle que, malgré les apparences, on voit qu'il manque quelque chose dans ma vie. Je lui réponds qu'il faudrait être très observateur pour le voir, et lui rétorque : "Comme un nez au milieu de la figure.". J'hésite à demander à la dame les raisons d'un tel jugement, mais je me ravise au dernier moment. Je ne suis pas venu ici pour discuter, simplement trouver un manteau... Et remercier la dame pour son aide en lui rendant service. Je me surprends à imaginer toutes sortes de choses. Que va t'elle me demander ? "T'ordonner, tu veux dire. Wouf.". Porter ses nombreux paquets jusqu'à son domicile ? Lui servir de chaperon ? L'escorter tel un garde du corps ? Lui faire un tour de magie ? Tant d'idées mais aucune de vraiment plausible, sauf la première. Je commence à me demander comment j'allais faire pour tout porter quand je vis la servante, visiblement occupée à négocier la livraison des paquets. Bon, voilà une chose en moins dans la liste.

Je me tourne vers la dame et lui souris quand elle me dit que le manteau avait bien meilleure allure maintenant, et que j'avais sans doute suffisamment de bon goût pour être de son avis. Alors que mes jambes hurlaient leur désir de s'échapper de cet endroit infernal, ma tête me force à garder le sourire et à lui répondre avec un air courtois et humble :

"-  Loin de moi l'idée de vois contredire, ma dame. Votre expérience en matière de mode surpasse la mienne de très loin."

Allez le lèche botte, on en rajoute encore un peu ? Non, merci, j'ai eu ma dose. J'aurais pu vomir des arcs en ciel tellement mes paroles me semblaient mielleuses à l'oreille. Mais au moins, cela devrait plaire à la dame, et je ne risque pas de me retrouver avec une autre monstruosité rose sous le nez. Manteau et fourrure en main, je profite du retour de la servante vers sa maitresse pour aller régler mes achats. Grands dieux, c'est bien cher, l'hermine. Ma bourse à l'air à présent bien vide... En fait, elle EST vide. Je peux brasser de l'air rien qu'en jouant avec sa fermeture. Je lance un regard en coin au vendeur qui, le sourire jusqu'aux oreilles, m'explique que c'est un animal rare et difficile à chasser. J'eus envie de lui demander s'il ne l'avait pas chassé lui même, pour qu'il la vende aussi cher, cette fichue hermine, mais il y a des dames respectables derrière moi, mieux vaut ne pas créer de scandales. Ne sois pas impoli, souris, dis lui merci,  au revoir, et par les dieux ne va pas l'envoyer paitre ! Je le remercie donc, malgré mon envie de lui faire manger l'hermine, et retourne vers les dames. Je m'incline respectueusement devant elle et dit à la noble dame :

"- Ma dame, je vous en suis très reconnaissant pour vos conseils. Comme promis je suis votre obligé, si vous avez besoin de moi, bien entendu."

Si je peux esquiver cela, je le ferais avec grand plaisir. Fengo m'attends. Mais je ne suis pas un homme à revenir sur sa promesse, et à se défiler comme un lâche. Je veux quand même prouver à cette femme qu'on a beau avoir du sang gueux, mais avoir l'âme aussi noble qu'un cerf à l'imposante ramure.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message(#) Sujet: Re: Une quête extraordinaire Une quête extraordinaire  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Une quête extraordinaire
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven RPG :: Par monts et par vaux :: Palatinat de L'Ancrage :: Centre commercial-
Sauter vers: