Confédération d'Abyme

Résumé

Gouvernement : Confédération
Souveraine : Lidjä d'Abyme, Järlesse
Héritière : Vassilissa d'Abyme
Capitale : La Citadelle, ville souterraine resplendissante de la lumière des profondeurs, animée et chaleureuse, emplie de demeures creusées dans le roc et décorées de tapisseries chamarrées. (Habitants : Citadins et Citadines)
Habitants : Abysséens, Abysséennes
Prénoms et noms : Les prénoms et patronymes/matronymes sont typiques des régions nordiques (slaves, scandinaves, etc).
Emblèmes : La couleur noire ; minerai bri'hil et roue crantée ; l’ours brun et la chauve-souris ; le champignon et la mousse bri'hile.
Dieux tutélaires : Vigdis, Joseï & Kern ; Volga.
Climat : Les profondeurs sont plutôt humides, en dehors des sections traversées par les fleuves de lave. Les habitants suivent la progression du jour et de la nuit en fonction de l'intensité de la phosphorescence de la mousse bri'hile. La ventilation artificielle se fait grâce à des fissures dans le roc et permet aux citadelles d'être plus aérées.

Environnement naturel

Paysage et topographie

Ressources, faune et flore

Les profondeurs sont riches en minerais. Ils y sont communs, tels que le cuivre, le bronze et le fer, mais elles regorgent également de veines d’un minerai très précieux qui ne se trouve que là : le minerai bri’hil, aux propriétés luminescentes remarquables. Le charbon se trouve à profusion.

Les différentes créatures et monstres qui vivent dans les Tréfonds fournissent également beaucoup de matières premières : cuir et écailles ignifugées, fourrures, griffes…

Les ressources alimentaires d’Abyme, territoire presque exclusivement souterrain, sont assez limitées. Les Abysséens ne font pas d’élevage de bétail et n’ont pas de cultures agro-alimentaires.

La faune sauvage « hostile » est très agressive et dangereuse pour l'homme. Elle est cantonnée dans les parties désaffectées des voies souterraines, tenue à distance par les patrouilles de skjaldmös et de berserkirs. Il s'agit de monstres hideux bardés de crocs et de griffes, pour lesquels il n'existe pas encore de nom car ils n'ont jamais été étudiés. Les Abysséens les désignent sous le terme générique de « monstres ».
Abyme étant chauffé et alimenté en énergie par des volcans souterrains, les rivières de lave sont habitées par des serpents de lave qui ne s'en prennent pas aux hommes, mais sont parfois chassés pour leurs écailles ignifugées, très prisées pour l'équipement des armées en surface car elles résistent au feu.

La faune sauvage « utile » consiste en des bancs de poissons aveugles dans les lacs souterrains, quelques ours égarés depuis la surface qui sont chassés pour leur chair et leur fourrure, et une variété de chèvres ressemblant à des bouquetins. Elles se nourrissent de la mousse bri’hile, qui a comme effet remarquable de faire briller leurs cornes et leurs sabots pendant plusieurs heures après leur repas. Ces chèvres sont domestiquées pour leur viande et leur lait, mais il n’existe pas d’élevage formel à proprement parler.

Des araignées cristallines se nourrissent de cette même mousse, et produisent en conséquence une soie très résistante qui est prisée pour tous les travaux fins, notamment pour les sutures médicales : ces araignées ne sont pas élevées, mais elles sont protégées, et il est mal vu de les tuer. Des recherches récentes envisagent qu’elles puissent être un des vecteurs de propagation de la fièvre des profondeurs, mais aucune preuve ne vient étayer ces suppositions pour le moment.

Les chauve-souris sont des habitantes appréciées des grottes et des tunnels : leur présence indique qu'aucun monstre prédateur ne se trouve à proximité, et elles gardent la population d'araignées cristallines sous contrôle, tout en éradiquant les quelques insectes égarés depuis la surface.

La mousse bri’hile est certainement l’une des plus grandes richesses d’Abyme. Elle pousse sur les veines du minerai bri’hil, celui-là même qui absorbe la lumière du soleil et des lunes à l’extérieur pour la convertir en une luminescence plus ou moins vive en fonction de l’heure de la journée. Elle a de nombreuses propriétés thérapeutiques : on peut en faire un onguent cicatrisant très efficace, des tisanes diverses, et des pilules aphrodisiaques, très prisées à l’extérieur. Présente dans la majorité des routes souterraines, elle est très demandée sur tout le continent et c'est l'une des ressources les plus exportées. On peut également en extraire un pigment phosphorescent utilisé en Abyme pour l'éclairage des voies de circulation, et en dehors dans l'industrie spatiale pour le balisage des aires d'ancrage des aéronefs.

Le reste de la flore est typique des profondeurs : champignons multiples, comestibles ou pas, des algues dans les lacs, et même une variété délicate de fleurs qui poussent sur les veines bri'hiles, pollinisées par les araignées cristallines, et dont les pétales semblent pulser de lumière même après avoir été cueillies, et jusqu'à ce qu'elles fanent.

Gastronomie

L’on pourrait croire que la gastronomie abysséenne est austère, mais c’est une idée erronée. Les Abysséens ne disposent pas de ressources alimentaires très étendues, mais l’intensité de leur commerce avec la surface leur permet d’importer tout ce dont ils ont besoin pour compléter leur alimentation.

Leurs plats de poisson sont extrêmement raffinés. Très différents des poissons de surface, ceux des profondeurs ont un goût fort très identifiable, qui plaît aux palais de leurs habitants. Relevés avec des épices de la surface, ce sont des plats de choix très prisés. Les champignons des profondeurs sont également bien différents de ceux que l’on trouve dans le reste du continent. Tout à la fois toxiques et comestibles, leurs applications gastronomiques donnent une touche exotique à des plats qui seraient relativement communs sans cela.
Le lait des chèvres, un peu plus acide que la norme, est un élément de base de l’alimentation des enfants et reste apprécié par les adultes. La consommation de viande des Abysséens se base tant sur leurs ours, chassés quand un surfacien s’égare dans les profondeurs, que sur leurs chèvres.
Par ailleurs, la profusion d’algues et de poissons sur leur territoire a mené à l’invention du sushi, il y a environ trois cents ans - des sushis très différents de ceux d'Ansemer, car ils ne contiennent pas de riz.

Concernant les boissons, la mousse bri’hile permet également la distillation d'alcools remarquablement forts.

Architecture

Le royaume des Profondeurs est massivement troglodyte. Aux accès de leurs tunnels souterrains, quelques bourgades semi-émergées se sont formées, pour faciliter les échanges avec la surface et permettre au commerce de s’épanouir. En Sombreciel par exemple, le point d’accès aux routes abysséennes se situe dans un canyon, le long duquel un village actif s’est formé à même les parois du canyon et à la surface.
Pour le reste, tout Abyme est enterré : leur réseau de routes souterraines, nommées Tréfonds, parcourt l’intégralité des sous-sols du continent. Seule une partie de leur territoire est habitée et surveillée. La partie désaffectée, laissée à l’abandon à cause de la quantité de monstres qui y pullulent, est réputée pour être extrêmement dangereuse, et seules quelques patrouilles d’élite s’y aventurent.
Les Tréfonds, dans leur partie sécurisée, sont parcourus d’un réseau de train mécanique à grande vitesse, développé en collaboration avec Sombreciel et l'Académie de l'Ancrage. Là où le train de surface fonctionne au charbon et à la vapeur, celui des profondeurs est entièrement mécanique et fonctionne avec un système de ressorts et d’engrenages qui n’est pas sans rappeler les automates cielsombrois, à une échelle bien plus grande. Ce système de transport à grande vitesse permet des allées et venues aisées entre les différentes citadelles et la surface. Les Abysséens contrôlent ainsi totalement  les déplacements sur leur territoire.

