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 De passion et de chaos

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Bartholomé de Bellancre
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Message(#) Sujet: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptyMer 4 Jan 2023 - 1:56


Dans le chaos du temps continu

De passion et de chaos

Bartholomé de Bellancre & Mélusine de Séverac


1002



Statut du RP : Privé
Résumé : Bartholomé a présenté sa maîtresse au monde entier. Et alors que celle-ci semble prendre de plus en plus ses aises à ses côtés, il découvre quelque chose qui change absolument
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Bartholomé de Bellancre
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Message(#) Sujet: Re: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptyMer 4 Jan 2023 - 1:58

   Quel imbécile qu’il avait été !

   Guenièvre est toujours là, évidemment. Parce qu’il ne peut pas s’en débarrasser aussi facilement. Sinon il aurait vite fait d’annuler son mariage et de se marier à nouveau. Mais à la place il la laisse traîner au palais royal - bien assez grand pour qu’il n’aie pas besoin de la croiser. Elle se charge de leurs filles et lui, il enchaîne les maîtresses avec de moins en moins de décorum. Enfin, c’était avant qu’il ne s’éprenne de Mélusine.

   Mélusine qui, malgré son titre, a bel et bien l’essence même de Sombreciel qui coule dans ses veines. Et si les mers agitées qui tempêtent en son être son image suffisante pour imaginer celui qu’est l’Amiral d’Ansemer, on aurait pu s’aventurer à croire que deux individus ainsi constitués n’engendreraient que chaos. Et c’est le cas, évidemment. Sauf que le chaos est insidieux, amoureux de lui-même, qu’il s’entremêle jusqu’à être pris au piège dans ce jeu dangereux qu’il entreprend.

   Et Bartholomé est allé trop loin. N’ont pas suffit, ces moments passés ensemble derrière des portes closes. Il souhaitait autant la présenter au monde qu’il souhaitait faire enrager Sombreciel en la clamant sienne. Faire construire une Vivenef à son effigie n’était que le début. C’est à son bras qu’il s’est présenté aux événements officiel d’Ansemer, avec elle qu’il a voyagé dans les duchés voisins lors des visites diplomatiques.

   Et elle s'était joué de lui.

   N’avait-il été qu’un vulgaire pion dans le jeu qu’elle - qu’ils - jouaient ?

   Si la rage l’avait d'abord animé, il s’était calmé. Mais le calme plat et glacial qui précède les tumultes de la mer n’est-il pas plus effrayant encore que la tempête elle-même? Et apparemment qu’elle les connaissait… Alors il s’était efforcé de plaquer le plus beau des sourire sur ses lèvres, le plus convaincant des masques sur son visage.

   Il la faisait séjourner dans l’aile principale du palais, sa suite opposée à la sienne, de sorte qu’il ne lui fallait que traverser le couloir pour la rejoindre. Et il n’avait rien changé de ses habitudes. Sa journée avait été chargée des habituels rapports et audiences. Mélusine était libre de faire ce qu’elle voulait, le palais la connaissait à présent. Il la rejoignait en soirée tardive, après lui avoir fait porté un plateau de fruits de mer et une bouteille de vin. Autant pour lui-même que pour elle - il n’avait pas eu le temps de manger encore, ses réunions s’étirant passé l’heure où le repas était servi dans le grand hall du palais. Il préférait manger calmement, et seul, de toute façon. Il finissait toujours pas être sollicité pour ceci ou pour cela quand il se présentait en bas pour le dîner.

