AccueilAccueil  CalendrierCalendrier  FAQFAQ  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Quand se referment les portes et se libèrent les secrets

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyLun 13 Avr 2020 - 15:36


Livre I, Chapitre 1 ▬ Le Renouveau

Quand se referment les portes et se libèrent les secrets

Césaire Chesnenoir & Samuel le Sulfure


08 avril 1000


Statut du RP : Privé
Résumé : Césaire vient retrouver Samuel au lendemain de son rendez-vous avec le polyarche : pour lui rapporter un paquet et échanger quelques mots entre des murs libres de secrets.
Recensement :

Code:
• [b]08 avril 1000 :[/b] [url=http://arven.forumactif.com/t183-quand-se-referment-les-portes-et-se-liberent-les-secrets#1413]Quand se referment les portes et se libèrent les secrets[/url] - [i]Césaire Chesnenoir & Samuel le Sulfure[/i]
Césaire vient retrouvé Samuel au lendemain de son rendez-vous avec le polyarche. Pour lui rapporter un paquet et échanger quelques mots entre des murs libres de secrets.
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyLun 13 Avr 2020 - 15:38

Personne ne s’étonne vraiment de voir le vieux majordome ici : frapper doucement à la porte de la maison des compagnes d’Euphoria, avant qu’on ne lui ouvre et qu’on le laisse entrer, pour refermer derrière. Si quelques uns ont le souvenir des années où il a oeuvré comme majordome pour ces dames - et quelques messieurs - avant de tenir son rôle auprès du polyarche, personne en Sombreciel n’haussera un sourcil alors que le distingué vieillard traverse les portes closes de l’établissement. Un client fidèle qui va retrouver une compagnie agréable ; rien d’étonnant pour la nation où Mirta est reine. Les murmures ne sont même pas outrés, à la rigueur on est heureux pour lui, qu’il puisse encore profiter des plaisirs qu’offre la capitale.

À l’intérieur, les sourires qu’on lui retourne sont chaleureux. Non pas ceux réservés à un riche client qui vient garnir les coffres, mais de ceux offerts aux amis. S’il y a bien entendu de nouvelles têtes depuis qu’il a quitté la domesticité de la maison, sa présence régulière l’a gardé comme un visage connu et familier en ces murs. Il n’a pas oublié l’ambiance feutrée qui y règne, enveloppante ; ni même le chemin à prendre pour retrouver celui qu’il est venu voir - mais on l’escorte malgré tout, un peu pour profiter de sa compagnie et échanger quelques banalités réconfortantes. Il en est heureux. Heureux de ne pas être devenu un étranger ici. Heureux de retrouver cette familiarité qu’il a toujours connu en ces murs alors qu’il a passé presque sa vie entière à travailler dans ces demeures de plaisir.

On frappe pour lui à la porte des appartements. « Césaire. » qu’on annonce tout simplement. Il hoche doucement la tête à la question suivante qui ne lui est pas offerte mais qu’il sait reconnaître avant même qu’elle ne soit formulée. Pas besoin d’aide pour la suite, il peut très bien attendre seul. Et on le laisse donc attendre seul. Il est habitué, d’attendre. Ici ou là-bas. Il est habitué d’attendre parce que c’est de cela que toute sa vie a été faite : de service. Et puis, le temps ne lui est plus pressé désormais et il ne relèvera même pas ces longues minutes passé immobile.

Il tient dans ses main un paquet, finement enveloppé de lin violacé, joliment noué d’une cordelette toute simple. Si son contenu n’est pas de son ressort, l’emballage est de lui, et sans jouer des artifices et de l’excentricité de beaucoup, Césaire a fait quelque chose de soigné qui ne trompe pas de la provenance. Toujours un peu à contre-courant, dans la discrétion et la sobriété mais sans faire lacune d’élégance ; comme lui-même.

Et quand alors la porte s’ouvre, c’est un regard empli de chaleur qu’il dépose sur celui qu’il connaît depuis bien longtemps, alors même qu’il débutait tout simplement dans ce monde où il aspire à présent à gouverner auprès des siens. « Votre Grâce. » Les politesses, auxquelles il ne dérogera jamais malgré tout. « C’est de cela qu’il en est à présent? Vous profitez de mes absences pour venir retrouver sa majesté? » Parce que Césaire n’était pas de service la veille, ou bien il se serait certainement chargé lui-même de l’escorter auprès du roi.
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
Familier : Caliban, renard argenté
Avatar : Aidan Turner + fassylover// gifs: turnitdownsometimes
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyLun 20 Avr 2020 - 19:27

Il y a toujours une forme de calme, chez Samuel, les jours suivants un de ses rendez-vous avec le polyarche. Pour peu que la soirée se passe sans encombre majeur, c’est une satisfaction apaisante qui le prend et l’engloutit, sait empêcher son âme naturellement agitée par tant de passions et de soubresauts inconstants de vaquer à ses occupations énergiques et de le distraire de sa tâche. Ce n’est pas tant d’avoir passé un excellent rendez-vous qui ainsi le plonge dans un état proche de la béatitude – prêt à durer plus de quelques heures – mais juste le fait d’avoir exercé. De s’être à nouveau rapproché de cette profession qui est la sienne. Oh, bien sûr que la gestion et son titre prestigieux lui tiennent à coeur ! Bien sûr qu’il se réjouit et remercie ses dieux chaque jour d’être là où il est, qu’il porte avec fierté et honneur le nom de dame d’Euphoria ! Mais il est né pour être compagne, pour offrir son esprit, sa culture, son corps, sa présence, son raffinement, pour s’offrir lui dans son entièreté et rendre le présent des plus agréables à ceux qui osent le demander : c’est de se rapprocher du coeur même de son métier qui toujours sait l’apaiser. Quelques rendez-vous triés sur le volet pour une âme calmée. (Et il faut bien ajouter que son entente avec le souverain ne peut qu’aider. )

Samuel est occupé à rédiger son dernier rapport récapitulatif concernant les événements de la semaine passée : les allées et venues de ses espions au sein de la capitale lui remontent, ainsi que leurs informations, et il se doit de tout consigner scrupuleusement avant de les remettre aux autorités compétentes de son cercle. Dénomination qui, ici, signifie plus certainement d’autres membres de sa corporation que les membres du guet. La tête baissée, en pleine concentration, il trace d’une écriture à peine tendue les mots e, jetant quelques regards sur ses notes.
C’est qu’il n’a plus que qu’une heure, à peine, avant d’enchaîner la prochaine tâche de son horaire.

Ce n’est, franchement, pas le moment de le déranger. Dans un coin, sur une causeuse de velours parme, Caliban se repose gracieusement. Si on lui avait dit un jour que les renards aimaient se prélasser sur du velours… Je ne suis pas n’importe quel renard. Bien sûr que non. Déjà car je suis beau. Et je tiens à signaler que je passe bien assez de temps dehors pour pouvoir de temps à autre venir profiter du confort que tu m’offres.
N’empêche qu’un renard d’intérieur…

>« Vous avez intérêt à avoir une bonne raison de me sortir de mon travail. » Il ne lève même pas le regard, mais pose décidément sa plume à l’annonce du nom. Referme ses agendas et repousse, par automatisme, ses papiers. C’est tout sourire – un sourire qui cache une fatigue prévisible – que la dame d’Euphoria accueille l’homme. « Césaire ! Allons bon. Je ne pouvais pas prévoir, s’excuse-t-il comme un gamin pris en faute – tout sourire, faussement désolé. Bon acteur mais il n’a maintenant aucune envie de jouer. Tu sais comment c’est. Et tutoies-moi, veux-tu ? Le titre, oui. Le vouvoiement...»

Dans un mouvement aussi gracieux que son corps aujourd’hui le permet, Samuel l’invite à aller s’asseoir… Et, de son regard noir, fait se refermer les portes, qui se rouvriront bien vite dans le futur pour apporter de quoi passer  quelques temps de causette sans mourir de soif. « J’étais affreusement chagriné de ne pas t’avoir vu. Tu n’imagines même pas. Ce n’est pas comme si j’avais l’occasion de te voir plus souvent ! »
Il ne passe pas assez, l’ancien majordome que Samuel a bien trop exaspéré, au goût de la compagne. Appuyé contre son bureau le trentenaire offre un sourire flamboyant. Démoniaque. Innocent. « Mais raconte-moi ce qui t’amène. Hm ? Hormis ton envie dévorante de revoir ma parfaite personne. »
Il devrait se faire faire une bannière « je suis le meilleur des meilleurs » et l’accrocher au ciel de son lit.
En violet et or.
Evidemment.
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptySam 9 Mai 2020 - 14:56

Il ne relève même pas la première phrase qui lui est adressée. L’habitude. Combien de fois a-t-il reçu pareil accueil en se présentant face à Castiel pour x ou y demande devant être portée à son attention? On les dérange toujours un peu, les nobles ou ceux qui occupent des postes plus importants. Il l’a bien appris, de sa cinquantaine d’années d’expérience. Il a encore le souvenir de ses premiers temps dans la domesticité, tout jeune garçon qui voulait tellement bien faire, et le sentiment de malaise qui l’envahissait alors lorsqu’une telle situation se produisait. Aujourd’hui il sait pertinemment que de telles remarques ne sont pas réellement adressées à lui ; après tout, bien souvent, rien ne leur est vraiment adressés à eux, domestiques des maison, employés invisible au maintien de tout ordre.

Le sourire suivant, et les paroles, l’amuse un brin et ses lèvres s’étirent doucement en réponse, lui pardonnant ce qui n’avait pas besoin d’être et ce pourquoi, il le sait très bien, Samuel ne s’excuse pas véritablement non plus. « Je sais comment c’est, oui, Votre Grâce. » Sauf qu’il ne le tutoiera pas. Il ne l’a jamais fait, il ne le fera pas plus aujourd’hui. En fait, rares sont ceux qui décrochent un tu de ses lèvres. Ses enfants, son fils adoptif, Espérance. Et c’est à peu près cela. Ce n’est pas par manque d’affection. Pas ici en tout cas, parce que malgré tout le caractère du jeune homme à la tête des compagnes de Sombreciel, Césaire l’aime bien. Il l’aime bien beaucoup même. Peut-être est-ce parce qu’il a commencé à le côtoyer quand celui-ci débutait tout juste, alors que lui-même revenait alors dans sa nation natale, éloigné de sa famille.

Il ne se fait pas prier quand Samuel l’invite à s’asseoir, et il vient s’installer dans le confort d’un des fauteuils qui n'a rien à envier à l’ameublement royal. Son regard glisse d’un même coup sur Caliban, bien lové dans une causeuse un peu plus loin, et le majordome salut le renard d’un léger mouvement de la tête. Lucette en était effrayée. Je le suis encore. Il pourrait si facilement me manger. Tu n’as qu’à rester en hauteur. Les renards ne volent pas. Où à l’extérieur. Loin des renards et de tous ces chats. Sauf Grisaille. C’est différent.

Les pointes d’exagération, toujours un peu théâtrale, des discours de son ami l’amusent toujours autant. Il se satisfait de sa réponse, il se satisfait qu’il lui ait manqué un peu. « Votre presse à quitter si rapidement le palais, sans même faire un détour pour venir saluer celui qui faisait encore votre thé jusqu’à encore très récemment, peut-être? » Ou bien était-ce volontaire, cet oubli? Césaire se relève, juste pour venir déposer sur le bureau le paquet qu’il avait gardé jusque là entre ses mains. « Vous avez laissé cela. Sa majesté souhaitait que vos effets vous soient rendus. » Mais bien sur que Castiel n’a pas simplement fait porté l’oublié. À l’intérieur du paquet, une liqueur épicée aux poires, qu’il a demandé à Césaire d’aller chercher dans le cellier du palais et de faire parvenir à la dame d’Euphoria du même coup. Une petite missive, sur laquelle les mots soigneusement posés disent quelque chose comme en attendant notre prochain entretien, un souvenir qui j’espère vous rappellera ces agréables moments. Mais il y a également autre chose que Castiel a fait ajouter : des liens de soie, devant lesquelles le majordome avait simplement doucement haussé un sourcils, avant de prendre les menottes sans plus de questions pour venir composer le paquet de retour. Pas nécessairement d’étonnement, on est en Sombreciel après tout ! « La soirée était agréable, au moins? »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
Familier : Caliban, renard argenté
Avatar : Aidan Turner + fassylover// gifs: turnitdownsometimes
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyMer 20 Mai 2020 - 20:05

Samuel, malgré les quelques douleurs qui parcourent son corps – souvenirs délicieux qui en se retirant laissent des marques, comme un rappel de la soirée d’exception qui s’est déroulée bien des heures auparavant – est leste et gracieux. Chacun de tes mouvements doit attirer l’oeil, chacune de tes respirations doit porter le raffinement. Tu n’es plus un être, plus entièrement : lorsque tu vis, Samuel, aux yeux des autres, tu es la consécration même de la beauté. l’achèvement ultime – tu es une œuvre d’art et tu es l’artiste. Apprends à vivre sous leurs regards et à devenir ce qu’ils désirent voir tout en restant toi-même, et tu seras inarrêtable. Les mots de celle qui a été, il y a bien longtemps, sa formatrice, ont formé jusqu’aux moindres gestes de Samuel. Inarrêtable, il l’est. Ne veut-il pas être immortel, qu’on se souvienne de lui dans une gloire éternelle ? Alors il se doit de devenir cette œuvre là.
Collé contre son bureau, une fesse bien appuyé contre le rebord et sa jambe pliée, et l’autre un peu plus dans le vide – pourquoi bien s’asseoir quand on peut ainsi se poser, au mépris des convenances ? – la dame d’Euphoria a toutes les peines du monde à ne pas s’avachir un peu. Il reste gracieux en toute circonstance. Jamais ne baisse sa garde, même seul. Il a appris. S’il veut être le meilleur, il ne lui faut jamais se relâcher.
Caliban, renard d’intérieur, lève à peine la tête pour saluer Césaire du regard. Nulle antipathie de sa part, mais le renard n’aime guère parler. C’est un don précieux qu’ils ont reçu, les élevant au-dessus de leurs comparses animaux, et Caliban le chérit bien trop pour en abuser. D’autant que Samuel piaille bien assez pour deux.

Le brun fait légèrement la moue avant de hausser d’une manière plus que désinvolte les épaules. « J’étais pressé, pardonne-moi… Sa main s’agite un peu, comme s’il rejetait l’idée. Ca  n’a pas d’importance à ses yeux. C’est passé. Je ne savais pas que tu étais là... » Il n’y a même pas songé, pour être totalement clair. Au sortir d’une si agréable soirée, la tête encore lourde des plaisirs de la veille, il a autre chose à penser que de passer voir le formidable et vénérable homme qui a si lâchement abandonné la maison des compagnes pour le palais. (Samuel lui en veut un peu de l’avoir laissé. De temps à autre. Quand il se met à bouder. ) Ses yeux s’agrandissent et il manque de se précipiter sur le paquet. « Oooh ? J’ai oublié tant de choses ? s’amuse le Sulfure en dénouant le paquet. Je pensais pourtant ne pas être si tête-en-l’air... »

Un à un les objets se succèdent entre ses doigts délicats. La lettre, d’abord, qu’il gardera précieusement avec toutes ses correspondances du polyarche. La bouteille ramène dans sa gorge un goût bien familier – et sur sa peau le fantôme de gouttes qui se perdent et de lèvres pour les rattraper – avant qu’il ne la dépose précautionneusement à son côté. Son sourire se fait joueur, plus pour lui-même que pour Césaire, et les liens lui seront définitivement utiles la prochaine fois. Un tel cadeau ne saurait rester inutilisé.
« Elle a été… » En se mordant la lèvre, il réfléchit au terme exact. « Plus qu’agréable. » Avec un petit rire, la compagne emporte ses nouveaux trésors jusqu’à un placard aisément dissimulé dans le mur. La lettre y finit au fond d’un petit coffret, avec les autres convocations et lettres de remerciements. Les liens trouvent leur place dans un autre un peu plus grand, tout de bois blanc entrelacé de volutes d’or. « Très riche, pour être exact. Comme elles le sont toujours lorsqu’il est question de passer une nuit au palais. Peut-être un peu moins sur certains aspects, mais je pense me rattraper auprès de la dame de Mauve dès son retour... »

La porte du placard se remet en silence tandis que le trentenaire tourne son regard vers Césaire. Son sourire ne meurt pas. Il est si content de le voir ! « Enfin. Je suis preneur, si jamais tu as des choses à me faire passer. » Son regard étincelle et, sautillant, il retourne s’appuyer à son bureau. « Est-ce que la vie au palais te convient bien, même si je te pose la question chaque année ? Et est-ce que tu vas bien ? J’aurais probablement du commencer par là. »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyMer 17 Juin 2020 - 4:06

Il le regarde, un petit sourire amusé qui flotte sur le coin de ses lèvres, alors que son vieil ami - parce qu’il peut certainement le considérer ainsi n’est-ce pas? après avoir suivi son ascension depuis ses tout débuts comme apprenti à la guilde - se jette presque sur le paquet qu’il développe aussitôt. Césaire en connait le contenu, bien évidemment, l’ayant lui-même emballé. Et Samuel ne semble pas le moindrement du monde gêné de découvrir ce que ce dernier contient devant le majordome. Mais Césaire ne s’en étonne pas : parce qu’il connaît bien le jeune homme, et parce qu’ici comme au palais, il est un habitué dont on a conscience de la présence tout autant qu’on l’oublie. C’est l’une de ses plus grande qualité, ma foi. Cette façon d’être là sans déranger, de laisser les gens pouvoir être eux-mêmes sans qu’ils ne se parent de ce voile de retenu qui camoufle leur véritable nature. C’est ainsi qu’il peut réellement les espionner - pas Samuel, il n’a pas besoin d’espionner la compagne qui fait lui-même parti de la guilde, mais c’est tout comme.

Il le suit du regard, alors qu’il se lève pour déposer ses nouvelles acquisitions dans un petit placard. Il l’observe déposer chaque item à sa place, dans de jolis coffrets bien rangés - tout est soigné et réfléchi, délicat et minutie. Il se souvient de sa mère, qui faisait semblable. Des petits coffrets qu’elle gardait, dans lesquelles elle gardait quelques items offerts précieusement. Tout petit, il adorait qu’elle lui raconte les histoire qui s’y rattachait. À son décès, il avait retrouvé ses petites boites, emplis des souvenirs de son existences. Il n’avait qu’eut besoin de les ouvrir pour constater qu’elles étaient comme elles avaient toujours été : soigneusement remplies, chaque item à sa place. Il n’y avait pas touché. Et si ces derniers avaient certainement un valeur importante de laquelle il aurait pu bénéficier, il n’en avait pas été capable. Il avait déposé les coffrets sur son bûcher, pour qu’elle emporte avec elle de l’autre côté les souvenirs qu’elle avait chéri de son vivant. C’était les siens, à elle.

Quand son hôte revient à lui, cette fois le sourire sur ses lèvres semble un peu plus animé, contagieux presque. Et Samuel ne lui laisse pas même le temps de répondre à ses premiers mots - pas qu’il soit venu expressément pour lui passer quelques informations, après tout les rapports réguliers qu’il envoie servent bien à cela - qu’il enchaîne, s’inquiétant pour lui, et Césaire ne peut que sourire à son tour. « Aller. Oui. Vous savez très bien que la vie au palais est ce que je pourrais espérer de mieux. » De mieux que de s’allouer une retraite à Ivresonge auprès de sa femme, à profiter des derniers jours tranquillement? Non peut-être pas, mais Césaire ne pourra jamais prendre une telle retraite, il le sait très bien. Si à présent c’est Castiel qui s’offusquerait certainement d’une telle idée s’il venait à la lui formuler, Samuel serait tout aussi bien capable d’émettre les mêmes propos en arguant qu’il pourrait tout autant profiter du confort de la maison des compagnes et de la compagnie de ces dernières pour terminer sa vie. « Je vais très bien. Le polyarche m’est très agréable, comme toujours, même si ses états peuvent être pires que les vôtres parfois ! Et qu’il ne cesse de vouloir tout réformer avec ses… machines» Samuel connaît fort bien l’aversion du majordome pour tous ces nouveaux automates bien à la mode en Sombreciel, et dont les résultats sont parfois… aléatoires, surtout quand son créateur n’en est qu’un passionné et non pas un total expert. Il balaye l’air de la main à ses mots, comme s’il ne voulait pas s’y attarder, avant de poursuivre sur autre chose. « Vous avez eu vent des négociations qui se trament avec Déméria pour que l’Astrolabe fasse croisière au dessus des prés verdoyants de la nation de ces dames? Il semblerait que la matriarche ait finalement cédé et qu’accord officiel devrait bientôt se signer… »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
Familier : Caliban, renard argenté
Avatar : Aidan Turner + fassylover// gifs: turnitdownsometimes
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyDim 5 Juil 2020 - 21:41