L’architecture abysséenne est remarquablement durable : leurs constructions défient le temps et restent intactes après plusieurs siècles. Leurs citadelles sont majestueuses et grandioses, et tous les éléments des profondeurs sont exploités pour leur donner une beauté écrasante : la lave des volcans souterrains et la luminescence naturelle du minerai et de la mousse bri’hils baignent l’ensemble dans une lumière tour à tour tamisée et farouche. La pierre est le matériau de base, puisque les habitations et bâtiments sont taillés dans les parois des cavernes, laissant le centre libre pour les forges à l’air libre, les étals de commerce, et plus généralement la circulation des êtres et des biens. La température étant relativement constante sous les voûtes d’Abyme, les habitations ne sont pas particulièrement isolées thermiquement. Les ouvertures sont laissées libres la plupart du temps, les affaires privées se déroulant dans les parties les plus profondes des demeures, enterrées loin dans les parois, là où il n’y a pas de fenêtres vers les cavernes. Elles ne sont obstruées que lorsqu’un cas de fièvre des profondeurs est déclaré, afin de limiter la propagation.

La nation d'Abyme est visuellement basée sur Orzammar et les Tréfonds, dans la saga Dragon Age.

Abords d'une citadelle à la sortie des Tréfonds • Intérieur d'une habitation • Quartier d'une citadelle • Quartier d'une citadelle (2) • Citadelle dans la pénombre • Rivière de lave près d'une citadelle • Centre d'entraînement des patrouilles des Tréfonds • Citadelle abandonnée • Citadelle abandonnée (2) • Tréfonds abandonnés

Habitants

Abysséens et Abysséennes

Société

Les Abysséens sont peu nombreux en comparaison des quatre autres nations d'Arven. Leur nombre a été décimé pendant les premiers siècles de leur vie dans les Tréfonds, lorsque les monstres ont envahi leurs routes et leurs citadelles. La fièvre des profondeurs, quant à elle, réduit considérablement la natalité.
En conséquence, le peuple abysséen est très uni, et tire sa survie de la force du groupe. Ils se sont rassemblés dans cinq villes principales, les citadelles, sans construire de domaine isolé en dehors. La noblesse en Abyme n’est pas héréditaire, mais une question de responsabilité : chaque famille noble doit réguler un quartier de la citadelle où elle vit, et si elle est incapable de tenir sa charge, une autre famille prendra sa place. Il est important pour chacun de se montrer à la hauteur de ses responsabilités. Traditionnellement, certaines familles très compétentes dans leurs fonctions sont nobles de génération en génération, et en tirent un prestige élevé. Il n’y a qu’une poignée de familles nobles par citadelle.
Dans chaque couche de la société, les enfants sont éduqués très jeunes pour être à la hauteur de leurs responsabilités, afin de maintenir voire d’améliorer le statut social de la famille.

L’une des préoccupations principales des Abysséens est d’assurer les générations futures. La fièvre des profondeurs décime la population infantile féminine, et frappe d’infertilité une part importante des habitants.
Chez les petits garçons, 50% deviennent stériles une fois guéris. 50% des garçons deviendront des hommes adultes fertiles.
Chez les petites filles, 50% meurent de la maladie, 17% deviennent stériles. 33% des filles deviendront des femmes adultes fertiles.
À cause des ravages de cette maladie infantile, le ratio d’adultes est d’environ 1 femme pour 2 hommes au sein de la population. En conséquence, il est très courant qu’une femme fertile ait deux époux, l’un fertile et l’autre pas, afin que chacun puisse avoir une chance de construire un foyer et d’élever des enfants, qu’ils soient siens ou pas. Les hommes sont éduqués très jeunes dans une notion de partage et de contribution égale. Il arrive parfois que, ses deux époux se révélant stériles, une femme en prenne un troisième afin de porter des enfants, mais ce cas est plus rare. Les femmes stériles peuvent également se marier si elles le désirent, la convention sociale voulant que ce soit avec des hommes stériles également, afin de ne pas « gâcher » un potentiel de procréation. Si un homme ne souhaite pas que son épouse ait un autre mari, il doit aller en chercher une en surface – cela arrive rarement, les Abysséens n’étant globalement pas égoïstes, mais cela se produit parfois.
La femme est l’élément central du foyer et elle a autant de statut et d’importance que ses époux, voire plus.

Contrairement à ce que l’extérieur pourrait penser, les femmes stériles ne sont pas dénigrées ni rabaissées. Elles ont accès à une carrière qui est interdite aux femmes fertiles : celle de skjaldmö, patrouilleuse des profondeurs et protectrice d’Abyme. De même, les hommes stériles qui le souhaitent peuvent devenir berserkir, patrouilleur des profondeurs et défenseur d’Abyme.

Au sein d’une population si restreinte, les lignées sont surveillées de près afin d’éviter la consanguinité. Il est fortement conseillé aux jeunes d’aller chercher des partenaires à épouser dans les citadelles-sœurs pour favoriser le brassage génétique, ce qui aide également à l’élévation sociale des castes inférieures par le mariage. Un registre généalogique central est mis à jour à chaque mariage et naissance, et conservé à la Citadelle. Ce registre est consulté avant chaque mariage afin de vérifier que tout est en ordre. Dans les habitations, une tapisserie gigantesque reprenant l’arbre généalogique complet de la lignée est soigneusement rallongée à chaque nouvelle génération.
Les Abysséens ne portent pas de nom de famille, mais un patronyme (dérivé du nom du père) en –son pour les garçons, et un matronyme (dérivé du nom de la mère) en -dottir pour les filles. Ils gardent ce nom après le mariage.

Exemple : Siegfried, fils de Olaf et marié à Helga, s’appellera Siegfried Olafson. Petyr, fils de Sven et marié à Helga, s’appelera Petyr Svenson. Helga, fille de Sigrin et mariée à Siegfried et Petyr, s’appellera Helga Sigrindottir. Toute fille de la famille portera le matronyme Helgadottir. Tout fils de la famille, engendré par Siegfried, portera le patronyme Siegfriedson. Tout fils de la famille, engendré par Petyr, s’appelera Petyrson. Une femme ne pouvant avoir deux époux fertiles, aucun doute sur la paternité de l’enfant n’est possible, il portera donc le bon patronyme dès la naissance.

Les seules personnes à porter un nom à particule sont les membres du Conseil, occupant l’un des dix sièges. Ils portent alors le nom de ce siège, jusqu’à la fin de leur mandat.

L’homosexualité n’est pas honteuse en Abyme, qu’elle soit masculine ou féminine. S’il s’agit de personnes stériles, elles n’ont pas accès au mariage mais peuvent vivre leur vie à leur envie, tant qu’elles remplissent leurs obligations. Concernant les personnes fertiles, l’on attend tout de même que des enfants soient conçus. C’est le seul cas où l’infidélité est acceptée : un mariage classique est célébré, et tant que des enfants sont conçus au sein du foyer, les à-côté sont permis, afin de ne pas emprisonner la personne dans une relation qui lui déplaît, et afin de ne pas réduire l’individu à un seul rôle de reproduction.

Arts

Les Abysséens sont des bâtisseurs très doués qui n’ont pas leur pareil dans tout Arven. Ils maîtrisent également à la perfection la taille de la pierre en architecture et leurs compétences s’arrachent en surface. Il n’est pas rare non plus que dans les maisons ou les manoirs les plus riches, le dallage de pierre soit fait par des Abysséens spécialement choisis, qui maîtrisent à la perfection l’art des formes et du placement des pierres, formant des dessins au sol selon la volonté de leurs clients. Leurs motifs runiques et très anguleux sont toujours exécutés avec une régularité millimétrée, et restent caractéristiques d’Abyme lorsqu’ils sont exécutés à la surface.

Les Abysséens aiment se distraire avec de la musique chorale : l’acoustique particulière de leurs cavernes fait que les chœurs y résonnent et se répercutent d’une cavité à l’autre, créant des chants propres à susciter le frisson. Les compositeurs font en sorte que plusieurs groupes chantent leur partition depuis des cavernes différentes – le mélange de leurs partitions créant dans les cavernes au centre du réseau des sonorités envoûtantes. Ils s’accompagnent de percussions puissantes dont le rythme se transmet dans tout le réseau au fur et à mesure que des musiciens se rajoutent à l’ensemble et le transmettent à la caverne suivante.
Leurs solistes savent éveiller les échos à l’infini sous les voûtes, et les spectacles traditionnels abysséens attirent du public venu de la surface. Les pigments phosphorescents extraits de la mousse bri’hile sont également utilisés pour fabriquer des peintures corporelles pour les danses rituelles qui accompagnent les concerts.

Culte

Vigdis est la déesse tutélaire d’Abyme – protectrice et guerrière, elle est tout à la fois le pilier du foyer et la combattante qui barre la route à l’envahisseur venu des profondeurs. C’est la seule déesse à qui la croyance populaire attribue deux époux : Joseï l’artisan pour les temps de paix, qui aide à développer l’ingénierie pour le confort et la sécurité du peuple d’Abyme ; et Kern pour les temps de guerre, qui l’accompagne sur le champ de bataille et l’abrite de son bouclier tandis qu’elle combat l’ennemi, il l’aide à protéger les Tréfonds des monstres.
Les deux dieux sont vénérés à égalité, aucun n’étant plus important que l’autre, et Vigdis est très largement priée, tant par les femmes que par les hommes.

L'autre déesse tutélaire des Abysséens est Volga. La croyance veut qu'à l’Âge Noir, pendant les ravages de la maladie en surface, c’est Valda qui a pris un petit groupe d'humains par la main pour leur trouver un nouveau refuge. Or, ne pouvant aller où les étoiles ne brillent pas, elle n’a pas pu guider le peuple errant sous terre ; elle a donc arraché une part d’elle et Volga est née, pour mener ceux qui allaient devenir les Abysséens vers leur nouveau foyer, tandis que Valda veillait sur ceux restés en surface.
Aujourd'hui, elle est réputée pour veiller sur la sécurité de ceux qui voyagent dans les Tréfonds, et tous ceux qui travaillent sur le train des Tréfonds la prient.
Volga occupe la seconde place dans le classement des déesses tutélaires données aux petits Abysséns.

Le clergé est assez présent en Abyme, ses membres sont les dépositaires du grand registre généalogique. Les fêtes religieuses rythment l’année et sont toujours l’occasion de célébrations divertissantes très appréciées par les Abysséens.
Vigdis est la déesse tutélaire des skjaldmös, Kern le dieu tutélaire des berserkirs : ils veillent ensemble sur les patrouilles des profondeurs.
Joseï est le saint patron des ingénieurs : les forges volcaniques d'Abyme sont sous sa garde et il inspire l'invention et l'innovation aux hommes.
Volga est la sainte patronne des voyageurs qui transitent par les routes et les chemins.

Coutumes

et traditions

Mariage

Les mariages abysséens comptent parmi les plus modernes du continent : le mariage n’a lieu que si l'épouse donne très formellement son consentement. Une fille peut refuser n’importe quel époux qu’on lui propose sans aucune réprimande ni punition : pour ce peuple encore un peu sauvage, il est primordial que la femme donne son accord, pour construire une famille sur des bases solides et saines, et assurer la prospérité et la continuité du peuple abysséen. En conséquence, les familles abysséennes sont unies et chérissent leurs enfants, malgré le haut taux de mortalité infantile, et la cohésion du peuple est exemplaire.

Lors des épousailles, les époux entaillent leur poignet et mêlent leurs sangs au-dessus d’une coupe, pour sceller la nouvelle maison créée, et le sang recueilli dans la coupe sera répandu sur le seuil pour appeler de bons auspices sur le nouveau foyer.
Il est fréquent qu'un mariage unisse une femme et deux hommes, souvent des proches, l'un stérile et l'autre fertile, chacun occupant la même place au sein du foyer.
Dans tous les cas, les hommes quittent toujours leur maison familiale, pour intégrer celle de leur épouse.

Rites funéraires

Les catacombes d'Abyme sont réputées dans tout Arven - des corridors creusés à même le roc, dans les cryptes funéraires, à perte de vue ! Traditionnellement, qu’il soit homme ou femme, le défunt se voit lavé et paré, non point de ses plus beaux atours mais de ceux qu’il préférait. Une veillée mortuaire se tient pendant trois jours dans les cryptes funéraires – les températures basses de la Confédération permettent la très bonne conservation du corps pendant ce laps de temps. C’est l’occasion pour les proches du défunt de venir lui dire adieu et présenter leurs respects (certains en profitent pour se recueillir auprès des autres sarcophages de la crypte). Le corps est ensuite directement disposé dans un sarcophage à l’issue de la veillée funèbre, et y reste plusieurs années, jusqu’à ce que les insectes nécrophages aient rempli leur mission et nettoyé complètement les os.