« L’Amiral d’Ansemer. » c’est un petit page qui fait la présentation absolument inutile, avant de laisser entrer Bartholomé. Qui d’autre que lui vient la rejoindre à telle heure, de toute façon. Personne d’autre, qu’il espère. Il ne manquerait plus ça aussi !
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Mélusine de Séverac
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Message(#) Sujet: Re: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptyJeu 5 Jan 2023 - 16:43

Quel étrange pays qu’Ansemer ! Tu as beau y revenir régulièrement, dès que les raids de l’Audacia te le permettent, tu ne manques jamais de t’ébahir de leur manière si particulière de fonctionner. Pour commencer, leurs coutumes désuètes te font lever les yeux au ciel à peu près quatre fois par jour. Mirta merci, jamais Maximilien et Ismalia n’ont eu l’idée de vous élever ainsi ! Quand tu croises le regard de ces femmes réduites au rôle de servantes, ou pire, celui de l’amirale Guenièvre reléguée au rang de simple spectatrice, des frissons tout autant de pitié que d’horreur parcourent ton échine. Un peu de culpabilité aussi, concernant Guenièvre : après tout, c’est un peu ta faute aussi si son époux la néglige, même s’il collectionnait déjà les maîtresses avant de te faire entrer dans son lit.

Comment arrive-t-il à régner, d’ailleurs, Bartholomé ? Coincé entre le tribun Liam et le consul Ermengarde… Qu’Ansemer ait survécu aux conflits des derniers siècles est un vrai miracle. Dire que Sombreciel a failli l’emporter, il n’y a pas si longtemps… Tu rejettes toutefois cette pensée avec fermeté, elle te rappelle trop Meldred et son trépas prématuré. Tu es en vacances, l’Audacia t’a laissé un mois de liberté le temps de se remettre d’une énième chute dans les sables arhabéens, et tu comptes bien en profiter. Aux côtés de ton amiral, bien sûr, mais aussi en compagnie de l’étonnant consul (elle insiste sur le masculin). Tu l’adores, cette Ermengarde, d’ailleurs. Une femme de pouvoir, une vraie ! Et tu ne peux qu’applaudir des deux mains à chaque démonstration de son caractère forgé de l’acier le plus trempé, même si tu le fais intérieurement pour ne pas vexer ton amant. C’est qu’il a un tempérament un peu bouillant, lui aussi.

Et quelle improbable liaison que la vôtre ! L’amiral d’Ansemer et la sœur du polyarche de Sombreciel. Un marin aguerri, et une pirate forcenée ! Bien qu’il ignore tes accointances avec la piraterie, bien heureusement. Tu veilles soigneusement à ce qu’il ne te voie jamais en présence de Mélisende, ta chère jumelle, de peur qu’il ne remarque la flagrante différence entre vos teints respectifs : là où ta sœur est de la délicate pâleur typique des cielsombroises, tu arbores un hâle caractéristique du pont de l’Audacia. La première fois qu’il s’en est étonné, tu as expliqué à Bartholomé tenir beaucoup de ta mère arhabéenne, et il n’a pas cherché plus loin. Il y a bien un moment où il va recommencer à se poser des questions. Les cicatrices datant d’avant vos premières étreintes, c’était simple de les mettre sur le compte de la guerre et d’une attaque de vos domaines, mais pour celles arrivées depuis… Il t’est déjà arrivé de lui refuser ton lit lorsque tu te remettais d’une blessure récente, arguant des inconvénients de ta nature féminine, mais il va forcément s’en rendre compte un jour.

Tu pries simplement pour être loin d’Ansemer quand cela arrivera.
Et cela te cause un étonnant petit pincement au cœur.

Bien sûr, votre rencontre était stratégique, l’Audacia avait besoin d’yeux au palais ansemarien et ton capitaine a missionné sa meilleure cielsombroise ; mais tu ne t’attendais pas à t’attacher à l’irascible souverain des flots. Au premier abord, il s’est sûrement méfié de toi. Et toi, tu as fini, petit à petit, par avoir un peu pitié de cet homme considérablement puissant, mais au fond réellement seul. À quel moment la pitié est-elle devenue de l’intérêt pour son bien-être ? À quel moment cet intérêt est-il devenu un vague souci de lui épargner plus de tristesse ? À quel moment ce souci s’est-il mué en sincère affection ? Et cette sincère affection devenue réelle tendresse, en est-elle restée là ? Tu refuses de te pencher plus sérieusement sur la question. Tu as un peu peur de ce que tu pourrais découvrir. Comprendre.
Admettre, tout simplement.

Non, tu es là en vacances, pour passer un bon moment avec ton amant ; sous les yeux de sa femme, de ses co-régnants, et de l’ensemble de la population du coin. Avec ton aplomb cielsombrois et ton orgueil arhabéen. Et malheur à quiconque voudrait t’empêcher d’en profiter ! Pour l’instant, tu profites surtout d’un bain de pieds avec ces fabuleux sels marins pour soulager tes orteils, malmenés toute la journée dans ces escarpins absurdes dont les nobles ansemariens aiment à torturer leurs épouses. Et tu t’es courageusement obstinée à trottiner avec de boutique en boutique, prenant plaisir à faire vivre certains petits commerces du coin. Mais le soir est arrivé et tu es rentrée au palais avec tes emplettes, dolente mais heureuse de cette journée passée au grand air du large.

Et voilà qu’avec le soir arrive Bartholomé, précédé il y a quelques minutes d’une cohorte de serviteurs apportant ton dîner. Tu as attendu quelques minutes, espérant sa venue – et le voilà, annoncé par un petit page. Comme s’il était besoin de l’annoncer – ta porte ne s’ouvre que pour lui, à cette heure avancée. Un sourire sincèrement ravi l’accueille, et tu congédies le petit page d’un geste de la main. C’est pieds nus que tu te jettes au cou de ton amant, laissant des empreintes humides sur le sol de pierre et sur les tapis que tu traverses jusqu’à la porte, avec cette exubérance toute cielsombroise qui te fait ressentir chaque émotion avec une intensité fébrile.

« Tu tombes si bien ! Je rêvais à toi. » chuchotes-tu tendrement, ravie de profiter de sa présence une autre nuit, te gardant bien de t’attarder sur la signification de tes coupables pensées. « As-tu dîné ? Il y a de quoi nous sustenter, si tu as faim. » Il est le roi, même s’il n’occupe qu’un tiers du trône ; et tout ici est à son entière disposition, toi la première.
A-t-il conscience que tu n’as jamais accordé de tel pouvoir à aucun homme, par devoir ou par loisir ?
Probablement pas.
Mieux vaut qu’il ne l’apprenne jamais.
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Message(#) Sujet: Re: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptyMer 11 Jan 2023 - 4:51

Elle est seule.
La pensée absurde se fraye un chemin dans son esprit alors qu’elle se jette à son cou aussitôt qu’il a les deux pieds passés le cadre de porte. Ses bras se serrent autour de sa taille, sa main gauche glissant vers le creux de son dos, dangereusement proche des courbes de son corps qu’il connaît par coeur et auxquelles il rêve chaque fois qu’elle quitte Ansemer pour occuper les tâches qui l’incombent dans son autre vie. Son autre vie! À présent, cette phrase prend un tout nouveau sens.

« Tu tombes si bien! Je rêvais à toi. » qu’elle murmure au creux de ses bras, alors que ses lèvres se posent sur le dessus de sa tête, que son nez cherche dans l’odeur dont est imprégnée sa chevelure quelconque trace qui pourrait la trahir. Mais il n’y a que les effluves de la mer - celle qui les entoure, qui s’étend à gauche et à droite, à perte de vue autour d'eux - et les odeurs des huiles qu’elle y applique et qu’il a appris à reconnaître.
« Hm? » Sa bouche se fraye un chemin de baisers jusqu’à son oreille, au creux de laquelle il murmure ensuite « J’espère que tu rêvais de mes mains qui te déshabillaient, de mes lèvres qui caressaient tes courbes et de ma langue qui te goûtait? » Et il se détache, ses mains qui se posent sur sa taille pour l’éloigner de lui juste assez. Juste assez pour qu’il puisse la regarder, qu’elle puisse le regarder, voir sur son visage la moue, mi sérieuse mi joueuse, avant qu’il ne rajoute « Je serai déçu, autrement. »

Et il est si facile à porter, ce masque qu’il a enfilé avant de venir. Non pas parce qu’il a tenu ce rôle assez longtemps, mais plutôt parce qu’il ne lui suffit que de prétendre qu’il ne sait rien, de vivre de déni. Et il l'aime encore. Il la désire encore. Évidemment.
Alors il ne lui suffit que d'oublier, un moment. Peut-être pour s’imprégner de tout ce qu’il aime tant chez elle une dernière fois, peut-être pour lui laisser la chance de lui prouver son innocence sans même qu’elle sache - peut-être pour se laisser le temps de voir tous ces indices auxquels il a été volontairement aveugle.