Samuel ne peut réellement deviner tout ce que peut vivre Césaire – seulement l’imaginer. Imaginer ce que cela doit être, de devoir passer ses nuits et ses jours au service de son polyarche, de leur polyarche. Même si l’idée de voir son illustre client plus fréquemment (trop fréquemment ? ) ne déplairait pas entièrement à la dame d’Euphoria, soyons honnêtes : il ne supporterait probablement pas. Il n’a pas le dévouement de Césaire, pas plus qu’il n’a sa patience ou son calme. Là où l’ancien majordome de la maison des compagnes représente à merveille ce que l’on attendrait d’un espion, un homme discret et presque froid dans son inexistence – sans vouloir l’offenser, mais ce sont là les mots qui viennent le plus aisément au brun pour décrire l’hommes – Samuel, lui, est à l’image même de sa profession. Le raffinement et la connaissance parent, tels des bijoux délicats, le réceptacle volonté d’une dévotion toute entière à la passion et aux mystères. Alliance lourde de sens, qu’il se sait incarner jusqu’aux tréfonds de son âme. Il est né pour être compagne, après tout ! Et il le restera jusqu’à sa mort – et, si sa renommée le permet, si le futur le veut, même après.

« Tu as des problèmes avec ça, n’est-ce pas ?  L’expérimentation. La nouveauté. » La question, ingénue, réelle curiosité de la part du Sulfure, trahit l’étonnement d’un gamin qui jamais n’a été réfractaire au progrès… Et sur son visage vient rapidement se peindre une profonde réflexion. Il voudrait comprendre comment les gens peuvent refuser les avancées, quelles qu’elles soient. Les avancées technologiques bien entendu, car Sombreciel est une terre si propice à celles-ci ! Mais aussi les avancées plus fondamentales : chaque découverte sur le psyché qui repousse un peu plus les limites de la connaissance ; chaque création, chaque invention saugrenue, farfelue, impossible ; chaque enfant qui un jour se lève avec le rêve d’être quelqu’un qu’il ne peut pas être, et forcera plus tard le monde pour que celui-ci change.
Césaire n’est pas un homme de changement, du moins pas de changements fondamentaux. Et Samuel voudrait le comprendre.
Il a déjà, au fond de lui, élaboré des questionnements sans fin pour savoir comment son ancien majordome voit Sombreciel !

Je suis à peu près certain que tu n’as pas écouté, Samuel, fait remarquer au fond de son crâne la voix douce, agacée, de Caliban. Effectivement, la compagne s’est perdue à nouveau dans ses pensées et a complètement laissé de côté les derniers mots de Césaire. Clignant des yeux, perturbé, le trentenaire adopte un air un peu embarrassé. « Pardon, je me suis laissé distraire par mes pensées. Tu – Que disais-tu ? »
« Il était au courant pour la première partie, Césaire, répond le renard à haute voix. Lorsque celle-ci résonne dans la pièce, même Samuel hausse un sourcil.Mais vous lui apportez des informations neuves... 
- A propos de…. ? »
Le renard sourit, mesquin, sûr de lui. (se fout de sa gueule, face au froncement de sourcil et à la moue du brun.)
 A propos de quelque chose. Tu n’avais qu’à prêter attention. »
Samuel fait clairement la tête, maintenant. Les bras croisés, un peu penaud, il secoue ses boucles qui volettent gracieusement. « Pardonne-moi, Césaire. Vraiment. La fatigue de la soirée a eu raison de ma concentration, et du coup… J’ai… Bon. Pardon. »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyJeu 9 Juil 2020 - 3:53

Il ne sait pas s’il a déjà discuté de son aversion pour la nouvelle technologie avec Samuel. Avec Castiel, oui. Si discussion est-elle que Césaire se refuse tout bonnement à utiliser les mille et un mécanismes créés par le polyarche - et que le jeune roi persiste à continuer de le lui proposer. Avec Lancelot, évidemment. Son fils adoptif - parce qu’il le considère réellement comme tel, son fils, n’ayant biologiquement que des filles - qui s’est aussi lancé dans le domaine. Comme si le monde entier autour de lui cherchait à lui prouver que ces machines étaient bel et bien le futur. Ou peut-être n’était-ce vraiment que lui, le vieux majordome-espion, qui avait tort en tenant mordicus ses positions sur un passé qui n’avait pas lieu d’être. C’est peut-être un peu l’ironie de vivre en Sombreciel, berceau de tout cela, quand on est si fermement ancré dans le passé.

« C’est une futilité. Une perte de temps. Je n’ai pas besoin d’apprendre de nouvelles façons sur ces choses que je maîtrise déjà. » Parce que Césaire n’est pas non plus totalement contre toute nouveauté ou expérimentation. Lorsqu’il n’y a pas de précédent, il est tout ouïe pour apprendre. Mais autrement. Le train, pour exemple. S’il déteste le prendre, il est d’avis qu’il est bien plus pratique, confortable et rapide, que les longs et désagréables voyage à chevaux qui avaient autrefois lieu d’être. « Pour vous, les jeunes - » sa phrase s’accompagne d’un geste de la main, qui désigne Samuel mais virevolte un peu dans les airs, comme voulant englober tous les autres aussi : Castiel et Lancelot, oui, mais globalement un peu tout le monde. « - ça va, ça vous occupe. Vous amuse. D’expérimenter et de rater. » Est-ce que c’est ça qui le dérange, au final? De perdre son temps? Possible. « Je n’ai pas le temps pour cela. Vous avez toujours apprécié ma façon de faire le thé, n’est-ce pas, Samuel? » Même Castiel ne peut pas s’en plaindre. « Pourquoi chercher à faire la même chose avec des automates capricieux quand au final ce ne serait pas même plus rapide? » Il secoue doucement la tête, comme signifiant que sa position est ferme et qu’il ne changera pas d’idée sur ce fait.