Le squelette est alors recueilli plusieurs années plus tard, pendant la cérémonie de la Mémoire, qui a fréquemment lieu à la Samhain. Le crâne est placé dans la demeure familiale, dans la pièce réservée aux ancêtres et qui contient la tapisserie généalogique familiale. Le reste du squelette est pilonné méthodiquement afin d’être réduit en poussière, qui est tout aussi méthodiquement enfermée dans une urne funéraire, placée dans la crypte de la famille. Le sarcophage est entièrement nettoyé et reste vide, jusqu’à recevoir un autre défunt.

Les membres de la famille résidant dans une autre citadelle, ou expatriés à la surface, peuvent emporter une petite pincée de cette poussière dans des fioles spécialement fabriquées à cet effet.

Vêtements

Les vêtements abysséens sont adaptés aux profondeurs. En raison de l'amplitude des températures (chaudes près des fleuves de lave, fraîches dans les Tréfonds), les manches sont amovibles et peuvent se fixer rapidement grâce à des lacets ou des boutons. Les matières utilisées sont le cuir (tanné des ours ou des chèvres), le tissu (importé depuis la surface), et le métal pour les combattants (miné dans les profondeurs).
Il peut arriver que les femmes doivent porter des pantalons, qu'elles doublent d'une jupe arrivant entre les chevilles et la mi-mollet (notamment pour les ingénieures et forgeronnes). Les guerrières ne s'encombrent pas de jupes.
Les couleurs sont souvent vivement prononcées, afin d'êtres vues plus aisément dans la pénombre.

Gouvernance

et relations

Politique

Abyme est dirigé par un järl ou une järlesse.
Le souverain couronné, traditionnellement une femme, gouverne avec l'appui du conseil des sénéchaux, composé de dix membres, indifféremment hommes et femmes. Le roi ou la reine peut être révoqué si la majorité du conseil en décide.
Chaque citadelle est représentée par deux sièges.
Chaque siège est attribué pour un mandat de dix ans, nommé par le souverain en place ; le titulaire du poste peut toutefois être remplacé si les habitants de sa citadelle estiment qu'il ne remplit pas correctement sa mission de représentation et saisissent le gouvernement pour demander son exclusion. Lorsque cela se produit, le remplaçant appelé sert jusqu'à la fin du mandat d'origine.
Les sièges sont renouvelés au rythme d'un par an, toujours dans le même ordre.

Chaque siège porte un nom, et le titulaire de ce siège, ainsi que son ou ses conjoints, peuvent en porter le nom. C'est ainsi que se représente la noblesse en Abyme. À l'issue du mandat, le nom du siège passe à son nouvel occupant.
Traditionnellement, les mêmes familles occupent régulièrement un siège donné ; le gouvernement s'assurant d'une rotation régulière tous les dix ans au sein des quelques trois ou quatre familles importantes d'une citadelle donnée. Comme deux familles siègent pour chaque citadelle, chaque famille puissante siège au moins une fois par génération en moyenne.

• La Citadelle (capitale) : sièges de Nidavellir et de Jötunheim
• citadelle du septentrion (la plus au nord) : sièges de Niflheim et d'Elivagar
• citadelle du méridien (la plus au sud) : sièges de Mimirsbrunn et de Landvidi
• citadelle du levant (la plus à l'est) : sièges de Hvergelmir et d'Idavol
• citadelle du ponant (la plus au l'ouest) : sièges de Vanaheim et de Midgard

Il est fréquent pour une reine d'abdiquer lorsque sa fille arrive en âge de régner. Elle se retire alors du trône pour devenir conseillère de la nouvelle reine ; et c'est elle qui assurera la formation de la dauphine le moment venu, pour décharger la reine de cette tâche et lui permettre de se concentrer sur la gestion quotidienne de la Confédération.

Trône

• Järlesse régnante : Lidjä Brünehildottir d'Abyme.
• Järls : Ingmar Halvarson d'Abyme ; Siegfried Hanson d'Abyme.
• Dauphine : Vassilissa Lidjädottir d'Abyme.
• Princes et princesses : Jëkaterina Lidjädottir d'Abyme (écartée de la succession pour sa stérilité) ; Dmitri Ingmarson d'Abyme.
• Douairière : Svanhilde Svetlanadottir d'Abyme.

• FAMILLE D'ABYME
Juillet 960: Mariage du Jarl Sigvald Valdson avec Brünehilde et Jön.  De cet union naissent Lidjä et Hjalden.
Mai 962: Naissance de Lidjä, fille de Brünehilde et Sigvald, héritière du trône d'Abyme
Juillet 963 : Naissance de Hjalden, prince et frère de Lidjä.
Mars 964 : Leur mère Brünehilde meurt, laissant Jön et Sigvald tous les deux.  
Juin 964 : Sigvald se remarie avec Svanhilde Svetlanadottir et Sergei Mikhailson, de cet union naissent Hjalmar, Ljöta et Ljära (les demi-frère et sœurs de Lidjä et Hjalden)
Octobre 966: Naissance de Hjalmar, fils de Sigvald et Svanhilde.  
Octobre 968 : Jön meurt à son tour.
Décembre 968 : Naissance de Ljöta, fille de Svanhilde et de Sigvald.
Janvier 978 : Naissance d'une deuxième fille, Ljära, fille de Svanhilde et Sigvald.
Avril 990 : Mort de Hjalden, le premier fils de Sigvald.
Mai 982 : Mort du Jarl Sigvald Vladson. Prise de pouvoir de sa fille Lidjä Brünehildottir.
Février 983 : Mariages de Lidjä avec Ingmar Halvarson et Siegfrid Hanson.
Août 983 : Mort de Ljära, la dernière fille des jarls Sigvald et Svanhilde.
Novembre 988 : Mort de Sergeï Mikhailson.
Janvier 989 : Naissance de Jëkaterina, fille de Lidjä Brünehildottir et Ingmar Halvarson
Novembre 992 : Naissance de Vassilissa, fille de Lidjä Brünehildottir et Ingmar Halvarson et héritière du trône
Juin 996 : Naissance de Dmitri Ingmarson, fils de Lidjä Brünehildottir et Ingmar Halvarson

Arbre généalogique de la famille royale

Diplomatie

Arhab : Unis dans leur lutte contre les créatures et monstres qui tentent régulièrement de conquérir les Tréfonds comme le Gouffre, les unités d'élite des deux royaumes ont fraternisé depuis longtemps et s'entraident pour défendre leur territoire respectif. Les échanges commerciaux avec l'Ancrage transitant par Vivedune, les deux peuples sont également liés par des contrats fructueux et coopèrent volontiers.
Ansemer : Abyme et Ansemer n'ont pas vraiment de points communs, et peu de raisons de commercer. Le royaume maritime est très prisé comme destination de vacances des Abysséens, mais l'inverse n'est pas vrai : les surfaciens du littoral n'ont que peu de raisons d'aller visiter les catacombes.
Déméria : Les deux royaumes à tradition matriarcale s'entendent très bien, et les relations sont au beau fixe entre la reine Lidjä et la reine Gaïane. Le commerce est florissant : Déméria fournit la plupart des denrées alimentaires d'Abyme, et achète en échange nombre de ressources des profondeurs, notamment ce qui est dépouillé sur les monstres.
Sombreciel : Les Cielsombrois ont toujours quelque peu déconcerté leurs voisins abysséens si sérieux. Certes, ceux d'Abyme les trouvent très aimables et toujours très hospitaliers, mais dramatiquement peu ponctuels et un peu trop impulsifs. De l'autre côté, les habitants de Sombreciel les trouvent en retour bien trop sérieux et reclus dans leur petit monde souterrain - mais ce n'est pas grave, ils s'aiment bien quand même et le commerce bat son plein entre les deux nations.

Armée

L'armée abysséenne est principalement constituée d'unités d'infanterie, car les tunnels ne sont pas adaptés à toute autre forme de combat. Pour des raisons évidentes de visibilité, ils n'ont que peu de tireurs et combattent majoritairement au corps à corps.
Sa force d'élite est composée des berserkirs et des skjaldmös, peu nombreux mais entraînés au combat intense contre la menace des profondeurs. Son entrée est réservée strictement aux hommes et femmes frappés de stérilité après avoir contracté la fièvre des profondeurs.