« As-tu dîné? » « Tu sais bien que non. » Ne sait-elle pas que c’est lui qui lui fait envoyer son repas? Pour elle, mais aussi pour lui-même. Et il est effectivement affamé, alors que la dernière chose qu’il a mangé doit remonter au petit matin. Alors il la relâche, se dirigeant vers la table où a été posé le grand plateau contenant nombre de victuailles - assez pour sustenter bien plus qu’eux deux. « Sert nous du vin, veux-tu? » qu’il demande en se servant à manger. Il attrape une langouste, qui a été grillée à même sa carapace, et ses doigts habitués extirpent la chair de la coque avant de la porter à sa bouche. Il croque le crustacé en deux morceaux, laissant sur ses lèvres le film du jus de ce dernier, qu’il vient essuyer du bout de sa langue.

« Et retire moi ces vêtements un peu, on dirait que tu t’apprêtes à sortir. »  Il exagère, largement. Mais il la préfère plus dénudée.
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Message(#) Sujet: Re: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptySam 14 Jan 2023 - 22:50

Un sourire de contentement étire tes lèvres tandis que Bartholomé te rappelle la chaleur de vos étreintes, et le son de sa voix qui murmure à ton oreille te promet mille ravissements secrets. Oh, tu te doutes bien qu’il a dû se montrer tout aussi attentionné avec la ribambelle de maîtresses qui t’ont précédée, mais ce soir il n’est là que pour toi, et tu en tires une ridicule fierté. D’avoir su le conquérir, bien sûr : mais surtout d’avoir su le garder, depuis plusieurs années maintenant. C’est un peu vain, comme sentiment, tu le sais bien, mais tu es ainsi : vaniteuse, fière. Orgueilleuse. Peut-être aussi un peu amoureuse. Tu raffoles de lui, de ce regard mi-sérieux mi-joueur, dans lequel tu aimes à te perdre. Tu aimes ta vie tapageuse à bord de l’Audacia, le chaos des abordages, le tonnerre des canons, le claquement de ton arquebuse dans tes mains. Tu aimes l’odeur de la poudre, le fouettement du vent dans tes cheveux, les braillements tempétueux de tes frères et sœurs d’armes, c’est incontestable ! Toi, le petit démon remuant de Séverac, tu aimes cette vie d’errance, de rire et de conquête.

Mais tu aimes aussi le confort moelleux du palais d’Ansemer, le murmure feutré des domestiques, la beauté des ors et des marbres. Tes journées de loisir à faire les boutiques, à ne te soucier que de tes envies, que de tes lubies. Tes nuits dans les bras de Bartholomé ont des attraits certains, mais plus encore que la passion de ses caresses, tu aimes le regard qu’il porte sur toi. Ce regard particulier qui prouve qu’il te voit, toi, et uniquement toi, au milieu de toutes les autres. Ce regard qui prouve son attachement, son désir, la violence farouche de sa possession. Ce n’est un secret pour personne, à l’intérieur des frontières d’Ansemer comme au-delà, que tu appartiens totalement à l’amiral de la couronne.

Il s’installe, commence son repas, et tu saisis le pichet pour remplir vos coupes de ce vin léger importé de Déméria dont il sait que tu raffoles. Il est encore un peu trop tôt pour les lourds alcools cielsombrois, tu préfères garder la tête lucide pour profiter un maximum de ce début de soirée. Tu as le temps de tremper les lèvres dans le nectar fruité et d’avaler une gorgée, avant qu’il ne t’enjoigne de te délester de quelques couches de ces magnifiques vêtements raffinés que tu ne portes qu’ici. C’est qu’elle est lourde à porter, la mode ansemarienne, et que tu es cuirassée dans du velours, du brocart, et des toises de broderies certes fort élégantes, mais pesantes. « Vos désirs sont des ordres, Votre Grâce. J’entends… et j’obéis. » réponds-tu d’un ton mutin doublé d’un sourire en coin.

Tu n’accordes même pas un regard au paravent dans le coin, près de la cheminée. La pudeur n’a jamais été ton point fort, ton amant connait déjà chaque parcelle de ton corps, et s’il tient à ce que tu te dévêtisses quelque peu, c’est sûrement pour profiter un peu du spectacle… ! Sans le quitter des yeux, sans te presser non plus, tu dégrafes une à une les attaches qui maintiennent en place l’épais corset qui entrave tes mouvements. Sous tes doigts, tu sens le relief des broderies de fleurs, de feuillages, d’oiseaux et autres détails qui ont probablement demandé une quantité de travail conséquente. Tu dois bien reconnaître ça aux couturières d’Ansemer : elles sont formidables. Petit à petit, les agrafes cèdent, l’une après l’autre, et tu lâches enfin le regard de Bartholomé pour lui tourner le dos, laissant l’inestimable carcan choir doucement sur l’assise d’un fauteuil. C’est à ta lourde jupe de velours que tu t’attaques ensuite, dénouant les lacets qui la maintenaient fixée à ta taille. Quelques balancements des hanches dont tu exagères le roulement pour le bénéfice des yeux qui t’observent, et les mètres de tissu glissent au sol dans un frou-frou soyeux. Le jupon supérieur suit le même chemin, puis le jupon inférieur, et tu continues à faire profiter ton amant de chaque geste, attirant son regard tantôt sur la rondeur d’une épaule, le galbe d’un sein, l’étroitesse de ta taille. Tu sens comme une brûlure, sur ta peau, là où il te regarde, et tu évites soigneusement de trop t’attarder sur les quelques cicatrices qui rompent ici et là l’harmonie de ton teint. Tu as réussi à contourner le problème des démarcations dues à ton exposition au soleil en t’étalant régulièrement sur le pont de l’Audacia dans le plus simple appareil, quelques minutes par jour, pour que tout ton corps se hâle simultanément, mais tu sais qu’il reste tout de même des zones légèrement plus claires. Peu visible à la lueur de l’âtre et des chandeliers, mais tu préfères limiter les risques.  

Tu ne portes plus que la chemise artistiquement brodée et outrageusement transparente qui couvre tes bras jusqu’aux poignets et tes jambes jusqu’aux orteils, lorsque tu viens t’asseoir à la table du dîner. « J’espère que ma tenue te convient. Je l’ai subie toute la journée en imaginant le moment où tu me l’enlèverais. » Du bout des doigts, tu attrapes une crevette dont tu décortiques adroitement la chair rosée – tu as pris l’habitude de ces gestes au fil des années, et tu raffoles des crevettes. Tu en croques une, deux, trois. Un délice. « À quoi as-tu pensé, toi, aujourd’hui ? Raconte-moi. » l’invites-tu, en lui jetant un regard coquet sous tes longs cils.      
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Message(#) Sujet: Re: De passion et de chaos De passion et de chaos EmptyMer 25 Jan 2023 - 4:52

    Le sourire sur ses lèvres s’étire un peu plus à ses mots. Douce mélodie à ses oreilles que ceux-ci qui savent flatter l’égo royal de l’Amiral. Il est né pour le pouvoir, Bartholomé, et jamais il n’a cherché à le refuser. Ses demandes ont toujours été exhaussées, ses souhaits des ordres rapidement réalisés. Et peut-être que, encore plus particulièrement ce soir, sachant ce qu’il sait à présent, il prend encore plus plaisir à entendre Mélusine dire de telles choses. N’ont-ils toujours été que les seuls, après tout, à lui refuser le respect et l’obéissance qui lui est due?

Ses yeux se fixent sur sa maîtresse qui se déshabille devant lui.
Ses mains saisissent un homard entier dans sa carapace.
Et si chaque agrafe qui cède sous ses doigts alors qu’elle se libère du corsage qui l’emprisonnait ne fait que peu de bruit, le craquement des pattes du homard que Bartholomé détache une à une vient créer une rythmique parfaitement synchronisée avec les gestes de Mélusine. Il craque la queue alors qu’elle dépose le corsage, et déshabille cette dernière de sa carapace alors que la Cielsombroise se déleste de ses jupons. Son regard oblige et suis ce que Mélusine lui offre en spectacle. Sa main porte à sa bouche la chair du crustacé, suçote la chair pour bien se délecter de son jus alors que ses yeux glissent sur les courbes de la jeune femme qui se dévoilent à présent au travers sa chemise transparente. Et ses dents qui croquent finalement, alors qu’elle le rejoint et met fin à cette danse séduisante qu’il aurait regardé encore et encore.

« J’espère que ma tenue te convient. Je l’ai subie toute la journée en imaginant le moment où tu me l’enlèverais. » « C’est déjà beaucoup mieux que tout à l’heure, effectivement. » Oh, et il lui tarde de la lui enlever ! De dévoiler à la lueur des chandelles ce qu’elle assombrie de ces mille et une broderies. Et il ne peut s’empêcher d’étirer une main pour venir caresser doucement une cuisse, ses doigts remontant du genou le long de la cuisse, s’approchant dangereusement proche du pli de l’aine jusqu’à ce qu’il ne puisse plus davantage la toucher sans se rapprocher. Sa main reste en suspens à cet endroit un instant, comme hésitant à savoir s’il souhaite continuer tout de suite, mais la voix de sa maîtresse le tire hors de tout questionnement, et ses doigts se replient au même moment que son regard retrouve le sien et que ses mots résonnent dans sa tête. « À quoi as-tu pensé, toi, aujourd’hui ? Raconte-moi. »

Et si son regard est critique et alerte, peut-être aura-t-elle aperçu au creux du sien ce flash de douleur et de colère que sa question aura réveillé en lui. Mais il ne peut pas - ne veut pas - lui dire. Pas tout de suite. Alors qu’elle a encore trop de pouvoir sur lui.

Il se replace dans son fauteuil, venant s’appuyer au fond et amplifiant une nouvelle distance entre eux. Il attrape la coupe qu’elle lui a servi et fait tourner le liquide à l’intérieur. « Rien de particulièrement intéressant. Des soucis ennuyeux. » Il marque une pause et prend une gorgée de vin. Vin qu’il fait importer spécialement pour elle. Juste pour elle, pour lui faire plaisir, alors qu’elle profite de lui. « Des problèmes d’approvisionnements, encore et toujours. Des retards sur la construction des nouvelles nefs de guerre que j’aurais déjà dû recevoir il y a de cela quatre mois. Par chance que l’Audacia nous laisse tranquille ces temps-ci et qu’il n’y a à gérer que ces petites nuisances de pirates des côtes. » Il ne peut s’empêcher d'aller chercher son regard alors qu’il mentionne l’Audacia, mais il le lâche rapidement pour le poser sur le plateau de service et prendre le temps de se choisir un huître bien juteuse qu’il avale d’un trait avant de poursuivre, sans la regarder cette fois, déjà à s’en chercher une deuxième : « Ces mêmes petits pirates qui d'ailleurs débarquent au palais pour me demander audience de la soit disante plus grande importance. » Il roule des yeux, porte la deuxième huître à sa bouche. « S’imaginaient-ils vraiment que je ferais autre chose que les pendre? » Sauf qu’il ne les avait pas pendus. Et qu’il les avait écoutés.

Il se repositionne dans son fauteuil à nouveau. Ses doigts retrouvent sa coupe, son regard s'adoucit et se fait charmeur alors qu’il retourne sur Mélusine. « Et toi? Qu’as-tu donc fait aujourd’hui? »
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