La voix de Caliban lui fait tourner la tête vers le renard. Point de surprise, il s’y était habitué depuis, mais il s’amuse toujours un peu des échanges entre la compagne et son familier. Il laisse Samuel trébucher sur ses mots, s’excuser et se confondre en un semblant d’explications inutiles sans intervenir. Et encore ensuite, il laisse un petit silence venir se poser avant de répondre. « Ne vous inquiétez pas. Je consigne le tout par écrit. Toujours. » L’air de dire un peu que le brun pourra se fier à ses missives officielles s’il n’a pas la tête à lui prêter assez attention. « Je peux vous laisser vous reposer aussi, si vous le préférez. Je n’étais vraiment venu que vous porter ce paquet. » Il fait un peu exprès de le laisser sur sa faim - ce n’est pas nouvelle de si grande importance non plus, il finira bien par l’apprendre - ou alors le lira sur ses papiers, oui.

Et Césaire qui fait mine de se lever - il est réellement prêt à quitter, il ne s’imposera jamais non plus - avant d’ajouter : « J’imagine que la guilde n’a pas de riches clients qui cherchent des informations précises sur sa majesté? Et que comme toujours mes missives informatives suffiront…? »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
Familier : Caliban, renard argenté
Avatar : Aidan Turner + fassylover// gifs: turnitdownsometimes
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyVen 24 Juil 2020 - 23:13

Samuel considère d’un œil curieux son interlocuteur mais se tient prêt, cette fois, à ne pas repartir dans de sombres fantaisies philosophiques sur le besoin presque malsain des Cielsombrois à embrasser le progrès sous toutes ses formes. Lui-même est plus qu’intéressé et avide de nouveautés que n’importe qui. Cela n’est pas étonnant et tient à moitié au caractère unique du philosophe avide de nouveautés qu’il est au fond de lui. (L’autre part de cet attrait pour le neuf et l’inexploré, pour le frais et l’à-créer, c’est que le futur lui permet de flamboyer. La recherche de la gloire motive bien trop souvent les choix du brun qui tiraille un peu sur les ressorts souples de ses cheveux.)

Pourquoi ? Pourquoi vouloir automatiser, créer des machines faites de rouages et de pur savoir qui défient l’entendement et la logique même, demande à mots couverts Césaire. Pourquoi vouloir le progrès quand déjà quelqu’un – lui, pour ne pas le nommer – maîtrise le sujet avec une perfection rare et entièrement louable ? Pourquoi ?
Pour la science. Pour l’inconnu. Samuel ne sait pas et ne saura sans doute jamais toutes les raisons qui pourraient pousser son souverain et la moitié de la plus belle des nations à se fasciner ainsi pour le savoir, mais il est certain qu’ils ne s’arrêteront jamais. Là où Ansemer est fixe et tempétueux, Déméria gracieusement volubile, Abyme solide, et Arhab aussi duale qu’intriguant… Sombreciel est changement. Magnifique poussée vers l’avant, moteur inarrêtable de l’esprit aux yeux de la dame d’Euphoria.
Tout ça reste soigneusement derrière les lèvres closes, soigneusement entretenues, du Sulfure – malgré son sourire il est vrai.

« Je te lirai, évidemment, mais l’entendre de vive voix est toujours plus appréciable. Et ce ne sont pas tous les membres de notre corporation qui peuvent se  targuer de me remettre leurs avancées en main propre… Ou de vive voix. Apprécie donc la chance que tu as ! » Le ton de la dame d’Euphoria pétille de joie derrière le faux reproche. C’est du vent. Ce n’est que du vent.  Il tient trop à Césaire, figure rassurante dans une cour bien changeante au coeur de laquelle il a du mal à poser des espions durables, mais également un homme à la patience infinie qui après avec avoir du endurer les sautes d’humeur et réflexions philosophiques de Samuel se retrouve aux ordres du polyarche, encore plus fantasque.

Avec une petite moue, Samuel penche la tête. « On recherche toujours des informations sur nos têtes couronnées. » Evidemment. Un régnant n’est jamais à l’abri de l’attention, des demandes un peu particulières et dangereuses – ou incongrues. Certaines qui arrivent à échouer à la guilde sont farfelues, de petites blagues sans doutes des demandeurs, relayées plus pour l’amusement que pour un véritable besoin. Avec un air entièrement innocent, un doigt en l’air pour intimer au majordome d’être quelque peu patient, Samuel fait le tour de son bureau pour farfouiller dans la pile des demandes en attente.

« A tout hasard, sais-tu si le polyarche se lève en posant à terre le pied gauche les jours où les lunes sont voilées en hiver ?  Demande Samuel avec tout le sérieux dont il est capable. La demande vient d’un cercle très sérieux de savants astrologues qui voudraient mettre ça en relation avec les mouvements stellaires de... La lettre se retourne. Les pattes de mouche des savants sont décidément bien illisibles. D’un groupe d’enfants nés avec un ... quelque chose ... astral opposé au sien. »
Il faut de tout pour faire un monde. Juste pour la pique le brun ajoute : « c’est ça aussi, le progrès, tu sais. » Le ton est innocent, la phrase… Un peu moins.
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyMer 5 Aoû 2020 - 2:02

C’est un vrai rire qui s’échappe de ses lèvres aux derniers mots de Samuel après qu’il lui ai simplement répondu qu’il lui ferait parvenir le rapport. Ah! C’est bien là tout ce qui les différencient, n’est-ce pas? Césaire n’en a que faire, de la chance de faire ceci ou cela. En fait, Césaire ne cherche aucune gloire ni renommé, contrairement au jeune homme, et il ne l’a jamais cherché. Même sa présence auprès du polyarche Castiel le laisse de marbre. Oh, il aime malgré tout le confort offert par un tel poste, mais le prestige qui vient avec lui est un peu égal. Il serait tout aussi bien à travailler comme majordome pour un petit noble dans les contrées reculées de la nation. C’est certainement cela, en vrai, qui l’aura mené si haut. « Allons, Samuel. Vous savez très bien que je ne suis pas du genre à profiter de tels privilèges ! » Cette fois il n’a pas l’intention de céder, la dame d’Euphoria n’aura qu’à lire son rapport pour connaître ce qu’il vient de dire - ou convaincre son familier de le lui raconter. De toute façon, ce n’est rien de particulièrement important, tout le monde finira tôt ou tard par le savoir.

Debout, Césaire attend patiemment, alors que le jeune homme lui fait signe de patienter pendant qu’il fouille dans ses papiers. Si l’amorce lui fait simplement hocher la tête - parce que oui, chaque information sur les têtes couronnées est bien consignée, pour dresser un portrait de ces hommes et femmes afin de mieux les connaître, de mieux les cerner - la suite lui fait hausser les sourcils de surprise. Il a envie de rire, mais le sérieux de Samuel lui fait ravaler le sourire qui se pointe sur ses lèvres et faire quelques pas pour venir jeter un regard à son tour sur la lettre, alors que le brun termine sa lecture en y ajoutant une petite pique bien méritée. Césaire attrape le parchemin des mains du jeune homme et relit la lettre, cette fois une douce expression qui se pose sur son visage. La question enfantine emplie d’un sérieux que seuls ces derniers pourraient oser avec une telle requête lui évoque le souvenir de ses filles toutes jeunes. Toutes les questions qu’elles pouvaient lui poser, toujours avec ce même grand sérieux, persuadées que les réponses données révéleraient beaucoup - alors que c’était bien souvent des choses toutes anodines d’un quotidien auquel on ne prête même pas attention et que l’on réalise avec automatisme.

Il repose le papier sur le bureau. « Je ferai enquête. Me permettrez-vous de leur répondre? » Il y a dans ses mots ce Césaire un peu nostalgique de ce temps avec des jeunes enfants. Il avait adoré cette époque, voir ses filles grandir. Peut-être était-ce pour cela aussi qu’il avait adopté Lancelot. Peut-être était-ce aussi pour cela qu’il s’était rapproché de Samuel alors que ce dernier intégrait tout juste la guilde des compagnes. Cette douce naïveté et innocence de la jeunesse, avant qu’elle ne s’évapore totalement. Il lui tardait le jour où l’un des ses enfants auraient à son tour un bambin. Il lui tardait le jour ou même le polyarche aurait une descendance, pour voir la marmaille courir au palais. Mais il craignait tout de même que ce jour ne vienne que trop tard pour lui.
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Samuel le Sulfure
Samuel le Sulfure

Âge : 35 ans
Messages : 146
Points : 28
Nation : Sombreciel
Rôle : Dame d'Euphoria
Familier : Caliban, renard argenté
Avatar : Aidan Turner + fassylover// gifs: turnitdownsometimes
Pseudo web : SaturdayProphet

Feuille de personnage
Mes autres visages: Martial ; Meldred ; Gauthier
Mes dieux tutélaires: Mirta, Abelion, Sigyn
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptySam 22 Aoû 2020 - 23:06

Un instant à peine et la dame d’Euphoria est sur le point d’accepter. Ce n’est pas grand-chose, pas vrai, et ça lui éviterait les recherches. Il n’a pas la moindre idée de qui consulter, qui placer pour obtenir ce renseignement. Serait-ce mesquin de dire que la demande allait faire partie de la longue liste de celles qui, chaque jour, finissait au feu ? Là où finissent, bien souvent, demandes absurdes et innocentes. Celles que l’on envoie au vent et dont on ne se souvient pas, le jour venu. Quelle taille fait mon voisin ? Pouvez-vous récupérer les contacts de la nouvelle fiancée de mon frère, qui est très certainement une espionne ansemarienne cherchant à le dépouiller de sa fortune ? (Tandis que tout le monde sait, bien évidemment, que les espionnes ansemariennes sont des plus respectables ! Il n’y a qu’à voir la dame de l’Ancrage. Ou même les homologues compagnes ansemariennes, qui ont la lourde tâche de devoir réussir à abaisser leur splendide culture au niveau des rustres et des ruffians des océans. ) Des questions qui n’ont jamais eu de sens et qui, clairement, ne peuvent être répondues par les espions.
Car s’ils apportent des réponses aux questionnements les plus profonds des âmes, ceux-ci sont également une poubelle à interrogations assez reconnue. Les plus bas sur l’échelon ne peuvent s’’en douter, mais clairement ? Dans les demandes qui chaque jour échouent à la guilde, à peine le tiers sont dignes d’un quelconque intérêt.
C’est même fantastique que celle-ci ait été retenue, à dire vrai. Sans doute pour l’incongruité de la chose.
« Je... »

Samuel hésite. Il fait la moue et soupèse le papier entre ses doigts : il est lourd, lourd de mots et d’espoirs ! Lourd d’une innocence comme seuls des enfants ou des jeunes peuvent en posséder. Heureux sont les insouciants qui oblitèrent les vilenies du monde, savent s’en passer. Ils n’imaginent pas leur chance.
Mais il ne peut pas. « Je peux te laisser rédiger la lettre si tu le souhaites. Néanmoins elle devra repasser par moi, afin que je puisse m’assurer qu’elle est conforme aux procédures d’anonymisation que nous employons… Et pour l’envoyer. » Il ne faudrait pas que malencontreusement quelqu’un puisse faire le lien entre un majordome, placé stratégiquement et ancien de la guilde des compagnes, et la réponse à ces enfants de Célestis.
« Ce n’est pas contre toi, ajoute Samuel en lui tendant la lettre avec un hochement de tête. C’est la procédure. Je dois approuver toutes les réponses, lorsque je ne les rédige pas et qu’elles me sont adressées. »

Le papier change de main. Les grands yeux de Samuel, naturellement bordés de cils délicats, fixent le visage rassurant de celui qui a été son majordome il y a de cela… Ce qui semble être une éternité. « M’en veux-tu pour ce que j’ai dit tout à l’heure ? Ou pour ne pas te laisser répondre directement ? » Son ton se fait doux et presque plaintif, cajoleur. Il n’est pas réellement blessé. Juste inquiet de l’avoir blessé, lui. « Tu nous manques ici. A moi, aussi. »
Revenir en haut Aller en bas
Compagnes
Compagnes
Césaire Chesnenoir
Césaire Chesnenoir

Âge : 68 ans
Messages : 49
Points : 71
Nation : Sombreciel
Rôle : Majordome du polyarche & espion
Familier : Lucette, petite nyctale, ♀
Avatar : Charles Dance
Pseudo web : Shark

Feuille de personnage
Mes autres visages: Bartholomé de Bellancre
Mes dieux tutélaires: Vigdis, Eirine & Mnémosie
Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets EmptyDim 18 Oct 2020 - 2:15

Il voit Samuel hésiter à sa demande. Et il ajoute presque que ce n’est pas nécessaire, sauf qu’il lui laisse finalement le temps de cogiter une réponse. Il hoche simplement la tête, le vieil espion, très bien au fait de l’ordre des choses et des multiples procédures de l’organisation. Il y est depuis toujours, après tout. Il a grandit ici même, au coeur du domaine des compagnes et des espions. Toutes les années de sa vie, elles étaient régies des règles et des protocoles de la guilde qu’il connaît par coeur. Et il sait aussi que son âge et l’expérience de ses années ne lui vaut pas de traitement de faveur, comme il n’en a jamais demandé d’ailleurs à sa fille quand elle a pris place à la tête de la guilde. Le poids des mots et des informations qu’ils recueillent est bien trop dangereux pour jouer de son égo.

« Je sais, Samuel. » qu’il rassure le jeune homme, en prenant la lettre, la pliant doucement en deux et la glissant dans la poche de son veston. Dans le regard qu’ils s’échangent, il voit un instant le tout jeune garçon qui avait débuté sa carrière, empli de rêves et d’espoirs. Animé d’une passion pour la gloire. Elle est encore là, cette étincelle qui cherche à se faire aimer, qui cherche à être le meilleur. C’est une gloire que lui-même n’a jamais voulu, alors qu’il a toujours préféré le confort de l’ombre. Un confort agréable, malgré tout, alors que c’est à présent une ombre royale qu’il habite. Mais il se serait contenté d’un petit noble, ou bien même de rester ici, majordome à la maison des compagnes.

Un léger sourire effleure ses lèvres, quand la dame de Sombreciel s’enquiert s’il lui en veut pour ce qu’il lui a dit, ou parce qu’il applique les procédures. Césaire ramasse ses quelques affaires déposée sur le dossier de la chaise, avant de répondre. « N'est-ce pas dans les premières choses que l’on apprend, de laisser orgueil et égo hors de tout échange? » Ce n’est peut-être pas un précepte pour les compagnes, mais c’est un point important quand l’on est domestique. Un signe de tête au renard, avant de se diriger vers la porte qu’il ouvre lui-même. Il s’arrête avant de sortir, se retourne vers Samuel. « Je l’espère bien. » La pointe d’un sourire quelque peu amusé, alors que la phrase vient un peu contredire la précédente. Et il sort sans laisser le temps qu’autre chose soit ajouté.

Samuel lui manque aussi, la vie à la maison des compagnes également. Comme sa vie en Ansemer lui manque. Et comme la vie qu’il occupe présentement au palais lui manquerait s’il quittait. Mais ils peuvent encore se voir, après tout.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message(#) Sujet: Re: Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Quand se referment les portes et se libèrent les secrets Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Quand se referment les portes et se libèrent les secrets
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Quand s'ouvrent les portes du soir

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven RPG :: Par monts et par vaux :: Polyarchie de Sombreciel :: Euphoria-
Sauter vers: